Jónas S. Valduson | Matthew Gray Gubler

Âge : 41 ans Surnom(s) : Vous êtes qui pour l'affubler d'un surnom ? Personne. Il n'en a pas et préfère ne pas en avoir. Date et lieu de naissance : 29/12/77 à Vík í Mýrdal (Islande) Nationalité/Origines : Nationalité Américano-Islandaise Orientation sexuelle : Les femmes attirent indéniablement son regard bien qu'il lui soit déjà arrivé de très rares fois de se réveiller aux côtés d'un homme. Statut civil : Incapable d'aimer, c'est ce qu'avancent la plupart des personnes qui ont eu affaire à Jónas et sans doute sont-elles dans le vrai. Il a pourtant été marié pendant plusieurs années mais inutile de se leurrer, les principes inculqués par la société ne sont qu'apparence. Type de logement : Un duplex spacieux au cœur de New Town Vit avec : Son ego surdimensionné, ce qui est déjà pas mal. Il se lasse trop vite pour tolérer quelqu'un chez lui et, dans la majorité des cas, ses pairs ne supportent pas son attitude princière bien longtemps. Profession/Études : PDG d'une société d'investissements financiers.  À Édimbourg depuis : Le début du mois de juin. Signes particuliers : Son sourire engageant est sans doute ce que l'on remarque en premier, celui-ci étant rapidement suivi par son air hautement condescendant. Petits secrets inavoués  : 1. Jónas est très impliqué dans de nombreuses causes, il ne rechigne pas à verser de l'argent à des œuvres caritatives, notamment pour des enfants. La vérité ? Il se fiche royalement de leur sort. 2. Il a fait disparaître un homme il y a dix ans, ce dernier s'étant avéré être une menace pour son entreprise et ses magouilles. 3. Une partie de l'argent qu'il amasse n'est pas propre et directement volé à ses investisseurs afin de remplir d'avantage ses propres poches. C'est cet argent qu'il verse aux associations afin de s'en débarrasser sans que ses propres comptes ne voient leur valeur baisser. 4. L'Islandais souffre de thanatophobie. Si la mort des autres ne le touche pas, la sienne le terrifie au point qu'il craint par périodes de dormir de peur de ne pas se réveiller, ses maigres nuits se retrouvant alors coupées de terreurs nocturnes et autres paralysies du sommeil. C'est un secret, parce-qu'il vaudrait mieux ne pas briser cette image du type confiant et intouchable pas vrai ?  Groupe : I love Gossip – Si Jónas n'aimerait pas que ses secrets soient affichés au grand jour, il ne peut cependant s'empêcher de porter un réel intérêt à ce que diffuse Radio Thunder. Les apparences font le monde, il est le premier à les nourrir et à s'en servir pour son propre intérêt.

C'est un soir froid de la fin du mois de décembre que Jónas a vu le jour dans une petite bourgade d'Islande. Premier né de la famille Valduson, il aura droit à tout l'amour que des parents peuvent donner à un enfant. Ils sont artistes et bien qu'ils vivent à la campagne, leur train de vie est plus que correct. C'est un an et demi plus tard que la famille s'agrandit. Le garçonnet est encore trop jeune à ce moment là pour réellement comprendre tout ce qu'importe l'arrivée de son petit frère mais, peu à peu, il prend son rôle de grand frère à cœur, se montrant protecteur et attentionné au fil des années malgré son caractère de petit prince déjà bien trempé.

Rapidement, l'aîné de la fratrie devint ce petit enfant modèle. Doué à l'école, relativement indépendant, rentrant parfaitement dans les cases. Contrairement à Kjaran qui était bien plus pleurnicheur et en recherche constante d'attention de la part de leurs parents. Plus faible. Et Jónas le protégeait, s'assurant qu'il s'en sortait bien. Il l'aidait à l'école, acceptait qu'ils voient les mêmes amis -les siens en l'occurrence-, qu'ils participent aux mêmes activités. Tout pour être le grand frère exemplaire, tout pour creuser encore ce fossé de perfection entre eux, bien conscient que leurs parents n'avaient de cesse de les comparer. Lui, l'enfant modèle, et le second pas débrouillard pour un sou. Pourtant il l'aimait, son frère, ne ressentant qu'à moitié cette rivalité nourrie par Kjaran. Elle devint plus claire cependant quand ce dernier se mit en tête de draguer sa petite copine du lycée, simplement pour être comme lui. Ça n'était pas totalement passé, même si, dans le fond, Jónas se fichait pas mal de cette fille, il n'avait pu s'empêcher de sermonner son cadet, avançant que ce n'était pas ainsi qu'il avancerait dans la vie.

A dix-huit ans, le brun quitta le domicile familial pour entamer des études de finance à la capitale. Comment des parents artistes avaient-ils pu engendrer un gamin aussi avide de pouvoir et d'élévation sociale ? Il s'était posé la question une fois, eux aussi, mais ça n'avait pas d'importance : il avait atteint son but et était, encore une fois, la fierté de la famille, c'était bien là tout ce qui comptait. Obtenant sa licence à vingt-et-un ans, Jónas était allé poursuivre son cursus aux États-Unis. Le fait que son frère intègre la secte de leur village natal un ans plus tard ne l'avait pas plus étonné que cela. Il était bien trop faible, bien trop influençable. Naïf. Et s'il avait voulu le protéger pour le tirer de ce beau bordel, il avait fini par laisser tomber, à l'instar de ses parents. Contrairement à ces derniers cependant, il avait continué à prendre des nouvelles de son cadet, ce dernier affirmant ne plus avoir besoin de lui. L'annonce de sa disparition le peina réellement. Pourtant prévisible ça aussi, sans doute. S'il avait tenté de le retrouver au début, il avait rapidement lâché l'affaire pour se consacrer à son propre avenir, bien décidé à ne laisser personne le détourner de son objectif.

C'est l'année de ses vingt-deux ans qu'il rencontrait Monica. Tous deux accrochèrent rapidement et ce malgré son caractère exécrable de se croire supérieur au monde entier. Quelques mois plus tard, elle lui apprenait qu'elle était enceinte et qu'elle souhaitait garder l'enfant. Il n'en fallut pas plus à l'Islandais pour fermer ce chapitre, la laissant seule avec ce gosse qui était le sien. Oui, il s'en fichait royalement, et oui, il assumait totalement son indifférence. Hors de question qu'un gamin vienne foutre le bordel dans ses plans. Sept mois plus tard, il avait eu par message la photo d'un nouveau-né sans aucune autre information. Un garçon ? Une fille ? Qu'importait. Il n'avait pas pris la peine d'y répondre, jamais.

C'est alors qu'il entamait un doctorat en gestion financière que sa vie et son sentiment de toute puissance furent brusquement bousculés. Une soirée étudiante comme il en avait déjà fait des centaines, l'alcool et la drogue coulant à flot. Il avait fumé, trop, tout comme il avait trop bu. Un seul faux pas et il était tombé tête la première dans la piscine, son crâne heurtant le rebord suffisamment violemment pour l'assommer. Lorsqu'il s'était réveillé dans cette chambre d'hôpital, qu'on lui annonça qu'il avait manqué de mourir, tout s'était figé autour de lui. Mourir ? Lui ?! Alors il n'était pas aussi fort qu'il le pensait, pas invincible, un Homme parmi tant d'autre dont la vie ne tenait qu'à un fil. La nouvelle fut difficile à encaisser, encore plus à accepter. S'en était suivi une année de sérieuse dépression animée de crises d'angoisses seulement atténuées par des médicaments. Pas trop, pour éviter la surdose. Pour éviter de retourner entre ces quatre murs blancs. Ses parents n'en n'avaient rien su, le brun étant bien trop honteux de montrer une telle part de sa personne.

Son doctorat en poche à vingt-six ans, des notes qui surpassaient de loin celles de ses camarades, l'Islandais avait trouvé un poste de gestionnaire financier dans une entreprise renommée de New-York. Mais son ambition était grande, bien trop grande pour qu'il s'en tienne à cela. Trois ans plus tard il ouvrait sa propre entreprise d'investissements financiers à Washington. Si les débuts furent timides, elle ne tarda pas à devenir prospère, le nom de Valduson prenant une place de choix dans le monde des finances. À trente-trois ans il ouvrait sa première filiale à Tokyo, s'y installant une année afin de bien suivre son lancement. C'est dès son retour aux États-Unis que ses affaires devinrent nettement moins irréprochables. Voler de l'argent à ses investisseurs, des sommes suffisamment minimes au vu de leurs placements pour qu'ils n'y voient que du feu, qu'il parvienne à les baratiner sans trop de mal, renflouant ainsi ses propres comptes. À trente-six c'était à Dubaï que s'implantait une nouvelle filiale. C'est là-bas qu'il rencontra celle qu'il épouserait six mois plus tard, Amber, une Américaine en déplacement professionnel sur place.

Ils restèrent mariés jusqu'à ses trente-neuf ans. Trois années à faire bonne figure dans les soirées mondaines, la femme se tenant fièrement à son bras. Aucune ombre au tableau n'aurait pu préméditer ce divorce. Aucune, si ce n'est l'insatisfaction habituelle de Jónas. Il l'avait aimée, Amber, sincèrement, jusqu'à ce que cet amour ne laisse place à une simple image à montrer au monde. Elle voulait un enfant, pas lui. Fin de l'histoire. Et pas le moindre scrupule à l'horizon, aucun remord. À croire qu'il en était dénué, n'étant même pas capable de se torturer mentalement pour ce type à qui il avait pris la vie deux ans auparavant, le concerné s'étant amusé à fouiner un peu trop profondément dans ses magouilles. Son compte en banque le lui permettant, il avait payé un homme de main pour faire disparaître le corps, rangeant cet événement dans un coin de son esprit, absolument pas atteint personnellement.

Sa vie d'homme influent suivant son cours, il envisageait d'établir une nouvelle filiale en Europe cette fois-ci. Deux possibilités : Londres ou Édimbourg. Ses parents apportaient -contre toute attente- l'élément qui lui permis de prendre sa décision. Ils avaient engagé depuis quelques années déjà un détective en Islande afin d'essayer de retrouver leur fils cadet. Récemment, de nouvelles informations étaient tombées, des informations concrètes : Kjaran était terré à Édimbourg. Suffisant pour que Jónas se décide à y installer sa filiale. Il s'était assuré de tout mettre en place, dirigeant l'installation depuis Washington avant de faire ses bagages pour s'installer à son tour en Écosse.