an original first time (again) | emily & jared

I wanna shout out in the street, so everyone will see that I'm so proud of you  | EMILY & JARED

Observer de loin Emily subir un rentre-dedans éhonté était une épreuve pour Jared. La jeune femme ne cessait d’essayer de faire comprendre à l’homme qu’elle n’était pas intéressée mais il était soit trop bête pour le voir, soit faisait semblant de ne pas comprendre. Dans les deux cas, il ennuyait sa belle et ça déplaisait beaucoup au policier. Il bouillonnait et commençait à faire nerveusement quelques pas devant la photographie qu’il faisait semblant d’admirer, tout en reposant régulièrement son regard vers Emily, hésitant de plus en plus à intervenir. Il se figea lorsqu’il vit l’homme poser sa main sur le bras de la jeune femme. Il arrivait à peine à croire à ce qu’il voyait. Emily ne bougea pas, sous  le choc. Bon sang ce type la touchait sans son consentement. Le sang de Jared ne fit qu’un tour, trop c’était trop ! Il était hors de question qu’il reste là sans rien faire. Il cripsa les mâchoires sous l’effet de la colère,  sorti ses mains de ses poches et se redressa prenant ainsi toute sa stature, prêt à intervenir. Elle se tourna vers lui pour échapper au contact de l’homme et il vit dans ses yeux qu’elle avait peur. Bordel. Elle se sentait en danger et elle l’appelait à l’aide. Il ravala une bouffée de rage, il devait rester calme, la dernière chose dont Emily avait besoin c’était que son petit ami tape une crise de colère en plein milieu de son vernissage. Une chose était sûr pourtant : ce type n’allait pas s’en tirer comme ça, il ne lui passerait pas son geste déplacé envers la femme qu’il aimait.

Il s’avança vers eux d’un pas décidé, sans quitter Emily du regard pour lui faire comprendre qu’il prenait les choses en mains. Arrivé à côté d’elle il glissa doucement un bras autour de sa taille, d’abord pour la rassurer et ensuite pour montrer à l’homme en face de lui que la demoiselle était prise et qu’il n’avait pas l’intention de laisser qui que ce soit la toucher. Il sentit Emily se détendre instantanément à son contact. Lorsqu’il prit la parole, sa voix était douce, calme et enveloppante pour s’adresser à sa petite amie et achever de la rassurer. « Chérie, il y a des clients qui sont intéressés par ta photo de Neist Point, tu viens ? » Le but était évidemment de l’éloigner du type sans faire d’esclandre tout en trouvant une excuse pour rester avec elle. Il ne l’avait jamais appelé « chérie », mais c’était clairement un message adressé au type en face de lui pour lui faire comprendre une bonne fois pour toutes que  la jolie blonde avait un homme dans sa vie. « Neist Point, je connais bien, j’aimerais beaucoup voir cette photo moi aussi et pourquoi pas l’acheter », lança l’homme qui tentait de ne pas perdre la face. Jared tourna la tête vers lui et lui lança un regard glacial. « Evan Warren, enchanté », lança t-il en tendant la main au policier pour le saluer. Ce mec était incroyable, il venait de se prendre un mur et il ne se déballonnait pas. Jared ne bougea pas et ignora sa main tendue, il continuait de le fixer avec un regard glacial de ses yeux d’un noir intense . Il conserva le silence quelques secondes, il affûtait ses mots comme des flèches. « Cette photo a déjà été choisie. On ne vous a pas apprit à ne pas prendre ce qui appartient à d’autres ? » balança t-il froidement. Il n’avait pas dans l’idée de faire croire à Emily qu’elle n’était qu’un objet qui lui appartenait mais il avait voulu clouer le type sur place et ça fonctionnait plutôt bien. L’homme se figea, baissa sa main, mais de bougea pas. Jared lâcha alors la taille d’Emily et s’avança d’un pas menaçant vers l’homme, prenant la main d’Emily dans la sienne avec une douceur infinie qui contrastait avec son attitude de loup protecteur. Il avait besoin d’un contact avec la jeune femme pour conserver son calme, ce type l’avait touché sans son consentement et il faisait comme si de rien n’était. S’il ne maintenant pas un contact physique, il avait peur de perdre son calme et d’attraper le type par le col pour le mettre lui-même dehors. En face Evan avait perdu de sa superbe. Lorsque Jared sentait le danger et qu’il avait envie d’impressionner, il avait quelque chose d’animal.  Il n’était pas spécialement grand mais il était musclé et bien bâti, il se tenait droit mais ses muscles étaient déjà prêts à porter le premier coup, il fixait son adversaire d’un regard noir. Il était à l’affût, tel un prédateur prêt à se jeter sur sa proie. Lui qui était réservé dans la vie prenait toute son envergure dans ce genre de situation. Protéger, c’était ce qui l’animait et il excellait dans ce domaine. Il était charismatique, sombre, glacial, impressionnant. Tout dans son physique et dans son attitude faisait dire à ses adversaire qu’en cas d’affrontement, ils ne feraient pas le poids, c’était ce qui lui avait évité de nombreuses fois d’en venir aux mains dans son boulot. Evan ne fit pas exception, il recula d’un pas pour remettre de la distance entre eux. Enfin il perdait sa contenance  et son insupportable air de supériorité. Il se déballonnait face au policier. « Bon et bien, bonne soirée », lança t-il avant de se dépêcher de disparaître la queue entre les jambes.

Jared le suivi du regard pour s’assurer qu’il quittait la pièce. Il lui fallut quelques secondes à pour se détendre avant de venir se placer en face d’Emily, il lâcha sa main pour se rapprocher d’elle et entourer sa taille de ses deux bras, comme pour former un cocon protecteur. A cet instant, il se fichait bien du regard des gens, il voulait juste rassurer sa copine. « Ça va ? », demanda t-il d’un air sombre, il n’avait pas encore quitté son masque et était toujours extrêmement tendu.

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Malgré les signaux évidents que lui envoyait Emily, Evan se montrait de plus en plus entreprenant, forçant la jeune femme à prendre sur elle pour ne pas vivement le remettre à sa place. Elle choisit de s'écarter de lui pour se rapprocher de Jared, qui se trouvait à quelques photographies d'elle et de recentrer la conversation sur son travail. Malheureusement, cela ne suffit pas pour qu'Evan la laisse tranquille. Au contraire: tentant le tout pour le tout, il lui fit un sous-entendu à peine dissimulé, qui fit monter une bouffée de colère chez la jeune femme (mais tu vas me foutre la paix, bon sang?!) avant de poser sa main contre son bras. Le contact direct de sa peau avec celle d'un parfait inconnu, par surprise et clairement non voulu, fit paniquer Emily. Elle se retourna vers Jared et posa sur lui un regard inquiet. Elle fut immensément soulagée lorsqu'elle vit qu'il s'était redressé et qu'il venait vers elle sans hésiter. Tout comme elle ne le quittait pas des yeux alors qu'il s'avançait, lui laissait son regard posé sur elle et lorsqu'il fut enfin à ses côtés, il passa un bras autour de sa taille.

Ce geste eut pour effet de rassurer instantanément Emily. Ses épaules et son dos se détendirent dès qu'elle sentit le corps de Jared contre le sien. Elle se savait désormais en sécurité. Sur le coup, elle fut un peu surprise par le surnom que lui donna le policier, mais elle comprit la seconde d'après qu'il tentait simplement de l'attirer plus loin, tout en signifiant clairement à Evan qui il était part rapport à elle. Elle s'apprêtait à lui répondre, mais Evan reprit la parole. Nom d'un chien, mais il n'y avait donc aucun moyen de le faire taire, celui-là? Elle se retourna vers lui au même moment que Jared, pour voir qu'Evan lui tendait la main pour se présenter. Sérieusement? Emily pouvait sentir que son petit ami était tendu et elle ne pouvait que le comprendre. Tant pour se rassurer que pour marquer un peu plus le fait qu'elle soit avec Jared, Emily se colla un peu plus contre ce dernier, tandis qu'il rétorquait à cet insupportable dragueur qu'il ne fallait pas prendre ce qui appartenait à d'autres. Même s'il avait désigné la photo en tant que sujet de cette phrase, Emily en comprit parfaitement le sous-entendu et, pour la première fois depuis de longues minutes, un sourire sincère éclaira son visage. Elle aimait le fait que Jared la considère comme sienne et défende son territoire face à un potentiel rival. Elle aurait fait exactement la même chose. Evan baissa sa main, mais resta malgré tout face à eux. C'était difficile de ne pas perdre son sang froid dans une situation pareille. Pourtant, Jared ne le perdit pas. Il se détacha d'Emily, mais prit avec tendresse sa main dans la sienne. Il fit un pas vers Evan, se dressant d'un air menaçant. Les muscles ainsi tendus, le regard froid et fixé sur Evan, Jared avait un côté animal qui ne manqua pas de plaire à sa petite amie. Cette dernière serra légèrement sa main, comme pour lui transmettre un peu du calme dont elle-même faisait preuve. Enfin, Evan fit demi-tour en leur souhaitant une bonne soirée. Pas trop tôt! Jared l'observa quitter la salle et Emily fit de même. Quand il passa la porte de sortie, le policier se tourna vers elle et lâcha sa main pour passer ses deux bras autour d'elle. Sans demander son reste, la petite blonde s'avança un peu plus pour venir se blottir tout contre lui.

Ainsi lovée dans les bras de son homme, Emily se sentait beaucoup mieux. Elle oublia un peu qu'elle était censée rester professionnelle. Elle avait eu peur et elle avait besoin de la présence de l'homme qu'elle aimait. C'était tout ce qui lui importait. Autour d'eux, quelques curieux avaient suivi la scène, mais tous étaient rapidement retournés à leurs occupations. Jared demanda à Emily si elle allait bien. Sa voix était sombre: toujours très tendu, le jeune homme était en alerte. « Maintenant, ça va. » répondit Emily d'une voix douce en levant le regard vers lui. Elle lui sourit tendrement, avant de reposer sa tête contre son torse. Ce fut une nouvelle voix masculine, beaucoup plus douce que celle d'Evan, qui lui fit relever la tête de nouveau. « Miss Barton? » Le galériste s'était avancé vers le jeune couple. « J'ai vu ce qui s'est passé… votre compagnon et vous voulez peut-être prendre un peu l'air? La porte derrière le comptoir donne accès à une cour privée. C'est un peu le bazar, mais vous y serez tranquille. » Emily, qui apprécia beaucoup la gentillesse du propriétaire de l'endroit, regarda Jared, lequel acquiesça d'un léger hochement de tête. Il avait tout autant besoin qu'elle de respirer. « C'est gentil, merci beaucoup. Vous êtes sûr que ça ne vous ennuie pas? » demanda Emily. « Pas du tout. Suivez-moi, je vais vous ouvrir. Si quelqu'un vous demande, je dirai que vous êtes en entretien téléphonique. » Emily lui sourit et le remercia chaleureusement, puis elle le suivit, sa main accrochée à celle de Jared. Quand ils se retrouvèrent dehors et que la porte fut fermée, le soulagement envahit la jeune femme. Après une pareille scène, se retrouver seule avec Jared un moment avant de continuer la soirée allait lui faire beaucoup de bien.

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Jared était un jeune homme discret, généreux et d’une grande gentillesse. Il avait le complexe du Saint-Bernard, il voulait aider les gens, sauver ceux qui pouvaient m’être et se sentait extrêmement malheureux et frustré lorsqu’il était impuissant. Il n’était pas devenu flic pour rien, il était droit, honnête et engagé. Il pouvait toutefois devenir féroce et intimidant lorsqu’on touchait à ceux qu’il aimait et mieux valait ne pas le chercher. Evan en avait fait les frais, le policier ne lui avait laissé aucune chance. Il avait supporté de longue minute son cinéma autour d’Emily sans rien faire, maintenant qu’il était aux côtés d’Emily, il ne laisserait rien passer. Evan finit par les quitter, comprenant qu’Emily était la femme d’un homme auquel il ne valait mieux pas se confronter. Jared entoura alors sa petite amie de ses bras et lui demanda comment elle allait. La jolie blonde vint se blottir contre lui, en quête de sécurité, avant de lui assurer qu’elle allait bien. Il ne prêta aucune attention aux regards sur eux, soulagé de pouvoir enfin retrouver sa copine et de l’avoir aidé à se débarrasser du gêneur sans pour autant la mettre en difficulté dans son environnement professionnel. Le galeriste, un homme affable, s’approcha d’eux pour leur indiquer qu’il avait assisté à la scène et leur proposer de sortir dans la cour pour leur permettre de respirer et de se retrouver seuls tous les deux pendant quelques minutes. Jared nota avec fierté qu’il l’appelait « son compagnon », ça sonnait bien, mieux que « copain » en tous cas. Emily et Jared étaient toujours fourrés l’un chez l’autre et passaient rarement des soirées seuls, c’est aussi ce pourquoi ils s’étaient beaucoup manqués ces derniers jours où la jeune femme avait passé du temps avec ses parents et travaillé sur son vernissage. Le policier acquiesça d’un mouvement de tête avant de suivre Emily qui l’entraînait par la main derrière le galeriste. Ils n’avaient pas passé un moments seuls depuis de longues journées, et même si ça serait court parce que la jeune femme avait des clients à voir, il était soulagé de pouvoir passer enfin quelques minutes seuls tous les deux.

Il referma la porte derrière eux tandis qu’Emily s’avançait dans la cour. Il observa un instant, dans sa jolie robe blanche, cette femme superbe, généreuse et intelligente qui partageait sa vie et qu’un homme avait considéré comme un objet qu’il voulait mettre dans son lit. Une nouvelle bouffée de colère le gagna et il eut soudain envie de se sentir tout contre elle, de sentir qu’elle était à lui, qu’elle le désirait comme il la désirait. Alors il se dirigea vers elle d’un pas vif et assuré, ses mais vinrent se poser sur ses hanches, s’accrochant solidement à elles, tandis que ses lèvres venaient chercher les siennes dans un baiser passionné. Il entrouvrit les lèvres pour laisser sa langue en franchir le seuil et venir jouer avec celle de sa partenaire. Ses mains glissèrent de ses hanches pour venir lui enserrer sa taille. Il la souleva doucement contre lui, pressant son corps contre le sien, ne quittant ses lèvres que pour respirer avant d’y retourner, toujours plus avide d’elle, de son corps, de ses lèvres douces et pulpeuses, de sa langue caressant la sienne. Il se sentit serré dans son pantalon, Emily avait le pouvoir de déclencher une érection chez lui par un simple baiser sensuel, mais il ne s’en formalisa pas, elle l’avait l’habitude, elle savait même en jouer quant elle le voulait. Il était à elle, entièrement. Il la reposa doucement sur le sol et lassa ses lèvres glisser dans son cou, comme s’il cherchait à reconquérir une terre qu’on avait essayé de s’approprier, marquant son territoire par ses lèvres et sa langue, allant même jusqu’à aspirer et mordiller sa peau en un début de suçon qu’il ne maintint pas suffisamment longtemps pour éviter de la marquer. « Tu es à moi », affirma t-il d’une voix que le désir avait rendu rauque. Il avait besoin de le dire à haute voix et il avait besoin qu’elle lui réponde. Il avait besoin de marquer sa possession, et ce avec tout le respect et l’amour qu’il éprouvait pour elle. « J’en avais très envie...de ce baiser j’veux dire », avoua t-il encore sous le choc de ce baiser passionné. Il remonta ensuite sur ses lèvres et lui offrit un long et tendre baiser, un baiser plus lent mais tout aussi sensuel. Il ne rompit leur baiser que pour la serrer contre lui. En la sentant tremblante dans ses bras, il réalisa qu’elle était en simple robe, dehors, en plein mois de janvier. Elle devait mourir de froid, et elle ne disait rien. « Tu trembles...tiens, mets ça », dit-il en enlevant sa veste de costume et en la mettant autour des épaules de la jeune femme. Elle se blottit contre lui et il enroula ses bras autour d’elle. Ils restèrent un instant ainsi avant qu’il ne reprenne la parole. « Tu as eu peur, je l’ai vu dans tes yeux, qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

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Le comportement désagéable d'Evan avait pas mal perturbé Emily, qui s'était retrouvée plongée dans de mauvais souvenirs. Aussi, lorsque Jared l'avait rejointe, elle n'avait pas hésité une seule seconde à chercher sa protection et à se blottir contre lui. Emily était loin de la petite blonde fragile qu'il fallait protéger. Elle savait se battre, elle savait ce qu'elle voulait, elle était obstinée et dotée d'un optimisme à toute épreuve. Pourtant, ainsi face à un vieux traumatisme qu'elle gardait pour elle depuis trop longtemps, elle s'était sentie démunie et la présence de son petit copain lui avait été salvatrice. Lorsqu'elle se retrouva dehors, elle ne pensa pas de suite au froid saisissant de l'hiver. Elle se retourna vers Jared et ce dernier ne lui laissa pas le temps d'y penser non plus: il se dirigea vers elle d'un pas assuré et elle sourit, sachant très bien ce que ce type d'attitude voulait dire chez lui. Dès que les mains du policier se furent posées sur ses hanches, Emily passa ses bras autour de son cou et répondit immédiatement au baiser passionné que Jared lui donna. Avide de le retrouver, elle répondit aux caresses de sa langue avec la sienne, réalisant d'autant plus à quel point il lui avait manqué, même s'ils n'avaient été séparés que quelques jours. La jeune femme eut une seconde de surprise lorsqu'elle se sentit décoller du sol: Jared la réclamait un peu plus fort, la serrant contre lui et, si elle fut étonnée qu'il se laisse aller à ce point, elle ne demanda pas son reste pour autant. Resserrant son étreinte d'un bras, sa main libre alla se glisser dans les cheveux du jeune homme tandis qu'elle répondait à son baiser avec la même ardeur. Elle sourit sous le baiser en sentant que le désir de son copain était monté d'un coup, toujours heureuse de lui faire un pareil effet. Si le désir chez une femme avait été visible, le sien se serait vu aussi: le bas-ventre de la jeune femme était en feu, réclamant son dû, alors qu'elle était collée contre le corps de Jared qui réclamait la même chose. Emily n'avait qu'une envie, laisser tomber le vernissage et s'enfuir avec lui pour enfin pouvoir le retrouver. Patience, Emily, tu pourras le retrouver dans quelques heures…

Jared la reposa doucement sur le sol, mais ne la quitta pas pour autant. Laissant glisser ses lèvres contre sou cou, que la jeune femme lui offrit avec bonheur en basculant légèrement sa tête pour qu'il y ait plus facilement accès, il mordilla ce dernier, marquant ainsi amoureusement son territoire. Emily ne put - et n'eut aucune envie de - retenir un gémissement alors qu'il aspirait doucement sa peau. Lorsqu'il s'en détacha, il lui dit qu'elle était à lui, sa voix rendue plus grave par le désir. La jeune femme vint coller doucement sa tête contre celle de Jared. « Bien sûr que je suis à toi. Toute à toi. Il n'y a que toi. » lui dit-elle, presque dans un murmure, sa douceur contrastant avec le côté un brin animal de Jared. Elle frotta doucement son nez contre Jared, tel un félin réclamant des câlins. « Et il n'y aura plus jamais personne d'autre que toi. » Soumise à sa manière, sachant très bien qu'elle pouvait avoir une totale confiance en Jared pour ne jamais en profiter, elle se faisait toute petite au creux de ses bras. Quand le jeune homme vint chercher à nouveau ses lèvres, en un baiser beaucoup plus tendre cette fois-ci, un sentiment de profonde plénitude envahit la jeune femme, qui se perdit dans cette étreinte tendre, se laissant aller à l'amour presque débordant qu'elle ressentait pour le policier. Quand leur étreinte cessa, Emily plongea son regard dans celui de Jared. « J'en avais très envie, moi aussi. Ca fait du bien de te retrouver. » dit-elle pour répondre à la phrase qu'il avait prononcée un peu plus tôt. Alors que la tension redescendait, le corps d'Emily sembla soudainement réaliser qu'elle était dehors, en robe légère, en plein mois de janvier. Elle se mit à trembler et Jared le remarqua. Il déposa sa veste sur les épaules de la jeune femme, laquelle s'y réfugia avec plaisir et elle vit se blottir contre lui, n'ayant aucune envie que ce moment de tendresse ne s'arrête déjà.

Ce fut Jared qui brisa le silence qui s'était installé. Emily releva la tête pour le regarder. En effet, elle avait eu peur. Si elle lui expliquait pourquoi, elle allait révéler un lourd secret qu'elle gardait pour elle depuis longtemps. Aussi, elle eut un instant d'hésitation, mais la douceur qu'elle pouvait lire dans le regard de Jared l'incita à répondre. « Rien de plus que ce que tu as vu… » commença-t-elle d'une voix qui trahissait son inquiétude quant à aborder le sujet. « Ce crétin s'est montré trop entreprenant, mais il n'a rien dit ou fait de plus que certains autres… C'est juste que… » Elle passa sa langue sur ses lèvres et soupira, quittant le regard de Jared, sans pour autant quitter ses bras. « Ca m'a rappelé un mauvais souvenir et j'ai paniqué. » Comme pour trouver la force d'aller plus loin dans son récit, la petite blonde regarda à nouveau son petit copain et posa une main tendre sur le visage de ce dernier. Puis elle laissa glisser sa main pour venir doucement saisir sa cravate, jouant un instant avec elle. L'angoisse d'Emily était palpable. « Ca fait longtemps que ça s'est passé… J'avais 19 ans. J'étais… Je devais… » C'était rare que la petite blonde perde ses mots. Pourtant, c'était bien le cas ce soir. Elle sentit les bras du policier se resserrer légèrement autour d'elle, comme il le faisait souvent pour lui dire qu'il était là, qu'elle n'avait rien à craindre. Elle prit une longue respiration et tourna son regard vers le vide, plongée dans ses souvenirs. « C'était mes débuts en tant que photographe. C'est un métier dans lequel il est difficile de faire ses preuves, parce que nous sommes nombreux. C'est encore plus difficile de s'imposer quand on est une femme, comme pour beaucoup d'autres métiers. Et c'était encore plus compliqué pour moi, parce que, tu sais, le mythe de la petite blonde, jolie mais stupide… J'étais jeune et naïve, j'ai pas vu ce que j'aurais dû voir à des kilomètres ce jour-là. » Elle humecta à nouveau ses lèvres, son regard toujours perdu dans le vague. « Un photographe était à la recherche de candidats pour prendre des photos touristiques, pour faire de la pub pour son restaurant au bord de la plage. Ce sont des contrats qu'on retrouve souvent en été, j'en ai fais quelques uns pour me faire connaître un peu. Quand je suis arrivée, le photographe était très enthousiaste, plein d'énergie, il avait l'air sympathique, il m'a mise en confiance… On allait parler du contrat en lui-même, quand il m'a demandé si passer de l'autre côté de l'objectif pouvait éventuellement m'intéresser. Il m'a simplement dit qu'un joli visage mettait toujours en valeur un produit, quel qu'il soit. J'aurais dû comprendre à ce moment-là. J'aurais dû m'en aller. Mais j'ai pas vu le danger venir. » Plus son récit avançait, plus la voix d'Emily tremblait. « J'ai dis oui, pourquoi pas. Il m'a dit qu'il faudrait juste prendre mes mensurations, ce qui m'a paru normal. Les mensurations, il les a bien prises… Mais… Il s'est pas contenté de ça… » Les yeux de la jeune femme s'étaient remplis de larmes et elle essuya ces derniers d'un geste presque rageur. « Il a mis ses mains un peu partout sur mon corps, répétant que j'allais vraiment bien rendre en photos, que j'avais un corps parfait, qu'il y avait beaucoup à exploiter chez moi. J'étais tellement choquée et j'avais tellement peur que je n'ai pas bougé. Quand il a reculé, j'ai pris d'un coup conscience qu'il s'était passé quelque chose de grave. J'ai fait demi-tour et je suis sortie de son bureau en courant. Je n'ai jamais parlé de ce qui s'était passé à personne. Mes parents n'ont jamais su.  Personne n'a jamais su. Je me suis juste promis de ne plus jamais laisser un truc pareil m'arriver. Quand Evan m'a touchée, je m'y attendais pas. Et j'ai eu peur que ça recommence. » Elle ne regardait toujours pas Jared, même si elle n'avait pas bougé, ne quittant pas la sécurité de ses bras. Mais elle semblait perdue dans son passé. Se confier n'était pas forcément facile pour Emily, qui préférait garder les choses pour elle, serrer les dents et continuer d'avancer. C'était encore plus compliqué lorsqu'il s'agissait de quelque chose qui lui avait réellement fait du mal et cet épisode de sa vie l'avait visiblement traumatisée.

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Enfin, Jared retrouvait Emily. Il attendait ce moment depuis des jours. Bien sûr, il savait que ce moment dans la cour seuls tous les deux ne serait qu’une parenthèse et que la jeune femme devrait ensuite retrouver ses clients, mais il comptait profiter au maximum de ce moment de tendresse et de passion alors qu’il avait à peine pu la toucher depuis le début de la soirée. Alors qu’elle répondait à son baiser avec la même passion, dénotant aussi du fait qu’il lui manquait, Jared la souleva doucement du sol, la pressant contre lui tandis que son désir se manifestait sous forme physique. Bon sang ce que cette femme embrassait bien, elle avait tout pour elle. Il la reposa sur le sol et l’embrassa dans le cou, titillant sa peau avec sa sa langue, mordillant et aspirant doucement sa peau. Il sourit lorsqu’elle laissa échapper un gémissement, voir qu’il lui faisait de l’effet était toujours extrêmement flatteur pour lui. Elle apaisa doucement son côté animal en reposant son front contre le sien et en lui répondant qu’elle était à lui et qu’il n’y aurait jamais personne d’autre que lui. Depuis le début le policier sentait qu’entre eux c’était spécial, qu’il ne trouveraient jamais une plus belle connexion qu’avec elle. L’entendre dire que comme lui, elle ne se voyait avec personne d’autre lui fit un bien fou. Elle frotta doucement son nez contre le sien, tendre et câline comme elle savait l’être. Elle le faisait complètement fondre lorsqu’elle faisait ce genre de geste pour venir ensuite s’enfouir dans ses bras. En général elle faisait ce genre de geste sur le canapé, quand ils regardaient un film ensemble, ou le soir avant de s’endormir et le policier s’était habitué à ces gestes à tel point qu’il ne pouvait pas s’imaginer vivre sans désormais.  Il l’embrassa d’un baiser lent et tendre avant de la serrer contre lui. Elle aussi avait eu très envie de ces baisers. La sentant trembler dans ses bras, il retira sa veste pour la lui passer autour des épaules et brisa le silence pour lui demander pourquoi elle avait eu aussi peur. Evan l’avait-il menacée ?

Elle releva la tête vers lui, hésitante. Il conserva le silence, refusant de trop la pousser à parler si elle n’en avait pas envie mais lui assurant de sa présence à ses côtés en resserrant doucement son étreinte autour de sa taille. Son côté animal avait complètement disparu pour laisser place à une douceur qui s’affichait désormais sur les traits et dans les yeux du policier. Finalement elle accepta de s’ouvrir à lui, sans pratiquement oser le regarder, ancrant son regard dans le vide ou jouant avec sa cravate. Lui ne détacha pas son regard d’elle. Evan ne l’avait pas menacée, mais son geste avait été le déclencheur d’un souvenir traumatisant. Il se figea. Emily avait été victime de harcèlement sexuel. Un sale type avait posé ses mains sur elle alors qu’elle était jeune et trop naïve pour oser réagir. Il avait profité d’une jeune femme de 19 ans, c’était répugnant. Le policier serra les dents mais l’écouta jusqu’au bout, elle avait besoin de son soutien, pas de sa colère. Ses larmes lui brisaient le coeur, elle avait cette rage en elle, témoin d'à quel point elle avait été blessée. Jared était révolté, s'il avait pu il aurait volontiers collé son poing dans le visage du photographe histoire de lui montrer ce que ça faisait d'être victime d'un contact physique non désiré.  Lorsqu’elle eut terminé, il plaça ses doigts sous son menton pour lui relever doucement la tête et l’inciter à le regarder, puis il essuya ses larmes à l'aide ses deux pouces et conserva le visage de la jolie blonde entre ses mains. La douceur n'avait pas quitté ses yeux. « Em…  », commença t-il en cherchant ses mots, sonné par cet aveux et le coeur serré mais bien décidé à la réconforter. « Ce n’est pas de ta faute, tu étais jeune et naïve, et il en a profité. Tu n’as pas su comment réagir par ce que tu as été prise par surprise. Ce genre de type sait exactement comment s’y prendre pour ne pas faire fuir une jeune femme. Tu as été prise au piège, tu n’as rien a te reprocher, tu n’as pas mérité ça ». Il glissa une de ses mains dans la nuque de la jeune femme, sachant que ce geste avait un effet apaisant sur elle. « Ça ne se reproduira pas. Jamais. Tu sais pourquoi ? Parce que malgré tout ce que tu as vécu plus jeune, tu es devenue une femme forte et pleine de vie. Tu es sans aucun doute la femme la plus forte que j’ai jamais rencontrée et crois-moi tu n’as pas besoin d’un policier pour te protéger ». Il déposa un tendre baiser sur son front avant de reprendre. « Ça n’arrivera plus jamais parce que tu ne laisseras plus jamais ça arriver ». Il passa ses bras autour d’elle et la serra une nouvelle fois contre lui, la laissant enfouir sa tête dans son cou tandis qu’il remontait une de ses mains pour caresser tendrement ses cheveux. Il l’admirait tellement d’être resté un vrai rayon de soleil malgré tout ce qu’elle avait vécu.

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Parler de ce qui avait déclenché une réaction de peur chez elle était difficile pour Emily. C'était un secret qu'elle avait farouchement gardé pour elle, bien décidée à ce que cet épisode traumatisant de sa vie ne gâche pas une carrière qui débutait à peine. Aussi, elle ne parvint pas à soutenir le regard de Jared, par peur de se défiler au dernier moment. Quand elle termina son récit, les larmes coulaient sur ses joues et la jeune femme garda un instant le silence, récupérant de cette confidence. Elle ne releva la tête que lorsque Jared l'y incita. Le regard triste, elle avait du mal à sortir de ses souvenirs. Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit les mains du policier se poser sur ses joues et un sourire timide s'afficha sur son visage lorsqu'il essuya tendrement ce dernier. Elle rouvrit les paupières quand Jared prononça son surnom. Tout le long du discours, elle resta silencieuse, saisissant le moindre de ses mots. Son regard ne quittait pas celui de Jared et un frisson rassurant la parcourut lorsqu'il posa sa main contre sa nuque. Le policier lui assura que ce n'était pas de sa faute, qu'elle n'y était pour rien. Elle savait au fond qu'il avait raison, mais ça lui fit beaucoup de bien de l'entendre malgré tout. Elle fut touchée d'entendre qu'il la trouvait suffisamment forte pour se débrouiller sans lui. Cette phrase la fit d'ailleurs sourire de nouveau, plus sincèrement cette fois-ci et le baiser sur le front, suivi de l'assurance qu'une chose pareille ne lui arriverait plus jamais et de l'étreinte tout contre lui acheva de faire se sentir mieux la petite blonde. Elle enfouit sa tête dans son cou, savourant la caresse que Jared lui offrit tandis qu'elle laissait glisser ses mains sur la taille de ce dernier. Les yeux fermés, elle resta ainsi un instant, reprenant son souffle calmement, ne voulant pas fondre en larmes pour de bon alors qu'elle allait devoir assurer tout le reste de la soirée.

Alors qu'elle restait silencieuse, Emily se mit soudainement à rire doucement. Déposant un baiser appuyé contre la peau de Jared, elle conserva sa position tout en reprenant la parole. « C'est quand même terrible… Il y a quelques secondes, j'avais envie de pleurer comme une gamine et maintenant que je suis contre toi… » Elle embrassa de nouveau sa peau, avant de faire glisser son nez contre le menton de Jared et de se positionner de manière à se retrouver si près de lui qu'il lui suffisait de murmurer pour qu'il l'entende. « J'ai tellement envie de toi que c'est difficilement tenable. J'ai qu'une envie, là, c'est de partir en douce du vernissage pour me retrouver seule avec toi. C'est pas très sérieux. » continua-t-elle, amusée. Puis elle vint réclamer les lèvres de son homme, augmentant l'intensité du baiser alors qu'elle se pressait tout contre lui. Elle eut du mal à se détacher de lui, y revenant dès qu'elle eut retrouvé son souffle et le réclamant un peu plus fort alors qu'elle resserrait ses doigts autour de la chemise de Jared. Quand leur baiser cessa, elle se força à reculer légèrement, juste assez pour laisser la tension redescendre. Elle fit remonter ses mains contre le torse du policier et lui sourit. « Tu me manques. Vivement ce soir. Et puis je suis contente de pouvoir passer dimanche avec toi. Tu crois qu'on pourrait cuisiner quelque chose pour mes parents, que je pourrais emporter le soir en partant? » Elle lui signifiait ainsi qu'elle avait bien l'intention de rester avec lui le plus longtemps possible.

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Jared était profondément touché qu’Emily aient suffisamment confiance en lui pour lui confier un secret aussi lourd et aussi traumatisant pour elle. Elle était le premier à qui elle en parlé, elle ne l’avait même jamais dit à ses parents. Conscient de ce que cela représentait pour elle que de s’être jetée à l’eau avec lui, il l’entoura de toute la tendresse dont il pouvait faire preuve pour la rassurer. La jeune femme était sociable et ouverte, mais elle cachait elle aussi ses secrets et elle n’était prête à les confier que'à une personne proche d'elle. Son aveux était donc une preuve de confiance mais aussi une preuve d’amour, pour lui donner la possibilité de mieux la connaître et de mieux la comprendre. Emily était peut être une jeune femme fragile et naïve à l’époque des faits mais elle était devenue une femme forte et indépendante et c’était en grande partie ce qui l’avait fait tomber amoureux d’elle. Si la même chose se reproduisait, il était persuadé qu'elle répondrait à son agresseur par un coup de poing dans la figure voir même un bon coup dans l’entrejambe. Une fois qu’il eu achevé de lui répondre, la rassurant du mieux qu’il pu en accompagnant ses mots de gestes tendres et amoureux, il la serra dans ses bras et elle vint enfouir sa tête dans son cou. Il caressa tendrement ses cheveux tandis qu’elle passait les bras autour de sa taille. Ils restèrent l’un contre l’autre un moment en silence, avant que la jeune femme se mette à rire doucement.

Elle glissa alors les lèvres dans son cou et il frissonna au contact de ses lèvres sur sa peau. Il ferma les yeux un instant et les rouvrit lorsqu’elle mentionna qu’en quelques secondes elle était passé des larmes à des pensées peu catholiques. Elle l’embrassa une nouvelle fois avant le laisser glisser son nez contre son menton. « Em... » dit-il pour tenter faiblement de la dissuader sans vraiment en avoir envie. Il savait très bien que si elle l’embrassait comme il soupçonnait qu’elle allait le faire, elle allait de nouveau faire monter l’excitation en lui, avec toutes les conséquences physiques que ça entraînerait. Elle lui murmura qu’elle avait envie de lui et instantanément le cerveau du jeune homme se mit en marche, lui offrant des images de leurs corps nus enlacés. Bon sang elle le mettait à l’épreuve. Il ne se déroba pas pour autant et accueillit avec plaisir le baiser qu’elle lui offrait, gémissant contre ses lèvres alors qu’elle se pressait contre lui et le membre de son anatomie qui se tenait déjà prêt. Ses mains descendirent sur ses fesses qu’il pressa doucement tandis qu’elle s’accrochait à sa chemise. Il risquait de ne pas pouvoir tenir longtemps si leur échange se poursuivait. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, le policier avait le souffle court et la tête qui tournait. « Moi aussi j’ai terriblement envie de toi, d’ailleurs il va falloir qu’on arrête sinon je vais vraiment finir par t’enlever pour te ramener chez moi sans te laisser dire au revoir », répondit-il d’une voix rendue rauque par le désir. Il eu du mal à revenir sur terre lorsqu’elle lui demanda s’il voulait cuisiner pour ses parents le lendemain, après ce baiser, la mention des parents de la jeune femme, qui se trouvaient pourtant juste à côté, le ramenait brutalement sur terre. «  Euh...oui, oui bien sûr, on leur préparera quelque chose », répondit-il sans savoir quoi précisément, il n’avait pas vraiment la tête à une recette de cuisine à cet instant. Il nota néanmoins avec bonheur qu’Emily avait bel et bien l’intention de passer la journée du lendemain avec lui. Elle lui avait terriblement manqué ces derniers jours et il avait besoin de la retrouver. Ses mains quittèrent les fesses de la demoiselles et lui lui sourit tendrement tendit qu’il posait ses mains sur les siennes, elles mêmes posées sur son torse. « Il va falloir que je te rende à tes clients mais dans quelques heures tu seras toute à moi »,lança t-il avant de s’écarter à regret et de récupérer doucement sa veste des épaules de la jolie blonde. « M’en veux pas mais je vais rester un peu ici pour...enfin tu vois...me calmer...ça ne rate jamais avec toi », lança t-il avec un petit sourire timide avant de venir une nouvelle fois réclamer ses lèvres dans un baiser tendre.« Aller, file, tes clients t’attendent », acheva t-il en lui donnant une petite tape sur les fesses. Elle écarquilla les yeux de surprise et il lui adressa un sourire amusé, fier de sa petite provocation.

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L'émotion du souvenir douloureux passée, Emily revint bien vite à ses pensées premières, qui se dirigeaient vers Jared, qu'elle avait terriblement hâte de retrouver. Elle glissa ses lèvres dans son cou, puis vint chercher ses lèvres en un baiser passionné, qu'il lui rendit avec la même intensité, posant ses mains sur ses fesses alors qu'elle se pressait contre lui. S'agrippant à sa chemise, elle se serra un peu plus fort et en sentant l'érection de Jared contre elle, elle eut tout un tas de pensées qui n'avaient rien à voir avec son exposition. Se détacher fut compliqué, tant pour elle que pour lui, mais Jared parvint à être plus raisonnable. Il répondit vaguement à sa question quant à cuisiner quelque chose pour ses parents - Emily avait honnêtement tenté de se changer les idées plus qu'autre chose, oubliant presque instantanément qu'elle lui avait posé cette question. Le jeune homme lui prit doucement les mains et Emily le regarda, dans un mélange de désir et de tendresse, alors qu'il lui disait que dans quelques heures, elle serait toute à lui. « J'ai hâte… » répondit-elle avec un sourire qui en disait long. Finalement, Jared récupéra sa veste et le froid saisit de nouveau le corps de la jeune femme, la ramenant un peu brutalement sur terre. Elle eut un sourire en coin lorsque le policier lui dit qu'il allait rester ici pour se calmer. « J'admets qu'être une femme a certains avantages. Mais c'est la folie là-dedans. » dit-elle en montrant d'un geste le bas de son corps. Elle soupira, n'ayant aucune envie de se séparer de lui. « Bon, niveau maquillage, ça va? Je vais devoir faire une retouche, mais je ne ressemble pas trop à un pot de peinture dégoulinant? » demanda-t-elle en songeant tant à leurs étreintes passionnées qu'à ses larmes qui avaient pas mal coulé. Quand elle eut confirmation qu'elle était encore présentable (merci, le mascara waterproof de qualité!), Jared l'embrassa de nouveau, avant de se détacher d'elle, la repoussant pour de bon avec une petite claque sur les fesses alors qu'elle s'apprêtait à se diriger vers la porte. Elle se retourna, surprise, et pinça les lèvres, amusée. « Oh, toi, tu perds rien pour attendre! » lui dit-elle en le pointant du doigt, avant d'éclater de rires. « A tout à l'heure, beau gosse. » fit la jeune femme avec un clin d'oeil, taquine, avant d'enfin passer la porte pour retourner à l'intérieur.

Revenue dans la galerie, la petite blonde fit immédiatement un crochet par les toilettes, afin de se remaquiller et de se recoiffer correctement. Puis elle rassura ses parents, qui lui demandèrent pourquoi elle avait soudainement disparu et où était Jared. « Tout va bien. J'ai juste eu besoin d'aller respirer un peu. Jared est au téléphone, il revient dès qu'il a raccroché. » Rassurés, Alan et Rachel laissèrent leur fille se diriger vers une cliente qui l'attendait. Avant de rejoindre cette dernière, Emily envoya un message au policier, pour le mettre dans la confidence de son gentil mensonge, histoire qu'il ne soit pas déstabilisé si ses beaux-parents lui demandaient si ce coup de téléphone qui l'avait retenu n'était pas grave. Il n'y avait quasiment aucune chance que ça se produise, mais mieux valait prévenir que guérir. La soirée passa relativement vite. Emily fut bien occupée, vendit plusieurs photos, récupéra plusieurs adresses, discuta avec tout un tas de gens différents, eut même le plaisir de revoir Jane et, quand la salle commença à se vider pour de bon, la jeune femme était épuisée, mais heureuse. Le vernissage avait été un franc succès et, si elle n'avait pas eu d'autres occasions de parler avec ses parents ou Jared, elle était venue régulièrement réclamer à ce dernier un rapide baiser entre deux clients, toujours avide de sa présence. Quand il ne resta plus grand monde, sentant que la soirée touchait à sa fin, Emily se rapprocha de son petit copain et de ses parents. Ces derniers la félicitèrent pour le succès de sa soirée. « C'était très réussi, ma chérie. » La jeune femme fit un grand sourire à son père, heureuse de voir que ce dernier avait apprécié son travail. Rachel confirma « C'était vraiment sympa. Tes photos, la déco, l'ambiance à la fois simple et chaleureuse… Vous avez fait du bon boulot, Jared et toi. On a passé un très bon moment et on est vraiment ravis d'avoir fait votre connaissance, Jared. » Alan approuva d'un signe de tête. « Vous nous excuserez, mais je pense qu'on va rentrer, nous aussi. On est plus tous jeunes! » dit Rachel en riant. Emily remercia ses parents d'être venus la voir, puis continua. « Je vais rentrer avec Jared. » dit-elle en venant se blottir contre lui, passant un bras autour de sa taille. « Je vous rejoindrai à la maison demain soir. » Rachel sourit au jeune couple. « Oui, on s'en doutait un peu. J'espère qu'on aura l'occasion de vous revoir, avant de rentrer à New York? » dit Rachel à Jared avant de lui tendre la main pour lui dire au revoir. Les salutations faites, Emily se retourna de nouveau vers le policier. « Vivement qu'on soit chez toi… » lui dit-elle à voix basse. Elle avait vraiment hâte de pouvoir rentrer avec lui.

Mais, alors que les derniers clients la saluaient et promettaient de la rappeler le plus rapidement possible et que la soirée semblait s'achever, une voix féminine retentit derrière eux. « Emily? » Surprise d'entendre son prénom, la jeune femme se décala pour regarder derrière Jared. Un sourire s'afficha alors sur son visage. « Juliette! Eh ben, mince alors, si je m'attendais! » La dite Juliette était une jeune femme de la même tranche d'âge d'Emily, mais qui différait d'elle physiquement presque en tout points: petite, les cheveux noirs et des formes régulières, seul son sourire, aussi lumineux que celui d'Emily, lui était semblable. Il était évident que les deux femmes se connaissaient. Juliette serra chaleureusement la main d'Emily. « Quand j'ai vu que tu exposais en Ecosse, je n'ai pas pu résister à prendre un billet d'avion. » Emily ouvrit grand les yeux. « Quoi, tu es sérieuse? Tu as fait le trajet juste pour moi? » Juliette hocha la tête en riant. « Je n'allais quand même pas rater la première exposition depuis un an de ma photographe préférée! » « Un an? Oh la vache, le temps passe vite! C'est vrai qu'entre mes dernières péripéties à New York, la découvert de l'Ecosse, mon installation ici et puis tout le reste, j'ai passé un année un peu mouvementée... Oh, Juliette! Je te présente mon copain, Jared. » Juliette tendit la main à Jared et la serra avec énergie. « Oui, j'étais bien planquée, mais j'étais là quand tu l'as présenté. Enchantée! » Emily sourit au policier. « Jared, voici Juliette. Juliette Lambert. Journaliste de son état, spécialisée dans la photographie. On s'est rencontrées il y a presque dix ans, lors de ma première exposition en France et depuis, elle me stalke!  » dit-elle en riant, faisant rire Juliette au passage. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi, d'ailleurs? » demanda-t-elle à la jeune femme.  « Eh bien, je me demandais si tu pouvais m'accorder quelques minutes, pour une interview? Le chef aimerait bien te voir en première page du prochain magazine. » Emily se redressa, gagnée par l'excitation. « Sérieux? Ben, écoute, oui, avec plaisir! Mais seulement si Jared peut y assister. On a pas pu se voir entre les fêtes et le reste et j'avoue que là, j'aspire qu'à une chose, c'est rentrer au chaud avec lui, je suis morte de fatigue. » A la manière dont Emily parlait, on pouvait sentir clairement qu'un lien amical s'était créé entre les deux femmes. « Tu m'étonnes… je me suis toujours demandé comment tu faisais pour avoir une énergie pareille, même après une soirée à courir de partout avec tes clients. J'en ai pas pour longtemps. Vous permettez que je vous l'emprunte juste quelques secondes, le temps de la prendre en photo pour illustrer mon article? » demanda-t-elle à Jared avec un sourire.

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Ce fût à regret que Jared s’écarta d’Emily pour lui suggérer d’aller rejoindre ses clients, après tout c’était l’artiste de la soirée et il ne pouvait qu’être fier d’elle, même si ça signifiait pour l’instant retarder le moment où il pourraient enfin se retrouver seuls tous les deux. Il récupéra sa veste des épaules d'Emily en précisant qu’il allait devoir se calmer et elle renchérit en reconnaissant qu’être une femme avait ses avantages mais qu’elle n’était pas moins excitée. Heureux d’entendre qu’il était responsable de son chamboulement intérieur, Jared la gratifia d’un sourire qui en disait long. Le policier hocha la tête lorsque la jeune femme lui demanda si son maquillage avait tenu le choc de leurs baisers passionnés mais aussi de ses larmes. « Il te faudrait une petite retouche si tu veux être parfaitement apprêtée, mais tu sais à quel point je te trouve belle alors je ne suis pas très objectif », répondit le policier en profitant de sa réponse pour lui faire un compliment. Il ne se privait jamais de lui dire à quel point elle était canon. Il l’embrassa tendrement puis lui donna une petite tape sur les fesses en l’incitant à rejoindre ses invité. Elle afficha un air surpris mais elle ne se laissa pas déstabiliser pour autant, annonçant qu’il ne perdait rien pour attendre. Il sourit en l’entendant éclater de rire, elle était si lumineuse, son rire lui réchauffait le coeur. « J’ai hâte », répondit-il en miroir de ce qu’elle lui avait dit un peu plus tôt. Puis elle le salua d’un « beau gosse » que le policier apprécia. Se voir affublé de ce qualificatif flatteur par une femme comme Emily lui faisait extrêmement plaisir et il eu du mal à se retenir de se jeter à nouveau sur elle après le clin d’oeil complice qu’elle lui offrit avant de disparaître à l’intérieur.

Le policier resta un moment à l’extérieur, utilisant des techniques de respiration pour se calmer et s’aidant du froid pour redescendre en température. Il reçu un message d’Emily qui le prévenait du fait qu’elle avait trouvé comme excuse à son absence qu’il était au téléphone, le policier sourit, elle assurait ses arrières. Lorsqu’il fut d nouveau présentable en public, il passa une main dans ses cheveux pour les recoiffer, Emily adorant glisser une main dans ses cheveux quant elle l’embrassait, puis il rentra à l’intérieur. Il eut le réflexe de tout de suite chercher Emily du regard, qui discutait un peu plus loin avec un client. Son regard se posa ensuite sur Jane qu’Emily avait invité et qui avait eu la gentillesse de venir apporter son soutien à la photographe et voir son travail. « Jane c’est gentil d’être venu. Vous avez vu Emily ? », dit-il en s’avançant vers elle. La vielle dame attrapa le visage du policier et lui colla deux bises sur les joues tandis que Jared posait affectueusement sa main dans son dos. « Oui je l’ai vue. Jared, elle a vraiment du talent, non seulement en tant que photographe mais aussi qu’oratrice, j’ai assisté à son discours. J’ai cru comprendre que tu l’avais aidé ? » « Sur la mise en place essentiellement et j’ai donné mon avis sur la communication mais je ne suis pas aussi doué qu’elle pour ça. » Jane lui lança un regard doux et bienveillant, maintenant ses mains sur les joues du jeune homme. « Elle a beaucoup de chance de t’avoir, tu l’apaises. Tu es un homme bien, Jared. Tu n’es peut être pas à l’aise en public mais elle s’en fiche, tu as d’autres qualités. Emily voit l’homme droit, généreux et honnête que tu es, et elle a bien raison. » « Merci Jane », répondit le policier, ému. « Y’a pas de quoi, en plus tu es bel homme, ça ne gâche rien », reprit Jane en riant pour détendre l’atmosphère tandis que Jared baissait la tête en souriant, intimidé par le compliment. Ils restèrent de longues minutes à discuter, heureux de passer un peu de temps ensemble, avant que Jane ne se décide à rentrer. « Je vais devoir y aller par contre, je suis heureuse de voir que vous formez toujours un aussi joli couple. Vous êtes très amoureux l’un de l’autre. Remercie Emily pour l’invitation, je lui ai déjà dit mais c’est un vernissage très réussit. » Ils s’enlacèrent affectueusement pour se dire au revoir et Jared la regarda partir avant de retourner avec les parents d’Emily. La jeune femme revenait régulièrement vers lui pour le saluer et l’embrasser d’un baiser rapide, il aurait très bien compris qu’elle reste avec ses clients, c’était sa soirée, mais le fait qu’elle revienne régulièrement vers lui pour s’enquérir de comment il allait, même pour quelques secondes lui prouvait à quel point elle était attentive à lui. Puis elle repartait voir d’autres clients, toujours aussi à l’aise et toujours aussi souriante, comme si l’épisode avec Evan n’avait jamais existé. Oui, Emily était une femme forte. Jared restait avec le parents de la jeune femme, histoire de faire un peu mieux connaissance, discutant essentiellement de culture et du patrimoine écossais, Jared leur en apprit beaucoup sur le sujet.

Alors que le vernissage touchait à sa fin et que les invités commençaient à quitter la salle, Emily le rejoignit. Ses parents la félicitèrent pour son travail et Rachel en profita pour y inclure Jared. « Merci, j’ai été ravi de vous rencontrer », répondit le policier qui avait été sensible à la bienveillance avec laquelle Rachel et Alan l’avait accueillis, l’encourageant à rejoindre Emily ou l’accompagnant pour ne pas le laisser seul dans une salle pleine d’inconnus. Les parents d’Emily ne le connaissaient pas (ou peu) avant cette soirée, mais ils avaient été d’une incroyable gentillesses avec lui. Emily précisa qu’elle rentrerait avec lui et Jared passa tendrement un bras autour de ses épaules tandis qu’elle se blottissait contre lui, passant un bras autour de sa taille. « J’aimerais beaucoup oui, j’ai quelques endroits superbes et peu connus des touristes aux alentours d’Édimbourg à vous faire visiter si ça vous intéresse », répondit-il lorsque Rachel lui fit par de son souhait de le revoir avant de rentrer à New-York. Puis Alan et Rachel leur dirent au revoir et Jared leur serra la main. Resté seul avec Emily, il sourit lorsqu’elle lui affirma qu’elle avait hâte d’être chez lui et l’embrassa tendrement sur la tempe.

Ils furent interrompus par une jeune femme qui interpella Emily. Visiblement les deux femmes se connaissaient depuis longtemps. Fidèle à elle-même, Emily fit les présentations et Jared serra la main qu’on lui tendait. Juliette, la petite brune qui se trouvait face à lui avait l’air d’être une jeune femme énergique et enthousiaste, passionnée par son travail, pas étonnant qu’Emily et elle s’entendent bien. Juliette proposa d’interviewer la photographe et Emily accepta à condition que Jared puisse assister à l’interview. Un brin gêné d’être imposé, le policier se passa une main sur la nuque mais Juliette ne sembla pas se formaliser le moins du monde de cette demande et demanda au policier si elle pouvait lui emprunter un moment Emily pour prendre une photo pour illustrer son article. « Oui bien sûr, allez-y », répondit-il simplement, une photo d’une belle femme comme Emily allait accrocher le regard du lecteur et l’inciter à lire, Juliette avait parfaitement raison d’en profiter. Il laissa Emily s’éloigner pour faire quelques photos, et se plaça un peu plus loin, les bras croisés sur sa poitrine pour assister. La jolie blonde était aussi à l’aise devant que derrière un objectif : naturelle et souriante, elle était belle à tomber. Il la rejoignit pour assister à l’interview,déposa un rapide baiser sur es lèvres, puis s’installa à ses côtés, curieux de l’écouter parler de son travail.

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Le vernissage touchait à sa fin et Emily n'en était pas fâchée: la jeune femme avait beau être une extravertie sociable et pleine de vie, ces dernières semaines avaient été intenses et elle aspirait à un peu de repos auprès de l'homme qu'elle aimait. Les parents de la jeune femme quittèrent l'exposition pour retourner chez la jeune femme, remerciant Jared de sa présence et accepta avec plaisir sa proposition quant à faire un peu de tourisme avant de retourner à New York. Les derniers clients étant sur le point de partir, Emily vint se blottir contre Jared, pensant qu'ils ne tarderaient plus à rentrer. Mais une fois familière retentit derrière eux: Juliette, une journaliste qui suivait Emily depuis de nombreuses années, s'était déplacée spécialement pour elle et vint lui demander si elle était d'accord pour lui accorder une courte interview. Emily accepta, à condition de pouvoir rester près de Jared, demande à laquelle Juliette ne fit aucune opposition. Elle l'entraîna simplement seule un peu plus loin pour pouvoir faire des photos de la petite blonde, afin d'illustrer son article, qui serait en première page du magazine. Aux premiers déclenchements, Emily fit un peu l'enfant en montrant ses photos avec des gestes très exagérés, ce qui eut pour effet de faire rire Juliette aux éclats, entraînant Emily avec elle. « Tu veux vraiment que les gens sachent qu'en réalité, la belle Emily Barton est un pitre? » « Et pourquoi pas? Mesdames et messieurs, je vous présente la véritable personnalité d'Emily: elle est folle! » Après de nouveaux éclats de rire, la jeune femme redevint sérieuse, se posant simplement à côté de la photo d'Eliott, souriante et simple, puis devant d'autres rangées, Juliette préférant donner un choix assez large à ses collègues lorsqu'il faudrait sélectionner la photo principale représentant l'article. Puis les deux jeunes femmes revinrent vers Jared, tout en consultant l'appareil de Juliette. « Oh, celle-ci est fun! Je la veux! » dit-elle en pointant du doigt l'écran de l'appareil. « Regarde! » dit-elle à Jared tandis que Juliette tournait l'écran vers le jeune homme, pour lui montrer une des photos où Emily éclatait de rires après ses pitreries. Puis elle désigna une rangée de chaise installée près de la table où se trouvaient les bouteilles, désormais vides. « On a qu'à se poser ici, je suis debout depuis des heures, je ne sens plus mes pieds. » Juliette accepta avec plaisir et le trio alla s'asseoir. Emily s'installa à côté de Jared avant de lui prendre doucement la main. Quant à la journaliste, elle déplaça sa chaise pour se mettre en face du jeune couple.

« Bon, alors, dis-moi, Emily… » commença Juliette en saisissant sa tablette, sur laquelle elle prenait des notes. « Comment est-ce que tu t'es retrouvée en Ecosse? On te connaissait bien pour exposer dans des grandes villes comme New York, Paris ou Rome… Qu'est-ce qui t'as décidée à venir t'installer à Edimburg? C'était assez inattendu de ta part! » Emily répondit sans hésitation, le sourire aux lèvres. « C'est vrai que j'ai toujours privilégié les villes très vivantes. Edimbourg, même si ça bouge bien durant les saisons, c'est plus calme, la vie y est plus douce… Je crois que j'en suis à un stade de ma vie où j'ai tellement voyagé que j'ai envie de me poser un peu. Je veux dire… J'ai trente ans. Ca fait dix ans que je vadrouille. J'en ai beaucoup profité et pour rien au monde je ne changerais quoi que ce soit. Mais j'ai envie de ralentir et de profiter un peu plus de ma vie personnelle. Pour le choix de l'endroit… En fait, l'Ecosse fait partie des pays qui m'ont toujours attirée. C'est un concentré d'architecture et de culture, il y a tant de choses à y voir et à y apprendre! Tous ces châteaux, ces musées, et puis les festivals… Il y a toujours quelque chose à faire, finalement. Mais c'est aussi plein de paysages fantastiques. Il y a des coins spectaculaires à photographier! Et la nature alentour permet de souffler, de faire le plein d'énergie réparatrice… J'ai hésité entre l'Ecosse ou l'Irlande. Mon envie de découvrir les Highlands m'a fait trancher pour l'Ecosse. Et comme tu peux le voir, je n'ai aucun regret! » termina-t-elle avec un grand sourire. Le reste de l'interview se passa de la même manière: Juliette était quelqu'un de simple et dynamique, comme Emily et les deux jeunes femmes semblaient plus discuter que travailler. Aussi à l'aise devant la journaliste qu'elle l'avait été devant son public, la petite blonde partagea quelques anecdotes sur certaines photographies exposées, comme le jour où, montée sur la grande roue pour faire des photos du festival de musique vu d'en haut, elle s'était finalement retrouvée à faire des photos de la grande roue en elle-même pour son propriétaire, qui, curieux, avait demandé s'il pouvait voir ce que le travail d'Emily donnait et qui avait adoré son style. C'était pour ça que les deux photos étaient installées côte à côté: sans se ressembler le moins du monde, elles étaient pourtant liées. Elle raconta également cette fois où, alors qu'elle était en pleine séance photos du château d'Edimbourg vu de loin et qu'elle s'était hissée sur des rochers, son appareil lui avait glissé des mains et où Jared, posté en bas, s'était jeté en avant pour le rattraper, lui évitant ainsi une morte certaine. Puis elle parla plus technique, expliquant comment elle parvenait à adapter ses réglages aux le temps un peu capricieux du pays, si elle avait quelques conseils à donner aux débutants à ce sujet, ce qu'elle pensait des dernières tendances en matière de modèles d'appareils photos… avant de finir sur une note qui plut probablement à Jared, puisqu'elle annonça qu'elle avait bien l'intention de rester en Ecosse, même si elle retournerait à New York et en France, elle souhaitait s'établir à Edimbourg pour de bon. L'interview se termina avec les remerciements de Juliette, envers Emily puis envers Jared pour avoir patienté.

Quand la journaliste eut passé la porte, ce fut la voix du galeriste qui retentit. « Eh bien, ce fut une belle réussite, mademoiselle! Je vous félicite. A moins que vous n'ayez autre chose à faire, je pense qu'on peut fermer la galerie. » « Merci! Le temps de récupérer mes affaires et on va rentrer chez nous. On se retrouve lundi? » « Tout à fait! » Emily se releva et récupéra son sac, ainsi qu'une longue veste noire en simili-cuir, avec laquelle elle était venue en début de soirée. Elle ferma cette dernière et salua le galeriste. « Et encore merci pour votre gentillesse tout à l'heure. J'avais vraiment besoin de prendre l'air. » Le propriétaire lui fit un sourire et un signe de tête en guise de réponse et la jeune femme quitta la galerie, main dans la main avec Jared. Une fois dehors, le froid lui fit rentrer la tête entre ses épaules. « Oh, la vache, vivement qu'on soit au chaud chez toi! C'est bien beau, d'être élégante, mais il fait froid! » La température, déjà basse en début de soirée, avait encore baissé et Emily regrettait un peu de s'être si peu couverte. Elle avait hâte d'être à l'abri chez Jared.

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Le moment où il allaient pouvoir rentrer et se retrouver avait été retardée par l’arrivée impromptue d’une jeune journaliste qu’Emily semblait bien connaître. Jared laissa la jolie blonde s’écarter de lui pour aller prendre des photos et se plaça en retrait, en observateur. Emily ne semblait pas déstabilisée le moins du monde par l’objectif et se pliait ben volontiers à l’exercice, allant même jusqu’à faire le pitre. Jared sourit en glissant les mains dans ses poches, jamais il n’aurait pu être aussi à l’aise qu’elle. Juliette semblait très amusée, comme si elle retrouvait une veille amie qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps et que la complicité était instantanément revenue. Il assista à toute la séance de soin point d’observation, n’osant pas ouvrir la bouche de peur de les interrompre dans leur complicité ou de dire un truc débile, il n’y connaissait rien en photo après tout. Il aimait voir sa copine rayonner de cette façon, elle était belle à en crever lorsqu’elle riait et faisait l’imbécile, Emily était irrésistible et il arrivait encore de se demander comme un rayon de soleil comme elle avait bien pu choisir un homme taciturne comme lui pour partager sa vie. Emily reprit son sérieux et poursuivit le shooting puis elle revint vers lui en lui montrant une photo qu’elle aimait beaucoup. La photo la montrait riant aux éclats, c’était exactement la personne qu’elle était, lumineuse, naturelle et solaire. « Oui, elle est superbe, c’est tout toi », répondit simplement le policier avant de s’installer à côté d’Emily et en face de Juliette pour l’interview. Emily vint doucement prendre sa main, atténuant du même coup la sensation de malaise que le policier ressentait face à ces deux femmes qui se connaissaient très bien et parlaient beaucoup...avec beaucoup d’enthousiasme. Le contact d’Emily l’avait toujours apaisé et bien que restant en retrait, il se détendit sur sa chaise. Il l’écouta des raisons qui l’avaient poussée à choisir l’Ecosse et apprit qu’elle avait hésité à l’époque avec l’Irlande, le policier n’avait jamais autant béni les highlands d’exister. Il fut soulagé de l’entendre parler de ses envies de se poser et de mener une vie un peu plus tranquille ce qu’elle avait fait ces dernières années en voyageant par monts et par vaux. A vrai dire, Jared avait toujours peur qu’elle se lève un matin avec des regrets et l’envie de reprendre la route, il ne voulait pas la mettre en cage mais il ne se voyait pas non plus mener une vie de couple loin de sa famille et sa vie professionnelle ne lui permettait pas de vivre d’une façon non sédentaire. Il l’écouta ensuite parler de ses anecdotes, souriant au passage du château d’Edimbourg où il avait dû faire un magnifique plongeon en avant pour sauver l’appareil photo qu’elle avait lâché du haut du château, l’Ecosse n’était pas une patrie de rugby pour rien. Il ne dit rien cependant, conservant le silence le le caractérisait si bien parfois, à la fois mal à l’aise parce que pas dans son monde et à l’écoute parce que curieux d tout ce qu’il ne connaissait pas. L’interview se poursuivit sur des sujets très techniques. Emily acheva l’interview en affirmant son souhait de rester en Ecosse, ce qui ne déplut pas au policier, même s’il devait avouer qu’il avait toujours cette peur que si elle restait pour lui elle finisse par se éveiller un beau jour avec des regrets et des rêves d’évasion.

L’interview terminé, Jared dit au revoir à Juliette et serra chaleureusement la main du galeriste qui les avaient gratifié depuis plusieurs jours de sa sympathie et leur avait offert une parenthèse salvatrice ce soir. Il enfila son manteau et tous deux quittèrent la galerie main, dans la mains, leurs doigts tendrement enlacés. « Malgré le froid tu ne regrettes pas tes mots de toute à l’heure ? Tu comptes rester définitivement ici  ? », interrogea le policier un peu inquiet. Ils cheminèrent à pieds jusqu’à l’appartement du jeune homme et Jared eu toutes les peines du monde à ne pas se jeter sur Emily dès que les portes de l’ascenseur se furent refermées sur eux. La tension était presque palpable entre eux, ils se dévoraient littéralement des yeux. Cela faisait des jours qu’ils n’avaient plus fait l’amour du fait de la présence chez elle des parents de la jeune femme, du temps qu’elle devait consacrer l’organisation de son vernissage et de son boulot à lui. Elle lui manquait terriblement, ce soir il avait enfin pu la voir et échanger quelques mots  et quelques baisers fiévreux avec elle mais elle lui manquait toujours  physiquement. A peine eut-il refermé et dérouillé la porte de son appartement qu’il enlaça la jeune femme pour venir l’embrasser d’un baiser passionné. Tandis que sa langue franchissait le seuil de ses lèvres pour venir jouer avec celle de sa partenaire, le policier repoussa Emily contre le mur de l’entrée. Ses mains glissèrent le long de ses bras et il attrapa doucement ses mains, les plaquant contre le mur dans un mélange de désir et de passion, pressant son corps contre celui ce la jolie blonde.  Bon sang qu’il avait envie d’elle, là, tout de suite, maintenant. S’il s’écoutait, il la prendrait contre le mur sans même prendre la peine de la déshabiller complètement. C’est  à ce moment là seulement qu’il entendit le gémissement... d’Eliott, le berger allemand était venu s’asseoir à côté d’eux et les regardait avec un mélange de curiosité et de joie de les retrouver. Jared soupira, la présence de son chien le bloquait et il doutait qu’Emily ne soit pas dérangée par la présence du chien dans un moment pareil. « Ah non Eliott, désolé mon vieux mais tu vas devoir encore attendre, ce soir c’est Jared et Emily qui vont jouer », répondit le policier essoufflé en s’écartant de la jolie blonde. Il prit doucement Eliott par son collier et l’entraîna jusque dans la salle de bain pour l’y enfermer. « Désolé mon gars, c’est un cas de force majeur, sois sage », dit il en refermant la porte derrière lui, puis il se libéra enfin de son manteau qu’il jeta négligemment sur le canapé et vint de nouveau enlacer Emily, glissant ses mains dans le creux de ses reins. « Alors, où en étions nous ? », demanda t-il d’une voix rauque qui trahissait son désir.

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L'interview se passa bien, aidée par la bonne humeur des deux jeunes femmes. Lorsque celle-ci fut terminée, Emily et Jared quittèrent la galerie et, surprise par le froid, Emily rentra la tête entre les épaules en râlant qu'elle était trop peu habillée pour une telle température. Jared lui demanda alors si elle pensait toujours ce qu'elle avait dit, concernant son envie de rester en Ecosse. Tout en marchant, Emily tourna son regard vers lui. « Evidemment! A moins qu'un jour tu ne veuilles plus de moi, je n'ai aucune raison d'aller voir ailleurs. C'est de ma faute, quelle idée d'être à moitié nue en plein mois de janvier, aussi! » dit-elle en riant doucement. Jared n'avait aucune idée d'à quel point elle pensait ce qu'elle venait de lui dire. Dans un coin de sa tête, Sara était toujours présente, se rappelant à elle dès qu'elle en avait l'occasion. Elle oublia cette pensée en resserrant ses doigts entre ceux de Jared. Le trajet jusqu'à l'appartement du policier ne fut pas bien long: ils marchaient tous les deux rapidement, habitués à faire du sport et Jared n'habitait pas très loin de la galerie où la petite blonde exposait ses photographies. Rester sage dans l'ascenseur fut compliqué pour Emily, qui se surprit à espérer qu'il tombe en panne. Elle dévorait Jared des yeux, ne cachant pas qu'elle n'avait terriblement envie de lui. Elle attendait ça depuis le début de la soirée et les dernières minutes d'attentes étaient presque douloureuses.

A peine eurent-ils passé le seuil de la porte que Jared verrouilla derrière lui, que ce dernier prit Emily dans ses bras. Elle lâcha son sac sur le sol et se laissa pousser contre le mur sans résister, accueillant avec bonheur les lèvres de son homme contre les siennes. Elle gémit sous le baiser lorsqu'il saisit ses mains pour les plaquer contre le mur et se pressa contre elle, serrant ses doigts en les siens, presque tremblante tant elle avait envie qu'il la prenne sans réfléchir. Mais une protestation se fit entendre à côté d'eux: merde, Eliott! Elle l'avait complètement oublié. Jared fut forcé de s'écarter d'Emily pour entraîna son chien dans la salle de bains et le corps de cette dernière le réclama si violemment tandis qu'il s'éloignait qu'elle prit tout juste le temps de se débarrasser de sa veste, qu'elle laissa retomber sur le sol à côté de son sac à mains. Dans d'autres circonstances, une pareille interruption aurait pu faire retomber le désir. Mais il était si présent que rien ne semblait pouvoir l'atténuer. Quand Jared revint et retira lui aussi sa veste, puis qu'il vint poser ses mains sur la jeune femme, cette dernière sourit lorsqu'il lui demanda où ils en étaient. « Pas assez loin à mon goût. » répondit-elle d'une voix plus grave qu'en temps normal.

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Ce fût tout juste si Jared prit le temps de refermer et de verrouiller la porte de son appartement derrière eux avant de sauter sur Emily. Il n’avait jamais désiré une femme comme il la désirait elle, son désir était tel qu’il avait l’impression que son bas-ventre était en feu. Il la plaqua doucement contre le mur et vint chercher ses lèvres dans un baiser passionné tandis que ses doigts s’entrelaçaient dans ceux de la jolie blonde. Il l’entendit gémir contre ses lèvres et cela ne fit qu’accentuer encore son désir, bon sang ce qu’il avait envie d’être en elle. Il furent interrompus par un autre type de gémissement...moins excitant celui là, celui de son berger allemand. Merde, Emily le rendait dingue au point qu’il en oubliait qu’il avait un chien. Il s’écarta à regret et conduisit rapidement Eliott dans la salle de bain. Faire ça devant son chien, non c’était vraiment pas sa came et il doutait que ça soit celle d’Emily. En revenant vers la jeune femme, il jeta son manteau sur le canapé, constatant qu’elle aussi avait enlevé sa veste, aucun des deux ne souhaitait perdre plus de temps. Il passa ses mains dans le creux de ses reins, espérant que le désir n’était pas redescendu pour elle parce qu’en ce qui le concernait, il avait envie toujours une violente envie d’elle. Il n’eut même pas le temps de sourire lorsqu’elle répondit qu’ils n’en étaient pas assez loin à son goût qu’elle se jeta sur ses lèvres pour reprendre à où ils en étaient restés. Non, le désir n’était pas redescendu d’un centième de degré.

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L'envie était beaucoup trop forte pour qu'Emily ait simplement envie de lutter contre. Aussi, quand Jared revint vers elle, elle n'hésita pas une seconde à lui dire qu'elle n'en avait que faire de rejoindre le lit. Elle le voulait là, maintenant, tout de suite. Et, pour son grand bonheur, il s'exécuta sans se faire prier.

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« Accroche-toi à moi » dit-il avant de s’écarter doucement du mur pour la reposer sur le sol, la laissant s’accrocher à ses épaules alors que les jambes de la jeune femmes étaient tremblantes sous les traces de l’effort et du plaisir. Il referma rapidement son pantalon, passant vite fait la chemise à l’intérieur. Puis il se pencha et la souleva délicatement comme une princesse. Il la porta jusqu’au canapé, s’assit, et la déposa sur ses genoux, passant délicatement un bras dans son dos pour la maintenir contre son torse. Puis il défit sa cravate, l’enleva et défi les boutons du col de sa chemise qui lui donnaient l’impression d’étouffer avec le coup de chaleur qu’il venait de prendre. Il s’installa au fond du canapé, Emily blottie contre lui, la tête dans le cou du policier, son corps soulevant au rythme de la poitrine du jeune homme. « Sacrée soirée hein ? » reprit-il en souriant avant de l’embrasser doucement sur le front. Il sentit alors le bout de tissus qui pendait dans son dos et il perdit son sourire. « Je suis vraiment désolé pour ta robe. Dans le feu de l'action j'ai pas contrôlé. Je sais que tu y tiens...j'espère que c'est rattrapable... » L' inquiétude du policier transparaissait dans ses yeux et dans sa voix, il savait qu'elle tenait à cette robe pour ses vernissages.

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Jared lui demanda de s'accrocher à lui pour qu'elle puisse reposer ses pieds sur le sol et elle fut heureuse qu'il le lui propose, parce qu'à peine ses jambes furent-elles de nouveau tendues qu'Emily sentit que si elle ne se retenait pas à Jared, elle devrait s'asseoir sur le sol pour récupérer. Elle avait passé une partie de son après-midi et toute sa soirée debout. Enchaîner un tel ébat amoureux avait été une épreuve pour son corps - mais une épreuve fort agréable. Jared referma son pantalon et prit Emily dans ses bras, la portant telle une princesse jusqu'au canapé où il s'installa, installant Emily sur ses genoux. Elle ne se fit pas prier et se blottit tout contre lui alors qu'il déboutonnait sa chemise pour respirer un peu mieux. Elle sourit à la réflexion qu'il lui fit. « Sacrée soirée, oui, c'est le moins qu'on puisse dire! » Le policier perdit soudainement son sourire lorsqu'il passa une main dans son dos et lui rappela qu'il avait déchiré sa robe. Ah oui, tiens, sa robe! Elle l'avait complètement oubliée, trop occupée à penser à… autre chose. Elle redressa la tête et lui fit un sourire rassurant. « T'en fais pas pour ça. Ma mère est une excellente couturière. Elle la transformera en dos nu, ou rajoutera de la dentelle, si c'est faisable. J'éviterai juste de lui dire comment je l'ai déchirée, j'attendrai quelques semaines pour la lui montrer! » dit-elle en riant. Elle n'en tenait vraiment pas rigueur à Jared. C'était un accident et en soi, elle en était aussi responsable. Elle connaissait la fragilité de ce vêtement et n'avait pas prit le temps de le retirer. « Il faut que je t'avoue un truc… » dit-elle en reposant sa tête contre son cou et en remontant une de ses mains pour aller faire courir ses doigts sur la peau nue de Jared, profitant qu'il ait déboutonné le haut de sa chemise.

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C'était vrai: la jeune femme n'en était clairement pas à sa première relation sexuelle et il lui était déjà arrivé d'avoir un partenaire juste pour une nuit. Mais jamais elle n'était parvenue à se laisser aller ainsi. Avec Jared, elle n'avait eu aucune crainte. Elle s'était simplement jetée à l'eau.

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Puis il lui demanda de s’accrocher à lui tandis qu’il rebouclait sa ceinture et fermait son pantalon. Il la souleva comme une princesse et s’installa sur le canapé tandis qu’il la reposait sur ses genoux. Elle vint doucement se blottir contre lui tandis qu’il se débarrassait de sa cravate et déboutonnait les premiers boutons de sa chemise. Il poussa une exclamation reprise par Emily, cette soirée avait décidément été assez exceptionnelle. Passant sa main dans son dos, il fut ramené au fait qu’il avait déchiré sa robe dans le feu de l’action et s’excusa. Elle le rassura immédiatement, précisant que sa mère pourrait la reprendre, à condition ne pas lui dire tout de suite et d’attendre un peu. Jared sourit et acquiesça, il n’avait pas vraiment envie que celle qu’il considérait comme sa belle mère ne sache qu’il avait prit sa fille sauvagement contre un mur alors qu’il avait passé la soirée à jouer au gendre parfait. Il ferma les yeux lorsqu’elle vint doucement caresser la peau que le haut de sa chemise ouvert laissait libre d’accès. Leur échanges avaient beau avoir été charnels, le policier avait aussi besoin de ce peau à peau tendre qui l’apaisait tant.

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Il déposa un tendre et long baiser sur les lèvres de la jeune femme, resserrant doucement son étreinte, puis il revint sur la soirée passée. « Tu es contente de la façon dont s’est déroulé ton vernissage ? Tu as eu beaucoup de clients intéressés ? », lui demanda t-il. Après tout, c’était bien le but de la soirée non ? Ce pour quoi elle avait tant travaillé. « Tes parents étaient très fiers de toi en tous cas, et j’ai croisé Jane qui m’a dit de te remercier pour l’invitation et que le vernissage était très réussi. Les gens trouvent que tu as beaucoup de talent tu sais... », reprit-il. Jared était extrêmement fier d’elle et il le lui avait dit, mais il avait bien vu aussi les chuchotements admiratifs et les regards intéressés que portaient les invités sur les photos exposées. Si Jared n’était pas toujours à l’aise en société, il était observateur, et il avait bien vu que les invités avaient apprécié le travail de la jeune femme.

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Leurs corps s'étant retrouvés, Emily et Jared se reposaient désormais sur le canapé, heureux de partager un moment de tendresse. Les deux jeunes gens étaient un parfait mélange de passion et de douceur, qui donnait à leur duo un équilibre dont ils bénéficiaient au quotidien comme dans leur vie sexuelle. Blottie dans les bras de Jared, Emily chercha la peau de ce dernier dans un geste câlin et lui avoua qu'elle ne s'était jamais laissée aller ainsi avec un homme. Jared lui lança un regard qu'elle connaissait bien, lui disant qu'il voulait bien relever le défi de la faire décoller uniquement avec ses doigts. Un sourire fendit son visage. « Intéressant... Je demande à voir... » Le policier lui dit qu'il ne s'était jamais laissé aller comme ça lui non plus, ne s'étant jamais senti aussi bien avec quelqu'un avant elle. « Oui… C'est ça… Ne pas réfléchir. C'était exactement ça. » lui dit-elle avant de répondre au long baiser tendre qu'il lui donna. Elle se blottit un peu plus contre lui quand il resserra son étreinte, profitant au maximum de sa présence. Elle se rendait d'autant plus compte à quel point il lui avait manqué, maintenant qu'elle était installée dans ses bras, au calme, chez lui.

Jared revint sur le vernissage, lui disant qu'il avait bien remarqué la fierté des parents d'Emily et que les gens la trouvaient talentueuse. La jeune femme sourit, touchée par ce quelques mots. « C'est vrai? Je m'en rends pas forcément bien compte, quand je suis sur le terrain, comme ça… Oui, j'ai fait quelques ventes. Ce sont les photos du festival qui ont eu le plus de succès, je m'en doutais un peu. J'ai aussi vu un couple qui m'a demandé s'il était possible de faire le même type de photo que celle d'Eliott sur le pont, avec leur propre chien. C'est un domaine différent du mien, mais pourquoi pas, après tout! Et puis les habituels amoureux de la nature… J'ai vendu la photo de Neist Point! Je sais que je t'ai fait une belle frayeur, en prenant celle-là… » dit-elle avec une moue un peu coupable. Comme pour se faire pardonner encore une fois, elle déposa ses lèvres dans le cou du jeune homme, avant de reposer sa tête contre son épaule et de reprendre la parole. « Tu t'en es tiré à merveille avec mes parents. J'ai rarement vu mon père parler avec autant de facilité à quelqu'un. Il est plutôt du genre très silencieux en société, il est bien plus à l'aise à la maison. Ma mère est toujours curieuse, mais je ne l'avais pas vue aussi enthousiaste depuis un bail… elle attendait depuis un bon moment de te rencontrer! » Emily redressa la tête pour regarder amoureusement le policier et posa une main sur la joue de ce dernier. « Tu as été parfait. Je t'aime… » dit-elle en venant réclamer un autre baiser, qu'elle prolongea tendrement en se serrant contre lui. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, Emily fit une moue un peu chipie, comme elle savait si bien le faire quand elle voulait quelque chose. « Dis… Tu m'apporterais quelque chose à boire? C'est pas que tu m'as un peu déshydratée, mais… » fit-elle en se passant la langue sur les lèvres, le regard brillant en repensant à leur ébat passionné.

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Comme souvent après l’amour, Emily et Jared se retrouvaient pour un moment tendre et câlin. Le policier adorait ces moments où leur complicité et leur amour étaient on ne peut plus flagrants. Profitant de l’instant, Jared releva le défi de la faire décoller en utilisant simplement ses doigts et la jeune femme sembla ne pas être insensible à la proposition de son amant. « Voir je sais pas, mais en tous cas tu vas le sentir ça je peux te le garantir », répondit-il avec un large sourire aux lèvres. Elle aimait jouer à ses jeux de séduction et de provocation, c’était aussi ce qui faisait que leur couple s’ancrait petit à petit dans la durée : ils ne s’ennuyaient pas, ils se challengeaient sans arrêt et ne se considéraient jamais comme acquis l’un à l’autre même s’ils n’hésitaient pas à se dire qu’ils s’aimaient. Ils l’embrassa alors tendrement et elle répondit à son baiser, acquiesçant au fait qu’ils avaient vécu l’instant pleinement, sans avoir eu besoin de réfléchir pour se protéger parce qu’ils n’avaient plus besoin de se protéger l’un de l’autre.

Le policier tenait à lui faire part du ressenti qu’il avait vis-à-vis de son vernissage. Son analyse était simple : elle avait beaucoup de talent, elle avait beaucoup travaillé, il était donc normal que les gens s’intéressent à son travail et lui achètent des photos. Les photos du festival avaient été celles qui marchaient le plus, parce que les gens s’y reconnaissaient et il fut étonné de savoir qu’elle avait eu des commandes pour des photos prises de la même façon qu’Eliott. Lorsqu’elle évoqua Neist Point, le policier se renfrogna. « Il faut croire que le risque a payé cette fois-ci », répondit-il un peu boudeur. Cette fois-ci . Une autre fois elle pourrait jouer de malchance et les conséquences seraient tragiques. Elle ne l’avait pas vraiment écouté ce jour là quand elle s’était approché si près du bord qu’il avait cru en faire une crise cardiaque et le jeune homme n’en gardait pas forcément un très bon souvenir. Toutefois il avait bien du reconnaître que la photo était superbe, même si contrairement à ce qu’elle semblait penser, le jeu n’en valait pas la chandelle. Il n’aimait vraiment pas qu’elle prenne de tels risques, surtout pour une simple photo. Il relégua rapidement cet épisode dans un coin de sa tête et se concentra sur Emily qui lui affirmait qu’il avait été parfait avec ses parents. « Ils ont vraiment été très bienveillants envers moi. Ils m’ont tout de suite accueilli même si j’étais un peu en retrait. Ça n’est pas toujours évident, surtout alors que leur fille vivent si loin, je leur en suis reconnaissant », répondit-il avant de répondre au baiser tendre qu’elle lui offrait, profitant du contact tendre et apaisant de sa main sur sa joue. « Pour être franc, je sais pas si j’ai été parfait... j’ai  pas été très bavard...mais l’important c’est qu’ils pensent que je suis assez bien pour leur fille, parce que moi aussi je l’aime », reprit-il avant de se laisser à un nouveau baiser tendre, un peu plus long que le précédent. Reprenant un ton plus léger, Emily lui demanda s’il pouvait lui offrir à boire car il l’avait déshydratée. Souriant au compliment voilé, le policier la laissa s’écarter de lui pour le libérer et se leva. « Je crois que j’ai la boisson idéale pour étancher la soif », répondit-il tandis qu’il s’éloignait vers la cuisine. Il leur servis deux grands verres d’eau, en apporta un à Emily et déposa le sien sur la table basse devant le canapé avant de se diriger vers la salle de bains pour libérer Eliott auprès duquel il s’excusa en une longue caresse. « Désolé Eliott de t’avoir enfermé mais tu es beaucoup trop innocent pour voir ça », lança t-il en s’accroupissant devant l’animal pour le flatter tandis que le berger allemand frottait affectueusement sa tête contre celle de son maître. Puis il revint vers Emily et s’assit à côté d’elle, buvant son verre d’eau d’un trait. La vache, lui aussi avait sacrément soif !

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Emily aimait ce moment doux et complice que son copain et elle s’accordaient toujours après l’amour. Elle profitait pleinement de l’instant, savourant ses baisers et ses caresses, pas avare elle non plus de tendresse. Ils discutèrent un peu, de choses personnelles et d’autres moins. Emily fut ravie de la proposition de Jared quant à un défi à relever qui serait plutôt agréable pour elle. Elle se mit à rire quand il lui dit qu’elle ne verrait pas grand-chose, mais qu’elle allait le sentir quand même et elle l’embrassa, toujours plus heureuse de retrouver son contact. Elle raconta ensuite à Jared les ventes qu’elle avait faites, revenant sur la photo de Niest Point. Elle avait fait une belle frayeur à Jared pour la prendre. Mais, moins proche de lui à l’époque, elle ne s’était pas rendu compte qu’il avait visiblement été véritablement perturbé par le fait qu’elle s’approcher tant des falaises. Elle avait bien remarqué qu’il n’était pas forcément ravi, puisqu’il lui avait demandé de reculer – et qu’elle ne l’avait pas écouté, mais à l’air boudeur qu’il fit et à la phrase qu’il prononça, Emily comprit qu’elle lui avait fait plus peur que ce qu’elle pensait. Jared aurait pu simplement lui dire que le risque avait payé, mais il rajouta trois mots qui marquèrent la jeune femme : cette fois-ci. Elle ne répondit pas, préférant enchaîner sur le sujet de ses parents, mais elle garda en tête que Jared avait besoin d’être rassuré et qu’il allait falloir qu’ils en discutent. Elle se dit qu’elle lui en reparlerait dans la soirée : ils étaient au calme, de bonne humeur, c’était sans doute le bon moment pour qu’elle lui dise qu’elle était vraiment désolée et qu’elle ferait désormais plus attention. Mais d’abord, elle préféra le rassurer au sujet de sa rencontre avec Rachel et Alan, car elle savait qu’il était très angoissé à l’idée de se planter. Jared lui dit qu’il était reconnaissant envers ses parents de l’avoir accueilli ainsi. « C’est que tu leur as fait bonne impression. Ils ont senti que tu étais quelqu’un de bien, alors ça les a mis à l’aise, eux aussi. » Elle échangea un baiser avec lui avant de reprendre, lui disant qu’il avait été parfait. Jared ne fut pas forcément d’accord, mais il fut malgré tout heureux de constater qu’il avait suffisamment plu à ses beaux-parents pour qu’ils pensent qu’il était assez bien pour Emily. La jeune femme lui sourit tendrement et l’embrassa de nouveau. « Pour moi, tu es parfait… » lui dit-elle avant d’alléger la conversation, réclamant à boire parce qu’elle mourrait de soif. Jared approuva l’idée et se releva pour aller leur servir deux grands verres d’eau. Emily vida d’une traite celui qu’il lui tendit, heureuse de pouvoir étancher sa soif.

Jared ne la rejoignit pas de suite, libérant d’avoir son chien, qui fut heureux de pouvoir enfin lui dire bonsoir. La petite blonde ne put s’empêcher de sourire à la réflexion de Jared et accueillit Elliot avec plaisir lorsque ce dernier vint la saluer, alors que Jared se rasseyait à ses côtés. « Bonjour, mon grand ! » dit-elle au chien en le caressant sous le cou. « Toi aussi, tu m’as manqué, dis donc ! Ca ne t’a pas fait bizarre, de ne pas jouer dehors avec moi le dimanche ? » C’était une sorte de rituel qu’ils avaient installé avec Jared et son Berger Allemand. Le dimanche après-midi, ils promenaient Eliott ensemble et Emily en profitait pour jouer avec lui, lui lançant les bâtons qu’elle trouvait sur le chemin. La jeune femme adorait le dimanche pour ça : elle pouvait se défouler en bonne compagnie, jouant avec Eliott comme une gamine, en plus de retrouver l’homme qu’elle aimait pour le reste de la journée. Occupée à gratter entre les oreilles d’Eliott, Emily ne vit pas que Jared, à côté d’elle, la regardait d’un air de dire eh, oh, ce soir, on a dit que tu étais à moi ! et elle continua de câliner le Berger Allemand qui, lui, ne se plaignait pas d’être le centre de l’attention de la jolie blonde.

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Emily lovée contre lui Jared était bien, en paix, certain d’être là où il devait être et cette certitude lui faisait beaucoup de bien. Elle le rassura en précisant que ses parents l’avaient apprécié et les mots qu’elle employer pour expliquer leur accueil lui fit chaud au coeur. D’après elle, ils lui avaient tout de suite fait une place parce qu’ils pensaient que c’étaient un homme bien et qu’il pouvait apporter le bonheur à leur fille. Ils s’embrassèrent tendrement avant qu’il lui confie à quel point il était heureux que les parents de la jeune femme l’estiment digne d’elle. Il sourit lorsqu’elle lui répondit que pour elle il était parfait et devant cette remarque qui n’appelait pas de réponse il la laissa déposer tendrement ses lèvres sur les siennes. Il se leva ensuite pour aller chercher de l’eau qu’elle réclamait pour étancher sa soif après leurs ébats pour le moins sportifs. En revenant il donna son verre à Emily et posa le sien sur la table basse avant d’aller ouvrir à Eliott. Il s’excusa auprès du berger allemand par d'affectueuses caresses. Il sourit en le voyant rejoindre Emily pour la saluer : elle était devenue part intégrante de leur famille. Elle le caressa sous le cou en lui demandant si leurs promenades dominicales avec elle ne lui avait pas trop manqué. Emily venait avec eux tous les dimanches, elle jouait avec Eliott et comme l’énergie du berger allemand était inépuisable, il prenait souvent le relai, profitant lui aussi de l’air libre pour se défouler avec son animal préféré. Avec le vernissage à organiser et la présence de ses parents depuis les fêtes, la jeune femme avait été moins présente ces derniers dimanches mais Eliott ne semblait pas lui en tenir rigueur et était ravi de l’attention qu’elle lui apportait.

Le policier la rejoignit en s’asseyant à son tour sur le canapé. Elle continua de caresser Eliott, complètement absorbée par le chien tandis que lui restait en plan à côté. Jared se figea un instant en les observant, espérant sans le dire qu’à un moment elle daignerait relever la tête vers lui mais rien n’y fît, elle resta concentré sur le berger allemand. « Je vais finir par être jaloux de mon propre chien », lança t-il. Interloquée, elle leva les yeux vers lui, ah enfin ! « Non mais c’est vrai quoi, y’en a que pour lui, il était au centre de ton exposition, il y a plus de photos de lui dans ton appareil que de moi, tu joues avec lui tous les week-end et tu le caresses plus que moi », reprit-il en laissant un sourire coquin se dessiner sur ses lèvres, pour bien lui montrer qu’il plaisantait et cherchait surtout à capter son attention et à susciter sa réaction. Il ne lui en voulait pas bien sûr, il savait à quel point il comptait pour elle et à quel point être jaloux d’un chien était ridicule, mais pour autant, il cherchait réellement son attention. « C’est peut être égoïste mais ce soir je te veux pour moi tout seul. »

mom, dad, here's my first photography exposition in Scotland! Oh and, by the way: this is the man of my life. | emily & jared

Heureuse de retrouver un quotidien qu'elle aimait, Emily accueillit Eliott avec de grandes caresses pleines d'affection, ravie de le voir de nouveau lui aussi. Elle avait hâte de pouvoir retourner balader avec Jared et son Berger Allemand. Elle avait besoin de voir autre chose que son appartement et son écran d'ordinateur, avec lesquels elle avait été un peu coincée ces dernières semaines. Prise dans ses démonstrations d'affection envers le chien, elle ne remarqua pas vraiment que Jared la fixait, se demandant quand est-ce qu'elle allait reporter son attention sur lui. Voyant qu'elle n'en faisait rien, Jared lui dit qu'il allait finir par être jaloux de son propre chien. Surprise, Emily leva les yeux vers lui. Est-ce qu'il était sérieux? Lorsqu'il continua en disant qu'elle avait plus de photos de son chien que de lui et qu'elle le caressait plus que lui, et qu'un sourire coquin se dessina sur son visage, elle comprit avec soulagement qu'il plaisantait. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme et, se retournant pour reporter son attention sur le policier, son sourire s'élargit quand il lui dit qu'il la voulait pour lui tout seul, au moins pour ce soir. « Pour les photos, ça peut s'arranger… Je suis sûre que tu serais sacrément canon derrière un objectif. Et pour le reste… » Elle se mordit les lèvres et, en un mouvement souple, vint rapidement s'installer en califourchon sur les genoux de Jared. Habitué à ce qu'elle s'installe ainsi, il l'accueillit avec plaisir et la jeune femme vint lui réclamer un baiser, avant de reprendre la parole. « Le reste, ça peut s'arranger aussi… » fit-elle avec un sourire en coin, plein de sous entendus, que Jared connaissait bien désormais. « Mais il faut que je te parle d'un truc, d'abord. » D'abord exprimait son intention d'aller plus loin, un peu plus tard. Après tout, la nuit était encore longue…

La jeune femme resta installée sur les genoux de Jared et, si son enthousiasme naturel transparaissait toujours, les traits de son visage s'étaient faits plus sérieux. « Je t'ai vraiment fait peur, quand j'ai pris cette photo de Neist Point? » Jared acquiesça: oui, elle lui avait vraiment fait peur, mais il n'avait pas osé l'en empêcher malgré tout. Emily grimaça un instant et posa une main tendre sur le visage de son petit copain. « Je suis vraiment désolée… J'ai tellement l'habitude de grimper de partout que j'oublie que ça peut être impressionnant pour les autres. Pourquoi est-ce que tu ne m'en a jamais vraiment parlé? Je peux ralentir, tu sais. Je ne veux pas que tu vives la peur au ventre en me sachant dehors en train de faire des photos. Je peux emporter des objectifs qui vont plus loin et mon trépied, au lieu de m'approcher autant du bord, ou d'aller aussi haut. C'est une habitude que j'ai prise pour travailler et les habitudes, ça se change… Je ne dis pas que je ferai toutes mes photos directement du sol, mais je peux être moins casse-cou, si ça t'évite quelques frayeurs. » Sa voix était douce et calme, son corps détendu, démontrant qu'elle n'était pas buttée à faire quelques changements et qu'elle souhaitait en discutait de manière posée. Elle ne s'était réellement pas rendue compte que Jared s'inquiétait au point que Neist Point était resté un souvenir assez désagréable.

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Oui, Jared était jaloux de son chien parce qu’Emily le prenait plus en photo et qu’elle le caressait plus que lui. Il plaisantait bien sûr, elle pouvait le voir à son sourire coquin. Elle le complimenta en lui précisant qu’il serait sans doute canon devant un objectif. Il l’accueillit avec bonheur sur ses genoux et une fois placée à califourchon sur lui, il posa ses mains sur ses hanches, comme il avait l’habitude de le faire. Il sourit lorsqu’elle précisa que le reste pouvait s’arranger aussi, il aimait beaucoup son sous-entendu. Elle vint l’embrasser et il répondit à son baiser, avide d’en recevoir d’autres, plus prolongés. Pourtant, elle s’arrêta, et il devina tout de suite à son air sérieux qu’elle avait quelque chose d’important à lui dire.

Il l’écouta sans l’interrompre, sensible aux efforts qu’elle était prête à consentir pour lui et à la facilité avec laquelle elle acceptait de lui en parler. Oui, il avait eu peur pour elle ce jour là à Neist Point, mais il avait encore plus peur qu’elle le quitte parce qu’il la priverait de sa liberté. Emily adorait son boulot, tout comme lui aimait le sien, et dans leurs deux boulots, il y avait une part de risque. Il ne voulait pas la priver de ce qu’elle aimait, Emily aimait aussi le risque et en tant que flic il était mal placé pour lui faire la leçon. Lorsqu’elle eu fini, il posa la main sur la main qu’elle avait posé sur sa joue, et l’écarta doucement pour entrelacer ses doigts dans les siens. « Je ne t’en ai pas parlé parce que j’avais peur que tu crois que je veuille te priver de ta liberté. Je sais que tu adores ton boulot et que tu aimes par dessus tout accéder à des endroits difficiles d’accès pour pouvoir faire des photos que tu seras la seule à faire. Je veux pas faire comme tout ces types qui mettent leur copine en cage, tu me quitterais si je le faisais et tu aurais bien raison. C’est juste que... » Il fit une pause, cherchant ses mots, il détourna le regard « ...J’ai peur du vide et des hauteurs, alors quand je t’y vois, je fais un transfert et je prends peur. Je me dis aussi que si tu es si à l'aise et fonceuse, c'est que tu n'as pas toujours conscience des risques. Pourtant... Je suis flic, moi aussi je fais un boulot à risque que j’adore, alors je me sentais pas vraiment légitime à te faire la leçon. » acheva -il en relevant les yeux vers elle, visiblement gêné. Il écarta tendrement une des mèches de cheveux qui encadraient le visage d’Emily, il était partagé entre le besoin qu’il avait qu’elle ne se mette pas en danger et sa peur de la priver de sa liberté. « Je t’aime comme un dingue, alors oui j’ai peur quand tu prends des risques et je le vis pas toujours bien, ton père non plus d’ailleurs mais il ne vis pas avec ça tous les jours. S’il t’arrivais quelque chose, je ne pense pas que je pourrais m’en remettre et j’ai besoin que tu en tiennes compte. Il faut juste que tu me promettes d’être prudente et que tu ne prendras pas de risques inconsidérés ou inutiles...mais je ne veux pas t’empêcher de faire ce que tu aimes. »

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Alors qu'Emily caressait Eliott, Jared réclama sa présence. Elle vint s'installer sur ses genoux, en précisant qu'il allait avoir sa dose de caresses, lui donna un baiser mais, au lieu de continuer ses marques d'affection, recula pour pouvoir le regarder et aborder un sujet qui semblait important pour le policier: les risques qu'elle prenait lorsqu'elle sortait faire des photos. Emily lui expliqua qu'elle était prête à faire des efforts, parce qu'elle ne voulait pas qu'il s'inquiète de trop lorsqu'elle partait travailler. Des solutions, il y en avait et elle était prête à les prendre. Lorsqu'elle eut terminé de parler, Jared prit doucement la main qu'elle avait posé sur sa joue pour enlacer ses doigts entre les siens. La jeune femme fit de même, répondant avec bonheur à ce contact tendre qu'elle aimait tant. Elle l'écouta attentivement, comme lui l'avait écoutée quelques secondes plus tôt.

Gêné, le policier cherchait ses mots. Emily sentit qu'il réfléchissait à comment s'exprimer pour être le plus doux possible avec elle. Sensible au fait qu'il se refusait à la mettre en cage, son discours la rassura. Même si elle se doutait qu'il ne l'empêcherait pas de faire ce qu'elle voulait, entendre que lui aussi était prêt à faire des efforts pour accepter que la jeune femme exerce son métier de manière peu conventionnelle lui fit du bien. Quand il détourna le regard, elle ne chercha pas à le ramener à elle, le laissant gérer ses émotions comme il le souhaitait. Cependant, elle caressa doucement sa main avec son pouce, comme pour lui dire qu'elle était toujours là et qu'elle écoutait toujours. Quand les yeux du jeune homme revinrent sur elle, Emily lui sourit tendrement, le rassurant silencieusement: elle comprenait ce qu'il lui disait et elle ne le prenait pas mal. Jared écarta une mèche de cheveux du visage de la petite blonde et lui fit une déclaration d'amour touchante, arguant qu'il ne saurait pas comment gérer sa perte éventuelle et qu'il avait besoin qu'elle lui promette de faire attention à elle. Je ne veux pas t'empêcher de faire ce que tu aimes, acheva Jared pour la rassurer un peu plus encore sur ses intentions.  A ces mots, Emily se pencha  pour poser doucement ses lèvres sur celles de son compagnon. Loin de vouloir couper court à la discussion, la jeune femme avait simplement envie - et besoin d'user elle aussi de gestes tendres pour montrer à Jared qu'elle lui était reconnaissante d'aborder ce sujet sans panique ni colère. Puis elle reprit la parole. « Je te confirme que mon père déteste me voir grimper de partout… il me le disait sans arrêt quand j'étais plus jeune. Je suppose qu'il a fini par abandonner l'idée de me rendre plus raisonnable. Mais c'est mon père… c'est différent. » Si la petite blonde aimait profondément Alan et le respectait, elle avait forcément un rapport différent avec l'homme qu'elle aimait, lorsqu'il s'agissait de faire des concessions sur son caractère ou son comportement. Avec Jared, elle était naturellement plus douce qu'en temps normal lorsqu'ils étaient dehors ensemble. Elle n'avait jamais eu l'impression d'être brimée. Et ce fut sur ce terrain qu'elle décida d'aller pour la suite de cette discussion. « J'ai jamais eu l'impression d'être en cage, avec toi. Au contraire. J'aime le fait que tu sois plus terre à terre que moi. J'ai tendance à m'éparpiller de partout, à courir dans tous les coins… je ne sais pas m'arrêter. Avec toi, c'est un peu comme si… tu sais, comme si j'étais un bateau à voiles. Moi, je suis le bateau en lui-même. Je ne suis pas bien grande, ni bien large et je peux aller à peu près partout où je veux en suivant le vent. Et toi, tu es la voile du bateau: tu sais quand on peut se laisser porter par le vent et filer droit, et tu sais aussi quand il faut ralentir et avancer prudemment. C'est reposant, d'être avec toi. Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point j'en avais besoin. J'adorais la vie que je menais avant d'arriver en Ecosse. Mais j'aime encore plus celle que je mène actuellement. Je me sens plus stable, plus solide… Ca va peut-être paraître un peu bête, parce que j'ai 30 ans, mais je me sens enfin adulte depuis qu'on est ensemble et ça fait du bien. » La petite blonde tourna légèrement la tête sur le côté et sourit. « Je ferai plus attention. C'est promis. Mais au début, il faudra que tu m'aides à savoir à partir de quel moment je te fais peur, parce que je t'avoue qu'à force, je n'ai plus vraiment conscience des risques… Je veux dire, oui, bien sûr, quand c'est très en hauteur et qu'il n'y a rien en dessous, c'est de la logique… Mais s'il y a des endroits qui t'effraient dans les circuits que je fais et que je ne vois pas forcément, je compte sur toi pour m'en parler, maintenant. D'accord? » lui demanda-t-elle en élargissant son sourire.

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Conscient que cette discussion avec sa compagne était importante, Jared décida de lui parler de ce qu’il avait sur le coeur en toute sincérité, sans chercher à l’accabler ni à cacher la peur qu’il avait lorsqu’il la sentait potentiellement en danger. Emily resta attentive et l’écouta sans l’interrompre, l’encourageant simplement en serrant ses doigts contre les sien ou en caressant tendrement son pouce lorsqu’il cherchait ses mots ou qu’il fuyait son regard. Comme pour lui indiquer qu’elle comprenait ses craintes et qu’elle le remerciait de lui en faire part, Emily l’embrassa d’un baiser très tendre et amoureux avant de prendre à son tour la parole pour le rassurer et lui faire comprendre qu’elle était prête à faire plus attention et à être plus prudente si ça pouvait lui permettre de s’angoisser moins. Au delà de ça, elle le rassura également sur le fait qu’elle ne regrettait pas sa nouvelle vie en Écosse, elle était heureuse avec lui et se sentait apaisée, solide du fait de la présence plus terre à terre du jeune homme et qu’elle ne se sentait absolument pas en cage avec lui. Sa comparaison de leur couple avec un bateau à voile le frappa tellement elle lui sembla pertinente. Elle pouvait très bien se diriger et avancer seule mais il pouvait lui servir de guide pour savoir quand se laisser aller ou à l’inverse, être plus prudent. Le policier sourit discrètement, il avait exactement le même ressenti qu’elle. Il la laissa néanmoins aller jusqu’au bout de ses paroles, comprenant qu’elle avait des choses importantes à lui dire. Elle lui lui indiqua qu’avec lui elle se sentait plus adulte, et qu’elle tiendrai davantage compte de ses craintes à l’avenir mais qu’elle avait besoin pour cela qu’il lui dise lorsqu’il avait peur pour elle, elle ne pouvait effectivement pas le deviner. « D’accord, je te promets qu’à l’avenir je t’en parlerai...ça ne voudra pas dire que je t’interdis d’y aller, mais que si tu veux vraiment accéder à un droit que je juge dangereux, il faudra que tu sois prudente », répondit-il. « Je suis heureux avec toi Emily, j’avais tendance a resté replié sur moi-même et avec ton enthousiasme et ta joie de vivre, tu m’as redonné le sourire et l’envie de m’ouvrir aux autres. Mes parents ont remarqué ce changement, même mes collègues et moi je me sens mieux dans ma vie depuis que tu y es entrée », reprit-il en posant sa seconde main sur la joue de la jolie blonde.

Son sourire évolua en sourire plus coquin tandis qu’il la dévorait du regard. Il approcha doucement son visage du sien, laissant glisser la main qui était sur sa joue jusque dans le creux de ses reins. « Maintenant qu’on s’est mis à nu, tu crois qu’ont pourrais le faire de façon plus...littérale ? », murmura t-il doucement très proche de ses lèvres. S’ils avaient fait l’amour un peu plus tôt, il n’avait pas vue sa partenaire nue, il n’avait pas touché sa peau comme il adorait le faire, ni embrassé son corps si parfait comme il l’aimait. Tout à leurs envie violente qu’ils avaient l’un de l’autre, causée par un manque physique, il n’avaient pas pris le temps et il la voulait de nouveau, tendrement, amoureusement. Il voulait son corps, et ces moments de tendresse et de plaisir qu’ils s’offraient l’un à l’autre lorsqu’ils prenaient le temps de faire l’amour tendrement. Il voulait lui montrer par les gestes à quel point il l’aimait.