we've found our way to find each other [Emily&Jared]

when you're one with the one you were meant to find, everything falls in place and all the stars align. When you're touched by the cloud that has touched your soul, don't let go! Someone comes into your life and it's like they've been in your life forever| JARED & EMILY

Quatre jours auparavant, Emily avait proposé à Jared de la retrouver dans le piano bar qui se trouvait non loin de chez elle. La jeune femme avait une idée en tête qu’il ne soupçonnait pas du tout. En effet, elle l’avait bel et bien invité à danser, mais pas seulement : elle avait très envie de lui faire une surprise. Emily avait appris à jouer du piano dans son adolescence, alors qu’elle était encore à l’orphelinat. Elle avait passé des heures et des heures devant l’instrument, composant même ses propres musiques et chansons. Et puis, le temps passant, après son adoption, elle n’avait plus remis les mains dessus. L’idée lui avait traversé l’esprit de faire partie des amateurs jouant au piano bar et d’en faire la surprise à Jared, avec une chanson particulière. Une de ses favorites, qui lui tenait à cœur. Une chanson d’amour, qui décrivait parfaitement ce qu’elle ressentait pour lui. Elle avait donc quatre jours pour l’apprendre et la retenir afin de ne pas se planter complètement en public. Quatre jours ! C’était de la folie. Mais la folie était aussi ce qui caractérisait la jeune femme : elle aimait se lancer des défis et celui-ci en était un. Le lendemain matin où elle avait quitté Jared, elle avait parcouru les différents sites de vente pour se trouver un synthétiseur et un casque, car elle n’avait même pas le matériel nécessaire pour répéter. Elle avait trouvé un particulier qui revendait le sien, à une bonne heure de voiture de chez elle. Elle n’avait pas perdu de temps pour y aller : dès que le vendeur lui avait dit qu’elle pouvait le récupérer quand elle voulait, elle avait sauté dans son véhicule. A peine rentrée chez elle, elle avait installé l’instrument, puis avait lancé une conversation Skype avec ses parents, qui se réveillaient tout juste. Ils avaient trouvé l’idée complètement délirante, mais absolument géniale et digne de la jeune femme qu’ils avaient élevée. Ils avaient cru en elle, sans montrer le moindre doute. Rassurée, Emily avait envoyé un SMS à une vieille connaissance du lycée, un de ces bons amis qui vous conservez toute une vie et avec qui vous discutez toujours volontiers, même si vous ne vous êtes pas parlé pendant des mois. Scott était marié depuis dix ans déjà, avait deux enfants et quelque part, Emily l’avait beaucoup envié. Lui avait été très heureux d’apprendre qu’elle avait enfin quelqu’un dans sa vie. Alors, bien entendu, il lui avait dit de foncer et d’appliquer son idée. Il avait confiance en elle. Revigorée par la confiance que son entourage lui portait, Emily avait réservé sa place au piano bar puis elle avait répété, quatre jours durant. Elle avait plus ou moins mis en pause son travail, se contentant d’envoyer les dernières commandes reçues et de mettre en ligne les photographies de Princes Street Garden, prises une semaine auparavant. Elle avait retrouvé ses vieux réflexes immédiatement. Elle avait galéré sur un passage précis du morceau. Elle avait râlé, s’était mise à pleurer de nervosité tant elle avait peur de rater son coup, avait appelé ses parents en larmes parce qu’elle doutait vraiment d’elle pour la première fois de sa vie, mais elle s’était accrochée et, à la fin de ces quatre jours trop courts mais trop longs, elle connaissait le morceau par cœur. Elle aurait sa partition avec elle quoiqu’il arrive, pour se rassurer.

Samedi, quinze heures. Emily était sur Skype avec sa mère. Son père n’avait pas pu être présent, mais il n’avait pas manqué de lui envoyer un message pour lui dire que tout allait bien se passer. La petite blonde était surexcitée, tant à l’idée de retrouver Jared qu’à cause du stress.

« Alors, qu’est-ce que tu comptes mettre, ce soir ? »
« Je voulais justement te demander ton avis… J’hésite entre trois tenues. Attends, bouge pas, je te montre. »

La première tenue était une longue robe, dont la couleur tendait entre le bleu très foncé et le noir, décolletée, avec une ceinture à la taille.

« Trop robe de bal. Oublie. »

La seconde tenue était un ensemble tailleur : pantalon à pince noir, chemise fine blanche et veste de tailleur noire également, avec des escarpins.

« Ouuuh, bon choix, c’est sexy une femme en costume ! Ça me plaît bien, ça. C’est quoi, la dernière tenue ? »

Emily mit de côté l’ensemble, pour montrer à sa mère la dernière tenue qu’elle avait sélectionnée. C’était une robe blanche, dont le décolleté était protégé par un fin tissus noir. La taille était marquée par une bande noire et les épaules étaient dénudées. Par-dessus la robe, pour ne pas avoir froid à l’extérieur, Emily avait prévu de porter une veste noire, de la même longueur que la robe, élégante mais simple. Quant aux chaussures, ses escarpins iraient très bien avec. Le visage de la mère de la jeune femme se fendit d’un sourire.

« Hum… Tu veux le mettre dans ton lit, ce soir ? »
« Maman! »
« La robe. Sans aucun doute. Ça te mettra complètement en valeur. Elle est facile à enlever? »
« Oh mon dieu, maman, stop! J’ai aucune envie de parler de ça avec toi! … C’est une fermeture éclair à l’arrière. »
« Parfait. Et ne mets pas de collants, c’est beaucoup trop chiant et ils finiront déchirés de toutes façons. Les miens n’ont pas résisté à ton père. »

Emily cacha son visage dans une de ses mains, alors qu’elle reposait la tenue sur sa chaise.

« Ca suffit! Pitié! »

Sa mère éclata de rires et Emily revint s’asseoir devant son ordinateur. Son visage se teinta d’une lueur un peu inquiète.

« Tu penses que je vais lui plaire, habillée comme ça ? »
« Tu es magnifique. Si tu ne lui plais pas, c’est qu’il est stupide. »
« Jared est tout sauf stupide. »
« Tout se passera bien, mon ange. Je suis certaine qu’il va aimer ta surprise.  »
« J’espère. Je l’aime vraiment bien, j’ai pas envie de tout gâcher. »
« Tout se passera bien. File te préparer maintenant, comme ça tu as le temps d’aller répéter un peu avant. Si jamais il y a un problème quelconque, tu sais que tu peux nous appeler. Mais il n’y aura aucun problème. Je suis persuadée que tu vas passer une soirée magnifique. »
« Merci, maman… A plus tard! »

Ecoutant les conseils de sa mère, Emily se rendit dans la salle de bains. Après une bonne heure passée à s’apprêter, entre douche, produits de soin, coiffure, maquillage et habillement, Emily récupéra son téléphone et ses papiers d’identité qu’elle glissa, comme d’habitude, dans la poche de sa veste et se dirigea vers le piano bar. Il était aux alentours de dix-sept heures lorsqu’elle arriva à ce dernier, qui ouvrait ses portes aux musiciens deux heures avant l’ouverture officielle aux clients. Emily avait donné rendez-vous au policier à dix-neuf heures. Elle passait la première. Elle était terriblement stressée d’ouvrir la soirée, mais également impatiente et heureuse, parce que ça lui permettrait de profiter totalement de Jared ensuite. Chacun répéta plusieurs fois, tournant au fur et à mesure pour se partager le piano et Emily partagea quelques verres de soda avec les autres musiciens, passant en particulier du temps avec une jeune femme habituée des lieux. Cette dernière trouvait l’idée fantastique et avait hâte de voir la tête de Jared lorsqu’il découvrirait Emily sur scène.

Les deux heures qui séparaient la petite blonde de sa prestation arrivèrent vite. Dix-huit heures cinquante-cinq. Elle était derrière le rideau de la scène, les mains dans le dos, se dandinant d’un pied sur l’autre. La jeune femme avec qui elle avait passé les deux heures précédentes vint poser une main sur son épaule.

« Tu vas déchirer. T’es une super musicienne, ça se voit. »

Emily se contenta de sourire pour toute réponse.

Dix-neuf heures. Le piano-bar ouvrait ses portes. Emily sentait son cœur battre dans sa poitrine alors que les premières chaises étaient déjà tirées, les clients les plus impatients s’installer. Les prestations commençaient à dix-neuf heures quinze. La petite blonde enleva sa veste, découvrant ses épaules, sur lesquelles tombaient ses cheveux légèrement ondulés, en partie ramenés sur le côté et la confia à son amie du moment. Cette dernière, qui avait vu la photo de Jared sur le téléphone d’Emily, entrouvrit à peine le rideau.

« Il est là. »
« Oh, bon sang! Pourvu que je ne fasse pas n’importe quoi! »
« Tu sais ce que tu as à faire. T’en fais pas. Le piano, ça s’oublie pas ! »

Après un long quart d’heure d’attente, qui avait achevé de faire monter le trac dans tout le corps de la jeune femme, le gérant du bar saisit enfin son micro pour saluer les clients.

« Pour commencer cette soirée, je vous propose d’accueillir chaleureusement une jeune femme qui fait ses débuts chez nous et qui est très stressée de monter sur scène… »

Ah ben super, merci pour l’affiche !

« Emily Barton, qui va nous interpréter Heart by Heart, de Demi Lovato ! »

Le rideau s’écarta tout juste pour laisser passer Emily, qui afficha son habituel sourire alors qu’elle grimpait sur l’estrade en bois. Elle chercha des yeux Jared, qu’elle repéra bien rapidement, la salle n’étant pas bien grande. Elle lui fit un petit signe de la main et la surprise qui s’afficha sur son visage eut pour effet de la satisfaire. Elle s’installa devant le piano, y déposa sa partition et, après quelques secondes, ferma les yeux, respira un grand coup et se lança. A peine eut-elle posé les mains sur le piano que les notes s’enchaînèrent sans aucun problème. Elle se détendit complètement, happée par son amour de la musique et, tandis que sa voix entamait le refrain, elle leva les yeux vers Jared, comme pour lui signifier qu’elle n’avait pas choisi cette chanson au hasard. Car c’était bel et bien le cas : elle avait sélectionné celle-ci pour le sens qu’elle avait. Lorsque le piano se tut, les applaudissements retentirent dans la salle et Emily se leva pour saluer rapidement son public, avant de rejoindre les coulisses pour récupérer ses affaires.

« Tu as été géniale ! Et je te garantis que ton mec t’a dévoré des yeux tout du long. »

Emily se mit à rire, puis récupéra sa veste, qu’elle déposa sur un de ses bras. Il faisait bon à l’intérieur, il lui était inutile de la remettre. Puis elle rejoignit enfin la salle où Jared l’attendait. Lorsqu’elle se retrouva devant lui, ce fut avec un sourire un brin inquiet qu’elle le salua.

« Bonsoir… »

Pourvu que la surprise lui ait plu !

When your soul finds the soul it was waiting for, when someone walks into your heart through an open door. When your hand finds the hand it was meant to hold. Don’t let go. Someone comes into your world. Suddenly your world has changed forever | EMILY & JARED

Jared avait travaillé ce samedi matin, il avait de la paperasse à terminer. Rien de bien passionnant, un rapport sur un vol d’objet d’art qui avait eu lieu chez un particulier dans la vieille ville. Il avait toutefois tenu a terminer son rapport en cette matinée pour avoir l’esprit libre le reste du week-end et pouvoir potentiellement se consacrer à autre chose, ou à quelqu’un d’autre… Quant il lui arrivait de penser à Emily au commissariat, un sourire rêveur s’affichait sur son visage et il devait se reprendre bien vite pour ne pas s efaire griller par ses collègues. Seul Andrew l’avit prit en flagrant délit.

« Oh, mais c’est que tu sais sourire. A qui tu penses comme ça ? A la jolie blonde de la salle de sport ? »
« Ça ne te regarde pas. »
« Moi aussi je sourirais comme ça si je me tapais une fille aussi sexy. »
« Si tu commençais par respecter un peu les femmes et à les voir autrement que des objets sexuels, tu mériterais peut être une fille comme elle. »
« Pourquoi, parce que toi tu la mérites ? »
« J’en sais rien, tout ce que je sais, c’est que j’ai beaucoup de chance, et pas seulement parce qu’elle est belle à tomber. »
« Ha ! Donc tu n’as pas encore couché avec elle ! »
« La ferme Andrew. Retourne à ton bureau. », lança Duncan, un des collègues que Jared appréciait. Lorsqu’Andrew eu disparu, Duncan reprit la parole. « Félicitations mec, tu es amoureux. Promis ça restera entre nous. »

Son rapport terminé, il avait dit au revoir à ses collègues et était rentré chez lui. Il s’était changé pour se mettre en jogging et avait emmené Eliott avec lui pour un footing, ça présentait le double avantage de permettre à son berger allemand de se dégourdir les pattes et à lui de se vider la tête. Oui, il stressait un peu pour la soirée qui se profilait avec Emily, non pas qu’il n’était pas sûr de ses sentiments pour elle. Au contraire, c’était parce que désormais il était sûr d’être en train de tomber amoureux d’elle qu’il appréhendait de ne pas être à la hauteur. Emily était tellement différente de toutes celle qu’il avait connue. Elle avait ce quelque chose en plus, cette lumière dans le regard, ce sourire contagieux, cette curiosité naturelle et une sensibilité touchante. Après son footing, il était rentré directement chez lui pour prendre une douche. Une fois propre, il enfila une serviette autour de sa taille pour choisir son costume de la soirée. Il hésita puis opta pour un costume noire et une chemise blanche : classique mais classe. Il passa plus de temps dans la sale de bain que d’habitude, je recoiffant sans vouloir paraître trop coiffé, se parfumant d’eau de Cologne, se regardant dans le miroir, bref, toutes ces choses qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Il voulait terriblement lui plaire, elle voulait qu’elle le trouve beau et séduisant. Il souffla un bon coup pour évacuer le stress et après un dernier regard dans le miroir il se mit en route pour le piano-bar.

Il arriva à dix-neuf heures, l’heure à laquelle Emily lui avait donné rendez-vous. Il entra et balaya la salle du regard. Emily n’était pas encore arrivée. Le bar était agréable, la salle était petite mais l’ambiance était cosy, le policier s’y sentait bien. N’osant pas s’asseoir tant qu’elle était encore là, il s’accouda au bar. Il sorti son téléphone pour envoyer un messages à ses parents, regarda sa montre, joua quelques minutes sur son téléphone, re-regarda sa montre, Emily était en retard. « »Calme toi Jared, les filles sont toujours en retard. Ca ne veut strictement rien dire. » C’était pourtant plus fort que lui, il commençait à être anxieux, d’habitude quand il lui signalait qu’il était devant chez elle, elle le rejoignait dans les cinq minutes. Il s’empêcha de lui envoyer un texto pour ne pas lui mettre trop la pression et passer pour le petit ami étouffant. A dix-neuf heure quinze, la salle s’éteignit et la scène s’illumina, permettant à un homme d’annoncer le premier passage une jeune femme qui faisait ses débuts et qui était apparemment très stressée de monter sur scène, Jared enfila les mains dans ses poches et se tourna vers la porte, Emily n’était toujours pas là. Lorsqu’il se tourna une nouvelle fois vers la scène il se figea, l’annonceur venait de prononcer le nom d’Emily. Quelques secondes plus tard, sa jolie blonde était sur scène, visiblement stressée mais sans laisser son visage de départir de son sourire bien à elle. Elle portait une jolie robe blanche, soulignée par un ruban noir à la taille, elle était juste sublime. Jared demeura figé, une expression de surprise sur le visage, elle vit Emily lui faire un signe mais il réagit bien trop tard pour la saluer à son tour, il était sous le choc. Il ne s’attendait pas à la voir se produire. Elle s’installa devant le piano, mit en place sa partition et prit quelques secondes pour se concentrer avant de se lancer. A partir du moment ou ses mains commencèrent à courir sur le piano, Jared resta figé en position debout. Tandis qu’il entendait la voix douce mais limpide d’Emily lui parvenir, les battements de son coeur accélérèrent la cadence. Elle releva le visage vers lui, s’adressant à lui directement et l’impact des paroles de la chanson l’atteignirent de plein fouet. C’était plus qu’une chanson, c’était une déclaration. Il la dévorait littéralement des yeux, incapable de bouger, hypnotisé par elle, sous le charme de ce qu’elle dégageait : ce laisser-aller, la grâce avec laquelle elle laissait courir ses doigts sur le clavier, l’élégance de son port de tête, sa voix claire, ses yeux qui semblaient le chercher. Il l'admirait.

Lorsqu’elle eu terminé, elle se leva pour saluer les chaleureux applaudissement du public dont ceux admiratifs de son petit ami, puis disparu. Elle revint quelques secondes plus tard et rejoignit Jared, qui n’avait pas bougé d’un pouce, en bas des escaliers. Elle avait retrouvé un air presque timide lorsqu’elle le salua. « Bonsoir », répondit Jared en venant doucement prendre sa main pour entrelaçer ses doigts dans les siens. « Tu...tu as été fantastique. Tu as un talent fou en chant et au piano en plus de tous ceux que je connais déjà. Tu ne cesseras donc jamais de me surprendre ? », demanda t-il, commença tout juste à sortir de son état de surprise, l'admiration qu'il avait pour elle se lisait dans ses yeux. La photo, l’escalade, la capoeira et maintenant le chant et le piano, cette fille était un concentré de talent. « Et tu es magnifique, belle à couper le souffle. La preuve...», reprit t-il en détachant ses doigts de ceux de la jeune femme pour soulever sa main et la poser contre son coeur dont les battements était beaucoup plus rapides qu’à la normal. « Je crois que toi aussi tu connais mon coeur par coeur, au point de le faire tambouriner au rythme de ta musique » Ils restèrent un moment ainsi, Jared la gratifiant d’un large sourire, ses yeux brillaient d’émotion. « Tu permets que je te débarrasse ? » dit-il en prenant doucement la veste d’Emily sur son bras, puis il se tourna vers le barman. « Vous êtes d’accord que cette jeune femme a été fantastique ? Vous pourriez lui garder sa veste pour ce soir ? » Le barman acquieça, précisant que lui aussi l’avait trouvée géniale. Puis Jared retourna son attention vers Emily, la passant ses bras autour de sa taille pour venir l’embrasser d’un baiser d’une grande tendresse, avant de la prendre dans ses bras pour la serrer doucement contre lui. « Merci, tu ne peux pas savoir à quel point ça me touche. »

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Emily avait rarement été aussi stressée durant sa vie. Pour être honnête, elle ne se souvenait pas vraiment avoir déjà été stressée. Pourtant, alors qu’elle montait sur scène et cherchait Jared du regard, elle pouvait presque sentir son cœur se décrocher de sa poitrine. Et s’il n’appréciait pas la surprise ? S’il trouvait qu’elle en faisait trop ? Pire encore: et s’il prenait mal sa déclaration, parce que ses sentiments n’étaient pas réciproques ? C’était trop tard pour reculer, de toutes façons. Alors, elle se lança. Dès l’instant où ses doigts se posèrent sur les notes, ses doutes s’allégèrent. Elle avait oublié à quel point la musique pouvait être libératrice. Et, alors qu’elle entamait le refrain et qu’elle tournait son regard vers Jared, qui était immobile et clairement admiratif, le poids qu’elle s’était elle-même mis sur les épaules s’envola. Ce fut donc avec une sincérité touchante qu’elle continua puis termina son morceau, avant de se relever sous les applaudissements. Elle salua rapidement le public, appréciant le fait que les gens aient aimé sa chanson, avant de quitter la scène et de récupérer sa veste en coulisses. La jeune femme qui l’avait encouragée précédemment lui fit un grand sourire et lui assura que Jared l’avait dévorée des yeux durant tout le long de sa prestation.

Ce fut avec un air timide sur le visage, toujours un peu inquiète de son effet, qu’elle rejoignit son ami. Ce dernier l’accueillit avec une telle tendresse qu’elle en fut presque déstabilisée. Lorsque leurs doigts s’enlacèrent, Emily retrouva ce contact si rassurant qui lui manquait dès qu’il n'était plus là. Le corps de la jeune femme s’emplit d’une énergie qui lui était nouvelle mais qu’elle aimait profondément. Chaque fois que la connexion entre elle et Jared était rétablie, c’était une connexion en elle-même qui se stabilisait. Fantastique… Il l’avait trouvée fantastique. Un sourire doux s’afficha sur le visage de la petite blonde. Elle ne répondit pas, tournant légèrement la tête sur le côté alors que son sourire s’élargissait tandis que le policier continuait de la complimenter. Puis il eut un geste qui surprit Emily, mais qui la toucha beaucoup : il vint doucement poser la main de la jeune femme contre son cœur. Ce dernier battait à tout rompre, probablement aussi vite que le sien, qui continuait de cogner dans sa poitrine, bouleversé par tant d’émotions. « Merci… » lui répondit-elle, enfin, d’une petite voix, pendant que Jared récupérait la veste qu’elle avait toujours autour du bras. Elle fit un signe de tête au serveur pour le remercier également. C’était un peu étrange, de voir Emily silencieuse. Et c’était dans ces moments-là qu’on pouvait comprendre qu’en fin de compte, même si c’était une fonceuse, qui disait tout haut ce qu’elle pensait et qui semblait n’avoir peur de rien, elle était également sensible et parfois même timide, quand elle ne maîtrisait pas une situation. Quand les lèvres du policier vinrent, enfin, rencontrer les siennes, elle répondit au baiser avec la même tendresse, se laissant aller dans ses bras, se rapprochant de lui, avec toute la beauté que peut avoir une personne amoureuse qui retrouve l’être tant attendu. Il n’y avait rien d’exagéré, pas grand-chose pour satisfaire un œil voyeur, simplement le plaisir partagé de retrouver l’autre moitié d’elle-même. Quand leurs lèvres se détachèrent, Emily se blottit tout contre son ami, laissant la chaleur de l’étreinte la ramener chez elle. Car c’était ainsi qu’elle se sentait : chez elle. Quand Jared revenait vers elle, il la ramenait à la maison.

Elle releva finalement la tête lorsqu’il la remercia. « Si tu savais comme je suis soulagée ! J’avais peur que tu en penses que j’en faisais trop et que tu n’apprécies pas… Je crois que j’ai vécu les quatre jours les plus stressants de ma vie, parce que crois-moi ou non, mais je ne savais pas du tout comment jouer ce morceau. J’ai passé des heures à répéter. Mais c’était celui qui me faisait le plus penser à toi… » Se détachant légèrement de Jared, elle incita ce dernier à la suivre jusqu’à une table qu’elle avait réservée. Elle avait choisi celle qui se trouvait dans un des coins du bar, un peu reculée, entourée par une banquette confortable. D’ici, ils pouvaient observer tout ce qui se passait, sans pour autant être dérangés par les allers et venues. Eloignée de la scène, elle permettait de conserver une certaine intimité, tout en profitant du spectacle sans être gênés par le volume de la musique. C’était un choix stratégique, tant pour que Jared se sente le plus à l’aise possible, que pour elle-même, qui avait envie de profiter de lui sans avoir à élever la voix pour lui parler. Le serveur ne tarda pas à arriver et ils passèrent commande, Emily demandant un verre de vin rouge. Le soda, c’était bien sympathique, mais après une émotion pareille, elle avait besoin de quelque chose d’un peu plus fort. Elle choisit de rester sobre cependant, ne souhaitant pas que les vapeurs de l’alcool lui montent trop vite à la tête et l’empêchent de se souvenir de certains détails. « Qu’est-ce que tu penses de l’endroit ? J’aime bien m’y arrêter pour lire, certains soirs. C’est reposant. Enfin, pour quelqu’un qui aime se reposer avec des gens autour… » dit-elle avec un petit rire, consciente que sa phrase était un peu contradictoire.

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Si Jared n’était pas déjà conquis par la jolie blonde, il serait tombé amoureux d’elle à ce moment là. La voir sur scène l’avait bouleversé et il ne l’avait pas quitté des yeux de la chanson. Tout risquer pour quelqu’un, se mettre en danger pour un autre, c’était quelque chose qu’il admirait profondément. Il fallait du courage pour se jeter à l’eau de cette manière, et elle l’avait fait pour lui, le policier ne pouvait qu’en être extrêmement touché. Personne n’avait jamais pris autant de risque pour lui, personne n’avait eu le courage de lui ouvrir son coeur comme Emily venait de le faire. Lorsqu’elle vint le rejoindre, Jared entrelaça doucement ses doigts dans les siens, profitant du contact rassurant de sa main dans la sienne. Emily semblait inquiète, elle craignait probablement que son initiative n’ai pas plus à son ami. Jared s’empressa de la rassurer. Il l’avait trouvée fantastique, il avait été complètement bluffé non seulement par ses compétences techniques en chant et en piano mais aussi et surtout par la sincérité qui se dégageait d’elle. Elle vivait ses mots, et ça rendait la chanson bouleversante. Emily n’osait pas le regarder, elle tourna la tête sur le côté, sa modestie était absolument craquante. Il ne la connaissait pas si timide, d’habitude elle était la plus sûre d’elle et la moins inhibée des deux. Cette soudaine timidité et cette modestie plaisaient beaucoup au policier. Emily était plus à l’aise que lui, mais elle était loin d’être sans failles, elle avait eu peur ce soir, il l’avait vu lorsqu’elle était entrée sur scène, et elle avait combattu cette peur pour lui. Maintenant qu’il la complimentait, elle acceptait ses louanges avec modestie et humilité. Sans avoir à chercher ses mots, les gestes étant pour lui beaucoup plus signifiants pour lui que la parole, il posa la main de la jeune femme sur son coeur pour qu’elle puisse elle-même constater à quel point elle l’avait ému. Emily se contenta de le remercier, elle parlait peu, elle qui était d’habitude si loquace, elle aussi était bouleversée. Depuis qu’il l’avait vu apparaître sur scène, il avait eu terriblement envie de l’embrasser, il s’autorisa alors un baiser tendre. Il n’y avait là rien d’indécent, c’était un baiser tendre qui visait à lui montrer à quel point il lui était reconnaissant et à quel point elle lui avait manqué pendant ces quatre jours. Il la serra doucement contre lui, pour calmer la fébrilité de la jeune femme qui n’était pas encore remise de l’accumulation de stress qu’elle s’était imposée pour lui ouvrir son coeur.

Il la remercia et elle leva la tête vers lui, elle avait retrouvé ses esprits. Elle lui confia alors la peur et le stress qu’elle avait ressentit et les raisons qui avait présidé au choix de cette chanson : elle lui faisait penser à lui. Jared repoussa tendrement une mèche des cheveux de la jeune femme derrière son oreille. « Je suis admiratif de ce que tu as fais pour moi. Je n’ose pas imaginer tout le travail et tout le stress que ça représente. Alors non, je suis très loin de penser que tu en as fait trop. Tu t’es mise en danger pour moi et tu as choisi une chanson qui me parle à moi aussi, parce que moi aussi j’ai conscience d’avoir trouvé la personne faite pour moi. » Jared n’était pas toujours très à l’aise avec les mots, pourtant ceux-là étaient venus naturellement et il avait eu besoin de les lui dire pour qu’elle sache qu’il ressentait la même chose qu’elle. Elle l’entraîna alors dans une table un peu isolée et ils s’assirent sur la banquette. Le serveur vint rapidement vers eux et tous deux commandèrent un verre de vin rouge. Lorsque le serveur repartit, elle lui demanda si le lieu lui plaisait. Elle y venait souvent pour lire. Lui préférait lire tranquillement dans son canapé ou dans son lit mais il se sentait à l’aise dans cet endroit qu’elle avait sans doute choisit pour le mettre à l’aise. « Oui, c’est cosy, j’aime ce côté scène ouverte, surtout quand c’est pour entendre d’aussi jolies choses. En général, j’aime plutôt lire au calme chez moi, mais là je n’ai pas la moindre envie de me retrouver seul au calme chez moi. Je suis bien mieux ici, avec toi », répondit-il en posant doucement un bras autour des épaules de la jeune femme. « Tu as pris de cours de chant ou de piano pour te débrouiller aussi bien ? Je suppose que tu n’as pas appris ça en quatre jours. »

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Emily y avait réfléchi, à cette soirée. Elle avait organisé quelque chose qu’elle n’avait encore jamais fait auparavant et c’était la peur au ventre qu’elle était montée sur scène. Désormais qu’elle se trouvait dans les bras de l’homme qu’elle aimait, cette peur avait disparue pour laisser place à ce sentiment de sécurité qui lui devenait familier. Elle profita un instant de ce contact, laissant ses muscles se détendre, puis releva finalement la tête pour lui expliquer rapidement comment elle avait appris ce morceau et pourquoi c’était celui-ci qu’elle avait choisi. Jared lui répondit alors, avec des mots simples mais une sincérité qui toucha la jeune femme, que ses sentiments étaient réciproques et qu’il savait, lui aussi, qu’il avait trouvé la personne pour qui il était fait. Les yeux brillants et le sourire aux lèvres, Emily le regarda un instant en silence, savourant ces mots tendres et ces retrouvailles, avant de l’entraîner avec elle pour aller s’installer à la table qu’elle avait réservée. Tous les deux commandèrent la même chose et Jared passa un bras autour des épaules de la petite blonde, tandis qu’il lui confiait qu’il avait très envie d’être avec elle plutôt que seul, chez lui. Emily se rapprocha pour venir se coller tout contre le policier, profitant avec plaisir de l’étreinte qu’il lui offrait. Quand ce dernier lui demanda si elle avait pris des cours, elle eut quelques secondes de réflexions, se remémorant pourquoi elle avait commencé à jouer. « J’avais une dizaine d’années, je crois, quand j’ai voulu apprendre… J’étais à l’orphelinat. Je ne sais plus si je te l’ai déjà dit ou pas, pardon si je me répète, mais comme j’ai enchaîné pas mal de familles au début et que ça finissait toujours assez mal, j’ai été un peu mise à l’écart. Du coup, j’ai passé quelques années à vivre à l’orphelinat. J’avais l’habitude de fuguer régulièrement des familles d’accueil… j’ai forcément été beaucoup moins libre et j’avais besoin de quelque chose pour m’occuper. Il y avait un grand piano dans le salon commun. J’ai été curieuse de savoir si je pouvais apprendre, alors j’ai passé des heures et des heures devant les cahiers divers. J’ai plus ou moins apprit seule… Il y a des choses que je ne sais pas faire, mais pour loisir, ça me suffit largement. J’ai même composé des chansons quand j’étais ado. » On pouvait sentir que malgré les circonstances, c’était un souvenir agréable pour la jeune femme. Cette partie de sa vie avait été relativement paisible, puisqu’elle avait été gardée à l’abri et qu’elle avait eu la chance d’être dans un orphelinat où on la traitait bien.

Le serveur revint avec les consommations et Emily se redressa pour saisir son verre afin d’en boire une gorgée. Elle le reposa rapidement cependant, plus avide de contact avec le policier que d’autre chose. Elle se tourna sur le côté, prenant garde à ce que sa robe reste en place, puis vint caresser de ses doigts le col de la chemise de Jared. « Tu es très sexy, comme ça, tu sais ? Très élégant. » Son regard ne mentait pas : elle le dévorait des yeux. Oui, il lui plaisait terriblement. Et puis, elle appréciait l’effort qu’il avait mis dans sa tenue. Laissant glisser sa main jusqu’à celle du jeune homme, qu’elle saisit doucement entre ses doigts avant de la porter à ses lèvres, elle reprit la parole alors qu’elle posait son visage contre la main de Jared. « Tu m’as manqué, même si c’était plus court que la dernière fois. » Puis elle eut un sourire en coin. . « Eliott ne fait pas trop la tête, quand je lui vole son humain ? Parce que j’ai bien l’intention de lui voler un long moment, ce soir… » Un sous-entendu ? Peut-être. Ca n’aurait rien d’étonnant, quand on connaissait un peu la petite blonde.

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Assis tous deux à une table isolée, et Jared et Emily savouraient leurs retrouvailles. C’était dingue comme en quelques semaines à peine, la jolie blonde était devenue essentielle dans la vie du policier, au point qu’il ne se voyait plus sans elle. Il n’avait jamais été le genre d’homme à vouloir se caser et sa vie de célibataire trentenaire ne l’avait jamais dérangé, maintenant qu’il était en couple avec Emily, il ne se voyait plus revenir en arrière et il voulait passer un maximum de temps avec elle. Ils commandèrent deux verres de vin et il passa un bras autour de ses épaules tandis qu’elle venait se blottir contre lui. Elle lui raconta après qu’il le lui ait demandé, comment elle avait apprit le piano. Emily avait passé un certain temps à l’orphelinat après avoir multiplié les fugues. Le fait qu’elle ait apprit seule le piano, le déchiffrage d’une partition et le jeu sur le clavier le laissait admiratif. Lui aussi était autodidacte, il avait apprit seul à jouer de la guitare et il connaissait mieux que personne ces périodes de découragement ou on a envie de tout abandonner. Il avait apprit seul dans sa chambre d’ado, la musique l’avait toujours apaisé, et particulièrement le son des cordes d’une guitare sèche, il y trouvait de chaleur et gratter sa guitare avait toujours été synonyme de moment de calme pour lui. « Donc tu es autodidacte, je te tire mon chapeau parce que je n’y connais rien en piano mais ce que tu a joué ce soir n’avait  pas l’air facile et il fallait chanter en plus. Avec le stress, j’imagine que ça n’a pas été simple à gérer. Tu as été incroyable. » A voir l’expression de son visage, elle ne semblait pas avoir été traumatisée par son passage prolongé dans un orphelinat. Elle était si enthousiaste et si solaire que Jared en oubliait parfois qu’elle aussi avait eu une enfance difficile et qu’elle était passée par « le système».

Le serveur leur apporta rapidement leurs deux verres de vin et chacun bu une gorgée avant de reporter leur attention sur l’autre. Jared constata avec satisfaction que si Emily s’écartait, elle s’empressait de venir de nouveau se blottir contre lui dès qu’elle le pouvait. Ils n’étaient pas du genre à être très démonstratifs en public, mais ils ne pouvaient pas rester l’un à côté de l’autre sans contact physique. Ils trouvaient tout deux leur sécurité et leur apaisement dans ces contacts et dans cette tendresse qui les caractérisait. Emily se tourna sur le côté et caressa le col de la chemise, précisant qu’elle le trouvait sexy et élégant. Jared baissa la tête en souriant timidement, il n’était pas habitué à de tels compliments et sa timidité revenait immanquablement dans ces moments là. « Merci...je ne voulais pas détonner à côté de toi », répondit-il simplement. Emily était déjà sublime au naturel, il savait qu’elle serait belle à tomber ce soir habillée et maquillée et il voulait être à la hauteur. Il avait l’effort avant tout parce qu’il voulait lui plaire, qu’elle le trouve beau. Le regard de la femme qu’il aimait était important pour lui. Savoir qu’elle le trouvait sexy était extrêmement flatteur. Elle prit doucement sa main dans la sienne pour déposer ses lèvres sur le dos de sa main, dans un geste d’une grande douceur. Puis elle reposa la main du policier contre son visage, la paume contre sa joue, tandis que ses doigts avaient le loisir de se poser contre son cou. « Tu m’as manqué aussi, j’avais hâte d’être ce soir. » Il n’avait plus cette appréhension de la retrouver, ce petit stress qu’il avait connu lors de leurs précédentes sorties, peut être parce que cette fois il savait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre et que leur lien était trop solide pour qu’il puisse le rompre avec une maladresse dont il serait l’auteur. Le policier repéra tout de suite le sous entendu dans les paroles d’Emily. Elle comptait le garder un moment ? Si c’était ce qu’il croyait, la perspective qu’elle lui offrait était réjouissante, mais mieux valait ne pas trop s’avancer. « Eliott se débrouillera sans moi, il a une gamelle pleine, on a bien couru cette après-midi pour le fatiguer donc il va probablement dormir. On est tranquilles pour un moment. Ce soir je veux que ça soit juste toi et moi. »

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Le stress redescendu, Emily était redevenue cette petite blonde au charme naturel et à la franchise non dissimulée. Aussi, alors qu'elle se ré-installait près de Jared après avoir bu une gorgée de son verre, ses mains vinrent jouer avec la chemise du policier, signalant à ce dernier qu'elle le trouvait à la fois élégant et sexy. Timide, Jared baissa la tête en souriant. Emily se fit la réflexion qu'il ne semblait pas être habitué aux compliments: n'avait-il donc jamais rencontré quelqu'un qui s'attache à lui faire comprendre qu'il était quelqu'un de bien? Car ça n'était pas la première fois qu'il semblait gêné, même si c'était de manière agréable, quand elle lui disait quelque chose de positif à son sujet. Elle ne s'y attarda pas cependant, ne voulant pas le mettre mal à l'aise. Et puis cette timidité, c'était quelque chose qu'elle trouvait adorable, il fallait bien l'admettre. Elle avait toujours envie de se lover tout contre lui, à la manière de ces félins qui lui faisaient si peur, pour lui dire je t'aime comme tu es parce que oui, elle l'aimait, elle ne pouvait plus - ni ne voulait plus le nier désormais. Pour le détendre un peu, elle rebondit sur le fait qu'elle avait bien l'intention de le kidnapper pour le reste de la soirée. Est-ce qu'il saisit son sous-entendu? Probablement, étant donné leur complicité naturelle. Il lui répondit qu'Eliott allait très bien supporter son absence et qu'il avait envie d'être juste avec elle, ce soir. L'idée convenait parfaitement à Emily. « Tant mieux... » répondit-elle doucement, alors qu'elle lâchait la main de Jared pour venir plus près de lui, afin que sa voix ne soit plus qu'un murmure qu'il soit le seul à entendre. « Parce que j'ai bien l'intention qu'elle soit agréable, cette soirée... » Avec une tendresse mêlé d'un désir certain, Emily vint poser ses lèvres sur celles du policier pour échanger un baiser suffisamment chaste pour qu'il ne soit pas dérangeant en public, mais suffisamment appuyé pour qu'il signifie clairement que l'envie physique était présente. Puis elle se redressa et tendit la main pour boire une autre gorgée de son verre avant de, à nouveau, revenir tout près de Jared.

La jeune femme tendit la main pour venir caresser le cou du policier, puis remonta vers son menton et l'incita à se rapprocher pour l'embrasser de nouveau, avec la même intensité douce que la fois précédente. Puis elle s'écarta de quelques centimètres seulement pour lui parler. « Tu n'as rien à m'envier, tu sais, physiquement. Chaque fois que je te regarde, je me dis wahou, ce mec gentil et terriblement beau, c'est le mien! J'ai une chance incroyable! Et je dis ça en toute objectivité, même si je suis évidemment super fière que ce soit moi que tu aies choisi et pas une autre. » Emily l'embrassa rapidement, décidément avide de contact physique avec lui, avant de saisir à nouveau son verre. « On termine et on va danser? » lui proposa-t-elle avec enthousiasme. « De mémoire, le prochain morceau est un slow. » Et en effet, leurs verres terminés, ce fut un slow qui fut annoncé. Les deux jeunes gens se relevèrent pour se diriger vers un endroit exempt de tables et de chaises, servant de petite scène pour ceux qui souhaitaient danser. Emily tendit la main et enlaça ses doigts avec ceux de Jared. Puis elle posa son autre main sur sa taille alors qu'elle se rapprochait de lui. « C'est agréable, ce genre d'endroits... J'ai beau aimer sortir, je n'ai jamais affectionné tout ce qui est boîte de nuit. A part devenir sourd, j'en comprends pas bien l'intérêt. » Plus une manière de signaler qu'elle se sentait bien ici que de démarrer une nouvelle conversation, Emily lâcha doucement la main de Jared pour faire remonter la sienne contre la nuque du policier, se collant ainsi à lui alors qu'elle venait appuyer sa tête sur son épaule. Et alors qu'ils dansaient, la jeune femme avait l'impression qu'ils étaient enfermés dans leur bulle et que le temps s'était arrêté.

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Lorsque vous avez été rabaissé plus bas que terre une bonne partie de votre enfance, accepter les compliment était difficile parce que vous avez l’impression de ne pas les mériter. Le père biologique de Jared lui avait dit qu’il n’était personne et qu’il ne deviendrait personne. Il avait grandit avec des limites dans la tête, persuadé qu’il ne ferait rien de bien dans sa vie. Il avait finit par rebondir, en fuguant, et ses parents adoptifs avaient réussit à lui donner de cette amour, de cette confiance et de cette estime de soi dont il avait cruellement manqué. Oui, il était devenu quelqu’un, il était devenu policier et n’avait pas reproduit le schéma de son père, à travailler dans un garage minable et à se biturer tous les soirs, mais accepter les compliments, aussi sincères soient-ils – et il était certain que ceux d’Emily l’étaient – n’avait jamais été facile pour lui. La jeune femme sembla instinctivement comprendre son trouble, et elle changea de registre, sous-entendant clairement qu’elle avait envie de prolonger la soirée longtemps...très longtemps. Elle sembla satisfaite lorsqu’il lui annonça qu’Eliott s’en sortirait très bien sans lui et qu’il voulait se consacrer à elle. La jolie blonde parvint même à faire apparaître un sourire complice aux lèvres du policier lorsqu’elle le poussa un peu plus en insistant su le fait qu’elle avait bien l’intention de rendre cette soirée agréable. Qu’elle puisse rendre sa soirée agréable, le policier n’en avait aucun doute, et il aimait de plus en plus ses sous-entendus. Comme pour souligner son propos et le rendre davantage explicite, elle se colla à lui pour venir déposer un baiser tendre et prolongé sur ses lèvres. C’était subtilement dosé : assez pour lui faire comprendre qu’elle voulait être encore plus proche de lui physiquement et qu'elle le désirait, sans en montrer trop en public. « Je ne veux pas paraître arrogant, mais je crois que j’ai les moyens de faire de cette soirée une soirée très satisfaisante », répondit-il en entrant dans son jeu. Elle voulait jouer ? Il allait jouer. Satisfait de sa réponse, il bu à son tour une gorgée de vin en jetant un regard complice à la jolie blonde.

Lorsqu’elle reposa son verre, Emily cala ses mains dans le cou du policier, lui déclenchant immédiatement un frisson de désir. C’était dingue comme il pouvait être réceptif au moindre contact avec la peau d’Emily, c’était comme si tout son corps attendait qu’elle le touche. Elle glssa sa main sur son menton, elle l’embrassa et il répondit avec autant de tendresse à son baiser, avançant même la tête vers elle, comme s’il refusait qu’elle rompe le contact de leurs lèvres. Il fût touché et flatté lorsqu’elle annonça qu’elle le trouvait beau, gentil et qu’elle s’estimait heureuse de l’avoir dans sa vie. Comme pour passer vite sur cette confidence, elle l’embrassa mais il l’incita à la regarder en posant à son tour sa main sur le menton de la jeune femme. « Tu es différente. Tu n’es pas comme celles que j’ai connu. Tu es généreuse, sincère, optimiste, attentive aux gens autour de toi. Crois -moi te choisir toi ça tombe sous le sens. Il n’y a pas photo si tu me passes l’expression. » Il glissa sa main dans la nuque de la jeune femme et vint à son tour poser ses lèvres sur les siennes. Ils n’arrivaient décidément pas à se décoller. Puis elle l’emmena sur la piste de danse pour un slow, glissant une main dans la sienne et une autour de sa taille. Suivant le mouvement, Jared glissa son bras autour de la taille de la jeune femme et sourit à sa remarque sur le boîtes de nuit. « Je suis heureux de te l’entendre dire, je ne me sens pas très à l’aise dans ce genre d’endroit où les gens s’agitent les uns contre les autres. » Pour pour confirmer les dires du policier, Emily passa les bras autour de na nuque, posant ta tête contre son épaule tandis que Jared passait ses deux bras autour de sa taille. Ils restèrent là, l’un contre l’autre, sans rien dire, ils n’en avaient pas besoin. Ils étaient simplement animés par le sentiment de certitude d’être là où ils devaient être.

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Le besoin de proximité physique avait, dès le début, était très présent chez Emily et Jared. Tous les deux se désiraient depuis des semaines et n’avaient pas hésité à se le dire, usant de gestes et de mots équivoques. Mais ce soir, c’était différent. La petite blonde savait qu’elle allait être l’élément déclencheur, celui qui vous fait basculer du côté où vous signez pour de bon un pacte d’engagement avec la personne que vous aimez. Si sa mère n’avait pas employé des mots très romantiques, elle avait pourtant bien eu raison : Emily avait bien l’intention de demander à Jared de la raccompagner… et de monter avec elle jusqu’à son appartement. Elle avait très peu de chance qu’il lui dise non et elle en était parfaitement consciente. Le risque zéro n’existait pas, mais si refus il y avait, ça ne serait pas parce qu’il n’avait pas envie d’elle : les quelques minutes passées sous la cage d’escalier de son immeuble quatre jours en arrière le lui avaient prouvé. Elle lui demanda donc s’il était libre pour la soirée, de manière pas franchement subtile et elle fut heureuse de constater non seulement qu’il était tout à elle mais qu’en plus, il avait parfaitement compris où elle voulait en venir. Elle se mordit les lèvres en souriant, amusée par l’audace de sa réponse, heureuse de retrouver ces joutes complices qui les avaient rapprochés au début.

L’envie de contact se fit plus pressante et la jeune femme se rapprocha de Jared pour l’embrasser, à la fois tendre et brûlante de désir. Elle lui confia qu’elle était fière d’être celle qu’il avait choisie, avant de revenir à ses lèvres. Le policier l’incita alors à le regarder un instant et il la couvrit de compliments qui lui allèrent droit au cœur. Elle lui sourit tendrement, sans lui répondre, c’était inutile. D’ailleurs, il ne lui en laissa pas vraiment le temps, puis qu’il la réclama à son tour. A chaque fois que les doigts de Jared se posaient tout contre sa peau, Emily sentait tout son corps réagir. C’était presque violent. Si elle ne réagissait pas, c’était maintenant qu’elle allait mettre fin à cette soirée dansante… avant même d’avoir eu l’occasion de danser. Aussi, elle termina son verre et entraîna Jared pour un slow. Elle sourit à sa remarque sur les boîtes de nuit, avant de se caler contre lui. Ainsi lovée contre le policier, Emily savoura la danse sans dire un mot. Elle faisait partie de ses extravertis qui savaient se taire lorsque c’était nécessaire. Ça n’en rendait son côté solaire que plus appréciable, puisqu’elle savait aussi être reposante pour les autres. Les yeux mi-clos, la petite blonde avait complètement laissé Sara de côté, occultant tout ce qui aurait pu gâcher sa soirée. Ce ne fut que parce que la musique s’arrêta qu’elle cessa de danser.

Emily fit doucement retomber ses mains contre le torse de Jared, passant un bras autour de sa taille cependant, afin de rester contre lui. La musicienne à venir fut annoncée et l’enthousiasme gagna soudainement la jeune femme. « Oh, c’est la jeune femme qui m’a aidée à répéter et qui m’a soutenue en coulisse avant que je passe ! Viens ! » Elle entraîna Jared avec elle plus près de la scène, avant de l’inciter clairement à passer de nouveau ses bras autour d’elle, saisissait les mains du policier pour les ramener contre son ventre – provoquant au passage une délicieuse chaleur dans le bas de ce dernier, elle n’allait vraiment pas tarder à craquer, ça devenait insoutenable. La jeune femme qui monta sur scène reconnut instantanément Emily et lui fit un grand sourire, appréciant visiblement le soutien qu’elle lui offrait. Elle joua un air très connu, mais qui faisait toujours son effet lorsque le pianiste était doué – et elle l’était : A Thousand Miles, de Vanessa Carlton. Emportée par la musique, Emily se dandinait de gauche à droite, entraînant naturellement Jared, de qui elle ne s’était pas détachée, à faire de même. Lorsque la chanson se termina, elle applaudit son amie de passage et se retourna pour faire face au policier. L’espace d’un instant, elle le dévora du regard. Et puis merde, après tout ! Complice, elle saisit doucement Jared par la taille avec un sourire en coin. « Ça te dit, de venir boire un verre chez moi ? Tu pourras voir mon bazar de photographe, comme ça, et puis… » Elle rapprocha son visage du sien, suffisamment pour que leurs souffles puissent se mélanger et qu’elle n’eut qu’à murmurer pour que seul le policier puisse l’entendre. « On sera plus tranquilles… Rien que tous les deux… Ce sera quand même plus agréable que sous ma cage d’escaliers. » L’allusion était plus que claire. Elle l’invitait, c’était vrai, à découvrir son univers, renforçant ainsi son envie de s’engager avec lui. Mais elle n’avait très certainement pas que ça en tête.

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Il suffisait de jeter un regard à Emily et Jared, enlacés sur cette piste de danse, bougeant doucement, pour comprendre que les jeunes gens étaient très amoureux. Elle avait les yeux mi-clos , les bras passés autour du cou de son ami, la tête posée tendrement contre son épaule. Lui avait passer ses bras autour de sa taille pour la serrer contre lui, respirant l’odeur de ses cheveux. Voir qu’elle se laissait aller contre lui de cette façon allait droit au coeur du policier, ça lui prouvait qu’elle avait pleinement confiance en lui. Ils demeuraient silencieux, savourant le bonheur de ce moment passé l’un contre l’autre.

Ils ne s’éloignèrent que lorsque la musique cessa. Reconnaissant quelqu’un qu’elle connaissait et qui l’avait aidée, une jeune femme, Emily entraîna Jared vers le devant de la scène pour encourager à son tour son soutien de la soirée. Si elle avait aidé la femme qu’il aimait à gérer son stress avant de monter sur scène,le policier ne pouvait que lui en être reconnaissant. La jeune femme entama un air bien connu et tandis qu’ils écoutaient le début de la chanson, Emily saisit ses mains pour les poser sur son ventre. Bon dieu plus il la touchait plus il devenait difficile de résister à l'envie de lui enlever ses vêtements là, tout de suite, maintenant. Jared se rapprocha pour se coller contre elle, suivant le rythme du mouvement de ses hanches qui bougeaient au son du piano. Lorsque la chanson se termina, ils applaudirent tous les deux avec enthousiasme, puis Emily se retourna vers lui et posa ses main sur sa taille, lui proposant d’une voix pleine de promesse de monter chez elle pour « boire un verre ». Jared afficha un sourire, comprenant où elle voulait en venir. Elle se rapprocha alors tout proche de lui et fit référence à ce qu’il s’était passé sous la cage d’escaliers quatre jours plus tôt. Aucun homme ne pouvait se tromper sur les intentions de la jeune femme. Ce n’était pas lui qui allait dire non. Il la désirait depuis qu’il l’avait rencontré. Dès le premiers instants passés ensemble, il l’avait trouvé belle, sexy et désirable. En même temps, quel homme normalement constitué pouvait être indifférent face à une jeune femme aussi jolie ? Le désir du policier pour la photographe avait ensuite grandit au fur et à mesure qu’ils s’attachaient l’un à l’autre et que leurs mains, leurs lèvres, leurs langues avaient commencé à s’apprivoiser. « Allons-y, j’ai hâte de voir ton bazar », murmura t-il tout proche des lèvres de la jeune femme, mais sans combler le vide qui les séparaient en l’embrassant, comme s’il voulait doucement faire monter la tension entre eux. Il sourit puis s'écarta d'elle, la laissant elle aussi apprécier son sous-entendu, il était peut être moins subtile que le sien mais ce soir il se fichait bien de la subtilité, il la désirait, et il tenait à ce qu’elle le sache. Contrairement à leur premiers rendez-vous où il essayait de son montrer intelligent et subtile pour la séduire, il la connaissait maintenant suffisamment pour pouvoir se permettre de faire des sous-entendus un peu plus appuyés sans prendre le risque qu’elle le prenne pour un rustre.

Il la laissa repérer sa veste au bar puis il glissa sa main dans la sienne alors qu’ils quittaient le bar. « Tu es sûre ? Je veux dire...tu pourrais finalement penser que c’est trop en désordre chez toi. Tu as le droit de ne pas être prête et de prendre ton temps pour ranger », reprit-il en plaisantant, rebondissant sur le sous-entendu pour s’en amuser avec elle. Il connaissait suffisamment Emily pour savoir que si elle le faisait monter chez elle c’était qu’elle en avait envie. Elle n’était pas du genre à vouloir lui faire plaisir en s’obligeant à quoi que ce soit, mais leur sous-entendu l’amusait et il voulait continuer de jouer avec elle.

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Emily faisait taire son envie depuis des semaines. Mais ce soir, alors que son amie terminait son morceau et que le public achevait de l’applaudir, elle se retourna, regarda Jared et sentit que c’était le moment. Il était temps, pour l’un comme pour l’autre, de briser la dernière barrière qui les séparait. Alors, avec son air un peu chipie qu’elle savait craquant, elle se rapprocha de lui pour lui murmurer qu’elle l’invitait à boire un dernier verre et à découvrir son bazar de photographe. Taquin à son tour, Jared saisit la perche pour lui répondre qu’il avait hâte de le découvrir, son bazar, se rapprochant un peu plus d’elle, sans pour autant céder à l’envie de l’embrasser. Un sourire s’afficha sur les lèvres d’Emily, qui sentit son corps s’enflammer, comprenant parfaitement le sous-entendu qui n’était pas vraiment discret, puis elle se mit à rire doucement avant de baisser la tête et de reculer, consentant à se séparer un instant de lui pour récupérer sa veste. Lorsque ce fut fait, elle enfila cette dernière, recouvrant ses épaules et en referma les boutons. La veste épousait parfaitement les courbes de son corps et donnait presque l’impression qu’elle ne portait rien en dessous, car sa longueur était quasiment similaire à celle de sa robe. Puis elle vint saisir la main que lui tendait son ami et ils sortirent du piano bar.

L’air frais fit du bien à la jeune femme, qui commençait à avoir du mal à garder ses idées en place. Elle habitait près du bar. Ils y seraient dans cinq petites minutes, juste le temps de se donner un second souffle, avant d’attaquer la seconde partie de leur soirée. Jared plaisanta sur le fait qu’elle pourrait changer d’avis et préférer ranger son désordre. La jeune femme se mit à rire de nouveau. « Hum… J’ai plutôt l’intention d’en rajouter, du bazar… » dit-elle, continuant de jouer sur les mots. « J’aurai bien le temps de ranger demain… Ce soir, j’ai autre chose en tête… » Elle le regarda et passa sa langue sur ses lèvres un instant, souriante, les yeux brillants, laissant clairement apparaître qu’elle n’avait pas l’intention de le laisser partir de sitôt. L’immeuble d’Emily apparut rapidement au bout de la rue et, sans lâcher la main du policier, la jeune femme plongea sa main libre dans sa poche pour sortir ses clefs et ouvrir la lourde porte. Puis elle laissa cette dernière se refermer derrière eux et se retourna pour faire face à Jared. L’espace d’un instant, elle eut terriblement envie de lui sauter au cou, mais elle se retint. « J’habite au dernier étage. Sans ascenseur. L’immeuble a été entièrement refait il y a quelques années, mais il reste assez typique des anciens bâtiments. » En effet, Emily vivait au cinquième. C’était sportif quand il s’agissait d’y monter, mais ça ne la dérangeait pas. Le plus pénible était quand il fallait monter les courses, car les escaliers étaient en colimaçon et relativement étroits. La jeune femme lâcha la main de Jared et passa en premier, laissant à ce dernier le loisir de pouvoir l’observer alors qu’elle montait.

Ce fut à peine essoufflée qu’elle atteignit la porte de chez elle. Elle glissa la clef dans la porte d’entrée et ouvrit cette dernière, puis tendit le bras pour allumer la lumière, laissant apparaître une grande pièce principale. Emily ne prit pas la peine de retirer sa veste, se contentant de refermer derrière le policier, tournant la clef dans la serrure, leur assurant ainsi que personne ne pouvait rentrer par surprise – et confirmant son intention de kidnapper Jared pour un bon moment. La pièce était coupée en deux : d’un côté, un salon composé d’un confortable canapé en coin, d’une table basse et d’une bibliothèque tellement remplie qu’on pouvait se demander comment elle résistait à tout ce poids. Pas de télévision : Emily ne la regardait jamais. En revanche, à côté du canapé, se trouvait une chaîne hi-fi qui n’avait probablement plus d’âge, mais qui fonctionnait encore parfaitement bien. Sur la table basse traînaient son ordinateur portable et un tas d’enveloppes, contentant des photos qu’elle devait envoyer. La pièce était séparée en deux par un bar en bois, dont on devinait qu’il avait été réalisé par un artisan. C’était un beau meuble, qui servait de plan de travail à la jeune femme. En effet, ce dernier marquait la séparation du salon avec la cuisine, moderne et bien équipée. La décoration était simple, avec quelques cadres qui protégeaient des clichés qu’Emily avait réalisés au cours de ses voyages et quelques étagères où étaient entreposées des plantes vertes, des photos de famille et des objets de décoration divers, ramenés des coins qu’elle avait visités. « Là, c’est ma chambre. » dit-elle à Jared en désignant une pièce dont la porte était ouverte. « Elle donne accès à la salle de bains. Et la porte d’à côté… » Emily se dirigea vers cette dernière afin de l’ouvrir et éclaira la pièce. « C’est là que je travaille ! » Et on ne pouvait pas en douter : sur tout un pan du mur était installés plusieurs bureaux. Sur l’un d’entre eux, le plus grand, se trouvait trois écrans d’ordinateurs et on voyait facilement que l’unité centrale à laquelle ils étaient reliés était une sacrée machine. De part et d’autre des deux bureaux qui entouraient ce dernier se trouvaient différents modèles d’appareils photos, des clichés déjà imprimés, des albums… Et, de l’autre côté de la pièce, d’autres bibliothèques, remplies de livres sur la photographie, l’art et sur les pays qu’elle avait visités. Emily laissa Jared observer la pièce un instant, pour se diriger vers une des grandes fenêtres de la pièce principale. Quand elle l’entendit revenir vers elle, elle tendit la main, l’invitant à la rejoindre. Elle avait ouvert la fenêtre et s’était posée contre cette dernière. Elle se décala pour faire de la place au policier. « On voit toute une partie de la ville, ici… J’adore m’y poser le matin et regarder le soleil se lever en buvant mon café… » Elle regarda la vue un instant, avant de se retourner. « Mais pour le moment, c’est un autre genre de vue qui m’intéresse. » Le regard de la petite blonde s’était de nouveau enflammé et elle invita Jared à reculer. Refermant la fenêtre, elle tira les rideaux de cette dernière. Elle fit de même avec les rideaux de l’autre fenêtre. La pièce était éclairée, ils n’en étaient pas gênés et même si elle avait peu de chance qu’un voisin lointain les voie, Emily s’assurait malgré tout de garder pour de bon leur intimité. Puis elle s’approcha du policier, la démarche presque féline.

La jeune femme vint poser ses mains sur le torse de Jared et l’incita à reculer tout doucement. « Je suis une vilaine fille… J’ai menti… » Elle lui fit faire de nouveau quelques pas, de manière qu’il se retrouve près de la fenêtre, contre le mur. « J’ai jamais rien d’autre que de l’eau à la maison… » Lentement, Emily fit remonter ses mains sur le torse du policier pour venir jusque dans son cou. « Je suis contente qu’Eliott puisse rester tout seul, parce que… » Une des mains de la petite blonde remonta contre la joue du policier, puis elle vint passer son pouce sur les lèvres de ce dernier. « J’ai pas du tout l’intention de lui rendre son maître avant demain. » Et, pour confirmer ses dires, Emily vint poser ses lèvres contre celles de Jared, intensifiant rapidement le baiser en venant se coller tout contre lui, autant qu’elle le put, libérant enfin ce désir qui la torturait depuis des heures.

When your soul finds the soul it was waiting for, when someone walks into your heart through an open door. When your hand finds the hand it was meant to hold. Don’t let go. Someone comes into your world. Suddenly your world has changed forever | EMILY & JARED

Sortir à l’air frais fit du bien au policier, il était difficile de résister à Emily dans un endroit confiné et la tension était tellement montée entre eux que se retenir de l’embrasser avec passion était devenu de plus en plus difficile. Il ne pu toutefois s’empêcher d’alimenter cette tension entre eux pour lui dire que si elle préférait ranger son désordre, il comprendrait. Emily était une jeune femme libre et indépendante, il savait qu’elle ne se forcerait à rien si elle n’en avait pas envie. Il ne craignait pas qu’elle se sente obligeait, elle aurait dit non si elle n’’avait pas l’intention de passer la nuit avec lui. La réponse de la jeune femme lui confirma son intuition. Elle n’avait visiblement pas l’intention de le laisser partir comme ça cette nuit. La façon qu’elle eu de passer sa langue sur ses lèvres ensuite lui donna terriblement envie de la plaquer contre un mur et de plonger les lèvres dans son cou. Patience Jared, bientôt tu pourras laisser libre cours à ton envie de la toucher. Il avait comprit, dès le moment où dans le piano bar, elle avait posé les yeux sur lui après la chanson de son amie, qu’ils allaient passer à l’étape supérieure dans leur relation. Il l’a suivi dans son immeuble, leurs mains toujours enlacées. Il ne pu s’empêcher une réplique amusée lorsqu’elle mentionna qu’elle habitait au dernier étage sans ascenseur. « Il va falloir que je m’y habitue alors. Ton bazar se mérite. » Son sous-entendu ne masquait pour autant pas ce souhait qui transparaissait dans ses mots : il voulait revenir ici régulièrement, ancrer leur relation dans leur quotidien à tous les deux. Elle passa devant lui dans l’escalier et il eu tout le loisir d’admirer ses jolie fesses. Sa copine avait de jolie fesses, il n’allait quand même pas se priver de les regarder.

Alors qu’elle ouvrait la porte de chez elle, il se retint de lui sauter dessus, la perspective d’être enfin dans l’intimité redoublait l’envie qu’il avait de la serrer contre lui. La porte ouverte, elle tendit le bars pour allumer la lumière et l’invita à entrer. Une fois à l’intérieur, Jared balaya la pièce du regard. L’intérieur d’Emily était clair, confortable et spacieux. Il était simple sans être dénué de charme avec ses photos et objets de voyages qui décoraient les murs et les étagère. L’œil du policier fut immédiatement attiré par la grande bibliothèque pleine à craquer qui occupait une partie d’un mur. En grand lecteur qu’il était, il ne pouvait qu’apprécier de voir une si grand bibliothèque, il aurait peut être quelques livre à lui emprunter ? Il ne l’entendit pas verrouiller la porte mais il se retourna vers elle lorsqu’elle lui présenta les pièces de son appartement. Elle indiqua rapidement où se trouvait sa chambre...si tout se passait bien il la verrait bientôt. Puis elle le conduisit dans son bureau. Il écarquilla les yeux de surprise lorsqu’il vit l’a grosse unité centrale et les trois écrans qui trônaient sur un de ses bureau. « Je savais pas que tu avais un petit côté geek », lança t-il en plaisantant, il se doutait que ces écrans lui servaient dans les retouches et les montages de ses photos. C’était sa pièce « photos » Ils retournèrent dans le salon et tandis qu’il regardait les photos de sa famille ou de ses voyages, Emily ouvrait la fenêtre. Tandis qu’il relevait la tête pour la regarder, sa veste tombant au même niveau de sa robe, comme si elle ne portait rien en dessous, une appréhension lui monta à la gorge. S’il n’était pas à la hauteur ? S’il n’arrivait pas à la satisfaire ? Il était en train de se mettre la pression Parce qu’Emily n’était pas comme les autres femmes qu’il avait connue, parce qu’elle il l’aimait et que l’amour charnel était un moyen de lui montrer son amour sans le dire. Il la rejoignit lorsqu’elle lui fit signe pour regarder la vue, s’efforçant de chasser ses inquiétudes, posant doucement une main dans le dos de la jeune femme. Il observa la vue un instant à ses côtés, puis elle s’écarta précisant qu’elle avait envie d’une autre vue. La promesse était si belle. Elle referma la fenêtre et les rideaux afin de s’assurer de leur intimité.

Lorsqu’elle revint vers lui, elle avait changé d’attitude, son démarche était féline, ses cheveux détachés, elle était irrésistible. Le désir du jeune homme monta en flèche tandis qu’il la dévorait des yeux. Tentatrice, elle lui avoua qu’elle lui avait mentit et le fit doucement reculer contre le mur, faisant de lui son prisonnier. Puis elle confessa qu’elle n’avait que de l’eau chez elle, confirmant que l’excuse du dernier verre n’était qu’un prétexte pour le faire monter chez elle afin de se livrer avec lui à une toute autre activité. Ses mains se posèrent sur son torse, avant laisser l’une d’entre elle remonter doucement jusqu’au cou du policier, son pouce se posa sur sa lèvre. Puis elle lui répéta qu’elle était heureuse qu’Eliott puisse se débrouiller seul parce qu’elle n’avait pas l’intention de lui rendre son maître avant le lendemain, affirmant ainsi à haute voix qu’elle avait envie de passer la nuit avec lui. Elle vint ensuite prendre ses lèvres dans un baiser qu’elle approfondit rapidement. Les bras du policier vinrent enlacer la taille de la jolie blonde tandis que leur langue se retrouvaient dan un baiser sensuel, trahissant le désir qu’ils avaient l’un de l’autre. Elle se colla contre lui et lui en profita pour se retourner afin de la plaquer à son tour contre le mur. Lorsque leurs lèvres se détachèrent après un long baiser, leur respiration était déjà saccadée. « C’est mal de mentir Emily, surtout à un policier. Tu vis dangereusement. » Il la réclama à nouveau déposa un baiser prolongé sur ses lèvres avant de reprendre. « Tu m’as kidnappé depuis à peine quelque minutes et je crois que j’ai déjà le syndrome de Stockholm », lança t-il dans un demi sourire, le regard brûlant de désir. Son regard se posa sur sa veste et remonta pour se planter dans ceux de la jeune femme tandis que ses mains quittaient sa taille pour venir détacher le bouton de sa veste avec une lenteur délibérée. Puis il écarta les pans de sa veste et la fit glisser sur les épaules de la jeune femme, sans la quitter des yeux. La veste de la jeune femme se retrouva bien vite au sol, libérant ainsi l’accès à ses épaules et à son cou. Sans se faire prier, Jared plongea dans le cou de la jeune femme, s’imprégnant d’abord de l’odeur délicieuse de son parfum, sans la toucher dans un premier temps pour profiter le plus longtemps possible du moment. « Tu sens terriblement bon, tu ne m’épargne rien. » Il écarta doucement ses cheveux pour laisser le champ libre à ses lèvres, parsemant son cou de baisers délicats avant de l’embrasser beaucoup plus sensuellement, sa langue venant délicatement à la rencontre de la peau tendre et délicieusement érogène de cette zone. Il se colla alors davantage à elle, obligeant la jeune femme a reposer de tout son poids contre le mur, tandis qu’une des main du policier venait se poser dans sa nuque, son autre main se posait sur sa hanche. Il remonta doucement pour déposer un baiser sur sa mâchoire puis reprit ses lèvres dans un baiser langoureux se laissant de plus en plus aller au désir qu’il éprouvait pour elle.

when you're one with the one you were meant to find, everything falls in place and all the stars align. When you're touched by the cloud that has touched your soul, don't let go! Someone comes into your life and it's like they've been in your life forever| JARED & EMILY

Tandis qu’Emily venait prendre les lèvres de Jared en un baiser qu’elle rendit immédiatement passionné, n’ayant aucune envie de laisser de place au doute quant à ses intentions, si tant est que Jared en ait encore après qu’elle lui ait dit qu’elle allait le garder chez elle jusqu’au lendemain matin, elle se collait tout contre lui, avide de ce contact physique tant attendu. Elle sentit alors que le policier faisait basculer les rôles, la saisissant par les hanches pour la plaquer à son tour contre le mur. Elle ne protesta pas, heureuse de voir qu’il avait envie d’elle autant qu’elle avait envie de lui. Reprenant son souffle après ce long baiser, Emily eut un sourire complice lorsque Jared lui signala que c’était dangereux de mentir à un policier. L’idée qu’il avait profondément raison par rapport à Sara aurait pu effleurer la jeune femme, mais son esprit était tellement occupé par la situation actuelle qu’elle n’y songea pas une seconde. « Oh… Je risque une punition, alors ? » demanda-t-elle avant qu’il ne la réclame à nouveau. Répondant au baiser avec la même intensité, les doigts de la jeune femme se serrèrent autour des vêtements de Jared. Lorsque leurs lèvres se décollèrent et qu’Emily tentait de respirer à peu près correctement, elle ne put s’empêcher de rire doucement lorsque Jared lui dit qu’il était déjà accroc à sa kidnappeuse. Le regard brûlant de désir, la jeune femme lui répondit immédiatement. « Tant mieux… Parce qu’il va falloir t’y habituer. » Elle déposait ainsi cartes sur table : elle ne voulait pas que cette nuit soit la seule. Elle en voulait d’autres. Elle voulait qu’il revienne, qu’il prenne ses marques chez elle.

Ce fut Jared qui passa à l’étape suivante en posant ses yeux sur la veste de la jeune femme, puis en remontant son regard vers celui d’Emily, qui l’observait avec une expression qui en disait long sur son envie qu’il l’en débarrasse afin qu’elle puisse être encore plus près de lui. Elle desserra son étreinte sur les vêtements du policier pour se laisser faire, docile, alors que ce dernier prenait délibérément son temps pour détacher les boutons un à un. Quand elle sentit le tissu glisser sur ses épaules, Emily ne put retenir un frisson et déglutit alors que sa respiration s’accélérait de nouveau. Elle ferma les yeux lorsque Jared se rapprocha de son cou et sourit alors qu’il lui disait qu’il aimait son odeur et qu’elle ne lui épargnait rien. « Tu n’as encore rien vu… » souffla-t-elle tandis que le jeune homme dégageait sa nuque des cheveux qui y reposaient. Elle soupira de plaisir alors qu’il posait ses lèvres contre sa peau. Enfin. Elle avait attendu un contact plus poussé avec le jeune homme durant des semaines. Elle ne put retenir un gémissement lorsqu’il amplifia ce contact, jouant de sa langue alors qu’il l’obligeait à se coller complètement contre le mur. L’idée de devoir faire durer le moment était à la fois compliquée et terriblement excitante. Tremblante de désir, Emily passa ses mains sous la veste de Jared tandis qu’il venait la réclamer en un baiser langoureux. Leurs langues qui se retrouvaient de nouveau étaient une sensation encore plus délicieuse qu’elle ne l’avait été jusqu’à présent, puisqu’Emily savait qu’ils n’auraient pas à se retenir d’aller plus loin.

Quand leurs lèvres se quittèrent pour qu’ils puissent reprendre leur souffle, Emily fit remonter ses mains jusqu’aux épaules de Jared, l’invitant doucement à se détacher légèrement d’elle. Elle le regarda l’espace de quelques secondes avec un sourire tendre, avant de faire, à son tour, glisser lentement la veste de costume pour la faire retomber sur le sol. Puis elle fit revenir ses mains vers le col du jeune homme, qu’elle attira à elle pour l’embrasser de nouveau, de manière beaucoup plus tendre que précédemment, souhaitant démontrer ainsi qu’elle ne faisait pas simplement ça par pure envie physique, mais parce qu’elle l’aimait. Le désir la rattrapa bien vite cependant alors que le baiser cessait et elle détacha les premiers boutons de la chemise du jeune homme. Elle ne termina pas son œuvre. Au lieu de ça, elle s’arrêta au milieu et vint passer ses doigts sur le torse du jeune homme, profitant de ce premier contact plus poussé que ce dont elle avait l’habitude. Elle suivait ses propres mains du regard, le dévorant des yeux alors qu’elle appréciait ce qu’elle voyait autant que ce qui se dessinait sous ses doigts. Puis son regard remonta vers celui de Jared et, saisissant une fois de plus sa chemise, elle l’attira tout contre elle pour l’embrasser passionnément, tandis qu’une de ses mains remontait pour passer dans les cheveux du policier, appuyant un peu plus baiser.

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Enfin, il pouvait la toucher sans avoir peur d’aller trop loin. Leur intimité protégée, Jared pouvait désormais se permettre des contacts qu’il ne s’était pas permis jusque là. Bien décidé à profiter de ce moment, il saisit les hanches d’Emily pour la repousser doucement contre le mur. Ses lèvres n’acceptèrent de rompre leur baiser que pour lui répondre qu’il était mal de mentir à un policier. Mutine, Emily en profita pour le provoquer, lui demandant si elle risquait une punition pour cet affront. Jared ne répondit pas, affichant un large sourire complice, amusé par la répartie de la jeune femme. Bon sang qu’elle était sexy quand elle prenait cet air mutin, il devait faire preuve de toute sa capacité de résistance pour ne pas la déshabiller tout de suite et la faire sienne sur le canapé. Pourtant, lorsqu’elle lui annonça qu’il avait intérêt à s’habituer à ce qu’elle le kidnappe de cette manière, ce fût un sentiment d’une infinie tendresse qui l’envahit. Par ces propos, elle lui faisait part de son envie qu’il revienne régulièrement chez elle, que cette nuit ne soit la première d’une série dont ils ne pouvaient estimer la durée mais qu’ils espéraient la plus longue possible. Il détacha un à un les boutons de sa veste avec une lenteur délibérée, sans la quitter des yeux. Emily se laissa faire, en proie à un désir qu’elle avait visiblement du mal à contrôler. Ils avaient tellement attendus pour en arriver là. Doucement, il écarta ses cheveux pour laisser à ses lèvres tout le loisir d’atteindre son cou, approfondissement son baiser pour montrer à la jeune femme à quel point il la désirait. Sa réponse l’amusa autant qu’elle fit monter son désir d’un cran : il n’avait encore rien vu. Ce fût avec satisfaction qu’il constata qu’il ne la laissait pas indifférente et lorsqu’elle poussa un gémissement, il ne pu retenir un sourire satisfait alors que cette exclamation provoquait chez lui une nouvelle ardente poussée de désir.

Il vint reprendre ses lèvres dans un baiser langoureux puis obéit à la pression qu’elle exerça autour de ses épaules pour l’inciter à se détacher d’elle. Il ne quitta pas le tendre regard de la jeune femme lorsqu’elle fit lentement glisser la veste le long de ses épaules puis de ses bras avant de la laisser retomber au sol. Elle l’attira ensuite par le col de sa chemise pour venir l’embrasser, d’abord tendrement, avant de se laisser de nouveau envahir par la passion. Elle quitta ses lèvres pour défaire les boutons de sa chemise mais s’arrêta en milieu, préférant visiblement  profiter d’un premier contact avec sa peau, elle glissa les mains sur sa poitrine. Il ferma les yeux brièvement, sentant le contact de ses doigts contre la peau chaude de son torse, et laissa glisser ses main dans le creux de ses reins. Le regard de la jolie blonde s’encra de nouveau dans celui du policier avant de venir de nouveau réclamer un baiser passionné, une de ses mains agrippant ses cheveux.

Doucement, les mains du jeune homme descendirent jusqu’à sa cuisse droite qu’il souleva doucement pour la coller contre sa hanche, tandis que son bras entourait doucement sa taille pour l’aider à se stabiliser contre lui lui. Délicatement sa main remonta sur sa cuisse, retroussant sa robre au passage. Ses yeux restaient ancrés dans ceux de la jeune femme pour profiter pleinement de sa réaction. Joueur, il s’arrêta au sommet de sa cuisse. « Tu as raison, je n’ai encore rien vu, mais ça ne m’empêche pas d’en profiter... », murmura t-il tout contre ses lèvres. Il était obligé de jouer, parce que si ça ne tenait qu’à lui elle serait déjà nue contre lui à cet instant, et il voulait prendre le temps. Ils avaient tellement attendus que faire ça « vite fait » serait dommage. Sa main redescendit délicatement le long de sa cuisse, de son genou, de son mollet, pour atteindre sa cheville et il la débarrassa de son escarpin. Il reposa délicatement sa jambe sur le sol et s’accroupit, soulevant sa jambe gauche pour la libérer de son deuxième escarpin, cette fois ce furent ses lèvres qui remontèrent doucement, parsemant son mollet, son genou, puis sa cuisse de baisers fiévreux. Il remonta jusqu’au sommet de sa cuisse, sans non plus aller plus loin. Explorer son corps de ses mains, puis de ses lèvres avaient fait considérablement monter la température, mais il apparaissait encore en contrôle. Ses mains se posèrent doucement dans son cou tandis qu’il venait de nouveau prendre ses lèvres dans un baiser langoureux. L’une de ses main glissa dans sa nuque pour attraper la fermeture éclair de sa robe qu’il défi doucement jusqu’au creux de ses reins. Il s’écarta et fit doucement glisser la robe ouverte le long de son corps, la dévoilant à son regard. Il se figea, la regardant sans s’en cacher, sans honte ni fausse pudeur, pas dans ces moments là, pas alors qu’il la désirait depuis des semaines. « Je n’avais rien vu. Tu es belle, Emily. »  Il ne cherchait pas des superlatifs, il en revenait aux mots simples, parce qu’à cet instant c’était ceux qui avaient le plus de sens. Ainsi en sous vêtements devant lui, le teint légèrement rosé par leurs échanges passionnés, les yeux brillants d’une lueur teintée de désir et peut être d’intimidation d’être ainsi quasiment nue devant lui, Emily était belle.

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Plus la tension montait entre le jeune couple et plus Emily avait du mal à se contenir. La totalité de son corps répondait aux sollicitations de Jared. C’était comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Elle pouvait sentir que Jared partageait son envie, pourtant, l’un comme l’autre prenait soin de se retenir et profitait de ce moment qui ne se produirait qu’une seule fois. Tous les deux avaient à cœur de ne pas aller trop vite et de faire les choses bien. Ils voulaient prendre le temps de se découvrir, comme ils l’avaient fait lors des quelques journées qu’ils avaient passé ensemble. Ce moment était précieux. Il ne fallait pas le gâcher en écoutant seulement leurs pulsions physiques. Alors que la petite blonde réclamait de nouveau les lèvres de Jared après avoir, enfin, pu bénéficier d’un véritable contact peau à peau qui n’avait pas laissé le policier indifférent, elle sentit les mains de ce dernier descendre contre son corps, l’une s’arrêtant sur ses hanches pour que le bras solide du jeune homme puisse lui servir de soutien, tandis que l’autre venait courir jusque sur sa cuisse, soulevant doucement cette dernière pour venir la coller contre lui. Agréablement surprise par l’audace de son ami, qui n’avait plus rien de l’homme timide qu’il pouvait être parfois, elle soutint son regard lorsque sa main remonta contre sa cuisse pour venir retrousser sa robe. Elle dut se retenir pour ne pas fermer les yeux et se laisser aller à la caresse, la respiration saccadée, mais elle tint bon, un sourire satisfait sur les lèvres. Cette petite provocation du policier eut pour effet de provoquer une nouvelle bouffée de désir chez la jeune femme, qui parvint à continuer de le regarder alors qu’il enlevait son premier escarpin… mais qui fit légèrement basculer sa tête en arrière en fermant les paupières lorsque Jared remonta le long de sa deuxième jambe après avoir enlevé le second escarpin. Les lèvres du jeune homme contre sa peau étaient un délice qu’Emily avait tant attendu qu’elle avait l’impression qu’elle allait défaillir. Nom d’un chien… A la fois frustrée et heureuse qu’il ne remonte pas plus que le haut de sa cuisse, la jeune femme répondit au baiser qu’il vint lui donner avec la même intensité.

Emily sentit alors que Jared saisissait le haut de la fermeture de sa robe et, désireuse d’aller toujours plus loin et en confiance, la jeune femme se laissa faire sans protester. Quand le vêtement rejoignit le reste sur le sol, le policier s’arrêta un instant pour la regarder. Pour la première fois de sa vie, Emily se sentit un peu intimidée. Non pas qu’elle n’avait pas envie qu’il la voie, bien au contraire. Mais personne, des partenaires qu’elle avait pu avoir, n’avait jamais pris le temps de la regarder ainsi. Et si, finalement, ce qu’il voyait ne lui plaisait pas ? Elle n’eut pas le temps de se poser d’autres questions. D’une voix tendre, Jared lui dit quelques mots qui la touchèrent en plein cœur. Il la trouvait belle. Autant être honnête : elle avait l’habitude d’entendre qu’elle était sexy, tous ses partenaires l’avaient désiré et le désir avait été réciproque… Mais elle n’avait jamais été amoureuse et elle n’avait jamais rencontré quelqu’un qui le soit réellement d’elle. Alors, quand ce compliment traversa les lèvres du policier, elle baissa un instant la tête en souriant, avant de relever les yeux et de s’approcher doucement de lui. L’espace d’un instant, si son regard trahissait toujours qu’elle mourrait d’envie de l’entraîner sur le canapé à côté d’eux, l’attitude physique de la jeune femme se fit plus posée tandis qu’elle revenait tout contre Jared. De nouveau, les mains de la jeune femme vinrent caresser ce qu’elle avait découvert du torse de son ami mais, cette fois-ci, son regard était plongé dans le sien. « Tu sais… Tu es le premier à venir chez moi… Pas seulement ici, dans cet appartement, mais… chez moi. » Toujours pleine de tendresse, Emily fit descendre ses mains pour défaire lentement les boutons de la chemise qui étaient toujours en place. « Je n’ai jamais eu suffisamment confiance en personne pour leur permettre de franchir les portes des endroits où j’ai pu vivre. » En lui faisant cette confidence, elle lui montrait à quel point ce moment était important pour elle. Jared était unique et elle espérait de tout son cœur qu’il serait également le dernier à franchir les portes de chez elle. La chemise du jeune homme enfin ouverte, Emily sortit doucement le bas de cette dernière du pantalon et fit remonter ses mains contre la peau, lentement, profitant de chaque centimètre. Puis elle passa ses mains sous les épaules du vêtement et incita Jared à l’aider à se débarrasser de la chemise, parce qu’il fallait bien avouer que ce n’était pas forcément ce qui était le plus facile à enlever. Une fois que cette dernière eut rejoint le sol, comme le reste de leurs vêtements, Emily vint réclamer les lèvres du policier tout en se collant contre lui, avant de briser ce contact pour faire descendre ses lèvres contre la mâchoire du policier, puis contre son cou, jouant à son tour de sa langue contre la peau, continuant de descendre jusqu’à l’épaule, pour s’arrêter et venir poser un instant sa tête tout contre lui, perdue dans un mélange de désir et de tendresse, qui définissait si bien les jeunes gens depuis qu’ils s’étaient rencontrés.

Finalement, elle saisit la main de Jared, sur laquelle elle déposa plusieurs baisers, avant de reculer. « Viens… » lui dit-elle, le regard empreint de cette petite flamme qui en disait long. Doucement, elle entraîna le jeune homme jusqu’à sa chambre. Sans lâcher sa main, elle enclencha un interrupteur, qui eut pour effet d’actionner la guirlande à LED bleues surmontant sa tête de lit, dévoilant ainsi suffisamment la pièce pour laisser voir le lit deux places de la jeune femme, les classiques tables de nuit et les deux armoires qui, sans que Jared n’en ait aucune idée, étaient les meubles les plus dangereux de la maison. C’était en effet à l’intérieur de ces dernières qu’Emily entreposait, dans des doubles fonds astucieusement cachés, tout ce qui avait attrait à Sara. La pièce était suffisamment vaste pour qu’on puisse s’y déplacer en étant à l’aise et le sol était en grande partie recouvert par un tapis doux, sur lequel Emily aimait s’installer pour trier ses photos qu’elle éparpillait partout autour d’elle. La jeune femme ne laissa pas vraiment au policier le temps d’observer la pièce : elle écarta ce dernier de la porte pour la refermer derrière eux, afin de laisser à la pénombre bleutée le soin d’envahir la pièce sans être gênée par la lumière du salon – au diable la facture d’électricité, elle avait autre chose à penser ! Puis elle posa de nouveau ses mains tout contre son torse, avant de les faire descendre lentement, prenant délibérément plus de temps alors qu’elle se baissait pour descendre le long de ses jambes, jusqu’à ses chevilles, pour libérer le policier de ses chaussures, qu’elle poussa un peu plus loin avant qu’ils ne s’y prennent pas les pieds dedans. Puis elle remonta de la même façon, avant de réclamer les lèvres de Jared, laissant la passion la prendre à nouveau tandis qu’elle se collait tout contre lui, les bras derrière sa nuque, toujours plus avide de son contact.

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Voir qu’Emily n’était pas indifférente à ses caresses était loin de déplaire au policier. En la touchant et en l’embrassant à des endroits de son corps qu’il n’avait jamais approché, il comptait doucement faire monter le désir de la jeune femme, sans précipitation, mais en alimentant crescendo la tension qu’il y avait entre eux. Il se plaisait à la provoquer et à voir sa réaction et avait perdu sa timidité parce qu’il se sentait en sécurité avec elle. Il n’avait pas peur de faire preuve d’audace parce qu’il savait qu’il ne l’effraierait pas, ils avaient confiance l’un en l’autre.Pour autant, il restait mesuré dans ses provocations. Pour leur première fois, il voulait prendre son temps, ils auraient toujours le temps pour des échanges passionnés plus tard, pour l’instant il voulait dévoiler chaque parcelle de son corps petit à petit, prenant le temps de découvrir avec ses main, ses lèvres ou sa langue chaque nouveau centimètre carré de peau qui se présentait à lui. Rien d’étonnant alors à ce qu’après lui avoir retiré sa robe, il s’écarte légèrement pour prendre le temps de la regarder. Emily était belle oui, et il ne se priva pas de le dire. Elle avait un corps de rêve, les hommes qu’elle avait connu le lui avaient peut être déjà fait remarquer et c’était vrai. Ventre plat, jolis petits sein nichés dans un soutien gorge affriolant, hanches bien dessinées, épaules droites, taille suffisamment marquées pour donner à son corps une forme de 8 qui invitait à y poser les mains sans l’être trop. Elle était parfaite. Pourtant, ce qui dessina un sourire sur les lèvres du jeune homme ce fût davantage le teint rosé qu’avaient pris la peau sur ses joues et son regard intimidée de se voir ainsi détaillée. Forcément, le jeune homme l’observait avec désir, mais il y avait aussi de l’admiration dans son regard et beaucoup de respect. Il la regardait pour profiter de l’instant, parce qu’il ne se limitait pas au plaisir du corps mais aussi à celui des yeux, et le corps de la jeune femme méritait d’être regardé. Elle baissa un instant le regard lorsqu’il la complimenta et il se retint de la soulever pour la déposer sur le canapé tellement elle était canon lorsqu’elle était ainsi intimidée.

Lorsqu’elle s’avança vers lui, sa démarche était calme, mais assurée et toujours aussi élégante. Elle posa à nouveau les mains sur son torse, sans le quitter des yeux cette fois. Les mots qu’elle prononça touchèrent le policier au plus profond de son être. Elle avait été intime avec certains homme, mais elle n’avait jamais laissé aucun d’entre eux passer le seuil de son intimité. Il était le premier qu’elle invitait chez elle, le premier qu’elle invitait dans son monde et dont elle voulait partager le quotidien, le premier aussi en qui elle avait confiance. Jared se sentit privilégié, spécial pour elle et il lui était reconnaissait qu’elle ait trouvé les mots pour le lui dire. Sa confidence était lourde de sens et tandis qu’elle achevait de déboutonner sa chemise, il ne bougeait pas, il ne la quittait pas non plus des yeux. Elle retira le bas de sa chemise de son pantalon et remonta doucement ses mains jusqu’en haut de ses épaules, déclenchant un frisson au passage de ses doigts sur son corps, la lenteur avec laquelle elle remontait ses mains sur lui faisait monter encore plus la température. Elle ne l’avait jamais touché auparavant et ce simple contact faisait monter en lui une bouffée de désir, il allait falloir qu’il se contrôle. Elle retira le haut de sa chemise et Jared l’aida à retirer les manches, foutus boutons de manchettes. « C’est toujours beaucoup plus classe dans les films », plaisanta t-il tandis qu’il bataillait pour retirer son deuxième bouton de manchette. Puis elle vint se coller contre lui pour l’embrasser à nouveau, faisant frissonner le policier au contact du peau à peau directs de leurs corps, son abdomen contre celui de la jeune femme. Il soupira de plaisir lorsqu’elle glissa ses lèvres sur sa mâchoire puis dans son cou, jouant de sa langue pour titiller sa peau. Il pencha doucement la tête pour laisser à la jeune femme plus de surface de peau à embrasser... Bordel, elle le rendait dingue. Elle glissa avec une grande douceur sur son épaule et vint doucement déposer la tête contre celle-ci, passant de baisers brûlants à une immense tendresse en quelques secondes. Pfffiuuu.

Elle le prit par la main et l’entraîna dans sa chambre, illuminée d’une lumière bleutée par une guirlande au dessus de son lit. Elle ferma la porte derrière eux et vint glisser les mains sur son corps, jusqu’à descendre pour retirer ses chaussures. Il en profita pour enlever ses chaussettes et elle remonta pour se coller contre lui, passant les bras derrière sa nuque, pour venir l’embrasser. Jared laissa glisser ses bras le long de son corps, passant du haut de son dos, sa taille ses hanches. Il la souleva délicatement par les cuisses et l’incita à passer les jambes autour de ses hanches. Il passa doucement la main dans ses cheveux et déposa un nouvelle fois ses lèvres sur les siennes avant de l’allonger avec délicatesse sur le lit.

Si t'es mineur, va voir ailleurs :

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Emily avait fait le choix de se mettre à nu devant le policier, pas seulement physiquement : tandis qu’elle avait déboutonné la chemise de ce dernier, elle lui avait également avoué qu’il était le premier qu’elle faisait venir dans son appartement. Elle avait envie qu’il sache qu’il était spécial, parce que c’était profondément le cas. C’était quelqu’un pour qui elle était prête à littéralement se mettre en danger. Une fois la chemise déboutonnée, elle incita Jared à l’aider à complètement l’enlever. Elle eut un petit rire lorsqu’il resta empêtré dans sa deuxième manche : les chemises avaient beau être très sexy lorsqu’elles étaient bien portées, elles pouvaient être une vraie calamité à retirer. Quand il fut enfin libre, ce fut sans hésitation qu’Emily revint tout contre lui pour le réclamer de nouveau, avant de faire descendre, à son tour, ses lèvres et sa langue contre la peau du policier, avide de goûter à un nouveau contact. La réaction de son ami la fit sourire, il était tout aussi réactif qu’elle et elle ne manquait pas d’en profiter. Finalement, elle décida de l’entraîner vers sa chambre.

Ils ne prirent pas le temps d’observer la décoration de la pièce, ayant franchement autre chose à penser. Emily débarrassa Jared de ses chaussures puis remonta pour le réclamer à nouveau. C’était comme si un aimant venait la coller contre lui, plus encore que d’habitude, le contact était définitivement déclenché et rien n’aurait pu arrêter la jeune femme dans sa quête de toujours plus le toucher. Les mains du jeune homme qui descendirent tout contre son dos la firent frissonner et, comprenant instinctivement sa demande lorsqu’il la souleva légèrement par les cuisses, elle passa ses jambes autour de lui, agile et légère comme la danseuse qu’elle était.

interdit aux mineurs:

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interdit aux mineurs:

Finalement, la petite blonde brisa le silence. « Je meurs de soif. » dit-elle soudain avant de se redresser. Elle se pencha vers Jared pour l’embrasser rapidement puis, pas gênée le moins du monde par l’absence de vêtements (comment l’être après une telle étreinte ?) elle se leva de son lit et rejoignit la cuisine, où elle servit deux grands verres d’eau. Elle en profita pour éteindre la lumière de la pièce avant de revenir dans la chambre, laissant la porte ouverte cette fois-ci. Elle tendit un des verres à Jared tandis qu’elle buvait le sien, tout en disparaissant derrière une autre porte, qui s’avérait être celle de la salle de bains, reliée directement à la chambre. Quand elle en ressortit, ce fut sans son verre, qu’elle avait laissé traîner sur le lavabo, n’ayant pas du tout le courage de retourner jusque dans la cuisine : exténuée, elle vint se rallonger dans le lit, se glissant sous les draps. Elle se tourna alors vers Jared. « La salle de bains est là, mais je pense que tu l’as remarqué. » dit-elle en souriant. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, ne te gêne pas, fais comme chez toi. Il y a juste une chose que je voudrais te demander… » Emily regarda le jeune homme un instant. « Sois encore là demain matin, quand je me réveillerai. S’il te plaît. » Aussi surprenant que cela puisse paraître, la demande de la petite blonde était sincère. Habituellement, c’était elle qui s’enfuyait aux premières lueurs du jour. Mais cette fois-ci, elle avait très envie de se réveiller aux côtés de cet homme qu’elle aimait.

When your soul finds the soul it was waiting for, when someone walks into your heart through an open door. When your hand finds the hand it was meant to hold. Don’t let go. Someone comes into your world. Suddenly your world has changed forever | EMILY & JARED

Si t'es mineur, va voir ailleurs:

Au bout d’un moment, Emily vint déposer un rapide baiser sur ses lèvres avant de se lever pour aller chercher un verre d’eau. Jared ne pu s’empêcher d’afficher un sourire, leurs ébats avaient eu de quoi les déshydrater. Tandis qu’elle sortait de la pièce, dans ne cherchant pas à cacher sa nudité, le policier passa sous les draps et se redressa dans le lit pour la regarder sortir, ne boudant pas son plaisir. Il cala les oreillers dans son dos et remercia Emily quant elle lui ramena un verre d’eau qu’il bu d’une traite : lui aussi mourait de soif. Elle disparu un moment derrière une autre porte qui devait être une salle de bain attenante et en revint quelques minutes plus tard pour venir le rejoindre sous les draps, dans le lit, lui affirmant qu'il pouvait faire comme chez lui. Elle se tourna vers lui et il aperçut tout de suite la lueur inquiète dans le regard dans la jeune femme, la crainte était quelque chose qu’il n’avait pas l’habitude de voir dans les yeux de la jeune femme, elle qui est toujours si sûre d’elle. L’espace d’un instant, il se sentit blessé qu’elle puisse envisager qu’il l’abandonne au milieu de la nuit, comme s’il pouvait la considérer comme un coup d’un soir. « Tu me crois vraiment capable de filer en douce pendant la nuit ? » En plongeant les yeux dans les siens, il réalisa qu’elle avait des raisons de douter. Il ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait. Il n’avait jamais été amoureux avant et il ne savait pas vraiment s’y prendre pour l’exprimer. Elle était en droit de douter, surtout maintenant qu’ils avaient couché ensemble, elle ne pouvait pas deviner ce qu’il ressentait pour elle. Maintenant qu’elle lui faisait part de ses craintes, il fallait qu’il sorte de sa réserve et qu’il la rassure. Elle lui avait montré qu’il était spécial pour elle en le faisait monter chez elle alors qu’elle ne l’avait jamais fait pour aucun autre homme mais lui ne lui avait pas encore montrer à quel point il tenait à elle et elle avait besoin qu’il le fasse. « Excuse moi... », commença t-il en comprenant son erreur. « Je n’ai pas l’habitude d’exprimer mes sentiments, je suis du genre taiseux et tu ne peux pas deviner ce que j’ai dans la tête. » Il se laissa glisser pour s’allonger, laissant sa tête reposer sur sa main. Il posa doucement son autre main sur la joue de la jolie blonde, puis la laissa glisser jusqu’à la nuque de la jeune femme, laissant son pouce caresser doucement son visage. « C'est normal que tu aies peur, mais je n’ai pas l’intention de partir, je compte bien rester jusqu’à demain matin pour me réveiller avec toi. Je te promets que je serai là. Ce que je ressens pour toi, je ne l’ai jamais ressenti pour une autre femme. » Il marqua un court silence, cherchant comment exprimer au mieux ce qu'il ressentait pour elle et finalement, tout lui vint naturellement. « Je t’aime Emily, c’est arrivé très vite et je pensais pas que j’étais capable d’éprouver ça pour quelqu’un, mais c’était avant de rencontrer. Je me pensais incapable de tomber amoureux et tu m’as prouvé le contraire. Tu es drôle, tu es généreuse, tu es forte, indépendante, curieuse et vive d’esprit. Tu es un rayon soleil et je suis tombé sous ton charme le premier jour, dès que tu as dis sur ce pont que tu allais me mordre si je ne te lâchais pas. Ensuite, tu m’as souri, tu as caressé Eliott, tu m’as fais du rentre-dedans au café et j’ai réalisé que tu me plaisais...beaucoup », reprit-il en lui souriant à l'évocation de ce souvenir. « Tu sais me faire sourire, même quand je suis en hauteur sur une grande roue et c’est un tour de force, personne d’autre que toi n’aurais réussi à me calmer et à me faire rire ce jour là. C’est parce que j’ai compris ça que je t’ai embrassé ensuite, c’est à ce moment là que j’ai compris que tu étais faite pour moi...Et puis, ce qu'il vient de se passer entre nous c'était ...j'ai jamais connu quelque chose d'aussi intense avec une autre femme. », poursuivit-il sans la quitter du regard pour lui prouver à quel point il était sincère. « Tu es bien plus que ma copine, tu es la femme que j’aime et je n’ai pas l’intention de laisser la femme que j’aime se réveiller toute seule demain matin. »

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Le moins que l’on puisse dire, c’était que leur étreinte avait été à la hauteur de ce qu’avait pensé Emily. En toute honnêteté, elle avait été encore plus passionnée, plus tendre… plus belle que ce qu’elle avait imaginé. Tout s’était passé si naturellement que c’était comme si leurs corps confirmaient ce que leurs esprits savaient déjà : ils étaient faits pour être ensemble. Pourtant, quand la tension sexuelle retomba, que la jeune femme s’était réhydratée et qu’elle s’était glissée sous les draps pour rejoindre à nouveau son ami, la crainte de se réveiller seule la traversa. Était-ce parce que c’était la première fois que la petite blonde désirait vraiment qu’une histoire continue ? Probablement. Elle ne put s’empêcher d’en faire part au policier, inquiète à l’idée qu’il puisse préférer rentrer chez lui plutôt que de rester dormir auprès d’elle. Elle voulut protester lorsque Jared lui demanda si elle le prenait vraiment pour quelqu’un capable de s’enfuir après une telle nuit, mais il ne lui en laissa pas le temps, car il s’excusa presqu’immédiatement. Elle ferma les yeux un instant tandis qu’il s’installait à son tour et posait une main sur son visage puis dans son cou. Et les mots que le policier prononça ensuite la touchèrent en plein cœur.

Non seulement, il prit le temps de la rassurer et de lui dire qu’il serait bien là lorsqu’elle se réveillerait, mais en plus, il lui fit une véritable déclaration d’amour. Le regard de la jeune femme passa de l’inquiétude à la surprise, lorsque Jared lui dit très clairement qu’il l’aimait, avant que tout son visage n’exprime plus que cette douceur tendre qui la caractérisait si bien quand elle était avec lui.  Emily l’écouta attentivement et un rire léger sortit de sa gorge lorsque Jared évoqua le rentre-dedans qu’elle lui avait fait lors de leur premier rendez-vous. En effet, elle avait pris les devants, incapable de songer à le laisser partir sans tenter sa chance – et bon sang, qu’elle avait eu raison de le faire. Car sans ça, ils ne se seraient pas revus à la salle de sport, ni même ensuite et jamais ils n’auraient échangé ce premier baiser passionné qui l’avait laissée hagarde pendant plusieurs minutes. Les mots du policier eurent un tel effet sur elle que lorsqu’il se tut, elle dut prendre quelques secondes afin de remettre ses idées en place. Enfin, elle s’approcha un peu plus pour venir déposer un tendre baiser sur les lèvres du jeune homme. « Je t’aime, moi aussi… » murmura-t-elle alors que leurs lèvres se détachaient. Puis elle recula légèrement et posa sa main contre le torse de Jared, caressant ce dernier avec douceur. « Je pense honnêtement que je suis tombée amoureuse dès le jour où tu m’as littéralement envoyée au tapis. » fit-elle en souriant, repensant à cette lutte amicale à la salle de sport, qu’elle avait perdue avec bonne humeur. « J’ai de suite senti que j’avais trouvé quelqu’un à la hauteur… Quelqu’un capable de me suivre physiquement, en plus de savoir répondre à mes taquineries sans se vexer… Et puis, quand on est allés au parc ensemble et qu’on a fait semblant d’être ensemble devant Jane, j’ai réalisé que j’avais vraiment envie d’être avec toi. C’était tellement naturel que je n’ai pas eu à jouer la comédie. Je te l’ai dit ce jour-là, mais je te le redis encore, tu es quelqu’un de passionnant. Je pourrais t’écouter pendant des heures, quand tu parles des merveilles de l’Ecosse et des petits secrets que ce pays renferme. Tu es le premier avec qui j’ai envie de partager plus que des échanges physiques, même si, nom d’un chien, c’était super puissant ! » continua-t-elle en riant. « Mais j’ai aussi envie de partager mon quotidien avec toi, même des trucs bêtes comme prendre le petit déjeuner ensemble ou s’endormir tous les deux le soir devant la télévision… Et ça m’était jamais arrivé auparavant. En fait, d’habitude, c’est moi qui m’en vais. C’est pour ça que j’ai jamais fait rentrer qui que ce soit chez moi… Pour bien insister sur le fait que je ne voulais pas m’engager. C’est différent, avec toi. Je t’aime et j’ai envie qu’on avance ensemble… Le plus longtemps possible… Tant que tu voudras bien de moi à tes côtés. »

Emily le regarda un instant, avant d’étouffer difficilement un bâillement, retirant sa main du corps de Jared pour la placer devant sa bouche avant de se frotter les yeux. « Je suis complètement crevée. » dit-elle avec un petit sourire, sincère mais qui trahissait sa fatigue. « J’ai même pas le courage de me relever pour éteindre la lumière… » Elle laissa retomber sa tête sur l’oreiller, luttant pour garder les yeux ouverts. Entre ces quatre jours où elle avait accumulé stress et fatigue, plus l’intensité de la soirée, la jeune femme était vidée de toute énergie.

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Jared fut à la fois surpris  et peiné qu’elle puisse le prendre pour un de ces hommes qui allaient filer en plein milieu de la nuit. Pensait-elle qu’il ne voulait que du sexe et qu’il lui mentait depuis le début ? Bien sûr, il lui était arrivé quelque fois de quitter le lit d’une femme à l’aube mais c’était en général une femme rencontré dans un bar ou en soirée et il n’avait alors rien promis. Cela faisait plusieurs semaines qu’Emily et lui se tournaient autour et ils s’étaient avoués à plusieurs reprises qu’ils se sentaient bien l’un avec l’autre. Il ne comprenait pas ce qui dans son attitude avait pu lui laisser penser qu’il risquait de la quitter pendant la nuit. D’un autre côté, sa peur était touchante parce qu’elle démontrait qu’elle tenait vraiment à lui et qu’elle voyait bien au-delà d’une nuit. Il comprenait ses craintes, il n’avait jamais clairement exprimé ce qu’il ressentait pour elle, mettre des mots sur ses sentiments était un exercice qu’il redoutait. Pourtant, lorsqu’il prit la parole pour la rassurer, les mots vinrent naturellement. Ce fût avec une facilité déconcertante pour lui qu’il lui avoua ses sentiments et qu’il prononça les mots « je t’aime ». Emily sembla marquer le coup un instant, s’imprégnant des paroles de son ami, puis elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres, posa la main sur son torse et prit la parole à son tour. Ses mots furent à la fois doux et rassurant. Jared sourit lorsqu’elle évoqua le fait qu’elle était tombée pour lui le jour où il l’avait littéralement mise au tapis, ça avait signifié pour elle qu’il était capable de la challenger. Puis elle évoqua Jane et le fait qu’elle n’avait jamais joué face à elle. Si la gentille Jane n’avait pas été là ils n’auraient pas osé se rapprochement physique, ou du moins pas tout de suite. Sans ce rapprochement physique, Jared n’aurait sans doute pas eu le courage de l'embrasser par la suite. Lui non plus n’avait pas joué, il avait sentit dès le premier contacts de leurs mains qu’il y avait quelque chose de spécial entre eux. C’était impossible à décrire, c’était comme si quelque chose qu’il n’avait jamais fait devenait plus empli de sens que tout ce qu’il avait fait avant, comme si tout était naturel et que la main de la jeune femme était faite pour tenir la sienne. Il laissa échapper un rire franc lorsqu’elle lui précisa qu’il était le premier duquel elle n’attendait pas qu’une relation physique, même si entre eux ça avait été très intense. Le policier en pouvait que comprendre ce qu’elle ressentait, jusqu’à ce soir, il n’avait pas conscience que le sexe pouvait être aussi fort et aussi intense en sensations et en plaisir. Il n’avait jamais laissé approché quelqu’un d’aussi prêt de lui pour se laisser aller comme il s’était laissé aller avec elle. Ce lâcher prise, personne ne le lui avait apporté avant elle. Savoir qu'il était le premier avec lequel elle voulait plus d'une relation physique était extrêmement flatteur. ils avaient attendus avant de coucher ensemble parce qu'ils avaient senti qu'il y avait quelque chose de spéciale entre eux, et l'entendre de vive voix de sa part lui faisait du bien. La volonté de la jeune femme de partager des moments du quotidien correspondait parfaitement avec ce dont il avait envie. Il posa la main sur celle qu’elle avait posé sur son torse, visiblement touché par les mots de la jeune femme. Il n’eut rien besoin d’ajouter, il avait comprit et il voulait lui faire comprendre par ce geste qu’il partageait ses envies et leur projection dans un quotidien qu’il espérait durer très longtemps.

Emily retira ensuite doucement sa main de son torse. Étouffant un bâillement elle lui lui fit part de son état de fatigue. Jared ne pouvait que comprendre, elle avait une soirée riche en stress. Leurs ébats intenses l’avaient sans doute épuisée aussi physiquement, lui aussi se sentait fatigué et il n’avait pas supporté tout le stress qu’elle avait supporté pour lui faire la magnifique surprise qu’elle lui avait offerte un peu plus tôt. Lorsqu’elle évoqua qu’elle était trop fatiguée pour se lever et éteindre, il se redressa, sans cacher non plus sa nudité et éteignit la lumière avant de rejoindre son amante sous les draps. Elle était déjà allongée et luttait visiblement contre le sommeil, il se pencha doucement sur elle et l’embrassa doucement sur le front. « Tu as subis beaucoup de stress ces derniers jours et tu l’as fais pour moi. Dors maintenant, on se verra demain matin et on se fera notre premier petit déjeuner ensemble, comme tu l’as dit tout à l’heure. » Il se cala derrière elle, sont corps épousant le contour du sien pour se serrer contre elle en cuillère et l’enlaça doucement. « Tu as été fantastique, du moment où tu joué et chanté les première note jusqu’à ce  moment qu’on vient de partager. J’ai jamais connu ça ». Il lui réclama un dernier baiser, en déposa un autre sur son épaule et posa à son tour la tête sur l’oreiller. « Bonne nuit ». Quelques minutes plus tard il entendit la respiration de la jeune femme ralentir et devenir plus profonde. Elle était littéralement tombée de sommeil. Il resta un moment dans le noir, se remémorant les détails de cette incroyable soirée et tout ce qu'Emily avait fait pour lui. Cette femme était exceptionnelle et elle l'avait choisit lui. Ils s’aimaient, ils s’étaient trouvés, c’était une chance incroyable. C’est sur cette pensée que le sommeil finit à son tour par l’emporter.


Lorsqu’il ouvrit les yeux le lendemain, la lumière du soleil filtrait à travers les rideaux de la chambre. Il lui fallu quelques secondes pour se rappeler qu’il n’était pas chez lui mais dans le lit d’Emily. Il se redressa et poussa un gémissement de surprise en ressentant des courbatures marquées aux adducteurs, sur les muscles du bassin, aux biceps et sur la ceinture abdominale. Il sourit, leurs ébats de la veille avaient laissé des traces alors qu’ils étaient tous les deux sportifs et entraînés, preuve qu’ils s’étaient donnés l’un à l’autre sans retenue. Il jeta un coup d’œil à Emily qui dormait toujours contre lui. Puis il se retourna pour jeter un coup d’œil au réveil qui affichait 11h06. Il sourit, il était plutôt du genre lève tôt, il était rare qu’il dorme aussi tard, lui aussi avait eu besoin de récupérer. Lorsqu’elle le sentit bouger, Emily se retourna vers lui et il eu peur de l’avoir réveillée, mais les yeux de la jeune femme restèrent clos. Il se positionna sur un coude et l’observa dormir sans oser la toucher. Les cheveux en bataille, les traits détendus, la douceur et la beauté de ses traits lui sautaient toujours au visage, même en l’absence de ses magnifiques yeux bleus cachés sous ses paupières closes. Elle était belle aussi quant elle dormait. Il fût prit d’une envie de la serrer contre lui dans une pulsion protectrice alors qu’elle lui semblait si fragile ainsi endormie et fut en en même temps saisit d’un pur sentiment de tendresse. Il avait terriblement envie de la toucher, de la caresser et de l’embrasser avec douceur. Il n’osa pas, de peur de la réveiller, elle avait besoin de récupérer après ces derniers jours. Il ne su pas si elle avait sentit qu’il était réveillé ou s’il l’avait réveillé sans le faire exprès mais elle ouvrit bientôt les yeux. « Bonjour belle endormie », murmura t-il doucement en l’observant avec tendresse. Il ne la toucha pas, la laissant émerger de son sommeil à son rythme. Elle faisait peut être partie de ces gens qui avaient besoin qu’on les laisse se réveiller tranquillement et il le comprenait.

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Epuisée. C’était le bon mot pour décrire actuellement l’état d’Emily. C’était de la bonne fatigue, cependant : elle avait passé une soirée merveilleuse, du début à la fin. Elle avait réussi sa surprise et elle avait pu, enfin, céder au désir qui la torturait depuis si longtemps. Paisible, heureuse, la déclaration d’amour que lui fit Jared acheva de la combler de bonheur et elle y répondit, faisant preuve de la même tendresse que lui. Lorsqu’elle laissa retomber sa tête sur l’oreiller, elle sut qu’elle ne pourrait pas lutter contre le sommeil pendant bien longtemps. Elle ne se priva pas, cependant, de suivre Jared des yeux lorsque ce dernier se leva pour aller éteindre la lumière, un sourire en coin sur le visage, admirant le corps, il fallait bien l’avouer, sacrément bien fichu de l’homme qu’elle aimait. Il était beau, en plus d’être gentil et drôle. Elle avait tiré le gros lot. Lorsqu’il vint s’allonger à côté d’elle et la prit dans ses bras, elle répondit avec douceur à son baiser et saisit sa main dans la sienne, avant de fermer les yeux. « Ca valait le coup, toute cette préparation… J’ai passé une soirée merveilleuse. Bonne nuit… » Quelques minutes plus tard, elle dormait déjà profondément. Sa nuit fut paisible et elle bougea à peine, son corps récupérant de toute la fatigue accumulée ces derniers jours.

Emily n’avait pas spécialement de problèmes pour dormir, quelles que soient les circonstances. Elle n’était pas non plus une grosse dormeuse : quelques heures par nuit lui suffisaient. Active et dynamique, elle avait tendance à penser que le sommeil était une perte de temps et son corps suivait plutôt bien cette idée. Elle était du genre à se coucher assez tard, souvent trop concentrée dans le traitement de ses photos pour se rendre compte que le temps avait passé, mais à se lever avec les premières lueurs du soleil. Et elle était habituée à ce rythme depuis tellement d’années qu’elle ne se souvenait pas avec vécu autrement un jour. Cependant, cette nuit-là, la jeune femme dormit d’une traite et, lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle les referma aussitôt, surprise par la lumière qui filtrait à travers la chambre. Quelle heure pouvait-il bien être ? Sa mémoire, qui avait mit quelques secondes à lui revenir, se fit soudainement plus claire et elle ouvrit les yeux de nouveau, pour réaliser que Jared était bel et bien là, à ses côtés. Elle n’avait pas rêvé. Elle sourit en entendant sa voix. « Mmm-b’jour… » fit-elle d’une voix endormie. La petite blonde étira son corps pour tenter de se réveiller un peu. « Aoutch ! » Elle rit doucement : elle était aussi courbaturée qu’après une bonne séance de sport. Puis elle vint se blottir contre Jared, réclamant ses bras de bon matin. Une fois qu’elle fut calée contre lui, elle vint fourrer affectueusement sa tête dans le cou du policier, avant de remonter son visage pour poser tendrement ses lèvres sur celles du jeune homme. Elle se sentait plus réveillée et l’image qu’elle avait devant les yeux actuellement lui plaisait beaucoup. « C’est chouette de me réveiller avec toi. » Elle le regarda un instant, le regard brillant de douceur, avant de se recaler dans ses bras et de laisser aller sa main sur son torse, caressant ce dernier. « Par contre, je crois bien que j’ai mal un peu partout. » fit-elle en riant de nouveau. Oui, au réveil, Emily était de bonne humeur. Comment ne pas l’être en même temps, en de pareilles circonstances ? Une question lui traversa soudain l’esprit. « Attends… Quelle heure il est ? » Était-ce une simple impression, ou le soleil était-il bien plus haut que quand elle se réveillait d’habitude ? Combien de temps avait-elle dormi ? Elle avait conscience de s’être écroulée de sommeil quelques minutes après que les lumières eurent été éteintes, mais… à ce point-là ?

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Jared avait dormit d’une traite, d’un sommeil récupérateur, sans cauchemars. Ça ne lui était jamais arrivé de dormir d’une traite dans un endroit qui n’était pas chez lui, il se réveillait toujours au milieu de la nuit, son inconscient l’alertant sans doute sur le fait qu’il n’était pas en sécurité. Dans le lit d’Emily, il avait dormit beaucoup plus tard que d’habitude et sans interruption, comme si son inconscient lui disait : « tu es avec quelqu’un en qui tu as confiance, tu es en sécurité » et que son cerveau reptilien avait accepté de se mettre en veille aux côtés de la jolie blonde. Ses cauchemars récurent au sujet de son père n’étaient pas venus le hanter cette nuit et l’avaient laissé profiter de sa nuit. Il s’était donc réveillé en douceur, perclus de délicieuse courbatures qui lui avaient renvoyé des images torrides de la veille. Oui, ça avait été une soirée extraordinaire en tous points.

En regardant Emily dormir puis se réveiller doucement, Jared se surprit à espérer que ce réveil était le premier d’une longue série. Il se contenta de la regarder, attendrit, sans la toucher pour la laisser se réveiller et se reconnecter tranquillement à la réalité. Emily avait beau être un rayon de soleil, elle avait peut être besoin de temps le matin. Elle répondit à son bonjour d’une voix encore endormie qui donna immédiatement envie de la prendre dans ses bras mais il se refréna, souriant lorsqu’il la vit s’étirer et pousser un petit gémissement de douleur. Était-elle dans le même état que lui ? Pour le plus grand bonheur du policier, elle vint se blottir contre lui, enfouissant son visage dans son cou, câline. Il était heureux de constater qu’elle cherchait son contact dès le réveil. Sans se faire prier, Jared les épaules de la jeune femme de l’un de ses bras tandis qu’Emily venait lui offrir son premier baiser de la journée, précisant qu’elle était heureuse de se réveiller avec lui. « Hum, je suis content de te retrouver. Tu es tombée comme une masse hier soir, d’habitude c’est l’homme qui s’endort rapidement après l’amour. », répondit-il sur un ton taquin. Elle se reposa contre lui, caressant doucement son torse de sa main tandis que les doigts du jeune homme, toujours sur son épaule, caressaient doucement sa peau du bout des doigts. Il rit lorsqu’elle mentionna qu’elle avait mal partout, quelque part il était heureux de voir qu’elle était dans le même état que lui alors qu’ils étaient tous les deux sportifs. « Je me suis réveillé comme toi, avec des courbatures, mais je les aime bien, ça me rappelle des souvenirs...d'excellents souvenirs », répondit-il sur un ton complice. La jolie blonde sembla soudainement réaliser quelque chose et lui demande l’heure. Jared tourna la tête pour regarder l’heure et revint se placer face à elle dans une position allongé, laissant son bras sous la tête de la jeune femme. « Il est 11h13 j’ai pas l’habitude de dormir si tard. Je suis plutôt un lève-tôt mais je pense que j’avais du sommeil en retard. J’ai dormit comme une marmotte, et toi ? » Sa main vint doucement se glisser dans le dos de la jeune femme, laissant à ses doigts le loisir de se promener de haut en bas le long de son dos dans une  tendre caresse.

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Se réveiller auprès d'un homme qu'elle aimait était quelque chose qu'Emily n'aurait jamais pensé vivre. Elle s'était habituée à ne pas s'attacher, à se contenter d'histoires qui ne duraient jamais. Aussi, lorsqu'elle ouvrit les yeux et réalisa que Jared était bel et bien là, son premier réflexe fut de chercher le contact physique et de venir se blottir dans ses bras. Le geste lui plut, visiblement, puisqu'il la serra immédiatement contre lui. Puis, taquin, il lui fit remarquer à quelle vitesse elle s'était endormie la veille. Effectivement, elle s'était écroulée de sommeil dès que les lumières avaient été éteintes. Emily se mit à rire. « Au lieu de te moquer de moi, dis-toi plutôt que tu as été suffisamment bon pour m'épuiser au point que je m'endorme si vite... » Elle confirma ses dires en admettant qu'elle était toute courbaturée et sourit lorsque Jared évoqua ces bons souvenirs. Leur première nuit ensemble allait rester gravée dans leurs mémoires, comme toutes leurs premières fois, d'ailleurs... Ils n'avaient jamais fait les choses à moitié. Réalisant soudainement que le soleil semblait vraiment haut, la petite blonde demanda l'heure qu'il était. Le policier se redressa, sans couper le contact avec elle cependant et confirma l'impression d'Emily: il était plus de onze heures. La jeune femme ouvrit grand les yeux. « Ca doit faire des années que je n'avais pas dormi autant! » Elle se redressa à son tour, mais ce fut pour se mettre au niveau de Jared et venir lui réclamer à nouveau un baiser, aussi doux que le précédent.

Lorsque leurs lèvres se détachèrent, Emily laissa courir sa main sur le corps de Jared en la suivant des yeux, l'explorant avec tendresse, le redécouvrant avec délice. La jeune femme savait être aussi taquine que gentille, aussi séduisante que naturelle, aussi désirable que câline. Elle était un mélange de force et de douceur, qui lui avaient permis de toujours se relever, quelles qu'avaient été les épreuves et de garder le sourire en toutes circonstances. Aussi, c'était tout naturellement qu'en ce premier matin où elle se réveillait près de l'homme dont elle était tant amoureuse, elle se montre aussi tendre, heureuse de le retrouver après avoir récupéré d'une nuit magnifiquement épuisante. Remontant sa main, ses doigts vinrent caresser le bras du jeune homme, puis remontèrent jusqu'à son épaule, où ils effleurèrent la cicatrice qu'elle avait repérée la nuit dernière, sans avoir pour autant l'esprit à se demander réellement d'où elle venait. La petite blonde remonta son regard vers son ami. « Tu as été blessé lors d'une intervention? » La question avait été posée sur un ton innocent, la jeune femme pensant sincèrement que le métier à risque de Jared était responsable d'une ancienne blessure. Après tout, c'était tout à fait probable...