Emily A. Barton | Margot Robbie

Âge : 30 ans. Ca passe vite. Surnom(s) : Lily, la plupart du temps. Mais vous m'en trouverez d'autres, je suppose! Date et lieu de naissance : 05 août 1988, San Francisco. Pour le peu de temps que j'y ai passé, je suis certes native de là-bas, mais je n'y ai aucun attachement particulier. Nationalité/Origines : Américaine/Américaines et Françaises. Orientation sexuelle : Pansexuelle. Statut civil : En couple, avec Jared T Maxwell. Type de logement : Un appartement, confortable et suffisamment grand pour que je puisse avoir un bureau séparé. Vit avec : Ma double personnalité. J'aimerais vraiment avoir un chien, mais ce serait de l'inconscience avec la vie que je mène. Profession/Études : Photographe indépendante, spécialisée dans l'art et l'architecture. Enfin... Officiellement. À Édimbourg depuis : Le début de l'été seulement. Signes particuliers : Je tiens un blog où je poste mes photographies. Je ne gagne pas ma vie grâce à ça, mais c'est un complément de salaire intéressant certains mois. J'y publie sous ma véritable identité. Petits secrets inavoués  : J'ai l'air de mener une vie stable, pas vrai? Un chouette boulot, aucune difficulté à me lier avec les gens, toujours le sourire, un bel appartement... Me croyez-vous si je vous disais que j'ai un hobby un peu particulier? Le vol d'oeuvres d'arts, ça vous parle? Oh, pas pour moi: je ne conserve jamais rien... Pour qui, alors? Ben tiens! Personne n'est au courant de cette vie-là, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer à vous révéler quoi que ce soit. Le reste de mes secrets n'est que pacotilles à côté de celui-ci. Si un jour ça vient à se savoir... je préfère ne même pas imaginer les conséquences. En soi, que ça me détruise moi, c'est une chose. Mais que ça détruise mes parents, pire, que ça foute en l'air ma relation amoureuse, je ne m'en remettrais pas (comment ça, je n'aurais pas dû tomber amoureuse d'un flic? Oui, bah, on fait ce qu'on peut hein!). Oh, et j'ai écris des chansons durant mon adolescence, ainsi que des compositions au piano. Je ne suis clairement pas fière de toutes! Groupe : Citizen. Même si j'adore voyager et tester des nouvelles choses, désormais j'aspire à une vie stable, même si je n'ai aucune idée de comment m'y prendre pour me sortir du labyrinthe dans lequel je suis coincée à cause de ma double vie.

Selon le registre des naissances, j'ai vu le jour le 05 août 1988, à San Francisco. Je n'ai jamais pu connaître ma mère: quelques jours après ma naissance, elle est parvenue à s'enfuir de l'hôpital, sans moi. Personne ne l'a jamais retrouvée et en toute honnêteté, je m'en moque éperdument. Tout ce que je sais, c'est qu'elle était Française. C'est sans doute de là que vient mon second prénom. Je ne connais pas mon père.

J'ai été rapidement adoptée et j'aurais pu grandir comme tout un chacun dans une famille normale, mais non. J'ai été retirée pour mauvais traitements à cette famille lorsque je n'avais pas encore un an. Adopter un bébé pour faire ça, franchement, quel intérêt? Je suis restée quelques mois à l'orphelinat et puis, à l'âge de presque deux ans, j'ai été placée chez un nouveau couple. Devinez quoi? J'ai été retirée pour mauvais traitements, un an plus tard. Chouette départ de vie, non?

J'ai passé un peu plus de temps à l'orphelinat après ce second retrait et c'est à l'âge de cinq ans et demie que je suis partie dans une famille d'accueil. J'étais une petite blonde pleine d'énergie, qui avait toujours le sourire et qui n'aimait rien de plus que m'inventer des voyages fantastiques, pirate traversant les océans, ou exploratrice défiant les animaux sauvages les plus dangereux. Autant vous dire que j'étais une véritable tornade et qu'il fallait me surveiller constamment. Quelques mois après mon arrivée dans ma nouvelle famille, ils ne parvenaient plus à me gérer et ils m'ont ramenée à l'orphelinat. Les responsable de ce dernier m'ont transférée dans un autre établissement, du côté de New York.

Je vais passer au dessus de quelques autres placements ratés. Je suis, hélas, loin d'être la seule à qui ça arrive. Malgré tout, ça n'a jamais entaché ma joie de vivre, ni mon envie d'apprendre toujours plus. Quand je suis retournée pour la énième fois à l'orphelinat, aux alentours de mes dix ans, j'ai appris à jouer du piano. J'en ai eu le temps, parce qu'à cet âge-là, c'est compliqué d'être replacée et puis j'avais tellement enchaîné les galères que les recherches me concernant étaient mises en hiatus. Je ne suis retournée en famille d'accueil que lorsque j'ai frôlé mes quinze ans.

C'est un nouveau couple qui m'a accueilli chez eux. Contrairement aux autres familles, je me suis de suite sentie bien à leurs côtés. Ils se sont intéressés à moi, à ce que j'aimais, à ce que j'avais envie de faire de ma vie. Ma réponse était toute trouvée: photographe. Je passais des heures à voyager par procuration sur internet et à apprendre la photographie comme je le pouvais avec mon téléphone. Ce que j'ai toujours préféré, ce sont les bâtiments, quels qu'ils soient. Ca et les différentes oeuvres d'arts. Je n'aurais pas cru qu'un jour, ces passions me mèneraient à ma vie actuelle.

J'ai donc fait des études. J'étais douée, à l'école, peu importe à quelle période de ma vie. J'ai toujours aimé ça et mes résultats s'en ressentaient, d'autant plus que je travaillais beaucoup pour les obtenir. Je me suis vite passionnée pour l'Italie et j'ai, en plus d'avoir pu l'apprendre grâce aux cours, travaillé de mon côté. J'ai appris le Français, en plus d'avoir apprit l'Italien. Là encore, je n'aurais jamais pensé que ça me serait autant utile.

Car, un peu plus d'un an après mon arrivée chez ceux qui ont rapidement officialisé mon adoption, j'ai commis mon premier vol. Oh, rien de très intéressant: je n'avais pas l'argent nécessaire pour un livre, alors je suis tout bonnement partie avec. C'était une petite boutique, perdue dans New York, remplie de livres d'occasion et ce jour-là, j'avais repéré une encyclopédie sur la peinture Italienne. Il coûtait un peu cher pour mon argent de poche de lycéenne. J'avais le livre qui m'intéressait dans les mains. J'ai fait mine de trébucher lourdement contre une des nombreuses étagères du magasin, faisant tomber une partie de son contenu au passage et le commerçant s'est précipité pour m'aider. Inquiet, il m'a faite m'asseoir sur le côté et il n'a pas réalisé que j'avais toujours l'encyclopédie en mains. Le temps qu'il range le bazar que j'avais créé, j'avais disparu, le livre au fond de mon sac. Si j'ai culpabilisé? Non, même pas. En fait, j'y ai carrément prit goût. Très vite, je suis devenue experte dans le vol à main levé. J'ai toujours eu une bonne bouille et j'en suis consciente. C'est facile de faire pitié ou d'attirer la sympathie quand on est une jolie petite blonde.

Mes parents ne se sont jamais aperçus de rien, parce que je ne volais jamais rien de très encombrant. Pour ce qui pouvait l'être, ou bien si les objets avaient un peu de valeur, je prétextais qu'on m'en avait fait cadeau. Ils ont toujours eu confiance en moi, malgré le fait qu'ils ne m'aient adopté que quelques années auparavant. Pourquoi leur aurais-je menti? Je pense qu'à l'heure actuelle, c'est le seul regret que j'ai: le risque de profondément les décevoir, de les trahir. Mais je préfère ne pas y penser.

Quand j'ai fait mes études supérieures pour apprendre réellement la photographie, je me suis, également, améliorée dans mes techniques de vol. Ne pas payer au restaurant ou ruser pour rentrer gratuitement au cinéma était devenu beaucoup trop facile. Quant aux bijoux, au bout d'un moment, ça devient peu intéressant, même si c'était un moyen facile d'avoir un peu plus d'argent. L'argent n'a jamais été mon motif. Non, ce que j'aimais, moi, c'était cette adrénaline qui me poussait à aller toujours plus loin. Et c'est pour ça qu'un jour, j'ai pris un vol, direction l'Italie...

Je ne vais rien vous dire de plus! Gardons un peu de mystère. Et puis, il ne faudrait pas que mes activités exactes se sachent, n'est-ce pas? Sachez que je ne me suis jamais faite prendre. Et pourtant, mes actes sont connus du FBI, depuis un bon moment maintenant! Mais je leur passais systématiquement sous le nez. J'ai même eu l'audace, certaines fois, de repasser devant mes propres scènes de crime, disant à quel point c'était navrant de voir certaines oeuvres disparaître au sein même des musées. Car oui, ce sont bien ces établissements que je vise. Mon secret pour ne pas me faire prendre? Un secret ne se révèle pas, allons! Mais bien déguisée, suffisamment agile et bien organisée, ce n'est finalement pas si difficile et pas la peine de chercher chez moi une quelconque preuve: il n'y en a pas. Je possède certes des armes, mais j'en ai les papiers. Je travaille pour d'autres voleurs, d'autres passionnés d'art comme moi car oui, nous sommes des passionnés, nous aussi. Vous comprendrez donc aisément que mon arrivée dans ce beau pays qu'est l'Ecosse n'est pas seulement lié à mon travail de photographe. Car certes, je tiens un blog dans lequel je raconte mes différents voyages, illustrés par mes photos et je vends mes clichés, de manière générale. Mais il y a surtout bien des musées intéressants dans ce pays et qui plus est, le FBI n'y officie pas.

Je suis en ville depuis le début de l'Eté. Je suis encore en repérage, pour le moment. Je dois admettre que j'aime l'Ecosse plus que ce que j'avais prévu. Je reste plutôt sagement dans mon coin, pour l'instant. D'autant que j'ai bien peur d'avoir été repérée plus rapidement que je ne l'imaginais: j'ai bien fait une première approche dans un des musées, mais j'ai été repérée plus vite que prévu. J'ai même manqué de finir entre les mains d'un des agents de police... Plus maligne que lui, je me suis échappée, mais je n'ai pas pu résister à me retourner avant de disparaître, admirative par le mal qu'il s'est donné pour tenter de me rattraper. Je me suis même payée le culot de lui faire un salut de la main. Une vraie garce? Un peu, oui, mais c'était tellement plus drôle ainsi!

Le problème? Eh, le problème, c'est que j'ai fait connaissance de ce policier à titre personnel... et que j'en suis tombée follement amoureuse. Jared. Je n'avais jamais pensé à mettre ma double vie de côté, mais plus le temps avance, plus notre relation se solidifie. Je sais que je veux faire ma vie avec lui et je sais qu'il n'acceptera jamais de faire la sienne avec une femme vaquant à des activités illégales. Je voudrais lui dire, je voudrais vraiment. Mais j'ai affreusement peur de le perdre. Alors je me tais et je m'enlise dans mes mensonges. J'invente que j'ai trop de travail pour pouvoir le voir certains soirs, ou que j'ai besoin de ma liberté. Je l'ai déjà recroisé par deux fois lors de tentatives de vols et à chaque fois, il a failli me coffrer. En plus d'être diablement sexy, c'est un excellent flic. La dernière fois, j'ai bien cru qu'il allait me démasquer: en voulant m'enfuir, j'ai glissé et j'ai failli tomber du toit. Je me serais écrasée six étages plus bas si Jared ne m'avait pas remontée. J'ai voulu lui dire qui j'étais, je l'ai tellement voulu! Mais je me suis dégonflée et je me suis enfuie. Je n'ai aucune idée de comment je vais me sortir de cette situation. Je vais bien devoir lui dire que la voleuse derrière laquelle il court depuis des mois, c'est sa propre petite copine... mais comment m'y prendre?