an original first time (again) | emily & jared

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La discussion qu'avaient actuellement Emily et Jared n'était pas forcément facile à amener sur le tapis, ni à mener tout court. Mais, fidèles à leur habitude de s'écouter l'un et l'autre, chacun exposa ses craintes et ses arguments, pour pouvoir trouver un terrain d'entente. Emily rassura le jeune homme quant aux prises de risques qu'elle était prête à ralentir, tout en lui confiant à quel point elle se sentait heureuse et en paix avec lui. Jared, de son côté, lui expliqua qu'il ne souhaitait pas l'empêcher de travailler comme elle l'aimait, mais qu'il avait besoin qu'elle fasse plus attention à elle et qu'elle prenne en compte le fait qu'elle n'était désormais plus seule, qu'il l'attendait à la maison et qu'il ne s'en remettrait pas s'il lui arrivait un dramatique accident. Emily hocha la tête en signe d'approbation silencieuse lorsqu'il lui expliqua qu'elle devait rester le plus prudente possible si elle s'engageait malgré tout dans un endroit dangereux. Puis il prit le temps de lui dire que lui aussi était sincèrement heureux avec elle. Il se savait plus ouvert et sa joie de vivre le contaminait, tout le monde l'avait remarqué. La jeune femme eut un sourire tendre, touchée par ces mots. Elle ferma les yeux un instant lorsqu'il posa sa main sur sa joue et, lorsqu'elle les rouvrit, le sourire de Jared avait changé. Il s'était fait plus coquin et il la dévorait désormais du regard. Emily frissonna lorsque la main du policier glissa jusqu'au creux de ses reins. En une fraction de seconde, il avait ravivé en elle le même désir que lorsqu'ils étaient arrivés à l'appartement. Mais cette fois-ci, elle eut envie d'en profiter et, à la manière dont sa main s'était fait caressante en descendant le long de son corps, Emily savait qu'il en était de même pour Jared. Elle eut un sourire en coin lorsqu'il lui proposa de se mettre à nu de façon plus littérale. « Y aura peu de boulot de mon côté, je n'ai plus grand-chose sur le dos… » fit-elle remarquer au policier. Puis elle se pencha pour réclamer ses lèvres en un baiser à la fois tendre et passionné, comme ils en échangeaient souvent.

Lorsque leurs lèvres se décollèrent, Emily se releva du canapé, saisissant la main de Jared pour l'entraîner avec elle avec un éclat de rires. Emily riait souvent, mais elle riait d'autant plus facilement lorsqu'elle était heureuse. Et heureuse, elle l'était, ce soir. Elle attira le policier contre elle et lâcha sa main pour passer ses bras autour de son cou, prenant sa position favorite pour se serrer tout contre lui. Saisissant de nouveau les lèvres de son compagnon, elle n'interrompit le baiser que pour reprendre son souffle et lui murmurer « Tu m'as manqué… », caressant son nez du bout du sien, les yeux fermés, paisible ainsi lovée dans les bras de l'homme qu'elle aimait.

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Les yeux de Jared étaient de nouveaux pétillants. Il avait envie de prolonger cette soirée avec passion et tendresse, comme ils savaient si bien le faire. A son sourire et à la façon dont elle l’embrassa ensuite, Emily partageait son envie. Il répondit au baiser qu’elle lui offrit avec délectation et se laissa ensuite entrainé par la main tandis qu’elle l’attirait vers la chambre en riant. Bon sang qu’il aimait son rire. Il sourit lorsqu’elle passa les bras autour de son cou et tandis qu’elle l’embrassait de nouveau, il passa les siens autour de la taille de la jeune femme. « Il faut que je rattrape mon retard alors » , lança –il en référence à sa remarque précédente. Il déboutonna alors le reste de boutons de sa chemise, l’ouvrant ainsi totalement pour laisser apparaitre son torse et la gratifia d’un nouveau sourire. « Par contre je te préviens, cette fois c’est toi qui t’occupe de mes boutons de manchettes ». Il embrassa délicatement l’épaule de la jeune femme et puis vint chercher ses lèvres dans un baiser tendre et langoureux. Puis il la souleva dans ses bras et la conduisit dans la chambre.

Lorsqu’il ouvrit les yeux le lendemain, Emily n’était pas encore réveillée. Elle était lovée contre lui en cuillère. Au regard de la soirée de la veille et des dernières semaines particulièrement chargées pour elle, la jeune femme allait avoir besoin de repos. A contre cœur, il s’écarta d’elle, non sans déposer un tendre mais rapide baiser pour ne pas prendre le risque de la réveiller. Leurs câlins du matin allaient lui manquer mais il ne savait pas quand elle allait se réveiller et elle avait besoin de repos. Puis il se leva et, sans un bruit, récupéra un t-shirt qu’il enfila avant de quitter la chambre. En le voyant arriver, Eliott quitta son panier et vint se frotter contre lui pour lui dire bonjour. Jared passa un moment à caresser son berger allemand. « Oui mon chien, je t’ai un peu délaissé hier soir hein » , lança-t-il en le grattant affectueusement sur le cou et les oreilles. Puis il se fit un café et tomba sur sa guitare sèche en venant s’installer sur le canapé. Ça faisait un petit moment qu’il n’en avait pas joué et il n’avait jamais osé le faire devant Emily. Il but une gorgée de café, le reposa sur la table basse et récupéra sa guitare. Il prit d’abord le temps de la réaccorder, puis joua quelques accords. Eliott vint poser affectueusement son museau sur le genou du policier. Le berger allemand aimait quand son maître jouait de la guitare, ça l’apaisait. Doucement, Jared entonna une chanson qu’il aimait beaucoup et qui, dans certaines paroles, faisait écho à son passé : The boxer de Simon & Garfunkel. La voix douce et mélodieuse du policier, se mariait avec harmonie au son de la guitare. Ses doigts se promenaient agilement sur les cordes de la guitare. Eliott, le museau toujours reposé sur le genou de son maître ferma les yeux. La scène était douce et attendrissante, il ne manquait à Jared et à Eliott qu’une petite blonde bien précise pour compléter ce joli tableau.

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Les deux amoureux s'étaient manqués. Ils se l'étaient montrés immédiatement en rentrant chez Jared. La tension sexuelle redescendue, ils avaient profité de longues minutes de repos et de câlins, avant d'entamer une discussion plus sérieuse, concernant à la fois le travail de la jeune femme et leur vie ensemble. Tous les deux se sentaient bien. Ils se complétaient, Jared aidant Emily à garder les pieds sur terre et Emily aidant Jared à s'ouvrir au monde. Chacun avait trouvé en l'autre ce dont ils avaient besoin pour se sentir complets. Le policier réclama de nouveau Emily, beaucoup plus tendrement cette fois-ci et la jeune femme sentit immédiatement le désir remonter de nouveau en elle. Mais cette fois-ci, elle comme lui avaient bien l'intention d'en profiter longtemps. Au-delà du besoin purement physique, ils avaient aussi besoin de se retrouver en s'aimant tendrement. La jeune femme se releva pour attirer Jared un peu plus près de la chambre, signalant ainsi un peu plus son envie de prendre son temps, cette fois-ci. Quand il dévoila son torse, elle vint y faire courir ses doigts, à la fois douce et avide de le redécouvrir une fois de plus. Elle ne s'en lassait jamais. Elle se mit à rire à la réflexion qu'il lui fit. « T'en fais pas, je vais t'en débarrasser, de ta chemise… » répondit-elle avant de répondre à son baiser et de se laisser transporter dans la chambre.

La nuit fut paisible pour Emily. Exténuée, elle dormit d'une traite, d'un sommeil lourd et reposant. Elle ne s'aperçut pas que Jared quittait le lit, son corps trop occupé à récupérer. Aussi, lorsqu'elle se réveilla et chercha naturellement l'homme qu'elle aimait à ses côtés, elle eut un instant d'inquiétude: pourquoi n'était-il pas avec elle? Elle ouvrit des yeux fatigués, cherchant par réflexe un signe comme quoi il était encore là. La jeune femme entendit bien sa voix, mais pas de la manière dont elle s'y attendait: Jared… chantait? Elle reconnut immédiatement la chanson, aimant beaucoup le groupe dont cette dernière venait. Sur le coup, elle crut qu'il chantait par-dessus une chanson qui passait à la radio, mais sa voix était la seule qui portait. Se souvenant de la guitare qu'elle avait vu dans son salon, elle se demanda alors s'il était possible que ce soit également lui qui joue… Curieuse, elle s'étira, bien décidée à discrètement aller jeter un coup d'œil dans le salon. Elle chercha des yeux de quoi s'habiller. Elle avait des vêtements de rechange chez lui, mais tout était rangé… Son regard tomba sur un pull déposé près du lit, que Jared aimait porter. Elle sourit: ça conviendrait parfaitement. Le pull de Jared était bien trop grand pour elle, mais elle s'y sentait bien et elle en replia simplement les manches pour éviter de les salir. Elle fit ensuite un saut par la salle de bains pour récupérer un bas de jogging qu'elle se souvenait avoir laissé chez lui la dernière fois qu'elle était venue y dormir et sortit sans un bruit de la chambre. Elle eut alors la confirmation que c'était bien son homme qui jouait. Tout occupé à gratter sa guitare, il ne s'aperçut pas qu'elle était là. Eliott, occupé à l'écouter, ne bougea pas de suite non plus. Jared avait une jolie voix. Emily l'avait déjà plus ou moins entendue, lorsqu'il chantonnait quand une chanson qu'il connaissait se faisait entendre à la radio, ou à la télévision. Mais jamais il n'avait prit ainsi le temps de se poser et de jouer. La jeune femme l'observa un instant, se laissant porter par la musique, un sourire tendre sur les lèvres. Il avait une voix mélodieuse et il chantait juste. Tout comme Emily était à l'aise sur un piano, Jared était à l'aise sur sa guitare, jouant sans fausse note, sa voix se mariant harmonieusement au son de l'instrument. Emily eut envie de s'asseoir et de l'écouter encore, en silence, sans le déranger. Mais elle eut peur de le surprendre brusquement. Et puis elle avait envie qu'il sache qu'elle aimait ce qu'elle entendait. Alors, elle fit volontairement du bruit pour signaler sa présence. Surprit malgré tout, il s'arrêta de jouer, tandis qu'Eliott venait la saluer. Elle caressa la tête du Berger Allemand pour lui dire bonjour, puis s'approcha de Jared. « Continue, s'il te plaît! J'ai envie d'en entendre encore… » lui dit-elle en venant s'installer près de lui sur le canapé. Les yeux bleus de la jeune femme étaient plein d'admiration. « C'était vraiment joli, tu as une voix très apaisante… Et puis j'adore Simon and Garfunkel. Tu veux bien jouer pour moi? » Elle lui sourit pour l'encourager, souhaitant sincèrement en entendre plus.

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Emily et Jared s’étaient aimés comme ils avaient eu envie de le faire. Leurs mains s’étaient faites caressantes, leurs baisers tendres et langoureux. Ils avaient pris leurs temps, redécouvrant avec avidité le corps de l’autre qu’ils connaissaient par cœur et qu’ils adoraient. S’il l’avait prise sauvagement contre un mur un peu plus tôt dans la soirée, cette fois Jared voulait lui montrer à quel point il l’aimait et elle le lui rendit.

Il s’était endormit contre elle, toujours à la recherche d’un contact, il avait trouvé trop souvent son lit froid ces derniers temps, dormant seul, et s’endormir tout contre elle était un plaisir et une chance qu’il redécouvrait. Pour autant, Emily avait besoin de sommeil pour récupérer de ces semaines difficiles et il n’osa pas la réveiller. C’est pourquoi il se leva sans bruit et enfila un t-shirt avant de sortir de la chambre pour s’installer dans le salon, non sans son sacro-saint café du matin. Prit d’une soudaine envie de gratter sa guitare, il l’accorda avant de faire quelques accords pour se délier les doigts. Puis il entama une célèbre chanson du duo Simon & Garfunkel qu’il adorait. Eliott vint poser doucement son museau sur son genou tandis que le policier chantait d’une voix douce et apaisante. Jared chantait juste, ça avait toujours été le cas mais il n’aimait pas du tout chanter en public, il n’osait pas. Autant jouer de la guitare devant sa famille ou des amis ne l’avait jamais dérangé, autant il n’avait jamais pu chanter. Ce fût un bruit soudain qui lui fit relever la tête vers la jolie blonde. Il s’interrompit, comme prit en faute. Elle caressa doucement la tête d’Eliott venu la saluer puis s’installa à côté de lui en l’encourageant à continuer. Jared hésita, un peu perdu, à part sa sœur qu’il avait rassurée en lui chantonnant des berceuses lorsqu’ils étaient petits ou ses parents adoptifs qui avaient pu l’entendre à travers sa chambre d’ado, personne ne l’avait encore entendu chanter. Elle le rassura en lui disant qu’il avait une voix très apaisante et qu’elle adorait Simon & Garfunkel, en l’aidant de son regard doux. Il se passa un instant la main sur a nuque, en proie à une forme de stresse puis se frictionna les mains avant de reprendre la chanson là où il l’avait laissé. Il la termina, un peu intimidé et elle le félicita. Revigorer par ses mots, il afficha un sourire timide. Il avait la sensation de l’avoir laissé entrer dans son jardin secret, mais comme à son habitude elle l’avait fait avec douceur, sans le brusquer. Il la remercia, et ainsi encouragé, il entama les premières notes de Cecilia, une autre chanson du duo, en tapant sur sa guitare pour reproduire les premières percussions de la chanson avant d’en gratter les accords. « Cecilia, tu connais je suppose. Tu veux la chanter avec moi ? »

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Emily s'était réveillée seule et un peu surprise de l'être, mais elle avait rapidement été rassurée par la voix de Jared qui portait dans l'appartement. Après lui avoir emprunté un pull (qu'il ne récupèrerait probablement plus jamais) et enfilé un bas de jogging qu'elle avait laissé chez lui, elle s'était dirigée vers le salon. La jeune femme n'avait pas eu envie de le déranger de suite, prenant le temps de l'écouter un moment d'abord. Puis, à contre cœur, elle s'était signalée en faisant du bruit. Jared s'était alors arrêté de jouer et la petite blonde l'avait rejoint, lui demandant de continuer. Jared avait hésité un instant, mais, encouragé par sa compagne, il avait finalement accepté de reprendre là où il s'était arrêté.

Emily était heureuse de découvrir une autre facette de l'homme qu'elle aimait. Elle avait toujours aimé ce mélange de force et de douceur dont il était empreint. Cette timidité touchante, qui ne faisait pas de lui quelqu'un de moins rassurant pour autant, parce qu'il n'hésitait jamais à la protéger, lui donnait toujours envie de se serrer contre lui pour lui transmettre de son énergie naturellement plus ouverte au monde. Alors, lorsqu'il afficha un sourire timide à la fin de la chanson, Emily vint doucement caresser les doigts de Jared du bout des siens. « Décidément, tu es doué de tes doigts… » fit-elle avec un sourire en coin, parfaitement consciente de son sous-entendu, lancé pour détendre le policier. « C'était chouette! Ca te va bien, la guitare. Ca fait très romantique, je trouve. J'aimerais beaucoup t'entendre plus souvent, c'est bien plus sympa d'écouter mon merveilleux compagnon plutôt qu'une chanson sur mon téléphone.  » C'était la première fois qu'Emily employait le mot compagnon pour désigner Jared. Ca sonnait bien. Ca marquait un engagement certain et elle aimait cette idée. Encouragé par ces mots, Jared entama les premières notes d'une autre chanson du même duo, proposant à la petite blonde de chanter avec lui. Cette dernière hocha la tête avec enthousiasme, ravie de pouvoir partager une nouvelle activité avec lui. Elle le laissa prendre un peu d'avance, pour pouvoir se caler avec quelques phrases plus loin. Quand elle fut bien dans le rythme, elle entonna la chanson à son tour. L'air été dynamique, il correspondait à Emily et sa voix qu'elle portait haut facilement se mariait bien à celle de Jared. Elle fut presque déçue quand la musique s'arrêta. Toute heureuse, elle s'avança vers Jared pour venir l'embrasser. « Tu crois qu'on pourrait faire ça plus souvent? » lui demanda-t-elle avec l'enthousiasme d'une enfant.

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Chanter devant quelqu’un était un vrai saut dans le vide pour Jared, plutôt habitué à gratter sa guitare en solitaire et à ne faire profiter de sa voix que son berger allemand. Terminer la chanson était donc une véritable marque de confiance pour lui, mais Emily avait su la gagner. Au fur et à mesure, il se sentit de plus en plus à l’aise, sentant sur lui le regard bienveillant de sa compagne. Il releva les yeux vers elle. Elle toucha affectueusement le bout de ses doigts et sa remarque déclencha chez lui un éclat de rire qui le surprit lui-même. Il adorait son sens de la répartie, elle le faisait rire plus que quiconque. Sa remarque sur le fait que la guitare lui allait bien, que ça faisait romantique et qu’elle aimerait l’entendre plus souvent le toucha et il afficha un sourire ravi. « Tu trouves que je suis romantique ? Ou c’est simplement la guitare qui m’en donne l’air ? » répondit-il en souriant, mais pour la sonder. Il nota également qu’elle l’avait appelé « mon compagnon », pour lui ce changement de terminologie avait une vraie signification : ça signifiait qu’elle le considérait comme un vrai partenaire de vie, il n’était plus seulement son copain mais l’homme qui partageait sa vie, et il y avait de quoi être fier !

Il lui proposa d’enchaîner sur une nouvelle chanson du même duo, un peu plus enjouée et elle accepta sans hésitation. Le policier lui sourit, il ne lui aurait jamais proposé de chanter avec lui s’il ne se sentait pas parfaitement à l’aise. Il commença en tapant sur la guitare pour les percussion puis enchaîna sur les accords et commença au chant avant d’être rejoint quelques mesures plus tard par sa compagne. Leurs deux voix se mêlèrent dans une belle harmonie, entre celle claire et cristalline d’Emily, et la voix plus grave de Jared. Lorsque le silence se fit à nouveau dans la pièce, Emily s’approcha de lui pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres, annonçant qu’ils faudrait qu’ils fassent ça plus souvent. « Quoi ? S’embrasser ou chanter ? », répondit-il, amusé, pour la faire un peu bisquer. « Oui bien sûr, j’ai adoré ce moment. On pourra même se faire un piano-guitare voix » reprit-il plus sérieusement en repoussant doucement une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de se pencher en avant pour l’embrasser tendrement. « Je suis content de t’avoir pour moi tout seul aujourd’hui. Tu m’as manqué...Tu as des envies pour le programme de la journée ?...mis à part la promenade dominicale avec Eliott qui est sanctuarisée. »

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Emily était heureuse que Jared ait osé reprendre sa guitare devant elle pour terminer sa chanson. Elle l'écouta avec attention, l'observant tendrement tandis qu'elle se balançait au rythme de la musique. Quand il eut terminé, elle lui fit remarquer qu'il était doué de ses doigts et elle rit avec lui, satisfaite de l'effet de sa petite phrase. Puis elle lui dit que la guitare lui donnait un air romantique. Jared rebondit sur le sujet et la jeune femme lui fit un sourire tendre. « Les deux. La guitare te va bien parce que tu es un romantique. Les petits déjeuners au lit, les fleurs qu'on me livre régulièrement à la maison… Je t'aime, Jared.  » L'espace d'une seconde, le cœur de la jeune femme se serra. Merde, mais comment allait-elle faire pour lui dire, pour Sara? Elle n'allait pas pouvoir lui cacher ça toute sa vie et elle n'en avait aucune envie. Elle chassa cette pensée aussi rapidement qu'elle lui était venue, acceptant avec bonheur de chanter avec son compagnon. Elle connaissait la chanson, aussi n'eut-elle aucun mal à se caler sur la musique et la voix de Jared après quelques phrases. Leurs deux voix se mêlaient parfaitement ensemble et, à la fin de la chanson, Emily vint embrasser Jared, arguant qu'elle voudrait faire ça plus souvent. Elle éclata de rires à la remarque de ce dernier. « Pourquoi choisir? » fit-elle avec un sourire en coin. « Les deux, pardi! » Elle ferma les yeux un instant lorsqu'il repoussa une mèche de ses cheveux, répondant à son baiser avec la même tendresse. Lui aussi lui avait beaucoup manqué.

« Je suis heureuse de pouvoir passer mon dimanche avec toi, moi aussi. » lui répondit-elle. « J'adore mes parents et je suis super contente de les revoir après tous ces mois. Mais c'est dur, de passer mes soirées sans toi, de dormir sans toi. » C'était vrai. Si en journée, elle était souvent suffisamment occupée pour ne pas trop avoir à penser que Jared lui manquait, c'était bien plus difficile le soir et la nuit, où elle avait l'impression qu'une partie d'elle-même était absente. « Je meurs de faim. Je n'ai rien avalé depuis hier midi… On peut pas dire qu'on ait vraiment prit le temps de penser à ça hier soir. » fit-elle avec un sourire amusé. « Autrement, non, rien de spécial… J'ai surtout envie de rester au calme à la maison avec toi. Oh, juste, si on peut prendre un moment dans l'après-midi pour cuisiner quelque chose pour mes parents, si tu as de quoi? Ils seront contents de me voir arriver avec un repas et tu es un vrai cordon bleu. J'adore cuisiner, mais tu te débrouilles cent fois mieux que moi.  Je peux me permettre de rentrer un peu tard, on a le temps… »

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Les compliments d’Emily à propos de son romantisme lui allèrent droit au coeur. Oui, on n’aurait pas dit comme ça au premier abord mais Jared était un romantique. Il lui arrivait de préparer un petit déjeuner à sa douce et tendre le dimanche matin ou à lui apporter des viennoiseries au lit, de lui faire livrer des fleurs chez elle ou de lui préparer un dîner aux chandelles. Il n’avait jamais eu cette envie de faire preuve de romantisme avec une autre femme, c’était parce qu’il était fou amoureux d’Emily qu’il voulait lui montrer par ces gestes à quel point il l’aimait. Lorsque la chanson s’acheva, Jared taquina gentiment sa compagne en lui demandant s’il fallait plus souvent s’embrasser ou chanter ensemble. Elle éclata de son rire solaire et communicatif et lui suggéra les deux. Touché par ses paroles, il écarta une mèche de ses cheveux et se pencha en avant pour l’embrasser tendrement.

Il lui confia ensuite qu’il était heureux de passer cette journée avec elle, elle lui avait manqué. « Je n’aime pas m’endormir ni me réveiller sans toi, c’est là que tu me manques le plus, je ne peux pas te serrer dans mes bras. » Il était heureux de savoir que malgré la présence de ses parents, il lui manquait. Ils étaient chacun devenus indispensables au bonheur de l’autre. Il lui demanda ensuite si elle avait des envies particulières pour le programme de la journée et elle lui rappela notamment son envie de cuisiner pour ses parents mais aussi de se faire un bon repas. La pauvre n’avait pas mangé depuis midi la veille et la soirée de la veille avait été riche en émotions. « On va se faire un super petit déjeuner, j’ai de quoi faire des gaufres, des œufs brouillés et du bacon grillé. Pour tes parents, j’ai une recette de poulet sauce au miel et aux amandes  grillés avec du riz au chorizo et aux légumes en accompagnement. Il faut aimer le sucré salé mais je te garantie qu’ils n’auront jamais goûté ça, c’est ma mère qui me l’a appris, une recette 100 % Maxwell…mais avant j’ai un petit cadeau pour toi, attends moi là ». Il se leva, posa sa guitare sur son support et récupéra dans le tiroir du meuble d’entrée un paquet cadeau plat, de la taille d’une enveloppe. « C’est pour toi, j’ai préféré attendre que le vernissage soit passé avant de te l’offrir », dit-il simplement en lui tendant le paquet soigneusement confectionné avec sa minutie caractéristique. Il afficha un petit air intimidé et légèrement anxieux tandis qu’il la regardait défaire le paquet puis ouvrir l’enveloppe. Il pensait ne pas s’être trompé, mais il n’était pas certain qu’Emily veuille monter un autre cheval que Mona Lisa. Dans ce paquet se trouvait une enveloppe et dans cette même enveloppe se trouvait le papier d’une réservation de 3 jours pour deux pension complète dans le ranch de Langside à Fenwick soit à un peu plus d’une heure de route d’Edimbourg, avec accès aux écuries et aux chevaux. Il espérait ainsi qu’Emily renoue avec sa passion pour les promenades et le travail avec les chevaux. Lui resterait sans doute au sol, il n’avait pas vraiment confiance en ces animaux, qui il faut bien le dire, lui faisait un peu peur. Il n’avait rien contre eux et pouvait sans problème les approcher pour leur faire des caresses  ou s’en occuper mais il laisserait à sa compagne le soin de les monter.

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Heureuse de découvrir un nouveau talent de Jared, Emily ne tarit pas de compliments à son encontre. Il était doué et elle avait envie qu'il le sache. Elle lui dit également qu'elle aimait ses petites attentions régulières, qui faisaient de lui un homme romantique, en plus des autres qualités qu'il possédaient. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était tombée sur la perle rare. Jared lui convenait en tous points. Elle avait su, instinctivement sans pouvoir l'expliquer et dès le premier jour, qu'il n'y aurait plus jamais personne d'autre que lui. Chaque moment qui passait confirmait un peu plus ce sentiment-là. Le policier lui dit qu'elle lui avait manqué et la jeune femme lui répondit que c'était réciproque. Elle aimait ses parents, mais elle aimait encore plus passer du temps avec Jared. Quand il n'était pas là, elle était un peu perdue. La petite blonde était toujours indépendante, mais sentimentalement parlant, il était clair qu'elle était définitivement accrochée: elle avait besoin de Jared et elle ne s'en cachait pas. Elle sourit lorsqu'il lui dit qu'il n'aimait pas commencer sa journée sans la serrer dans ses bras. Elle comprenait totalement le sentiment, puisqu'elle le partageait. Il continua en lui demandant ce qu'elle avait envie de faire et elle suggéra de cuisiner un peu, pour qu'elle puisse faire connaître les talents de cuisinier de Jared à ses parents. Il accepta avec plaisir, lui décrivant une recette de famille, originale et qui lui donnait déjà l'eau à la bouche. « Il va falloir que tu me retiennes de ne pas manger directement dans le plat avant que ça arrive chez moi… » fit-elle avec un sourire taquin. Emily aimait le taquiner quand ils cuisinaient ensemble, chipant parfois des ingrédients auxquels elle n'était pas censée toucher. Il lui fit miroiter également un petit déjeuner complet et l'estomac de la petite blonde se réveilla un peu plus, déjà impatient à l'idée d'avaler quelque chose. Mais alors qu'elle pensait qu'ils allaient se diriger ensemble vers la cuisine, Jared lui demanda de l'attendre un instant.

Emily le regarda se diriger vers un meuble de l'entrée, qu'il ouvrit pour en retirer une enveloppe, soigneusement emballée aux couleurs de Noël. Quand il lui tendit, elle le saisit en jetant un coup d'œil intrigué d'abord à son compagnon, puis à l'enveloppe, n'ayant absolument aucune idée de ce que ça pouvait être. De plus, son propre cadeau de Noël était toujours coincé en France. « J'espère que ton cadeau va finir par arriver, ça fait des jours qu'il est bloqué dans sa livraison… » lui dit-elle avec un sourire un peu gêné. Puis elle fit revenir son regard sur le petit paquet, sentant que son compagnon était à la fois impatient et un peu stressé quant à sa réaction. Elle l'ouvrit avec soin, prenant garde de ne pas déchirer le papier cadeau n'importe comment et en tira une enveloppe. Elle ouvrit celle-ci, curieuse du contenu. Qu'est-ce qui pouvait bien rentrer dans une enveloppe? Elle en retira un papier qu'elle lut avec attention et plus sa lecture avançait, plus son sourire s'élargissait. Jared avait parfaitement bien visé: il avait réservé un séjour de quelques jours dans un ranch, où Emily allait pouvoir renouer le contact avec les chevaux. Pour toute réponse, la jeune femme se leva soudainement et se jeta littéralement dans ses bras, le saisissant par le cou pour se serrer fort contre lui. Puis, dans son enthousiasme, elle recula et colla ses lèvres contre celles de Jared, rapidement mais à plusieurs reprises, avant de le regarder avec des yeux brillants. « C'est génial! C'est absolument fantastique! Merci! » Elle l'embrassa de nouveau, bien plus longuement cette fois, se serrant contre lui autant qu'elle le put, cherchant sa langue de la sienne avec passion et n'interrompit le baiser que lorsqu'elle fut à bout de souffle. Elle laissa alors ses bras glisser le long du torse du policier et enfouit sa tête dans son cou. Bon sang, qu'elle aimait cet homme. « Merci… » répéta-t-elle. De toutes évidences, le cadeau du policier avait fait son effet. Emily n'avait plus vécu si longtemps sans chevaux depuis une quinzaine d'années et ces animaux lui manquaient terriblement. Mais elle n'avait jamais vraiment prit le temps de chercher un moyen de continuer de les côtoyer, trop occupée à gérer sa vie quotidienne - et sa double vie. Jared lui offrait un moyen parfait de pouvoir revoir ces êtres vivants qui comptaient tant pour elle.

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La perspective de passer un moment à cuisiner avec Emily réjouissait le policier. C’était  des moments de complicité et de tendresse qu’il aimait beaucoup : il prenait régulièrement la jolie blonde à grappiller par ci par là quelques ingrédients, il la reprenait gentiment et elle se faisait pardonner en passant les bras autour de son cou et en venant l’embrasser tendrement. Cuisiner pour les parents de la femme qu’il aimait c’était aussi se faire apprécier et tout le monde connaissait la puissance de la reconnaissance du ventre.

Indiquant à Emily qu’il avait quelque chose pour elle, il s’éloigna et revint quelques secondes plus tard avec un paquet cadeau qu’il lui tendit avec une certaine appréhension. Elle mentionna qu’elle avait un cadeau pour lui mais dont la livraison avait du retard et il afficha un sourire rassurant. « C’est pas grave, tu m’en as déjà fait plein des cadeaux… et puis je suis du genre patient tu sais ». Il l‘observa ouvrir l’enveloppe et lire le contenu de la réservation, son anxiété montant d’un cran encore. Heureusement pour lui ce moment pénible fût de courte durée et il pu bientôt voir un large sourire se dessiner sur le visage de la jolie blonde. Elle se jeta dans ses bras sans prévenir, passant les bras autour de son cou et il resta immobile un instant, surpris, avant de doucement passer bras autour de sa taille en souriant pour la serrer contre lui. Elle l’embrassa rapidement à plusieurs reprises, laissant à son compagnon le temps de sourire entre deux baisers. Il était heureux de voir qu’il avait visé juste et que son cadeau lui faisait plaisir. Il n’avait pas voulu lui offrir un bijou, qu’il trouvait trop commun, mais ces trois jours en amoureux allaient leur permettre à eux de passer du temps ensemble et à elle de renouer avec sa passion pour les chevaux. Il répondit au baiser langoureux et passionné qu’elle lui offrit ensuite, avide de ses lèvres et de sa langue, ses bras de resserrèrent autour de sa taille. « Je suis heureux que ça te plaise, je voulais te faire un cadeau qui sortait de l’ordinaire, mais j’avais peur que tu ne veuille plus monter un autre cheval que Mona Lisa », répondit-il lorsque leur lèvres se séparèrent et après qu’elle l’eut remercié une nouvelle fois. Ils restèrent un moment serrés l’un contre l’autre, Emily avait enfouit la tête dans son cou, comme elle l’aimait le faire. Au bout d’un moment, Jared reprit la parole. « Bon, on se le fait ce super petit dej alors ? »

La suite de la journée se passa dans une banalité réconfortante et une tendresse des plus agréable. Emily et Jared préparèrent un petit déjeuner composé de gaufres à la confiture ou au miel, d’oeufs brouillés et de bacon. Ils passèrent à la salle de bains pour s’accorder un moment câlins et se mirent ensuite en cuisine pour préparer le poulet à la sauce au miel et aux amandes grillées accompagné du riz aux légumes et au chorizo, en musique et toujours avec des petits gestes tendres l’un envers l’autre. Le plat terminé ils le stockèrent dans un grand tupperware qu’ils mirent au réfrigérateur pour qu’Alan et Rachel n’aient plus qu’à le réchauffer. Puis ils se mirent en route pour aller promener Eliott au parc et jouer avec lui, par chance, la météo était clémente et il purent profiter du soleil. Ils firent durer au maximum la promenade et rentrèrent toujours main dans la main. Une fois rentrés, il regardèrent pelotonnés l’un contre l’autre sur le canapé un épisode d’une série qu’ils suivaient en couple et qui s’était ancrée dans leur quotidien, avant de faire l’amour tendrement, en prenant leur temps, comme pour profiter encore une fois l’un de l’autre avant de se séparer.

Lorsque vint le moment de la séparation, Jared alla chercher le tuperware au frigo et le tendit à sa compagne. « Tu viens quand tu veux, et puis il faudra qu’on se planifie se restaurant avec tes parents, histoire de passer un moment ensemble avant qu’ils s’en aillent ». Il la serra contre lui et vint l’embrasser langoureusement, bon sang qu’il n’avait pas envie de la laisser partir, et elle n’avait aucune envie de s’en aller non plus. « Aller, rentre, tes parents t’attendent et si je veux rester dans leurs bonnes grâces, il ne faut pas que je retienne leur fille trop longtemps », lança t-il en plaisantant. « Tu me donneras des nouvelles de mon poulet sauce au miel et amandes ? », reprit-il en l’embrassant rapidement après qu'elle ai acquiescé à sa demande. Il essayait d’être raisonnable mais ses gestes montraient qu’il essayait de la retenir le plus longtemps possible. Il ouvrit la porte et la retint par la main tandis qu’elle franchissait le seuil de son appartement, pour l’embrasser une toute dernière fois. « Je t’aime », termina t-il avant qu’elle ne disparaisse dans la cage d’escalier. Elle était à peine partie qu’il n’avait plus qu’une hâte : la retrouver.