Neven M. McGuire | Dacre Montgomery

Âge : 23 ans Surnom(s) : Juste Neven pour la plupart, Nev pour les plus fainéants, Seven pour les débiles qui comprennent de travers Date et lieu de naissance : 28 janvier 1996 à Arklow en Irlande Nationalité/Origines : De nationalité Ecossaise, Neven est Écossais par sa mère et Irlandais par son père Orientation sexuelle : Seuls les hommes attirent son attention bien qu'il sache reconnaître la beauté d'une femme Statut civil : Son cœur est obnubilé par Ciaràn, son esprit, lui, essaye de faire taire ces sentiments Type de logement : Un studio qu'il loue dans la maison d'une dame âgée Vit avec : Seul, mais juste en dessous du studio vit Adelaïde, une vieille femme de presque quatre-vingt ans pour qui sa maison était devenue trop grande. Il a obtenu ce logement à la condition d'aider Adélaïde si besoin est Profession/Éudes : Neven travaille actuellement dans un restaurant où il suit une formation de cuistot, il lui arrive de donner un coup de main au bar À Édimbourg depuis : Ses 7 ans Signes particuliers : Gros fumeur, il est rare de le voir sans cigarette aux lèvres. Neven a également deux tatouages, une croix celte qui part de la nuque jusqu'au milieu du dos ainsi qu'un trèfle à quatre feuilles sur la hanche côté droit Petits secrets inavoués  : 1. Malgré l'accident et son séjour en prison, Neven n'a pas réussi à lâcher la drogue, allant parfois jusqu'à prendre des drogues dures. Son entourage n'est évidemment pas au courant de ce dernier point. 2. Il affirme que son père est mort. Ce n'est pas vrai. 3. Il culpabilise de l'internement de sa mère qui a perdu pied lors de l'emprisonnement de son fils. Il va la voir régulièrement mais a trop honte pour en parler. Groupe : I'm a little anxious : les potins n'ont jamais été le truc de Neven et cette radio ne change pas foncièrement sa vie. Pour autant, même s'il ne s'attarde pas sur les diffusions, il ne peut s'empêcher d'être un peu nerveux à l'idée que des informations sur lui ou son passé sortent et lui fassent perdre son boulot, son entourage, et l'équilibre encore précaire qu'il essaye de regagner.

I. Birth

Mon histoire a commencé comme toutes les autres, la majotiré du moins. Un homme et une femme suffisamment amoureux pour envisager un ''demain'', un avenir, puis un ''nous''. Moira -ma mère- a rencontré Michael -mon père- lors d'un voyage à Arklow en Irlande. Elle n'a pas tardé à quitter son Écosse natale pour s'installer avec celui qui deviendra peu de temps après son époux. Elle n'a alors que vingt ans et lui vingt-cinq mais déjà ils étaient certains d'une chose:ils étaient faits pour être ensemble. Pendant un temps, du moins.

Près d'un an plus tard, je faisais partie de ce monde. Neven Morgan McGuire, premier -et dernier- du nom. Les sept premières années de ma vie ont assurément été à l'image de l'innocence et l'insouciance liées à l'enfance. Bien sûr, on ne roulait pas sur l'or, lin de là, mais si mes parents ne cédaient pas à tous mes caprices de gosse, je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir manqué de quoi que ce soit. Ces sept années représentaient quasiment l'enfance rêvée à la découverte de la vie au sein des contrées Irlandaises. Quitter ces repères et ces promesses d'un demain heureux aura été une période difficile mais quel poids pouvait bien avoir la parole d'un gamin de sept ans ?



II. Life

La vie réserve son lot de surprises. Me concernant, j'en ai eu des peu enviables tout autant que des positives. La principale représentée par la rencontre la plus importante de mon existence précisément au moment où j'en avais le plus besoin.

Arrivé à Edimbourg à l'âge de sept ans, dans une maison neuve, une école où je dû reprendre la première année afin d'aligner mon niveau à celui des autres, je n’eus d'autre choix que me faire à ces changements et me mêler à ces inconnus qui étaient mes camarades de classe. Il semblerait que, déjà enfant, je n'étais pas le plus doué pour me faire des amis et mon groupe de ''copains'' n'a été que passager, juste le temps que ma vie et mon équilibre ne s'effondrent à nouveau.

Je venais à peine de fêter mes douze ans et étais en dernière année d'école primaire que mes chers parents ont décidé de se séparer. Ou plutôt : que mon père a choisi de nous abandonner tous les deux pour construire une autre famille. Un choc, bien trop important pour un gamin. Peut-être l'aurait-il été un peu moins si les choses s'étaient faites de manière moins brutale mais comment un enfant peut-il seulement s'apercevoir que son père fréquente une autre femme alors que même celle à qui il est marié n'y voit que du feu ? Oh bien sûr, leur relation n'était plus aussi fusionnelle qu'à leurs débuts mais le gosse que j'étais toujours avait espéré les voit heureux à nouveaux. Ma mère aussi l'avait espéré. Et le coup fut d'autant plus difficile à encaisser pour elle, mais ça non plus, mes yeux d'enfant n'avaient pu le voir.

Complètement perturbé et et mes repères bousculés une nouvelle fois, le début du collège avait été une réelle épreuve. Jusqu'à ce qu'il entre dans ma vie. Ciaràn. Peut-être est-il venu vers moi par simple pitié, peut-être pas, mais depuis ce jour nous ne nous sommes jamais vraiment quittés. Difficile de dire à partir de quel moment il a pris une telle importance dans ma vie ni même de se rendre à l'évidence que tout serait bien plus difficile à porter sans sa présence.

Alors que je découvrais les joies de l'adolescence, ma mère, elle, sombrait de plus en plus, l'abandon de mon père ayant laissé un vide bien trop important dans sa vie et son équilibre. C'est vers mes quinze ans qu'elle a commencé à se droguer mais de ça aussi je ne m'en suis rendu compte qu'un an plus tard. Et à qui en parler ? Comment dire à son entourage que sa mère se drogue et se prostitue pour se payer ses doses ? Ça fait tâche sur le CV, et il y a de quoi se faire rejeter par le peu d'amis qui nous entoure. Alors on se tait et on encaisse. Durant cette période et voyant qu'elle perdait pied, mon paternel est revenu dans nos vie de manière un peu plus présente, essayant de reprendre tant bien que mal son rôle de père et d'ouvrir les yeux à ma mère avec des mots relativement brutaux. C'est à partir de ce moment que notre relation a atteint son point de non retour. La seule manière que je trouvais pour communiquer avec lui était d'en venir aux poings, les mots n'étant de toute façon pas suffisant pour lui témoigner de toute ma rancœur.

L'année de mes dix-neuf ans il décida de prendre ses distances, ne donnant que partiellement des nouvelles. Deux ans plus tard je coupais définitivement les ponts. À cette période là, je suivais un cursus en faculté de droit, licence que j'avais choisi pour ne pas risquer d'être éloigné de Ciaràn. J'avais peu à peu fini par m'y faire, ayant même des résultats plutôt bons et ce malgré l'emploi de barman que j'occupais à côté. Pourquoi m'encombrer de cela ? Pour subvenir à mes besoins et ceux de ma mère qui, si elle avait arrêté la prostitution grâce à cela, ne parvenait pas à décrocher de sa consommation de drogues. Un cadre peu équilibré qui me poussa sans doute à y goûter à mon tour.

Les choses auraient pu se poursuivre ainsi, même s'arranger, mais il semblerait qu'une fois encore, la vie en ait décidé autrement.



III. Death

Il y a un an, tout a basculé. Bien plus brutalement et gravement que tout ce qui est arrivé jusqu'à présent. Nous allions avoir un examen important pour notre cursus et c'est sans grande hésitation que j'ai aidé Ciaràn à voler les sujets que nous allions avoir. Pourquoi ne pas lui rendre ce service ? Il m'apportait tant sans même en avoir conscience alors c'était un moyen juste -plus ou moins- de lui rendre la pareille. Sauf que tout ne se passa pas comme prévu. Tous deux sous l'emprise de drogue à ce moment là, nous avons manqué de nous faire attraper et avons fuis en voiture. Rapidement j'avais pris le volant. Qui aurait pu prévoir que nous aurions un accident qui marquerait le début d'une longue descente aux enfers ?

Suite à cet accident je fus naturellement viré de la faculté et, après avoir passé deux mois à l'hôpital dû à une commotion cérébrale, j'écopais de six mois d'emprisonnement ferme. Le coup de massue de trop pour ma mère qui perdit totalement pied dès cet instant. Elle venait me voir au début, jusqu'à ce que les médecins jugent qu'elle devait se faire interner d'urgence sans me faire part de plus de justification. Ciaràn, lui, est venu me rendre visite durant ces six mois. Il était sensiblement le seul à dire vrai et, si je ne peux que lui être reconnaissant de ne pas m'avoir lâché, une part de moi aurait souhaité qu'il me tourne le dos et vive la vie qu'il méritait. Celle où il n'aurait pas à s'encombrer de quelqu'un dont la vie s'était littéralement effondrée en un claquement de doigts. Certains diraient que tout est arrivé par sa faute, à cause de son idée de vol de sujets d'examens, mais soyons clairs, jamais je ne pourrai lui reprocher quoi que ce soit. J'ai été suffisamment idiot pour accepter et l'encourager dans cette voie, je suis le seul blâmable dans cette affaire.



IV. Life after death

A ma sortie de prison, en janvier 2019, ma mère était toujours internée et pas prête à sortir. Parce-que les médecins n'en démordent pas et que j'ai pu le voir de mes propres yeux : son instabilité couplée à des troubles conséquents de la mémoire sont suffisamment explicites pour prouver qu'elle n'est pas apte à se refaire pour l'instant à la vie en extérieur. Une culpabilité de plus à porter, bien plus importante que toutes les autres. Si elle en est là c'est par ma faute, la drogue n'aidant pas mais qu'importe, c'est au dessus de mes forces de faire abstractions de la culpabilité qu'amènent mes responsabilités dans son état.

Et le choix s'impose. Se laisser couler pour de bon ou se battre pour remonter à la surface ? La première option n'est pas acceptable, la deuxième semble impossible à accomplir. Je n'ai pas pu lâcher les drogues, seul échappatoire qui m'ôte un peu de cette culpabilité écrasante. Mais qui s'en soucie ? Seul Ciaràn le pourrait, s'il savait. Le moment est donc venu d'essayer tant bien que mal de reprendre ma vie en main, en composant avec le positif comme le négatif, espérant sincèrement sortir de cet enfer avant d'entraîner à nouveau qui que ce soit dans ma chute.