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 Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)

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Jónas S. Valduson
Jónas S. Valduson
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MessageSujet: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyJeu 24 Oct - 12:32


Same blood doesn't mean we're a family.

Avisant l'heure sur sa montre, l'Islandais ne retint pas un soupir las. À quel moment cette réunion s'était-elle mise à s'éterniser de la sorte ? Tout ça pour des broutilles qui avaient lancé des débats tous plus inutiles les uns que les autres. S'il avait laissé ses associés et quelques employés triés sur le volet présents échanger de la sorte, écoutant simplement en gardant le silence, les minutes qui s'égrenaient couplés à cette productivité quasi inexistante eurent raison de sa patience déjà bien maigre. Et enfin il refermait son dossier. « J'ai bien entendu tous vos avis, nous pouvons nous arrêter là. Je vous ferai part de mes décisions par courriel pour la semaine prochaine. » Toujours ce ton qui ne laissait pas vraiment de place à l'opposition, un brin tyrannique, agrémenté de cette touche de condescendance qui lui était propre. La réputation de Valduson au sein de son entreprise n'était plus à refaire, tous savaient qu'il était celui qui prenait les décisions en finalité, pour ses trois filiales comme pour le siège de l'entreprise. Il y avait bien certaines personnes dont les paroles avaient plus de poids que les autres, et il était sincèrement prêt à les entendre, mais en finalité il se fiait surtout à son propre avis, souvent juste d'ailleurs, sinon il ne serait jamais arrivé à une telle carrière. Sûr que la fierté pointait le bout de son nez lorsqu'il en parlait, son égo également, mais pour l'instant, dans une telle réunion, dans ce cadre purement professionnel, aucune place aux sourires ou à une quelconque accessibilité, il se présentait comme ce PDG qu'il était, intransigeant et qui savait parfaitement où il allait et où il fallait mener l'entreprise. Si certains prenaient la décision de s'y opposer grand bien leur fasse, ils n'auraient pas gain de cause.

N'ayant pas pris la peine d'attendre que tous sortent de la pièce, le quarantenaire les avait brièvement remerciés et était retourné dans son bureau. Un coup de fil rapide à sa secrétaire, la prévenant qu'elle ne devrait pas lui refiler de rendez-vous sur la journée afin qu'il puisse se consacrer au bilan de cette fameuse réunion et regardait une dernière fois ses mails. Il était déjà quasiment dix-huit heures, l'heure de rentrer et d'espérer rattraper un peu de ce repos qui lui manquait tant. Un patron tyrannique, à n'en pas douter, mais un réel bourreau de travail, toujours sur tous les fronts, au moins fallait-il lui laisser cela. Irréprochable, si toutefois on omettait l'aspect illégal de certaines de ses activités. Parlant de ces travers, les vibrations de son téléphone le tirèrent de ses réflexions, le poussant à froncer les sourcils en voyant sur l'écran le nom de son homme de main. Une inspiration et il décrochait. « Monsieur Valduson, la gamin, il est encore là. » Inutile de demander de quoi il s'agissait, Jónas savait. Quelques semaines déjà qu'un gosse le suivait et, s'il ne l'avait pas directement remarqué, il avait fini par s'en apercevoir et avait demandé à son bras-droit de le suivre à son tour. Il n'avait pas l'air d'une menace là, comme ça, mais la raison de son stalkage restait inconnue. « Je dois m'en occuper ? » Une hésitation, longue, avant qu'il soupire bruyamment, passant une main lasse dans ses cheveux. « Je m'en charge moi-même. » Et il avait raccroché sans plus de cérémonie. S'en charger lui-même n'avait jamais été un souci et il se foutait pas mal d'avoir du sang sur les mains, ce ne serait pas la première fois, même s'il n'en n'était clairement pas à devoir éliminer ce gosse, pas avant de savoir ce qu'il lui voulait.

L'homme d'affaires terminant rapidement de faire le tour de ses mails, répondant à certains, il finit par quitter le bâtiment, laissant sa secrétaire boucler la soirée en gérant les derniers employés. La plupart du temps il se rendait directement à son véhicule garé dans le parking souterrain et sécurisé de l'immeuble mais il y avait de ces fois où il sortait à pied pour faire une course, ou simplement aller boire un verre. Bien que l'envie de rentrer était forte, le brun était décidé à voir ce que voulait le gamin. Et sans grande surprise, il n'eut qu'à marcher dans la rue pour être à nouveau suivit. Quelques minutes avant qu'il ne tourne dans une petite rue peu fréquentée, attendant l'autre au coin, à son tour planqué par le mur. Bingo. Dès que le jeune passait, Jónas agrippait son bras pour le tirer un peu plus dans la ruelle, se plantant face à lui en le toisant de ce regard supérieur et un brin menaçant au vu des circonstances. « Qu'est-ce que tu veux ? » lança-t-il en relâchant son bras, arquant un sourcil. « Me baratine pas, ça fait des semaines que tu me suis, faut revoir ta discrétion. Alors ? » Tout dans son être laissait entendre qu'il n'était pas de ceux qui étaient dotés d'une réelle patience. Il lui laissait la chance de répondre franchement, mieux valait ne pas le prendre pour un con.

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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyLun 11 Nov - 16:24


Same blood doesn't mean we're a family.

Tu savais que ce que tu faisais était stupide, c'était probablement pour ça que tu n'en avais parlé à personne préférant prétexter que tu sortais simplement t'entraîner au skate park du coin tous les soirs, te confronter à des regards dubitatifs et entendre des conseils que tu ne connaissais que trop bien pour en avoir toi-même fait le tour était bien au delà des limites de ta patience.
Tu avais pensé à tout, lui envoyer une lettre était exclus d'office, ta mère avait bien insisté pour que tu comprennes qu'il ne t'avait pas voulu en premier lieu et qu'il était probable qu'il ne veuille toujours pas de toi aujourd'hui alors une telle stratégie était une opportunité pour lui de simplement ignorer le problème en déchirant la lettre tout simplement, quant à le confronter directement, tu n'en avais tout simplement pas le courage, tu n'étais pourtant pas vraiment peureux comme gamin, bien au contraire, derrière une douceur et une innocence désarmante tu avais un côté légèrement intrépide, inconscient mais aller voir un homme et lui dire en face que tu étais son fils était au delà de ce que tu étais capable de faire, surtout en ce moment, alors tu t'étais simplement mis à le stalker, à le suivre en espérant qu'il te repère et que la confrontation vienne de lui. Tu n'avais juste pas imaginé un instant que les choses se passeraient ainsi.

C'était un soir comme les autres, 18h passée, la nuit tombait sur Edimbourg et comme des milliers d'autres personnes Jónas Valduson  sortait du travail pour rentrer chez lui probablement.
Tu attendis quelques secondes pour lui donner un peu d'avance et montant sur ta fidèle planche de skate que tu devrais d'ailleurs probablement songer à changer un jour, tu te mis à le suivre sans vraiment faire attention, c'était constamment le même trajet et l'habitude faisant tu t'autorisais à être un peu distrait parfois. Tu n'aurais pas dû puisque lorsque tu sortis de tes pensées tu remarquas que ta cible avait disparue de ton champ de vision, tu n'eus toutefois pas vraiment le temps de te poser plus de questions puisque passant au coin d'une rue tu sentis soudain quelqu'un t'agripper fermement le bras avant de te tirer vers lui alors que tu trébuchais, ta planche finissant sa route contre un mur non loin de là.
Dans un premier temps tu ne fis pas vraiment attention à ton « agresseur » râlant tout seul en te frottant le bras, ce ne fut que quand la douleur se fut suffisamment estompée que tu relevas la tête pour te retrouver face à une paire d'yeux qui t'observaient, légèrement menaçants, des yeux qui appartenaient justement à la personne que tu suivais. Ton père.

« Ah bah quand même, en moins brutal j'aurais préféré mais on fait avec ce qu'on a j'imagine»

Ce furent les premières paroles que tu prononças, plus pour toi-même évidemment que pour lui qui de son côté commençait à s'impatienter. Son regard pressant ne te laissant pas vraiment le temps de préparer une réponse convenable, ce fut ta spontanéité qui prit le dessus, malheureusement.

« D'abord si je voulais être discret je l'aurais été. Et ensuite, si j'étais toi je ferais attention, à ma connaissance c'est toujours interdit de battre ses enfants dans ce pays non ? »

Ça c'était dit. Passant une main dans tes cheveux que l'action avait décoiffés tu le regardas droit dans les yeux avant de conclure.

« Je m'appelle Enzo Morales, Monica était ma mère »


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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyMar 17 Déc - 17:09


Same blood doesn't mean we're a family.

En moins brutal il aurait préféré. Ça lui faisait une putain de belle jambe de savoir ça, franchement ! Lui aurait préféré que ce gosse ne le suive pas mais visiblement tout le monde avait droit à ses inconvénients alors autant composer avec, et plus vite ce gamin l'apprendrait plus vite il avancerait dans la vie. Mais ce n'était en rien le problème du plus âgé et dans le fond il s'en foutait complètement, tout ce qu'il voulait, là, c'était des réponses. Et il s'attendait à tout. Un témoin lors d'un échange douteux qui avait impliqué un homme mort dans l'équation, un détective qui cherchait à en savoir plus, ou Dieu savait quoi d'autre. Il voulait être repéré, visiblement. Complètement débile. Le fait que le jeune le tutoie le poussa à inspirer pour contrôler son envie de lui balancer qu'il n'avait pas à s'adresser à lui de manière aussi familière. Ils ne se connaissaient pas, n'avaient pas élevé les cochons ensemble, alors un minimum de respect était de mise.

Jónas s'attendait à tout en effet. Sauf à ça. Battre ses enfants ? Qu'est-ce qu'il lui chantait celui-là ? Excédé, il leva une seconde les yeux au ciel, soufflant un « je m'en fous, réponds à ma question » bien trop impatient. Qu'est-ce qu'il pouvait bien en avoir à foutre qu'il était interdit de frapper ses gosses ? Il n'en n'avait pas, et savait parfaitement faire disparaître un corps si les choses tournaient mal alors... Monica était ma mère. Ah. Cet enfant .

Figé, le fixant d'un regard qui devait mêler consternation, colère et incompréhension, l'homme d'affaires restait quelques secondes sans voix, juste le temps que les souvenirs du passé reviennent à lui. Monica. Elle lui avait annoncé sa grossesse vingt ans auparavant, et sa réaction avait été simple : elle avortait ou s'en était terminé de leur couple. La jeune femme qu'elle était à l'époque avait souhaité garder l'enfant et Jónas était parti, aussi simple que cela. Avait-ce été mal ? Il n'avait fait que tenir sa parole. Quand elle lui avait envoyé une photo du gamin il avait simplement supprimé le message, ne se donnant même pas la peine de l'ouvrir, et la question de savoir si c'était un garçon ou une fille ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il n'en n'avait rien eu à foutre, rien du tout.

Mais c'était un garçon, et il était devant lui aujourd'hui, le défiant de ce regard clair qui lui ressemblait bien trop à celui de sa mère. Pas de joie, d'émotion, rien, le quarantenaire était simplement emmerdé parce-qu'une part de lui le savait : avec le gosse dans le tableau, sa vie serait nettement moins tranquille. Inspirant, il sortit enfin de sa torpeur. « Elle est où ? » Parce-que si le jeune l'avait retrouvé, c'était qu'elle lui avait donné son nom à un moment, et donc qu'elle n'était potentiellement pas loin. À quel moment son karma était-il devenu aussi pourri au juste ? Quitter les États-Unis pour partir à l'autre bout du monde, et trouver ce gosse qui aurait dû être resté de l'autre côté de l'océan, quelle belle merde. « Écoute je suis désolé pour toi mais t'as passé vingt ans sans moi, tu peux parfaitement continuer comme ça. » Des mots ajoutés rapidement après sa question, ne laissant pas le temps au concerné de répondre. Au fond il se foutait pas mal d'où était Monica, bien décidé à ne pas laisser sa petite vie parfaite se faire bousculer de la sorte. Inutile également de demander une quelconque preuve au gamin : pour lui balancer cela ça ne pouvait en effet être que lui, et en toute honnêteté, l'idée d'un potentiel test de paternité l'effrayait bien trop, cela rendrait cette erreur bien trop réelle.

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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyDim 26 Jan - 17:24


Same blood doesn't mean we're a family.


Tu mentirais si tu disais que le regard de Jónas au moment où le prénom de ta mère avait franchi tes lèvres n'était pas une victoire en soi, voir un homme tel que lui, pas seulement détestable mais aussi fier et imperturbable, rester sans voix quelques instants, l'air de chercher à comprendre ce qu'il se passait t'arracha un petit sourire en coin, sourire qui s'évanouit pourtant bien rapidement quand il reprit la parole pour simplement demander où Monica était avant de continuer sans même te laisser le temps de répondre en te disant que tu avais passé vingt ans sans lui et que tu pouvais très bien continuer ainsi.
Tu fis de ton mieux pour garder un air neutre et encaisser le choc même si tu avais l'impression qu'on venait de te jeter un seau d'eau glacée en plein visage, après tout malgré la violence des mots tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi-même, c'était toi qui avait décidé de le retrouver, toi qui le suivait depuis des jours en espérant te faire repérer, ta mère, elle, t'avait prévenu de ce que tu risquais de trouver en partant à la recherche de ton géniteur, jusqu'à ses dernières heures elle t'avait averti, dit d'être prudent parce qu'elle ne serait plus là alors pour t'empêcher de tomber de haut, elle t'avait dit que tu étais trop innocent, pas encore prêt pour cette rencontre et tu n'avais pas écouté, tu n'avais pas pu écouter parce qu'il se trompait sur ce point, tu avais peut-être passé vingt ans sans lui mais tu ne pouvais pas continuer ainsi.
Ça ne t'enchantait pas beaucoup plus que lui et surtout ça te tuait de l'admettre mais tu ne pouvais pas rester orphelin, tu ne pouvais pas supporter d'être seul, depuis sa mort, tu te sentais perdre pied doucement, tu ne laissais rien paraître auprès de tes proches, extérieurement tu restais le même gosse tellement innocent qu'il en devenait presque trop inconscient et honnête mais intérieurement tu sentais tes vieux démons gagner du terrain, ceux-là même qui avaient précipité la fin de ta carrière de mannequin, ceux qui avaient convaincu ta mère de te laisser tout arrêter pour ta propre santé physique comme mentale et ils devenaient plus forts à chaque instant que tu passais seul alors même si tu te débrouillais, même si tu fuyais la solitude pour ne plus les avoir comme seule compagnie, pour couvrir leurs voix avec d'autres bruits, tu avais dû te rendre à l'évidence, tu avais besoin de quelqu'un, d'un parent, de lui, aussi nul puisse-t-il être.

Tu avais donc relevé les yeux vers ce père bancal, mordant tes lèvres avec nervosité avant de prononcer à haute voix ces trois mots que tu détestais tant, parce qu'ils avaient le pouvoir de rendre l’innommable bien trop réel.

« Elle est morte »

Tu sentis les larmes te monter aux yeux et tu dus faire tous les efforts du monde, t'enfoncer les ongles dans les paumes des mains pour ne pas te mettre à pleurer devant lui, tu ne pleurais devant personne et ce n'était certainement pas aujourd'hui que les choses allaient changer.

« Je crois que t'es l'illustration vivante de l'expression "je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçu." »

Ça sonnait plus amer que tu ne l'aurais voulu mais tu ne baissas pas les yeux un instant pour autant, au contraire tu le fixais toujours, le jugeant de ton regard clair.


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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyLun 10 Fév - 20:14


Same blood doesn't mean we're a family.

Y avait-il seulement une bonne réaction lorsqu'un fantôme du passé surgissait de la sorte ? Y avait-il seulement une seule personne dans le monde qui parvenait à encaisser une telle apparition sans broncher ? À l'accueillir les bras ouverts ? Peut-être, les plus cléments, les plus altruistes, ce qui n'était clairement pas le cas de l'Islandais. Figé là, face à ce jeune qui n'était autre que son fils -du moins d'après ses dires- le quarantenaire n'avait pas été capable de réagir de manière positive, pas même d'accorder une quelconque considération au gamin. Il pouvait se montrer sympa pourtant, attentionné et réellement appréciable, c'était du moins de cette manière qu'il se comportait devant les yeux inquisiteurs de la société. Mais là, face à ce fils auquel il ne pensait clairement pas le moins du monde, garder le masque avait tout bonnement été impossible. Depuis combien de temps ne s'était-il pas montré sous ce vrai jour à quelqu'un ? Bien trop longtemps, il s'en retrouvait même incapable de s'en rappeler réellement, hormis ses hommes de main mais il était là question d'imposer sa posture. Et pourtant, devant Enzo, il était lui, sans fioriture ni dentelle. Juste lui. Alors oui, nul doute qu'il avait eu l'air du type sans cœur avec sa réponse détachée, mais accepter l'arrivée dans sa vie de ce gosse était tout bonnement impossible.

Ne se démontant pour autant pas, l'homme d'affaires toisait son enfant de tout cet air supérieur qui était sien, une pointe d'agacement dans son regard sombre. Elle est morte. Un froncement de sourcils. Et ce fut tout. Si le gamin s'attendait à une quelconque compassion du plus âgé, il allait vraiment être déçu. Monica ne faisait plus partie du tableau depuis de nombreuses années déjà, depuis l'instant même où elle avait choisi de garder le gamin plutôt que d'avorter. Une décision qui avait tiré un trait définitif sur leur relation, et Jónas lui aurait été clairement reconnaissant si elle avait su élever son rejeton de manière à ce qu'il ne cherche pas à le rencontrer une fois qu'elle aurait passé l'arme à gauche. « Ah. » Pas de quoi en être touché plus que cela, le gosse était majeur, il était en âge de se débrouiller seul et sans doute avait-il déjà été préparé aux mauvais coups de la vie. Et si ce n'était pas le cas ? Qu'il considère cela comme une première épreuve. Inutile de faire comme s'il était atteint par la nouvelle. Ce deuil, ce n'était pas son combat.

Un coup d’œil à la sortie de la rue, comme s'il s'impatientait, les nouvelles paroles du jeune le poussèrent à arquer un sourcil en reportant son attention sur lui. C'était quoi, ce ton acide ? Vexé parce-que le quarantenaire n'avait pas la réaction escompté au drama qu'était sa vie ? Peut-être bien, mais ça ne l'exemptait pas de rester correct pour autant. « Et toi, tu t'attendais à quoi, Enzo ? » répondait-il simplement, soutenant son regard clair. Il l'avait aimée, Monica, sincèrement, mais cette manière qu'elle avait eu d'avoir voulu lui imposer un gosse n'était pas passée. Fin de l'histoire. « T'espérais peut-être qu'on pourrait devenir une petite famille soudée ? Que je t'ouvre mes bras comme si le lien du sang suffisait ? » Il n'attendait pas réellement de réponse à ces questions, s'en fichant royalement à dire vrai. Sans doute qu'une part de lui craignait que son petit équilibre soit mis en péril, que la venue du gamin mettrait trop de chose en question, qu'elle le mettrait lui sur la sellette. Peut-être, mais l'avouer serait laisser entrevoir une faiblesse, et s'il ne portait pas de masque vis-à-vis de sa progéniture, ça, ce n'était pas acceptable.

« J'ai pas signé pour tout ça, Enzo, ta mère a dû te le dire. Plus vite t'apprendras à composer avec ça mieux tu te porteras. » Pas que ça le concernait vraiment au pire, il n'était pas garant du gamin et n'avait pas l'intention de le devenir. À contrario, cette manière qu'il avait de balancer son prénom sonnait comme un sermon. Le sermon que ferait un père à son enfant, comme s'il lui faisait une quelconque morale qui n'avait pas réellement lieu d'être, l'infantilisant tout en lui disant qu'il était assez grand pour se débrouiller seul. Peut-être aurait-il pu poser des questions sur elle, demander comment avait été sa vie, si elle avait réussi à s'en sortir, mais s'engager sur ce terrain reviendrait à plonger dans un passé que l'Islandais n'était pas prêt à affronter, tant pis si le gosse en pâtissait.

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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyDim 23 Fév - 17:28


Same blood doesn't mean we're a family.


« Ah. »
C'était tout, c'était tout ce que la mort de ta mère déclenchait chez lui, ce petit mot et un simple froncement de sourcils. Tu ne t'attendais pas à être consolé, tu ne voulais pas particulièrement qu'il te présente ses condoléances non plus, tu l'avais déjà bien assez subi durant les mois qui avaient suivi sa disparition mais tu aurais aimé un minimum d'humanité, un minimum d'émotions, pas ça, pas une telle indifférence et si jusque là tu étais resté relativement neutre malgré tout le jugement qu'on pouvait lire dans ton regard clair, cette fois c'était la colère que tu sentais se répandre dans tes veines comme un poison, toi qui pourtant ne t'énervait qu'à de très rares occasions.
C'était ta mère, il l'avait aimée et elle était morte bordel, elle méritait bien mieux que cette froideur peu importe leurs griefs passés et ses paroles suivantes, même si tu ne pouvais pas totalement les nier, ne firent qu'aggraver les choses.
Peut-être oui que quelque part, tout au fond de toi et ce malgré les nombreux avertissement de ta mère tu avais espéré, peut-être que tu t'étais déjà surpris à rêver de retrouver un semblant de famille, peut-être que de toutes les fois où tu avais imaginé cette rencontre tu avais envisagé des scénario où les liens du sang seraient plus fort que tout, où il déciderait sans aucun problème d'endosser la paternité d'un enfant déjà grand, peut-être que c'était ce que tu voulais même mais tu étais trop réaliste pour vraiment y croire, tu l'avais trop observé en secret pour avoir encore un peu d'espoir, tu savais dans quoi tu t'engageais même si tu n'avais pas totalement mesuré la violence d'un tel rejet, pourtant tu ne lui fis pas le plaisir de le laisser apercevoir tes failles, tu ne lui fis pas le plaisir de détourner le regard, tu continuas de le fixer droit dans les yeux sans vaciller.

« Non ça y a pas de risque, elle m'avait bien précisé que t'étais un connard, t'en fais pas pour ça. »

Bien sûr ce n'était pas exactement ce qu'elle avait dit ni même le mot qu'elle avait employé, bien plus douce, bien plus mesurée, bien moins directe que toi  elle avait pour habitude de passer par des chemins détournés pour ne pas trop heurter mais à en juger par le comportement de l'homme que tu avais face à toi aujourd'hui ton interprétation de ses mots si mesurés ne frôlait qu'à peine la médiocrité réelle de cet individu qui ne semblait se soucier que de lui-même tout en se croyant au dessus de tout allant-même jusqu'à tenter de te faire la morale ce qui te dégoûtait autant que ça t'amusait.

« C'est bien t'as retenu mon prénom, on est sur un progrès considérable faut pas croire, après c'est sûr que Monica t'as facilité la tâche, y a que quatre lettres.»

Haussant les sourcils tu te redressas un peu pour lui faire face d'une manière plus assurée, croisant même les bras pour compléter le tableau.

« Maintenant passons aux choses sérieuses. T'as peut-être pas signé pour tout ça et je l'entends mais moi non plus, on m'a pas particulièrement demandé si je voulais naître sauf que je suis là maintenant, elle m'a gardé et t'es mon père. Ça me réjouit pas beaucoup plus que toi, si j'avais eu le choix j'aurais pris quelqu'un de mille fois moins imbu de sa personne, moins égoïste et surtout quelqu'un qui faisait pas porter la responsabilité de la contraception sur sa copine pour la mettre face à un ultimatum ensuite mais on a pas toujours le choix dans la vie visiblement alors je suppose que tu vas devoir apprendre à « composer avec ça » comme tu dis »


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MessageSujet: Re: Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)   Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo) EmptyMar 3 Mar - 16:18


Same blood doesn't mean we're a family.

Un connard. L'insulte le poussa simplement à arquer un sourcil alors qu'il inspirait, agacé par cette confrontation tout autant qu'il en voulait à feu Monica de lui avoir foutu le gosse dans les pattes. N'aurait-elle pas pu taire son identité même si son foutu lit de mort ? N'aurait-elle pas juste pu donner un nouveau père à ce gamin afin d'éviter qu'une telle situation n'arrive ? Visiblement pas. Jónas ne pouvait pourtant pas nier que cette appellation qui avait filé des lèvres d'Enzo était relativement proche de la vérité. Il n'était pas le genre de type qu'on avait vraiment envie de fréquenter, du moins pas quand on voyait ce que cachait ce masque constamment respectable et avenant qu'il portait face au monde entier. Il ne le laissait quasiment pas tomber, pas même devant Kjaran, pas vraiment. Les rares personnes qui avaient eu un aperçu de celui qu'il était tout au fond et avaient décidé de rester n'étaient que des fous, lui-même ne se supporterait pas. Et c'était précisément cette part de lui, froide et égoïste, qu'il présentait à son gamin, là, sans doute autant pour l'éloigner pour de bon que se protéger lui-même.

Fidèle à lui-même, il ne se privait pas pour balancer un sermon qui était sans doute relativement déplacé au vu de ce qu'il lui disait. Nous ne sommes pas une famille mais respecte moi en tant que père, grosse contradiction sur laquelle il ne s'attardait même pas, simplement parce-qu'il était ainsi, à sermonner le peuple comme s'il était au dessus de tout le reste. N'était-ce pas le cas ? Heureux étaient ceux qui s'en persuadaient. Jusqu'à la chute, rude et destructrice. « Me prends pas pour un con tu veux ? » siffla-t-il, ses prunelles assombries par une certaine rage, alors que le jeune se foutait de toute évidence de sa gueule. Qu'il soit vexé de ne pas se faire accepter aussi facilement par son géniteur était une chose, mais qu'il ne s'amuse pas à le prendre pour le dernier des abrutis, il ne gagnerait pas à ce petit jeu.

Le gamin prenait visiblement en confiance, le confrontant de ce regard clair si semblable à celui de sa mère, les bras croisés comme si cela suffirait à lui donner un semblant de prestance. Au fur et à mesure de ses paroles, le quarantenaire laissait filer un soufflement des plus dédaigneux, plein de jugement, son agacement clairement perceptible dans ses orbes. « Ça y est t'as terminé ton numéro de Calimero ? » lançait-il en arquant un sourcil. « Le choix tu te l'impose toi-même, personne ne t'oblige à chercher ton connard de père alors me fous pas ça sur le dos, ni la grossesse de ta mère d'ailleurs. Je me passerai volontiers de ton élan de féminisme. » Pas étonnant comme remarque venant du gosse qui avait visiblement été élevé uniquement par sa mère. Si elle avait eu un autre compagnon, un remplaçant pour le jeune, il ne se serait pas entêté à chercher son géniteur de la sorte pour combler un vide pas vrai ?

Inspirant à nouveau, l'homme d'affaires secouait la tête. « Je suis persuadé qu'il y a ici plein de personnes en mal d'une famille alors le choix, tu l'as. Maintenant tu seras gentil, arrête de me suivre et prends ta vie en main plutôt que de venir me balancer tous tes reproches infondés. » Des paroles dures, d'une froideur qu'il aurait lui-même détesté entendre. Se protéger et ne pas laisser la chance à ce gamin de l'atteindre vraiment, un objectif duquel il ne se détournerait clairement pas si facilement. Savoir pourquoi le jeune était en ville, s'il avait réellement traversé l'océan pour le retrouver, s'il avait souffert de l'absence d'un père, même s'il avait un endroit où crécher, des questionnements qui lui passaient totalement au dessus pour la simple raison que s'il s'y intéressait, ne serait-ce qu'un tout petit peu, il prendrait le risque d'ouvrir une porte qu'il préférait très égoïstement laisser fermée. Et il se détournait, prêt à reprendre le cours de sa vie comme si de rien n'était, une part de lui sachant pertinemment que gérer le fantôme de ce passé serait nettement moins évident que ce qu'il essayait de s'en persuader.

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Same blood doesn't mean we're a family. (ft. Enzo)
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