I'm Sick. And Crazy. I Think I Need Help. [Ailean]

DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019

I'll be okayIs That What You Want Me To Say?Tu n’aurais pas dû, Hunter. Ce dernier sachet, à la substance bien plus forte que le reste de ce que tu avais connu avant, tu n’aurais pas dû y toucher. Tu n’aurais jamais dû le prendre, jamais dû commencer à toucher à la drogue, en faite. Faire confiance à un étrange, cet homme peu fréquentable, ce n’était pourtant pas dans tes habitudes, Hunter. Tu étais fonceur, mais pas inconscient. Tu ne faisais pas confiance au premier venu. Et pourtant, lui, avec sa solution miracle. Lui et sa drogue, que tu avais ouvert en grand, tout ça pour oublier que ton idiot de meilleur ami passait son temps avec un autre que toi. D’où cette jalousie venait-elle? Pourquoi était-elle aussi forte? Ailean était ton meilleur ami. Et ton meilleur ami avait un petit-ami. Tu aurais dû être heureux pour lui, mais te voilà, ronger par la douleur, par la jalousie qui te fait prendre des décisions tous, sauf réfléchisses. Non, tu n’aurais jamais dû commencer à consommer, et tu n’aurais jamais dû prendre ce sachet de trop. Car c’est là que ton esprit parti complètement. Et quand ton dealer se mit à te pousser un peu trop, à te faire des avances, à te dire de continuer à en prendre, ce fut la goute de trop. Au début, tu le repoussais avec force, puis, sentant une colère venir du plus profond de ton être, tu avais commencé à le frapper. Trop. Fort. Trop. Non seulement tu lui faisais mal, mais tu étais en train de le massacrer Hunter, créant en toi une nouvelle douleur : Celle que tu étais violent, Hunter, Violent et capable de tuer. Par une force surhumaine, tu réussis à réaliser l’impacte de tes gestes, et tu t’arrêtas juste avant de le tuer. Tu te sentis reculer de plusieurs pas, trébuchant alors que les gens appelaient l’ambulance.

Mais toi, tu étais déjà parti à leur arriver. Tu avais fuit la scène, ton cœur bondissant dans ta poitrine, sur le point d’exploser. Tu avais fuit les lieux, avec cette envie de vomir. Cette envie de t’arracher la peau, tant que ton corps te faisait mal. Tant que ton cœur en était blessé : tu étais un monstre, Hunter. Tu ne t’étais jamais vraiment aimé, mais cette nuit-là, ce fut le renversement total : tu te détestais. Tu avais faillit tuer un homme, Hunter, et toute cette douleur, elle t’étouffait. Elle te rendait folle, alors que tu courais dans les rues, en essayant de chasser les démons qui t’emplissaient l’esprit. Cette drogue, elle te rendait folle. Trop, trop. Trop à la fois, trop d’émotions, trop de sensations. Tu avais toujours su que tu avais quelques problèmes quant à la gestion de tes émotions, particulièrement la colère, mais de là à frapper quelqu’un… jusqu’au point de faire arrivé une ambulance? Quel genre de type tu étais devenu, Hunter? Et tu te disais curieux de savoir pourquoi Ailean n’avait jamais posé un regard amoureux sur toi? Toi qui aimais les histoires romantiques depuis peu, tu pouvais bien comprendre désormais. Qui te voudrait comme amant? Fuir.

Tu ne sais pas comment, mais tu finis par arrivé dans ton appartement. Votre appartement. Tu ouvres la porte de tes mains tremblantes, tu la pousses, tu tombes une fois avant de te relever. Tu retires ton manteau en te dirigeant d’un pas tremblant, nerveux, vers la salle de bain. Tu réalises à peine que Ailean prononce ton nom. Tu arrives à la salle de bain, tu t’accroches au rebord du cadre de porte, avant de t’effondrer devant la toilette, vomissant l’alcool de trop. La drogue de trop. Les sensations de trop. Malade. Tes jointures ne sont qu’en sang, sans compter tes vêtements un peu déchirés. Malade. Tu vomis, encore et encore, jusqu’à te vider, alors que ce sont les pleurs qui te prennent par la suite. Malade. T’es malade, Hunter.
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DATE D'INSCRIPTION : 18/12/2018

« I'm Sick. And Crazy. I Think I Need Help. »

@Hunter Turner & @Ailean MacKenzie

La soirée avait bien commencée. Ailean aimait sortir, même si c'était rare, et il appréciait encore plus de le faire avec son petit-ami. Pourtant, il savait très bien comment cela allait se terminer : bientôt, Hunter et lui allaient devoir repartir dans leur pays natal, leurs années d'études à l'étranger étant terminées. Et bien entendu, la conversation tant redoutée allait arriver dans quelques heures : Ailean n'était pas certain qu'il pourrait garder une relation à distance avec son petit-ami. Au début, il s'était dis que si. Et puis il avait réfléchi et il s'était demandé si en fait, il souhaitait vraiment garder sa relation avec son petit-ami. Oui, il l'aimait. Mais l'aimait-il tant que ça ? Il savait depuis des années qu'il avait des sentiments pour quelqu'un d'autre. Pour son meilleur ami. Pour Hunter. Même s'il refusait de se l'avouer, qu'il préférait jouer à l'autruche et faire des blagues pas si drôles que ça pour éviter des situations gênantes, Ailean l'aimait. Et faire ça à son petit-ami... C'était déjà assez connard de base, mais continuer à le faire en étant loin, en vivant presque avec Hunter, c'était bien trop cruel. Alors oui, la soirée avait bien commencée. Tout le monde était content, la soirée était animée et Ailean était encore au bras de son petit-ami, essayant de sourire du mieux qu'il le pouvait.

Il évita de boire. Et forcément, très vite, on remarqua ce fait. Il plaisanta d'abords mais quand fut arrivé le temps de parler sérieusement, il tapota doucement sur l'épaule de son petit-ami. « J'aimerais rentrer. » lui avait-il dit. Si au début, l'autre garçon s'était plaint, le suppliant presque de rester encore un peu, lui disant qu'il devait arrêter de tuer sa bonne humeur comme ça, il comprit rapidement qu'Ailean était plus que sérieux. Le chemin du retour fut silencieux, jusqu'à ce que son petit-ami ne débuta sa tirade, blâmant déjà Ailean pour leur départ. Ailean, lui, ne disait rien. Il se contentait de mordre sa lèvre inférieure, sachant très bien ce qui allait se passer dans quelques minutes. Ils étaient retournés chez l'autre homme, pour ne pas déranger Hunter qui vivait avec Ailean pour minimiser les dépenses. Il devait certainement penser qu'ils feraient des choses cachés derrière la porte de sa chambre, alors que c'était bel et bien le contraire. Ce soir, Ailean allait rompre avec lui. Cela faisait des jours qu'il y pensait. Il s'était répété encore et encore les petites explications qu'il allait lui donner, espérant ne pas faillir comme un idiot. La soirée avait bien commencée, en effet. Mais jamais il n'aurait pensé qu'elle se terminerait aussi mal.

À peine arrivés, voilà que son petit-ami était en train de se prendre une bière en mâchant énergétiquement une part de pizza du midi qui se trouvait au réfrigérateur. Ailean était assis sur le canapé, regardant sans envie ce qui passait à la télévision. Quand l'autre homme retourna vers lui, il commença à déposer de légers baisers dans son cou. Fermant les yeux, il avala sa salive avant de prendre son courage à deux mains et de prendre la parole. « Hé... Arrête, je dois te dire un truc. S'il te plaît. » D'un soupir, son petit-ami s'installa à ses côtés en déposant la bière sur la petite table basse, prêt à l'écouter. Et comme il l'avait préparé, Ailean débita son petit discours déjà bien écris et révisé. Pendant quelques secondes, un silence lourd prit place. Et puis il fut coupé par la voix portante de son petit-ami. Enfin, de son ex, maintenant. « Tu rigoles, j'espère ? Tu me quittes comme ça ? Vraiment ? J'étais quoi pour toi, sérieusement ? T'étais là que pour le cul ? C'est à cause de l'autre, là, hein ? Tu parles tout le temps de lui. Hunter par ci, Hunter par là. Tu devrais te jeter sur lui maintenant que tu t'es servi de moi. Drogué de merde. »

Il avait murmuré cette dernière phrase mais Ailean, proche de lui, ne put que l'entendre. Fronçant des sourcils, il s'était lui aussi relevé, se positionnant devant son ex. « Hé, parle pas de lui comme ça. Il est cent fois mieux que toi. Et ça n'a rien à voir avec lui, alors grandis un peu et arrête de pleurnicher comme un gamin ! » Peut-être n'aurait-il pas dû dire ça. Dans un sens, c'était lui le connard à la base. Mais de quel droit s'en prenait-il à Hunter ? Son meilleur ami n'avait rien fait, si ce n'était exister et Ailean refusait qu'on l'insulte devant lui. Mais oui. C'était le discours de trop, la réaction qui énerva très certainement son ex puisque Ailean ne vit pas arriver le coup. Directement après, son ex commença son chantage affectif, lui disait qu'il était désolé, qu'il l'aimait et que plus jamais cela n'arriverait. Mais c'était presque la preuve qu'il lui avait fallut en fait : une raison pour partir sans le regretter, sans se retourner. Il avait attrapé ses affaires, mais une emprise sur son bras l'avait arrêtée. Grimaçant, il s'était retourné vers son ex, le poussant pour lui faire lâcher prise sur son pauvre bras qui avait dû marquer. En quelques minutes, il était dehors, sur le chemin du retour, des larmes silencieuses coulant sur sa joue meurtrie.

Il lui avait fallut presque une heure pour rentrer à pied. Son ex ne vivait pas tout près et Ailean avait refusé de prendre un taxi ou le bus. Il avait besoin de réfléchir. Qu'allait-il dire à Hunter pour les bleus ? Il préparait déjà des dizaines d'excuses, de scénarios parfois abracadabrants. Mais il n'eut aucun besoin de ceux-ci, en fait. En effet, son meilleur ami n'était pas là. Sûrement encore dehors. Même s'il n'aimait pas ça, cela lui donnait au moins le temps de se changer, de prendre une bonne douche et de trouver une solution pour masquer les bleus qui commençaient à se former. Une heure plus tard, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Les pas étaient lourds, étranges. C'était Hunter, mais pas dans son état normal. Ailean était alors sorti de sa chambre, trouvant son ami dans un état presque lamentable. « Hunter... » souffla-t-il, inquiet. L'autre ne semblait pas vraiment réagir et Ailean savait très bien pourquoi. Alors il ne tenta pas de dire quelque chose d'autres que des mots réconfortants, aidant Hunter à aller jusqu'aux toilettes pour vomir. Il lui caressait tendrement les cheveux et l'épaule droite, essayant comme il pouvait sa bouche avec des lingettes présentes dans les toilettes.

Et quand il se mit à pleurer, son cœur se brisa encore un peu plus. Pourquoi se faisait-il autant de mal ? Qu'est-ce qui pouvait bien lui donner envie de foutre sa vie en l'air alors qu'il avait tellement de potentiel ? Hunter continua de vomir pendant quelques temps, et quand ce fut enfin terminé, il l'aida à se relever pour le faire s'asseoir sur le rebord de la baignoire. Il attrapa ensuite le verre où se trouvait les brosses à dents et le tendit à Hunter, le forçant à boire. Quand ce fut fait, il commença à tirer sur les vêtements de son meilleur ami. « Faut prendre une douche, Bounty. » laissa-t-il sortir son surnom. Il était en colère, mais la tristesse était bien plus présente. En sous vêtements, Hunter avait l'air encore plus misérable. Ailean l'aida avec la douche, à s'essuyer et lui apporter enfin un pyjama propre et confortable avec un boxer. Il se retourna pour lui laisser un peu d'intimité et l'aida ensuite avec le reste. Ailean savait gérer l'alcool, mais la drogue... Il espérait ne pas faire de conneries. « Tu as faim ? » tenta-t-il, espérant qu'il lui réponde. I l'aida à aller jusqu'au canapé où il le cala avec les coussins et le plaid qui traînait dessus, caressant toujours ses cheveux encore un peu mouillés après la douche un peu fraîche.

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DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019

I'll be okayIs That What You Want Me To Say?Tu avais grandit avec des parents superbes, pourtant. Tu avais eu une famille présente, peut-être pas la plus présente, mais pas la plus difficile non plus. Tu avais eu quelques amis, comme Ailean et Nels, très présents. Tu avais eu une bonne scolarité, en général. Mais tu avais aussi grandit en étant connu comme « un enfant parmi cinq », « le garçon trop lunatique », « le garçon qui fuit ». Tu avais grandit en devant porté les vêtements de tes ainés, en ayant une petite chambre que tu partageais parfois avec ton petit frère. Tu avais grandit en sentant le regard accusateur non seulement des inconnus, mais aussi de tes tantes, de tes cousins et cousines. Tu étais une des hontes de ta famille, du côté Français. Et la vérité, c’était que tout le monde finissait par partir. Ton grand frère, ton autre frère, ton père qui devait travailler… Et à l’école, tu ressentais souvent cette solitude, alors tu fuyais. Tu fuyais, pour rejoindre Ailean qui, lui, restait à tes côtés.

Cette solitude, cette façon de ne pas sentir que tu avais ta propre personnalité, te faisait sentir malade : Encore plus, tu te sentais en colère. Tu ne te sentais pas Hunter, mais seulement un enfant parmi tant d’autre. Et tu avais envie d’avoir ton propre prénom. Ta propre histoire. Ta propre personnalité. D’être reconnu pour quelque chose que tu faisais, tu sais? Tu avais envie d’être plus qu’un enfant parmi cinq. Lunatique, tu ne t’étais jamais sentit vraiment triste, ni même dépressif, mais en colère? Oui. Alors tu fuyais, que ce soit l’école ou chez toi, pour vivre ta propre histoire. Ta propre histoire, celle que tu désirais. Et tu avais envie de croire à ce potentiel futur que tu avais commencé à créer avec Ailean. Mais bien-sûr, tu avais dû grandir : et en grandissant, tu avais réalisé que tu désirais plus d’Ailean. Tu désirais son amour, dont tu ne te sentais pas capable d’avoir. Et cette jalousie de le voir avec quelqu’un d’autre t’avait poussé à être encore plus en colère contre toi-même : En colère de ne pas être assez, en colère de ne pas être capable de dire quoique ce soit à ton meilleur ami… Et cette colère t’avait poussé à prendre des choix de vie, comme celui de prendre de la drogue. Mélangé à tes problèmes d’alcool déjà présent, ça n’avait fait qu’empirer.

Et ce soir, tu étais allé trop loin. Dans ta colère, tu avais été bien trop loin, à l’étape du non retour. Et tu étais renté chez toi, en sachant qu’il y avait bel et bien quelque chose chez toi qui clochais. Qui n’allait pas bien. Ce n’était pas normal de ressentir cette colère. Ce n’était pas normal d’avoir autant de problème d’alcool et de drogue. Ce n’était pas normal de toujours te sentir à côté de tout. De toujours sentir que tu n’étais pas toi-même. Que tu n’étais pas assez. Tout ça, tu avais finis par réaliser que ce n’était pas normal, de ressentir ça. Mais cette soirée-là, tu avais réalisé que tu étais aller beaucoup trop loin et que tu avais attendu trop longtemps… En rentrant chez toi, en retirant tes souliers, en essayant de te rattraper contre ce mur qui semblait bougé, tu avais sentit cette douleur en toi : Cette douleur qui te rappelait que… cette façade de toi, tu l’as détesté. Tu avais attrapé, sans doute Ailean. Tu l’avais sentit proche de toi, pendant que tu vomissais, pendant que pleurais, pendant que tu sentais cette douleur te brulait le coeur. Tu l’avais sentit te déshabiller, et tu n’avais absolument rien fait pour l’arrêté. Tu l’avais sentit te pousser dans ce que tu imaginais être la douche, vu que tu avais sentit le contact froid de l’eau sur ton corps trop mince. Tu avais laissé l’eau venir mouiller ton corps, baissant ta tête en te laissant pleurer en silence. Tu avais pleuré un long moment, alors que tu essayais de reprendre tes esprits. Sans savoir vraiment comment, tu avais réussit à te retrouver propre, après ta douche, et habiller à nouveau, de vêtements confortables. Pyjama, sans doute. Tout semblait si flou. La drogue déformait ta réalité, et tu avais essayer de suivre Ailean jusqu’au salon.

Tombant contre le canapé, tu avais attrapé la couverture pour venir t’enrouler à l’intérieur, tes larmes coulant toujours sur tes joues. Tu n’avais pas relevé les yeux vers ton meilleur ami, mais tu t’étais laissé tombé sur ses genoux, venant te blottir contre lui en laissant sa main venir se glisser dans tes cheveux encore humides de la douche. Tu avais réussit à glisser tes bras autour de la taille de ton meilleur ami, pour venir le serrer contre toi. Tu avais réussit à sentir ta chaleur, sa présence, malgré que ta tête était encore embrouillé de folie, de douleur, d’anxiété. « Nah… nah… », murmures-tu, tremblant. « Reste. Reste là… Ne me laisse pas… » Ton anxiété ressort, à cause de la drogue, alors que tu t’accroches encore plus à celui qui partage ton cœur depuis des années sans le savoir. « J’ai besoin de toi… M’laisse pas… Ça fait trop mal quand tu pars… » Tu t’accroches encore plus à lui, sanglotant. « J’en ai marre, Ail’… J’en ai marre d’avoir mal… J’en ai marre de r’ssentir cette colère… J’en ai marre de faire des conneries, Ailean… J’t’en pris… J’en ai si marre de moi… » Tu suffoques, sous cette douleur. « J’ai fais une grosse connerie, Ailean… J’fai… J’ai été ridicule… J’veux pas… j’veux pas aller en prison… les laisse pas m’amener… » C’est incompréhensible, ce que tu dis, mais pour toi, tout fait du sens. Ce sont des mots décousus, remplit de douleur…

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Ailean ne passait pas une bonne soirée. Si au départ, cela ne touchait que lui, voilà que maintenant, c'était Hunter aussi. Il aurait aimé lui en vouloir. Au fond, il en était certain, il devait ressentir un peu de rancœur. Pourtant, ce n'était pas si fort que ça. Il ne le détestait pas, loin de là. Ce n'était pas de la haine. Et il savait très bien que demain, en se levant, il lui aurait déjà tout pardonné. Il était simplement tiraillé. Tiraillé entre l'amour qu'il portait à cet homme et cette douleur qui hantait son cœur. Cela faisait des années qu'il avait des sentiments pour Hunter. Des années qu'il les cachait tellement bien que parfois, même lui se demandait si tout n'était pas qu'illusion. Mais avec le temps, il était bien obligé de s'en rendre compte de ce qu'il ressentait : c'était bien trop fort pour une simple amitié. Hunter et lui avaient beau être très proche de base, ce qu'Ailean souhaitait faire et accomplir avec son meilleur ami n'était pas normal. Et il le savait très bien depuis toujours. Alors il avait été Ailean, le collectionneur de cœurs. De femmes, surtout. Et puis alors qu'il était ici, il avait enfin décidé d'accepter que peut-être, il aimait aussi les hommes. Et il aimait son ex-petit-ami. Mais ce n'était pas Hunter. Aucun homme n'était lui. Avec une femme, c'était beaucoup plus simple d'oublier son ami, mais avec un autre homme, il comparait toujours. C'était plus fort que lui. C'était stupide, aussi. Il le savait très bien. Mais il le faisait toujours.

Peut-être que tout cela était de sa faute, au fond. Sa rupture avec son ex. Sa réaction. Les marques. Les bleus. La douleur. Il lui avait fait croire au grand amour, celui qui dure pour toujours. Et puis juste avant son départ, après maintes et maintes promesses, Ailean la quittait. Et son ex le savait. Il connaissait ses sentiments pour Hunter. Ils n'en avaient jamais vraiment parlés, mais il paraissait qu'un aveugle pouvait voir ce qu'il ressentait pour lui. Hunter n'était pas qu'un ami, qu'il lui avait dit avant de lui demander s'il s'était déjà passé quelque chose entre eux. Apparemment, ils donnaient cette impression. Et bon dieu, qu'est-ce qu'Ailean donnerait pour ne passer ne serait-ce qu'une nuit dans les bras d'Hunter. Mais cela n'était jamais arrivé et il était persuadé que cela n'arrivera jamais. Il n'était très certainement pas le genre d'Hunter. Et ils n'étaient qu'amis. Les meilleurs amis du monde, que rien ni personne ne pouvaient séparer. Et Ailean n'allait certainement pas tout gâcher avec ses sentiments idiots. Alors oui, parfois, il se sentait seul. Il ne comprenait pas pourquoi Hunter prenait autant de drogues ou pourquoi il aimait autant boire que ça. Mais il serait toujours là pour lui. Comme ce soir. Il ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé, mais Hunter était dans un état plus que lamentable, ce qui le rendait encore plus inquiet. Avait-il été mêlé à quelque chose d'illégal ? Enfin, question idiote. Il s'était drogué. Forcément que c'était quelque chose de non légal, surtout avec certaines substances fortes. Beaucoup trop fortes même.

Hunter était désormais sur le canapé, calé comme il pouvait l'être. Ailean, lui, était perdu. Il avait déjà vu Hunter complètement défoncé mais là, c'était presque pire que d'habitude. Que s'était-il donc passé pour qu'il parte autant dans l'excès ? Sa tête sur ses genoux, ses bras autour de sa taille, son ami était encore loin. « Mais... Si t'as le ventre vide... » tenta-t-il de le couper mais il n'écoutait pas vraiment. Il parlait, encore et encore. Ses mots entraient dans sa tête, Ailean tentait de les comprendre mais tout était mélangé. Trop de choses, trop d'informations décousues. « Hey, hey. Je ne pars pas d'accord ? Mais tu dois me dire ce qu'il s'est passé. Pour que je puisse t'aider. Ok, Bounty ? » Ce surnom, il l'avait toujours trouvé ridicule et c'est bien pour cela qu'il l'avait choisi il y a des années de ça. Aujourd'hui, il continuait de l'appeler comme cela. Il riait toujours en voyant la tête des gens quand il l'appelait de cette manière. Avec un mec comme Hunter, tatoué sûrement jusqu'au trou de balle, ça pouvait surprendre. Mais Hunter restera toujours son Bounty. L'idiot du village, celui qui l'entraînait dans la boue alors qu'il portait des vêtements qui valait plus que la maison de son ami. « Je dois aller te chercher de l'eau, Hun'. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. » Mais pour qu'il puisse aller chercher à boire et peut-être de quoi grignoter, il devait déjà être dans la possibilité de se lever... Ce qui n'était pas le cas pour le moment.

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I'll be okayIs That What You Want Me To Say?Souvent, tu te demandais ce qui clochait tant chez toi pour que tu ailles autant envie de te détruire. Oh bien-sûr, tu savais ce qui t’avait amené à te droguer autant ce soir : Tu détestais voir ton Ailean, celui que ton cœur aimait plus que tout, dans les bras d’un autre. Mais il n’avait pas que ça. Il avait toute cette colère, cette douleur, cette tristesse, qui ne te quittait jamais longtemps depuis que tu étais enfant. Tu avais grandit avec ce trou béant au centre du ventre, sans savoir… pourquoi. Depuis enfant, tu savais qu’il y avait quelque chose qui clochait chez toi. Quelque chose qui n’allait pas. Depuis enfant, tu savais que, quelque part, tu avais prit le mauvais chemin. Pour sentir autant une envie de fuir, de partir de la maison, alors que pourtant, ça allait bien. Pour avoir envie de frapper la première personne qui osait rire de ta sœur. Pour désirer aussi ardemment jouer au basketball, à la place d’aller en cours, avec tout ces gens. Tu ne voyais pas d’autre explication que : Quelque chose clochait chez toi. Depuis enfant, quelque chose clochait chez toi. Une pièce manquante, un vase de briser. Tu avais pourtant essayé de comprendre. Mais cette colère, cette douleur, elle revenait toujours à la charge, comme ce soir. Et souvent, tu te demandais pourquoi Ailean restait avec toi. Pourquoi lui, alors que ta famille était parti. Pourquoi lui, il devait subir tout ça. Et ça te faisait encore plus tomber amoureux de lui. Encore plus mal. Comme un cercle vicieux qui ne cessait jamais. Parce que tu avais beau essayé de te détruire la vie, Ailean revenait toujours pour t’en sortir de ce néant de douleur. De cette tristesse qui t’écrasait la cage thoracique.

En ce moment, tu n’as qu’une envie : Rester blottit contre celui qui te serre désormais de seul ancrage, de seul repère face à l’immensité de la douleur qui t’a prit. Tu t’accroches à sa taille, tu te blottis contre son torse, et tu n’as plus aucune envie de bouger, malgré ta tête qui tourne, malgré tes frissons qui ne cesse pas, malgré la peur qui te prend à chaque fois que tu bouges. À chaque fois que lui bouge, aussi. La drogue te fait croire et imaginer des choses, jusqu’à te rendre complètement fou. Tu n’as aucune envie de lâcher Ailean, car sans lui, tu le sens, tu vas perdre le nord. Pourtant, tu ne sais comment, tu te retrouves à le lâcher, pour laisser ton meilleur ami aller chercher ce qu’il voulait aller chercher. Et toi, pendant que tu le vois partir, ta vision se trouble. Assit sur ce canapé, tu ne sens, ne voit plus rien… Vide.

Vide. Comme toi. Tu te sens retombé sur le canapé, secoué par des sanglots, par la douleur, par la panique, surtout, qui te prends. Tu as peur. Plus que tout, tu as peur, tu as froid, tu as chaud, tu as mal. La drogue te rend hyperfragile, paranoïaque et elle te fait imaginer des choses qui ne sont pas là. Tu entends la voix de ton père, partout, qui te répète combien tu es une honte. Tu as cette voix qui te siffle, qui t’attrape, qui te sert la nuque pour te tuer. Parce que sans Ailean, tu n’as plus aucun repère ce soir. Plus rien. Tu te sens si vide. Est-ce que c’est ça, une crise de panique? Tu as l’impression de mourir. Tu as froid, tu trembles de partout, tu n’arrives plus à respirer. Tu sais que ce n’est que dans ta tête, mais pour toi, ça semble si réel. Alors quand tu le vois revenir vers toi (est-ce qu’il a couru en voyant ton état?) Tu le vois néanmoins revenir vite vers toi, et tu te sens tendre les mains vers lui pour venir agripper son chandail, ta respiration saccadé, trop rapide. « Reste… Reste… » Ta voix est étouffer, alors que tu te sens toujours en pleine crise de panique, ta respiration beaucoup trop rapide. Tu viens glisser ton visage contre sa nuque, t’accrochant à lui.
Avec ces mains qui ont faillit tuer quelqu’un. Tu écartes brusquement tes mains, comme si une douleur vive t’avait prit. « Je… je peux pas… te tenir avec ces mains… Tu… Tu le mérites pas… Tu dois pas… Je veux pas que tu me détestes… »

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Dans ce genre de moments, parfois, Ailean en venait à détester Hunter. Jamais il ne lui dirait. Il se rendait bien compte que dans ce genre de moments, il n'était pas vraiment lui-même. Ou au contraire, qu'il l'était un peu trop, lui-même. Ailean était toujours perdu. Il avait l'impression de gérer un enfant et ça, il ne connaissait pas. Surtout que c'était un enfant qui avait pris de la drogue juste avant et qui se retrouvait être en plein délire. Et le pire, c'était que cela venait d'arriver alors qu'Ailean avait besoin de calme. De soutien, même. Il aimait Hunter. Plus que tout. Mais dans ce genre de moments, il n'avait qu'une seule envie : crier. Lui demander pourquoi, lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Pleurer en lui disant ce qui n'allait pas et pourquoi. Et pourtant, jamais il ne le ferait. Parce qu'il savait très bien que cela ne rendrait que plus difficiles ses problèmes et ce n'était pas ce qu'il souhaitait. Alors il prenait sur lui. Et peut-être qu'au fond, c'était simplement le karma qui lui revenait en pleine face. Qui lui disait bonjour après tout le mal qu'il venait de faire à son ex. C'était totalement plausible comme explication et cela le réconfortait. Il avait besoin d'une explication concrète pour se sentir bien, pour presque être excusé. Et avec cette histoire de karma, tout semblait si logique et explicable qu'il y croirait presque. Même si au fond, il savait que c'était totalement ridicule et que tout n'était que leur faute à lui et à Hunter. Seulement à eux.

En fin de compte, il avait quand même réussi à se décoller d'Hunter pour aller lui chercher quelque chose à boire. Il pouvait l'entendre depuis la cuisine mais il avait besoin de reprendre son souffle pendant quelques secondes. Appuyé contre le lavabo, Ailean tentait de respirer doucement, ne voulant pas craquer. Cette soirée était devenue un vrai cauchemar où on continuait de l'abattre un peu plus à chaque minutes. Il prit le temps de boire un verre d'eau, se mouillant un peu le visage avant de remplir un autre verre pour son ami. Quand il revint vers lui, il était toujours dans le même état, voire même pire. Peut-être que boire un bon coup l'aiderait. Et dormir, aussi. Ou alors, c'était Ailean qui avait besoin de dormir. Il en était arrivé au point où ne plus se réveiller semblait être une option bien plus plaisante que de rester ici pour être témoin de tout ça. « Je suis là, Hunter. » répondit-il, voulant prouver sa présence. Même si vu comment il l'agrippait, il devait bien se rendre compte qu'il était bel et bien là… Il était en train de s'accrocher encore plus quand d'un seul coup, il se décolla de lui comme s'il venait d'être brûlé par quelque chose. Surpris, Ailean faillit en faire tomber le verre mais réussit quand même à le rattraper. « Hey, je ne te déteste pas. Mais il faut tu boives, d'accord ? Tu peux le faire pour moi, s'il te plaît ? » Si Hunter refusait de le faire pour son propre bien, peut-être le ferait-il pour Ailean. C'était sa seule idée utile pour le moment.

Il tentait de ne pas trop écouter ce qu'il disait. Enfin, si. Bien sûr qu'il l'écoutait, l'entendait et comprenait. Mais Hunter, lui, ne comprenait pas la moitié de ce qu'il lui répondait alors ce n'était pas utile de le réconforter maintenant. Et Ailean n'était pas dans le meilleur dans sa forme, perdant peu à peu l'envie et l'énergie de faire pour que tout aille bien. Allait-il réussir un jour ? Il ne savait même pas pourquoi Hunter se droguait. Ou buvait. Il n'avait pas eu la plus belle des vies, c'était certain, mais il n'avait pas été détesté. Même si Ailean le comprenait, parce qu'il avait un père strict et injuste ainsi qu'un frère plus ou moins horrible, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi ce genre de choses lui arrivaient aussi quand il était loin de tout, avec son meilleur ami. Y avait-il quelque chose, dans ses drogues, qu'il ne comprenait pas ? Il n'en avait jamais touché de sa vie, ayant une haine sans nom pour ce genre de substances, mais si Hunter les aimait autant, c'était sûrement pour une raison. « Hunter. Tu veux dormir où ? Dans ton lit ou plutôt ici, sur le canapé ? » Il n'allait sûrement pas s'endormir d'aussitôt. Ou au contraire, l'alcool et la drogue feront leurs effets et Hunter allait tomber raide mort quelque peu jusqu'à ce qu'il se réveille. Il allait avoir un mal de crâne impossible à vivre demain et Ailean n'aimerait pas être à sa place. Avec un peu de chance, cela lui apprendrait à ne plus recommencer ses idioties... Ou comme d'habitude, cela ne changerait rien.

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DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019

I'll be okayIs That What You Want Me To Say?Si souvent tu avais pensé à arrêter, à stopper cette folie, jamais tu n’avais pas le faire. Parce que tu ne comprenais pas ta propre douleur, parce que tu n’avais aucun spécialiste pouvant t’aider et parce que tu n’avais pas le courage nécessaire pour dire adieu à cette substance qui t’aidait à garder ta tête hors de l’eau. Tu en avais besoin, ou du moins, tu avais l’impression d’en avoir besoin pour survivre à tout ça. À cette colère qui ne se calmait jamais, à cette souffrance que tu ressentais trop souvent, et à cette tristesse qui te prenait en voyant Ailean avec une autre personne. Toi qui n’avait jamais été aussi attaché à quelqu’un, toi qui avait passer presque toute ta vie sans vraiment beaucoup de personnes autour de toi, ça te rendait jaloux, voir accro aux gens qui t’entourait, incapable de comprendre toutes les sentiments qui te prenait quand tu étais en compagnie de celui qui était ton meilleur ami, la seule personne que tu avais… que tu aimais. Et en le voyant proche de toi, en le voyant saisir ta main, ou encore simplement resté à tes côtés, tu avais vraiment envie de le garder proche de toi pour toujours. D’être, pour une fois, égoïste. De crier ton envie. Mais la drogue, et surtout, le manque de courage, ne te fit que te blottir contre cette chaleur que tu aimais trop. « Je… Je crois que je vais dormir ici… » murmures tu en réponse à ces dires, lentement, avant de fermer les yeux. Est-ce que dormir te ferra oublier la douleur? Tu en doutes… mais elle calmera au moins cette envie de vomir, dû à la drogue. Alors tu finis par tomber de fatigue, quand l’alcool et la drogue te font tomber « raide mort » endormit. Tu restes couché sur le divan toute la nuit, bougeant à peine, le sommeil t’ayant attrapé dans ses filés. Et tu ne te réveilles que bien plus tard le lendemain, quand le soleil brille déjà bien haut dans le ciel. Tu ne te réveilles que quand la douleur cesse un peu, quand la drogue s’est tout écoulée, et que ton corps a eu le temps de reprendre sur lui de tes habituelles conneries.

Tu te réveilles, te redressant sur le lit en glissant ta main sur ton visage. Ton premier reflexe, maladroit, est de te diriger vers la salle de bain pour te changer. Tu prends une douche, où tu passes proche de tomber dans le fond de celle-ci plusieurs fois dû à certains étourdissements. Tu sors, passant par ta chambre pour attraper des vêtements propres, et qui ne sente pas l’alcool à plein nez. Quand tu sors de ta chambre, ton chandail dans ta main, tu rejoins la cuisine pour voir que ton meilleur ami est déjà debout. Ta vision, ta tête, bien plus présente que hier, tu t’avances vers lui, lentement, venant te glisser à ses côtés. « Ailean… » Tu murmures son prénom pour qu’il se tourne vers toi. « Je suis désolé pour hier… Tu avais besoin de moi, et j’étais pas là… » Tu le regardes avec douceur, venant glisser ta main sur sa nuque pour le tourner vers toi. Vous avez toujours été si tactile entre vous. Ton regard rencontre cette blessure, sur le visage parfait de ton meilleur ami, et tu fronces les sourcils lentement. « Ton visage… Qui t’a frappé, Ailean…? » Ton inquiétude revient brusquement, faisant froncer un peu tes sourcils. Parce que dès que cela concerne Ailean, toute ton inquiétude est prise. Dès que ça concerne lui, tu as envie de tout faire pour le protéger.

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DATE D'INSCRIPTION : 18/12/2018

« I'm Sick. And Crazy. I Think I Need Help. »

@Hunter Turner & @Ailean MacKenzie

« D'accord. Je te laisse une bouteille d'eau à côté de toi et un saladier si jamais tu as envie de vomir mais que les toilettes sont trop loin, d'accord ? » demanda alors Ailean quand Hunter lui indiqua qu'il préférait rester dormir sur le canapé. Il était déjà bien calé, après tout. Il attendit qu'Hunter commence à s'endormir pour préparer tout ça. Il attrapa d'abords un coussin et une autre couette dans la chambre, essayant de positionner du mieux qu'il pouvait son ami. Quand la tête d'Hunter fut posée sur le coussin et que la couette le recouvrait avec le plaid, Ailean partit dans la cuisine, attrapant une bouteille d'eau au frais ainsi qu'un saladier assez gros. Il préférait prévenir les accidents du matin… Il ouvrit ensuite à peine la fenêtre pour aérer le tout, le temps étant plus que doux dehors. Et comme ça, Hunter n'aurait ni trop chaud ni trop froid. Il termina par fermer les rideaux pour qu'il ne soit pas réveillé par le soleil ou la lumière du jour et après avoir jeté un dernier regard sur son meilleur ami, il repartit dans sa chambre, soupirant quand il prit place sur son lit. Après cette journée et cette soirée, il se sentait complètement vidé.

Il eut tout de même le courage d'aller à la douche, sachant très bien que demain, Hunter ne serait pas forcément dans le meilleur des états et ce, dès le matin. L'eau chaude lui fit un bien fou et il ne regretta pas d'avoir pris de son temps pour se vider la tête dans cette chaleur. Il écoutait doucement de la musique, essayant de penser à autre chose. À son frère qu'il retrouverait bientôt, ses parents qui devaient l'attendre de pied ferme ou encore sa petite sœur. Il avait beau ne pas être très proche avec eux tous, il les aimait quand même énormément. C'était sa famille et passer des années loin d'eux, cela forgeait le caractère mais le manque se faisait tout de même ressentir. Une demi-heure plus tard, il se décida à sortir, se séchant rapidement les cheveux. Relaxé et fatigué, il bouquina une petite heure avant d'éteindre sa lumière, allant vérifier avant que tout allait bien pour Hunter. Rassuré pour son ami, il put enfin s'endormir. Ce fut rapide : à peine sa tête eut touché ses oreillers qu'il s'endormit, exténué physiquement et mentalement.

Le réveil ne fut pas si difficile. Il avait plutôt bien dormi en fait et il ne s'était pas réveillé trop tôt. Il retourna vers Hunter, qui ronflait tranquillement. Il referma donc la fenêtre, du bruit commençant à arriver de l'extérieur, et il partit vers la cuisine pour préparer de quoi déjeuner. Il ne fit rien de bien compliqué : une brioche, la seule chose qu'il savait vraiment faire. Il mangea un bout, prenant des céréales à côté et du jus d'orange. Son livre avec lui, il passait un petit matin tranquille. Il entendit ensuite Hunter se lever et se diriger immédiatement vers la douche, sûrement pour se réveiller et éliminer toutes odeurs d'alcool et autre. Tant mieux, parce que bon, l'odeur de l'alcool dès le matin, ça donnait la nausée même aux gens qui n'étaient pas malade. Quand il sentit la main de son ami sur sa nuque, il tourna la tête tout en parlant. « T'inquiète, Hunter. Je suis content que tu ailles mieux. » sourit-il avant de perdre ce sourire aussi rapidement qu'il fut présent. Il déposa doucement ses doigts sur la fameuse blessure, grimaçant légèrement avant de se reprendre un peu. « Rien… C'est de ma faute, je l'ai mérité. Rien de bien grave, promis. » tenta-t-il alors qu'il savait très bien qu'Hunter n'allait pas lâcher. Pour maximiser ses chances, il se leva. « Tu veux manger quelque chose ? J'ai fait de la brioche, si jamais. Et sinon, y a du café. Du chocolat chaud, aussi. Et des céréales avec du jus d'orange. Comme d'habitude quoi. » Oui, il parlait beaucoup. Mais c'était parce qu'il espérait qu'Hunter passe à autre chose...

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DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019

I'll be okayIs That What You Want Me To Say? Heureusement, tu t’endors rapidement, malgré ta tête qui te fait atrocement mal, ou encore les quelques nausées qui te prennent. Malgré tout ça, tu t’endors, et une fois que ton souffle c’est calmé, une fois qu’une couverture bien chaude te recouvert, tu sens la pression retombée d’un coup. Le bon côté à être habitué à un tel état, c’est que ton corps réagit bien moins que les premières fois. Il était même tristement habitué. Sauf que les images de la bagarre, les images de ta violence horrible, revenait à la charge, comme un horrible cauchemar qui ne terminait plus. Parce que tu avais frappé un homme, assez pour craindre pour sa vie. Tu avais violencé un homme, assez pour que tu ne te reconnaisse même plus. Alors ta nuit est parsemée de douleur, d’images floues que tu sais pourtant réel de tes propres souvenirs que tu arrives à avoir. Alors dès que tu te réveilles, tu te diriges vers la salle de bain pour effacer cette douleur, ces odeurs, ce dégout que tu ressentais désormais pour toi-même. Tu passes plusieurs minutes sous le jet brulant qui vient retirer tout trace d’odeur, tu te rinces la bouche, tu glisses tes mains dans tes cheveux en essayant de te retirer de la mémoire ces images. Pourtant, de voir tes mains parsemés de blessures de tes coups d’hier te rappel que tu as bel et bien perdu le nord, que tu as bien fait une connerie. Bien plus grande que toutes les autres. Que ta colère, bien que tu le savais déjà, ne fait que te frapper encore une fois de combien elle n’est pas réelle. Elle n’est pas saine. Et ça t’effraie. Ça t’effraie de te voir ainsi perdre de plus en plus la carte. Peut-être qu’il serait réellement tant que tu consultes. Que tu prennes soins de toi. Que tu acceptes d’être aidé. Que tu acceptes d’aller mieux, toi aussi.

Quand tu finis de te changer, quand tu as terminé de sécher tes cheveux sombres, tu rejoins la présence réconfortante de ton meilleur ami. C’est naturel, le contact physique entre vous, donc cela ne te prend pas beaucoup de temps pour venir glisser ta main sur sa joue, puis contre sa nuque, effleurant sa peau avec une douceur qui pourrait en surprendre plus d’un, surtout avec ce qui c’est passé hier. Mais s’il y a bien une personne dont tu n’as jamais fait de mal, c’est bien Ailean. Tu l’aimes tellement : Plus que ça, tu te sens incapable de ne voir qu’une seule blessure sur son corps, et c’est pour ça que les questions déboulent, que ton inquiétude parle rapidement. Et comme souvent, Ailean tente d’ignorer le sujet : Tu aurais dû le voir venir. Ailean était comme toi, peu du genre à se plaindre. Tu te sers néanmoins un café, pour bien te réveiller : Autant tu sais que certains seraient encore au lit après un tel évènement, toi, ton corps est déjà prêt à affronter une autre journée : Il a tellement l’habitude de comment tu le traites que c’est à peine s’il réagit encore. « Ailean, ne pense pas éviter le sujet. S’il y a bien une personne qui ne mérite pas de se faire blessé, c’est bien toi… »

Prenant place à ces côtés, tu viens déposer ton café devant toi, tout en venant glisser ta main sur ton visage. Tu prends un moment pour toi, pour essayer de jouer sur ta mémoire. « Tu allais chez ton petit-ami, hier, non? Est-ce que… » Tu essaies de contrôler ta colère, de contrôler le mépris que tu éprouves pour cet homme qui n’a pourtant, en soi, rien fait du mal pour le moment. C’est juste toi, toi et ta jalousie que tu ne comprends pas. « Est-ce que c’est lui qui a osé te faire du mal, Ailean? Il… Il a osé lever la main sur toi? » Tu essaies vraiment de rester calme, venant même prendre une gorger de ton café pour te calmer. « Parle moi, Ailean… Je t’en pris. On s’est toujours promis de tout ce dire… » Depuis toujours, vous vous dites tout, vous vous confier tout. Parce qu’il est sans aucun doute la personne la plus importante, à tes yeux.

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DATE D'INSCRIPTION : 18/12/2018

« I'm Sick. And Crazy. I Think I Need Help. »

@Hunter Turner & @Ailean MacKenzie

Bien sûr qu'il n'allait pas tout avouer à Hunter. Pas maintenant. Plus maintenant. En premier lieu, il voulait lui en parler. Se confier. Chercher un certain réconfort. Mais maintenant ? Non. Il ne se voyait pas dire à son meilleur ami qui avait eu une espèce de crise hier que son désormais ex-petit-ami l'avait frappé. Tout ce qu'Ailean voulait, c'était du repos. Passer à autre chose. Rentrer à la maison. Il avait beau tenter d'éviter le sujet, il savait très bien que son ami n'allait pas le lâcher comme ça. Hunter était quelqu'un d'assez têtu et qui n'acceptait pas facilement la violence, surtout quand elle touchait ses proches. Mais étant donné son état, il vaudrait peut-être mieux que pour une fois, il laisse tomber. S'énerver, se prendre la tête, tout ça, ce n'était pas bon après une nuit aussi agitée, aussi… difficile. Les drogues circulaient encore très certainement dans son système et Ailean ne souhaitait pas voir son ami dans un état encore plus pire que celui dans lequel il était en ce moment. La nuit l'avait aidé, alors il ne comptait pas empirer les choses.

Ce n'était pas comme si le bleu état énorme ou imposant. Cela n'avait été qu'une claque. Et même s'il n'excusait en rien son comportement et qu'il l'acceptait encore moins, il ne voulait qu'une seule chose : passer à autre chose. Vraiment. Ce n'était pas en parlant de son ex qui avait mal pris leur rupture qu'il allait pouvoir s'en remettre. Il ne voulait pas qu'on le regarde avec pitié. Mais comme il le pensait, Hunter n'allait pas le laisser s'en sortir aussi facilement. Ailean avait tenté de détourner le sujet, proposant à son ami les choix pour le petit-déjeuner. Or, rien n'y faisait et l'autre jeune homme insistait. « Peu de personnes méritent d'être blessées. Ce n'est… Ce n'est vraiment pas la peine de se prendre la tête pour ça. Vraiment. » tenta-t-il une dernière fois, sachant pourtant qu'au fond, rien n'y ferait : il allait continuer à tenter de se souvenir où il était pour faire des suppositions ou demander aux personnes présentes ce soir-là. Forcément, il n'allait pas tarder à trouver la raison de ce bleu, que ce soit de sa bouche ou de celle de quelqu'un d'autre.

Bien sûr qu'Hunter et lui s'étaient toujours promis de tout se dire. Mais Hunter honorait-il réellement cette promesse ? Il n'en était pas si certain. Bien au contraire. La preuve : il n'avait jamais vraiment expliqué à Ailean cette envie de prendre des drogues, le pourquoi du comment. Ce qui l'avait fait commencer. Pour Ailean, c'était presque pareil : il ne voulait pas en parler. Il n'avait pas honte. Mais s'il devait donner la raison de cette violence, il saurait que son l'envie de révéler son secret à Hunter, son amour pour lui, serait bien trop difficile à résister. Et s'il venait à se faire rejeter…. Non. Il aurait préféré ne rien dire mais Hunter faisait déjà des déductions tout seul et, bien entendu, il n'était pas loin de la vérité. Il était même carrément dessus, là. « La confiance va dans les deux sens, Hunter. » soupira d'abords le jeune homme, posant sa tasse sale dans l'évier. « Oui, c'est lui. Voilà. Et ça change quoi, maintenant ? On part, Hunter. Je l'ai quitté, il a réagit sous la colère, point. Dans quelques jours, on sera chez nous et on n'y pensera plus. »

Ce qui était faux, mais souhaitant calmer son ami, il essayait un peu tout ce qu'il pouvait. « Tu as terminé de préparer tes affaires, d'ailleurs ? On ne devrait pas trop traîner ; avec les papiers, les gens à voir etc, on ne verra pas le temps passer. » coupa-t-il directement, ne lui laissant rien le temps de dire. Il savait très bien que c'était inutile pourtant : si Hunter voulait dire ou faire quelque chose, il le fera et il n'allait pas se gêner pour le faire maintenant. C'était un trait de caractère qu'Ailean aimait et détestait chez lui. Il regardait désormais son ami, attendant à ce qu'il dise quelque chose pour sa révélation à demi-mots. Ou peut-être passerait-il à autre chose. Il ferait semblait que oui, tout irait bien et irait terminer de préparer ses affaires dont il n'aurait pas besoin dans les jours à venir. Ailean aimait penser comme ça. Même s'il savait qu'au fond, il se faisait un joli film et que jamais, au grand jamais, Hunter ne passerait à autre chose. Il ferait semblait, oui. Mais il n'y arriverait pas pendant très longtemps, de toute manière...

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DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019

I'll be okayIs That What You Want Me To Say? Tu savais bien que peu de personnes méritaient d’être blessés, que peu de gens méritaient de recevoir des coups comme la marque qui imprégné désormais la joue de celui qui comblait ton cœur, ces même coups que tu avais toi-même porté sur ton dealeur pas plus tard que hier soir. Pourtant, une voix en toi te souffle que Ailean, lui, ne le mérite vraiment pas : Ou plutôt que tu ne veux jamais le voir blessé. Et encore une fois, ça te rappel une des raisons principales pourquoi tu as peur de lui avouer ton amour : Ta colère sourde, comme celle d’hier, qui peut frapper à tout moment. Qui te dit qu’elle ne frappera jamais Ailean? Qui te dit que lui serra protégé? Tu es malade, malade de colère, et tu n’as pas envie d’être en relation avec la personne que tu aimes le plus au monde et d’avoir chaque jour peur de le blessé. Tu es malade, là quelque part en toi, et Ailean est la dernière personne que tu veux affecté avec ça. Parce que s’il y a bien une personne que tu ne voudras jamais perdre, c’est bien lui. Tu as perdu ta famille, tes amis, mais tu as toujours eu Ailean. Quoiqu’il arrive, tu l’as toujours eu dans ta vie. Son rire, ces mots encourageants, sa façon si sensible d’être lui-même. Tu l’as toujours eu. Et tu ne veux pas imaginer un monde où il ne serait pas à tes côtés. Alors ces mots te frappent, comme une douleur vive qui s’éveille en toi : Car Ailean a raison. La confiance va dans les deux sens, et depuis plusieurs mois, tu le mens. Tu lui mens sur ce qui t’entraine dans ces bars, sur cette drogue que tu prends, mais surtout, tu mens sur ce qui s’est passé ce matin. Enfin, hier soir et ce matin. « Ailean je… » Mais tu n’as pas le temps de dire grand chose de plus que ton ami t’avoue tout : T’avoue que c’est bien son ex qui la frapper, que c’est lui qui l’a blessé, et toi, tu sens encore une fois la colère bouillir en toi. Tu sens ta colère revenir, alors que tu te rapproches de Ailean. Tu le vois changé de sujet, tu le vois essayer de se rattraper aux branches, mais le message est bien passé, trop tard pour reculer. Pourtant, tu prends la peine de répondre : « Oui, j’ai presque tout terminé… », murmures-tu lentement.

Cela ne t’empêchera pas, après votre déjeuner, et alors qu’Ailean était en train de finir ses bagages, d’aller retrouver l’ex d’Ailean. Ça ne t’empêchera pas d’aller le voir, de cogner chez lui, presque d’en défoncer la porte, tout ça pour lui foutre ton poing au visage, tout ça pour lui faire promettre de ne plus jamais approcher Ailean de sa vie. Tes mots vont résonner dans cet appartement un moment, et quand tu rentreras chez toi, c’est là que tu réaliseras.

Alors que tu reviens chez toi, le poing serré de douleur, et que tu passes les portes de votre appartement, tu réalises l’ampleur de ta douleur, de ton désastre. Tu es incapable de te contrôler, contrôler cette violence. Tu as besoin d’aide, mais surtout, tu as besoin de soutient. Tu as besoin de trouver quelque chose sur lequel te retenir, avant de faire plus de victimes. « Ailean…? » Tes pas t’amènent jusqu’à la chambre de ton meilleur ami, celui-ci semblant finir sa valise quand il se tourne vers toi. Tes yeux sont humides, ta main cachée derrière toi. « Je crois que… » Tu fixes le visage de ton meilleur ami, ces traits fatigués, mais doux. « J’ai vraiment besoin d’aide… D’aide psychologique, je veux dire… » murmures tu lentement, appuyé contre le bord du cadre de porte. Ta violence est trop brusque. Ta dépendance à la drogue est trop forte. Et tu dois te laisser aidé… Si tu veux un jour pouvoir avouer ton amour à celui qui contrôle tout tes pensées. « Tu… Tu veux bien m’aider à trouver de l’aide, quand on rentrera? » avoues tu finalement, alors que tes larmes s’écoulent sur tes joues, lentement, que ton corps tremble de douleur. Tu t’approches d’Ailean pour venir te blottir contre lui, pour venir t’accrocher à lui. Tu viens te blottir contre sa chaleur, contre son corps, alors que tu sens ton être se briser. Tu as besoin d’aide, si tu veux apprendre à aimer. Si tu veux pouvoir être avec Ailean, un jour. Et tu veux l’être.

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