Honey, I'm home ! ¤ ft. Heather

Sujet: Honey, I'm home ! ¤ ft. Heather Mer 29 Mai - 19:25

Honey, I'm home ! | ft. Hetty.Deux mois ! C'était à en devenir fou ! Depuis le nouvel an, Connor n'avait pas pu passer énormément de temps avec la femme qu'il aime. Tout s'était enchaîné très rapidement depuis ces incidents qui ont poussé ceux qui se font aujourd'hui appeler Monsieur et Madame Malone à quitter leurs terres natales pour se cacher en Europe. Si la situation avait été plus simple et qu'il n'y avait pas eu autant de morts derrière eux, cette petite famille aurait certainement pu s'en sortir et peut-être même plaider la légitime défense, ou toute autre chose qui permet de réduire la peine considérablement. Miles aurait été seul en revanche et il était hors de question pour le jeune homme de délaisser la chair de sa chair. Certes, les deux Malone ne se connaissaient que depuis quelques mois maintenant, mais ils avaient beaucoup de points communs et s'étaient rapprochés. Bien entendu, sans l'aide de cette ravissante petite blonde pour leur permettre de communiqué et de s'ouvrir l'un à l'autre, rien ne se serait passé.

Connor se souvient encore de la première fois où son fils l'a appelé « papa ». le choc absolu pour ce grand con incapable de prendre soin de sa propre personne. Dépressif durant des années, colérique et blasé de la vie, c'est cette jolie blondinette qui lui a montré le chemin vers la lumière. Bien qu'ils jouent à la perfection le fait d'être marié, il n'en est rien en réalité et ça ne serait même pas venu à l'esprit du policier à vrai dire, lui qui déteste le concept même d'engagement. Pourquoi est-il avec Heather ? Qu'était-elle pour lui. Il fallait bien l'admettre, l'Apollon se perdait complètement en elle. Au départ, ils n'étaient que des inconnus ayant échangé des banalités lors d'un mariage et à peine un ou deux tours de moto plus tard, les voilà devenu des sexfriends sans pression.
Tout avait changé avec la mort de la mère biologique de Miles. Enfin, d'aussi loin que se souvienne Connor du moins. Passer autant de temps avec sa blonde sexy et ne plus parvenir à trouver de l'intérêt dans ses autres conquêtes... Elle avait signé la fin de la sexe machine Malone qu'était le brun depuis l'adolescence. Hetty réveillait quelque chose en lui. Elle savait s'y prendre dans tous les domaines l'intéressant... Une belle personne également, qui avait beaucoup à offrir et qui donnerait sa vie pour ses proches.

Alors ce couple s'était formé contre toute attente et aujourd'hui, c'est bel et bien ensemble qu'ils sont venus se cacher à Édimbourg. Enfin... Heather était parti d'abord, laissant le temps à son faux mari de terminer leurs alibis et disparaître des radars Américains pour mieux renaître sous une autre identité. La mort de Peter était ancré en lui, son sang sur les mains ne s'effacerait pas. Il fallait tourner la page et l'Europe était loin de chez eux, personne n'irait les chercher. Hors de question de courir d'un État à un autre comme l'avait fait la mère de Miles à l'époque, c'était absurde et le brun avait les ressources pour les faire disparaître.

Malgré tout, deux mois s'étaient écoulé sans vraiment pouvoir se contacter. Quelques messages presque codés et c'est ainsi que le Malone débarquait en ce jour de Mars. Les heures d'avion avaient été longues et malgré le fait d'avoir dormi, le flic avait la sensation d'être complètement à l'Ouest. Son transfert était prêt, il commencerait dans quelques jours dans sa nouvelle unité Écossaise. Pour l'heure, il rêvait simplement de se retrouver chez lui, dans son lit si possible. Avec une jolie femme ce serait le bonus !

N'ayant pas vraiment eu le temps de prévenir celle qui était sa femme, c'est en mettant l'alliance à son doigt qu'il se souvint de ce détail. Elle allait être surprise ! Connor et une alliance... Si son meilleur ami le voyait, il se foutrait de sa gueule à coup sûr ! C'était tellement improbable et il ne supportait pas le bijou, son ego de mâle dominant en prenant un coup certainement.
Il songea à cela dans le taxi qui l'amena chez lui, dans cette jolie maison de New Town. Le quartier avait l'air tellement plus calme que celui dans lequel il avait grandi à Lewiston. Deux familles de flics n'avaient jamais dissuadé les voleurs de frapper, c'est peut-être ça qui avait poussé Brennan et Connor à devenir policier, pour faire cesser ce bordel.

Bref ! Enfin !! Enfin la maison ! Et en plus, vu l'heure, Madame Malone devait être à la maison, mais il était encore trop tôt pour leur fils. L'énergie semblait pointer le bout de son nez soudain et quand il aperçut l'ombre de sa belle derrière les voilages, son sourire s'intensifia. Par chance, le bellâtre possédait les clés puisque cela faisait parti du kit de survie envoyé pour que l'emménagement se passe au mieux. Sans faire trop de bruit, le flic ouvrit la porte et porta sa valise pour la poser dans l'entrée. Oui, il était joueur le petit et comptait bien surprendre son épouse. D'ailleurs, celle-ci était dans la cuisine et ne semblait pas l'avoir entendu. Hum...
Malone se glissa derrière elle et referma vivement ses bras autour d'elle en attrapant ses mains histoire qu'elle ne se débatte pas. « J't'ai manqué ? » soupire le grand brun à l'oreille d'une Hetty qui devait se demander ce qui se passait.
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Concentrée sur une tâche bien délicate, elle s'est laissée surprendre. Ce n'est pourtant pas dans ses habitudes. Peuvent se vanter de l'avoir un jour surprise et l'avoir fait sursauter. Premièrement, elle n'est pas peureuse. Elle est même plutôt téméraire. Du moins en apparence. Témérité prudente. Elle prend des risques, mais elle ne le fait pas sans précautions. La télé est allumée et ce sont les bruits d'une série d'après-midi. Elle s'en préoccupe peu, mais c'est sans doute ce qui a camouflé l'intrusion. Elle ne s'y attendait pas. Pas du tout. Occupée à planifier le budget pour la fin du mois, elle essayait de prévoir si c'était préférable de changer des devises ou de piocher dans la réserve secrète. C'est utile d'avoir des réserves secrètes quand on essaie de rester discret. Elle ne tente pas de vivre au-dessus de ses moyens de toute manière. Juste un extra ou un coussin de secours. Parce que bon, l'air de rien, les rénovations coûtent quoi.

Elle ressent la présence une fraction de seconde avant qu'il ne la touche. Sa vie tumultueuse la fait réagir aussitôt. Elle se tend et se prépare à se défendre. Les muscles contractés, ca va faire mal. L'intrus lui a saisi les poignets, bonne astuce, mais une seconde avant qu'elle ne se défende, il demande s'il lui a marqué. Elle reconnaît sa voix et aussi ses mains qui retiennent ses poignets. Heureusement qu'il a parlé. Il la connaît. C'est une tueuse. Elle sait se défendre et il est fort probable qu'elle soit plus létale que lui. Il n'a jamais eu le loisir de la voir en action, mais c'est mieux comme ça. Elle préfère qu'il la croit plus douce et délicate qu'elle ne l'est en réalité, même s'il n'est pas dupe, à vrai dire. Il sent ses muscles se détendre et elle se laisse aller tout contre lui. Elle expire délicatement l’air inspirée brusquement deux secondes plus tôt. Puisqu’il lui tient les poignets, elle croise les bras pour se retrouver entre les siens.

Elle aurait pu lui faire mal. Très mal. Elle le sait et il est probable qu’il s’en doute. Elle ne le lui fait pas remarquer. Inutile. elle donnait des cours d’auto-défense et elle dressait des chiens policiers. Elle avait également suivi toute sa formation policière, mais elle n’avait jamais appliqué sur aucun poste, même pas en patrouille. Si on voulait du mal à Hetty, mieux valait frapper le premier et s’assurer qu’elle ne se relève pas. Elle ne répond pas tout de suite, la gorge nouée par beaucoup plus de soulagement qu’elle ne l’aurait cru. Elle s’est inquiété, évidemment, beaucoup, elle le sait, mais encore plus qu’elle ne le croyait. Elle n’est pourtant pas pas fille à s’émouvoir pour un rien, mais… oui, il lui a terriblement manqué. Beaucoup plus qu’il ne le croit. Beaucoup plus qu’elle l’aurait cru. Mais il est là, maintenant.

Elle se tortille pour faire un demi-tour et lui faire face. Les yeux humide, elle bat des paupières pour chasser la flou et le voir clairement. Et c’est bien lui. Pas de doute. Elle l’examine attentivement, le regard levé vers lui, trop prudente. Et si c’était qu’une hallucination ? Non, c’est bien lui. Bon sang qu’il est beau ! C’est son odeur. C’est son sourire. Cet éclat particulier qu’elle s’imagine exister uniquement lorsqu’il la regarde. Elle a un léger tremblement, un frisson fébrile, qu’elle ne ressent que pour lui. Quelques secondes à peine, depuis qu’il lui a chuchoté à l’oreille, mais tellement d’émotions déjà. Elle lui sourit, un bref ricanement.

- Pfft, non, qu’est-c’tu crois ? ment-elle sans même essayer d’avoir l’air convaincue.

Inutile également de préciser qu’elle ne s’attendait pas à le voir. Ça sonne comme un reproche, mais c’est un faux reproche. De toute manière, son sourire est beaucoup trop ravi pour lui reprocher quoique ce soit. Elle enroule ses bras autour de son cou. Hetty est une grande bavarde. Elle adore bavarder et pourtant, en ce moment, elle n’a aucune envie de bavarder. La blonde compense sa dizaine de centimètres de moins en se hissant sur la pointe des pieds.

- Et moi, je t’ai manqué ? murmure-t-elle en se serrant contre lui, de manière fort peu discrète sur ses envies d’étreintes.

Elle aurait pu s’en sortir, elle, sans trop de problèmes. Mais elle l’avait choisi, lui. Pourquoi ? Parce qu’elle n’imaginait juste pas sa vie sans lui. Elle ne veut pas imaginer sa vie sans lui. Tout le monde n’avait pas été d’accord, mais… ils n’avaient pas eu le choix, eux. Et ce n’était pas à eux de choisir. Et si elle a pu avoir quelques doutes ces derniers moi, maintenant qu’il est là, tout va bien. Tout ira bien.

Honey, I'm home ! | ft. Hetty.Cette crispation, le Malone la ressent. Et bien qu'il sache ce qui aurait pu arriver sans ce réflexe d'emprisonner les mains de sa blonde au vue de la tension qui règne, cela l'amusait beaucoup et son sourire se faisait joueur. Au son de sa voix, Heather semble se détendre presque instantanément, c'est une sensation bien étrange que son mari peut percevoir tant il connaît et fait attention à chaque détail de sa compagne. Il n'a plus de mal à parler et penser ainsi d'elle. Elle est sa petite-amie, sa compagne de vie – et accessoirement sa femme sous couverture. Il y a encore quelques mois, Connor était incapable d'admettre la vérité, tant il avait refoulé ses sentiments durant des décennies. L'amour lui avait laissé un goût amer en bouche et son cœur s'était refermé petit à petit, transformant l'homme en animal dont les pulsions primaires se dévoilaient au bout d'une heure et pour le restant de la nuit.

D'ailleurs, auparavant, c'était une seule nuit pour ces dames, à deux ou trois exceptions près il faut bien l'admettre. Celles capable de résister et d'apprécier les assauts violents de cet amant déchaînant toute cette frustration et ce dégoût de la gente féminine dans l'acte sexuelle. Ce n'est pas la femme en elle-même qui lui fait horreur, c'est plutôt le fait qu'elle représente celle qui doit être la bonne épouse, la parfaite mère et qui a le pouvoir de vous arracher le cœur sans ménagement. L'avortement de Penny, puis la découverte de l'existence de Miles des années plus tard, Kendra revenant avec ce gamin d'une dizaine d'années dont il ignorait tout. Aujourd'hui, le policier avait fait du chemin et le Dom Juan se transformait peu à peu en père aimant et même en petite ami – presque – parfait.

À présent réunis après deux mois de distance durant lesquels Connor n'a même pas cherché à se défouler sexuellement avec une autre – un exploit ! Il est temps de reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Heather se retourna et la lueur dans ses yeux éblouit le trentenaire au point que son cœur en rata un battement. Mon Dieu qu'elle était belle, songeait-il en plongeant son regard dans celui de la bien aimée. Le Malone n'a pas pour habitude de ressentir ce genre de choses pour une femme et il ne se souvient pas avoir déjà regardé Kendra avec une telle intensité, mais Hetty... Hetty c'était différent, il ne se l'expliquait pas.

Le grand brun arqua un sourcil à la réponse de Madame Malone. Son sourcil arqué laissait clairement comprendre qu'il ne la croyait pas. Il était certain de lui avoir manqué et puis, elle jouait très mal cette comédie. Dommage pour une nana obligée de mentir sur sa vie et effacer toute trace de sa vie précédente et apprendre celle qu'ils ont décidé. Connor sourit malgré tout, car dans cette fuite, il n'est pas seul. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu quelqu'un à ses côtés. Quelqu'un qui croyait en lui, qui le satisfaisait à bien des niveaux. Qui l'aimait, tout simplement. C'est pour ça qu'il n'avait à répondre à sa compagne : « Affreusement. » lorsqu'elle lui demanda si elle lui avait manqué, ses bras se renferment autour de la taille de sa blonde.

Le fait de sentir Heather aussi près de lui avait toujours cet effet immédiat sur le policier. Rien que sa présence éveillait en lui des pulsions primales, des sentiments qui se mélangeaient pour créer une érection proéminente chez lui. Alors il rapprocha son bassin contre celui de sa petite-amie, lui offrant un baiser des plus profonds, avide. Oh oui, elle lui avait manqué ! À tous les niveaux. « Tu es magnifique... » souffle-t-il, ses lèvres parcourant la nuque de la jeune femme sans feindre la moindre gêne. Son corps lui avait manqué autant que sa présence et puisqu'ils étaient seuls, pourquoi ne pas en profiter pour inaugurer dignement cette nouvelle maison ? D'ailleurs, étaient-ils seuls ? « Sco.. enfin, Miles, n'est pas là ? »
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Elle s’est inquiétée de longues semaines à se demander s’il s’en était sorti. Pas tant qu’elle redoutait qu’il se soit fait tuer, quoique ça restait une possibilité, mais elle avait surtout craint qu’il se soit fait choper. Elle avait évidemment surveiller tout ce qui aurait pu indiquer qu’il se soit fait prendre, mais après quelques semaines où elle n’avait pas eu de nouvelles comme convenu, toute situation lui semblait suspecte et elle se demandait si elle devait céder à la paranoïa ou non. De toute évidence, non. Alors pourquoi il ne lui avait pas fait signe ? Pour lui faire la surprise ? Elle est partagée entre l’envie de lui péter la gueule pour l’avoir laissée ainsi sans nouvelles, mais aussi une furieuse envie de ne pas obscurcir le plaisir et le soulagement qu’elle a de le savoir maintenant tout près d’elle. Et il n’a pas l’air en mauvais état.

- Ok, j’ai menti, tu m’as manqué, chuchote-t-elle comme si elle pouvait avoir pu le convaincre le contraire.

Sentir les mains de Connor se serrer sur sa taille la rassure sur la possibilité infime qu’elle fabule. Et si elle s’était endormie en dessinant les plans de la restauration de la salle de bain ? Non, un rêve ne peut quand même pas serrer si fort, si ? Non. Il est là. C’est quand même bête comme crainte maintenant qu’il est là. Elle profite de l’étreinte pour se serrer encore plus contre lui. Plus que ça se serait fusionner pour ne faire qu’un. Et ce contact lui fait toujours ce même effet. Cette sensation qu’elle a toujours éprouvé à son contact, comme si tout ça était chimique et que ça n’avait rien à voir avec la raison. Ça n’a sans doute aucun lien, parce que ça n’a jamais été raisonnable. Ils n’ont jamais été raisonnable. Un frisson lui parcours le corps tandis qu’elle s’imagine déjà découvrir d’une délicieusement manière s’il a des séquelles physiques de ces quelques mois dont elle ne sait pas grand chose. Elle a un sourire et un rire amusé lorsqu’il lui dit qu’elle est magnifique.

- Et encore, si j’avais su que tu rentrais maintenant, t’en aurais pas cru tes yeux, le provoque-t-elle, faible reproche dissimulé.

Tout lui a absolument manqué. Elle en fait la douloureuse, mais si merveilleuse constatation tandis qu’ils retrouvent leurs marques et leur proximité. Elle en a tellement envie. elle le retient très près, comme si instinctivement, elle craignait qu’il ne parte encore. Enfin, c’est elle et Miles qui étaient parti et l’avait laissé derrière, mais… comment dire… c’était nécessaire… mais il est là et il va rester. Oui, il le faut. Ce serait difficile de s’éloigner encore… pas avant un long moment. Leurs mois d’errances, avec Myles, avaient été peu propice à trop d’intimité. Du moins l’intense intimité dont ils avaient l’habitude. C’était donc des retrouvailles encore plus… irrésistibles. Elle avait l’impression que seulement changer ses mains de place l’éloignait trop d’elle. Elle le retenait avec une sorte de détresse.

- Myles est à l’école. Il faudra attendre la fin des classes. On va quand même pas lui faire rater un après-midi de cours, n’est-ce pas ?

Pas qu’elle doute que son fils serait ravi de manquer des cours pour passer l’après-midi avec son père, mais… mais égoïstement, elle préférait être la première à profiter de Connor d’une manière qui serait très difficile à supporter si l’adolescent avait été là. Elle se demande si Connor a fait exprès ou si c’est un… enfin, pas un hasard, ou si c’est juste comme ça. Il avait fait un long voyage et elle se dit qu’il est peut-être… enfin, il doit être carrément crevé. Myles et elle l’avait été avec le décalage et les mauvaises nuits précédentes à leur arrivée. Mais Connor avait la chance d’arriver dans une maison presque toute restaurée et il n’avait pas à gérer la catastrophe des chiens. Elle ne lui en avait pas parlé, lors de leurs brèves conversations qui ressemblaient plus à un échange d’informations. Elle s’était inquiétée, beaucoup plus qu’elle n’aurait dû, elle le sait bien. Et elle n’a pas encore eu le temps de l’examiner pour savoir si tout va bien. Bien pour vrai. Elle arque le dos, juste pour pouvoir le regarder, mais elle le garde serré contre elle, les mains sur sa nuque, ses doigts dans se cheveux.

- Ça va ? Le voyage s’est bien passé ? Tout va bien ? T’es fatigué ? T’as faim ? Je peux te faire chauffer les restes d’hier soir pendant que tu prends une douche, ou un bain, le bain il est génial, mais la douche c’est pas encore ça...

Et la voilà qui se remet à parler. De toute évidence, elle a retrouvé quoi dire, même si au fond c’est juste pour s’occuper l’esprit, parce qu’elle a deux envies. Sauter sur Connor pour lui en faire voir de toutes les couleurs, mais aussi, elle veut surtout s’assurer que tout va bien, qu’il doit être crevé et affamé.

- Mais je fais les plans pour sa rénovation et je suis certaine qu’un bain te ferait le plus grand bien, ça te détendra après le voyage. T’as de la chance, la maison est chaude et sèche, pas comme quand nous sommes arrivées. J’ai tellement de choses à te raconter et que tu me racontes tout et… et…

Sa voix se brise. Oui, bon, elle essayait de rester ravie, mais quand même pas trop émotive, mais bon, c’est raté.

- J’ai eu tellement peur que tu ne reviennes pas… souffle-t-elle, les larmes aux yeux, avant de se blottir contre lui et de le serrer très fort.

Hetty ne perd pas ses moyens si facilement. Elle est forte et a beaucoup de sang froid. Connor l’avait vu dans un état pire que ça une seule fois. Cette fois-là, elle avait eu peur aussi, mais c’était pleinement justifié. Il l’avait trouvé chez lui sur le plancher de sa cuisine dans une mare de sang. Sang qui n’était pas à elle. Cette fois-là, elle avait eu peur pour elle. Là, c’était différent, elle avait eu peur pour lui. Quelques secondes plus tard, elle inspire profondément, puis expire, avant de relever la tête et de le fixer.

- Alors, je suis toujours aussi magnifique ? demande-t-elle, à la blague, parce qu’elle sait très bien que maintenant, elle doit avoir les yeux tout rouge et bouffi par les larmes. Maintenant qu’elle avait évacué la pression de la peur des derniers mois et du soulagement de le voir bien portant, elle allait redevenir comme il a l’habitude de la voir, quoique sans doute moins préoccupée, puisque bon, là, tout va bien, n’est-ce pas ? De quoi t’as envie en premier ? Un bain et une bière ? Manger un truc qui ne se mange pas en marchant ? Visiter la maison ? Faire une sieste ? Parce que bon, t’as l’air trop crevée pour me faire sauvagement l’amour… ronronne-t-elle, suave.

Honey, I'm home ! | ft. Hetty.Ces longues semaines d'absence et de solitude avaient presque rendu Connor cinglé. Ne plus entendre le babillage de sa compagne était un soulagement les deux premiers jours, c'était comme un week-end tranquille. Mais plus les journées – et surtout les soirées – passaient sans elle, et plus le jeune homme était sur les nerfs. Quand on pense qu'au tout début de leur relation à l'époque purement physique, il ne supportait pas de l'entendre jacasser et faisait tout pour la faire taire en lui sautant dessus histoire de rester poli. Et voilà que la voix d'Hetty lui manquait. Il repassait même les messages vocaux qu'elle lui avait envoyé, histoire de sentir une présence.
Oui, c'est bien ça qui terrifiait le Malone en réalité... Maintenant qu'il avait su ouvrir son cœur et laissé entrer dans sa vie deux personnes plus qu'importantes, il redoutait la solitude... Lui qui pendant des années a vécu dans cet appartement plein de souvenirs de son défunt meilleur ami, sans jamais osé vider sa chambre ni déménager pour rester enfermé dans cette torpeur qu'il affectionnait tant. Rien ne comptait pour lui en ce temps-là. Mais ça...

Tout ça, c'était bien avant elle. Avant Miles également, car le gamin avait su faire écho à son histoire, il était une pièce du puzzle de sa vie et donnait un sens à tout ça. Cette famille qu'ils s'étaient fabriqué pour refaire leur vie en Europe devenait de plus en plus réelle et la Spencer était devenue – certes rapidement et juste sur le papier – Madame Malone et avait écopé d'un gamin dont elle n'avait jamais été la porteuse. Tout était bizarre dans cette histoire et pourtant les trois complices jouaient leurs rôles à la perfection. Jusqu'ici du moins...

L'arrivée du policier allait changer les choses une nouvelle fois. Parce qu'ils allaient devoir réapprendre à vivre ensemble, à recréer ce lien qu'ils avaient durement construit. Et cette surprise n'avait sans doute pas été du meilleur goût en effet, mais Malone reste Malone... « Après deux mois sans toi, tu aurais pu avoir les cheveux en pétard et ne pas être épilé que tu resterais quand même splendide à mes yeux. » fit le bellâtre en caressant la joue de sa compagne tendrement. Et c'est vraiment une déclaration d'amour quand on sait que Connor est très porté sur les apparences, tant la sienne que celles de ses conquêtes. Il ne s'est jamais affiché avec un laideron ou une femme qui ne portait pas les bonnes mesures – 90-60-90 – pour ainsi dire.

Ces retrouvailles bien méritées laissaient entendre plus d'amusement encore et puisque la jolie blonde confirmait que leur fils n'était pas présent, tout était possible et cette flamme se ralluma dans les yeux du trentenaire. « Non, l'école c'est important. » répondit-il sans même rougir de sa phrase, lui qui adorait sécher les cours pour flirter en paix ou faire des conneries avec son meilleur ami. Mais l'important était simplement d'être seuls tous les deux. Car il y avait beaucoup de choses à rattraper, sur les semaines d'emménagement et ce nouvel environnement, et puis l'intimité à rétablir. Oh oui, bien sûr qu'il était épuisé par les heures de vol et le décalage horaire, rêvant de ce si doux programme de bain chaud et de bouffe qu'il n'aura pas à se faire livrer dans des barquettes en aluminium.
Connor n'y pensait pas vraiment jusqu’à ce que sa femme soulève la question. « Hum... » Alors qu'il entamait une réflexion qui le mènerait à donner une réponse concrète sur ses envies, la jeune femme ne comprit pas ce son comme tel et entama un monologue digne d'Hetty ! Malgré lui, le grand brun se mit à sourire en observant sa blonde, toujours dans ses bras ; lui raconter des histoires de salle de bain qu'il n'écoutait pas vraiment. Rien que le son de sa voix et le mouvement de ses lèvres l'hypnotisait. Comme au bon vieux temps ! Et comme à cette époque-là, le policier hochait distraitement la tête à certaines pseudos fin de phrase et avait l'air intéressé par la douche à refaire.

Jusqu'à ce que la voix de Heather se brise et qu'elle se jette à corps perdu dans une étreinte des plus solides. La peur avait été présente chez elle. Sa réaction faisait écho au passé, lors de ce tragique accident... Oui, encore aujourd'hui, si on lui demandait, il plaiderait l'accident. Le Malone enlaça tendrement et fermement le corps frêle de sa bien-aimée, embrassant le sommet de son crâne. « Hey, chuut... Je suis là. Rien n'arrête Connor Malone, tu le sais bien. » dit-il doucement, presque sur le ton de la plaisanterie.

Il est vrai qu'il était un dur à cuire, il l'avait prouvé des dizaines de fois dans son métier et son corps portait les traces de certains assauts, avec plus ou moins de profondeur. Une balle dans le bras, une brûlure à la jambe, et puis cette cicatrice qui lui barrait la gorge, certainement la plus présente d'entre toutes tant le type avait cherché à donner la mort du flic. Un miracle qu'il s'en soit sorti ! La Mort ne veut pas de lui, et il lui crache aujourd'hui dessus à son tour, ne voulant plus qu'elle vienne le chercher. Il n'ira plus se jeter sur un canif de la même façon que ce jour-là, sur ce type qui avait bien failli l'égorger pour de bon.

Heather s'écarta à nouveau de lui, reprenant sa contenance habituelle. C'est dingue comme cette nana peut être forte et avoir des micros faiblesses ! « Alors, je suis toujours aussi magnifique ? » demande-t-elle à son époux qui lève les yeux au ciel en souriant. « Combien de fois devrais-je te le dire, hein !? » fit-il en venant emprisonner ses lèvres quelques instants.
Après ces quelques secondes de répit, la blondinette reposa ses questions sur les désirs de son homme quant à ce qu'il souhaitait faire, la fin de sa phrase étirant un sourire dont la lueur ne laissait pas de doute. « Tu mets mes compétences en doutes ? » fit le brun d'un air offusqué, avant d'ajouter : « Je ne dirais pas non à un bain bien chaud avec la femme la plus torride de toute l'Europe. » souffle Malone en pinçant le postérieur de sa belle entre ses doigts avides. Fatigué ? Oui, il l'est toujours, mais le manque de sexe est encore pire pour lui que le manque de sommeil !

Dans un geste sensuel, Connor pressa son bassin contre celui de sa blonde, créant cette électrisation si particulière qui existe entre eux. « Tu m'fais visiter la salle de bain du coup ? » sourit l'Apollon d'un air avide. On ne pourra jamais le changer, rien n'arrête la sexe machine Malone.
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ILs en ont vécu des choses, tous les deux, surtout ces trois dernières années. Pas que des bonheurs, loins de là. Et pourtant, quelque chose les gardait lié plus que tous les bonheurs du monde. Évidemment, elle ne cherchait pas le bonheur ailleurs que ce qu’elle pouvait créer par elle-même. Et franchement, elle y parvenait très bien quand il était là. C’était rassurant et satisfaisant. Elle sait que c'est de l'amour, elle a déjà été amoureuse avant, mais c’est merveilleux. Elle sait aussi qu'il y a quelque chose encore plus important que l'amour entre eux. C'est de la complicité et ça, ça vaut tout le reste. Hetty connaît très bien le terme complice et toutes ses implications. Et c'est la chose la plus importante du monde. Elle n'aurait pas pu faire tout ce qu'elle a fait avec Connor s'il n'y avait eu que de l'amour. Même si c'est quand même important, selon elle, elle ne serait pas ici si ce n'était de la complicité.

- Je vais le prendre comme si c'était qu'à cause de moi et non parce que t'es carrément en manque.

Elle a un gloussement amusé. Elle sait très bien ce qu'il veut dire, mais c'est plus marrant dans l'autre sens. Et pis bon, elle est aussi en manque de lui que lui d'elle. C'est comme ça. Et peu importe, ce sera merveilleux. Au futur, oui, parce que même si elle a eu peur, maintenant qu'il est là, tout ira bien. Ils sont loin du bordel de chez eux, leur fausse histoire est bien ficelée et elle tiendra la route tant qu'on ne pas trop leur passé. Évidemment, ils devront se tenir tranquille et ne pas attirer l'attention. Ca devrait être facile. Juste vivre et faire comme tout le monde. Faire profil bas. Rester discrets. Le seul danger probable, après tout, c'est le boulot de flic de Connor. Et pis bon, Edimbourg est pas reconnu comme étant une ville hyper dangereuse. Les flics ne portent même pas d’armes à feu, en général.

- Je sais, doit-elle, effectivement convaincue que rien n'arrête son mari.

C'est bien, même dans ses pensées, elle commençait à prendre le faux papier officiel pour un vrai. Pas de cérémonie, rien du tout de tout ce qui fait un mariage, excepté des signatures qui ne sont pas les leurs mais avec lesquelles ils devront vivre pendant un moment. Peut-être pour toujours. Elle ne sait pas si elle aurait eu le courage de vivre cette cérémonie Jusqu au bout. Elle n'a jamais prit les promesses et les serments à la légère. Et pourtant… elle devait prendre pour acquis des nouveaux noms. Le sien, d'abord, puis celui qui maintenant est Connor, puis celui de leur fils.

- Mais il faudra bien s'arrêter maintenant… avant qu'il soit trop tard.

Ce n'est pas dans ses habitudes de parler ainsi, d'être prudente, mais Hetty aspire, après deux ans de fuite, à mourir d'ennuie. Enfin, de l'ennuie selon le rythme que son identité déchue vivait. De la tranquillité et rien de dangereux, voilà ce qu'elle voulait pour les années à venir. Évidemment, Il avait choisit de rester flic et ils avaient réussi à laisser de fausses traces pour assurer la crédibilité de Connor. Elle a toujours eu de bons contacts. La manifestation de sa peur maintenant soulagée, elle se remet à blaguer légèrement, comme d'habitude. Evidemment, ce n'est pas vraiment son genre de se soucier de son apparence. Moins que Connor, tout de même. Mais après presque deux ans à faire la route, elle serait pas mal négligée par manque de moyens et de temps. Heureusement, elle serait reprise en main dès que Miles et elle s'était installée dans la maison. Mais quand même, entendre Connor la complimenter ainsi faisait plaisir, même si, comme il l'avait si bien entendu, il avait trop envie de baiser pour se soucier de son apparence. Mais bon.

- Chaque fois que j'aurai envie de l'entendre, c'est une loi non écrite du mariage, faudra t'y faire, se moque-t-elle, auparavant aussi peu à l'aise que lui au sujet du mariage.

D'ailleurs, elle devra penser à remettre sa fausse alliance et sa fausse bague de fiançailles, se rend-t-elle compte en glissant son pouce contre son annulaire. Elle les avait trop souvent retirée à cause des gros travaux de rénovations. Peu habituée à porter des bijoux dans la vie de tous les jours, elle craignait également de les casser. Pourtant, faudra bien jouer le jeu un jour ou l’autre. Et pis bon, s’afficher mariée à Connor n’était quand même pas une corvée. Elle aurait pu plus mal tomber. En fait non, ça ne serait jamais avec un autre. Elle lui redemande ses envies, parce que bon, ils ne vont quand même pas rester dans la cuisine, debout sans rien faire. Et puis, bon, il doit être épuisé et sale et affamé. La normale quand on a fait un vol atlantique, les attentes et tout ça. Evidemment, elle ne manque pas de le provoquer un peu. Ça lui avait manqué de le narguer un peu, parce qu’il marche toujours. Et cette fois ne fait pas exception. Elle lui offre un large sourire ravi. Sourire encore peut-être un peu humide, mais plus rayonnant que les sourires inquiet des deux dernières années. Une impression de la première matinée après une semaine grise. Une bénédiction.

- Jamais je ne mettrais tes compétences en doute. C’est ton énergie que je remet en doute, précise-t-elle, candide. C’est à son tour de plisser les yeux. Tu prétends que je suis la plus torride parce que je t’attends depuis tellement longtemps ou parce que tu as expérimenter toutes les autres européennes ces deux derniers mois ? Elle glousse, amusée par l’instant de doute dans son regard. Elle se dresse sur la pointe des pieds et lui plante un baiser, l’empêchant de répondre et ne cherchant pas à avoir de réponses non plus. Je vais devoir conquérir le reste des continents, parce que c’est évident que l’Amérique du Nord, je l’ai conquis depuis longtemps. Il reste l’Amérique du sud, l’Asie, l’Afrique et l’Océanie. Et si on est d’humeur exploratrice, y a aussi les deux pôles.

Mais avant ça, faudra qu’il dorme. Et mange. Entre autre. Evidemment, il y a surtout une autre idée qui la titille, mais… comment dire… elle préfèrerais en profiter pleinement… quoique… l’un n'empêche pas l’autre. Et ce délicieux frisson. Celui dont elle ne se lasse jamais. Elle a brusquement l’impression d’être fiévreuse. Une tout aussi délicieuse fièvre. Celle dont elle ne veut pas la fin.

- Allez, viens, je te fais une visite accélérée de la maison, juste pour un air de déjà vu si jamais tu te réveille et tu ais plus t’es où. Mais t’en fais pas, je ne te laisserai pas seul bien longtemps au début, promis Elle lui prend la main et l'entraîne derrière elle. Cuisine, salle à dîner, grand salon, une pièce qui est vide et une petite salle de bain et la porte du sous-sol qui n’est pas encore habitable, mais j’arriverai à faire quelque chose. Elle s’arrête brusquement et se retourne, soudainement sérieuse et pensive. J’avais pensé que la sous-sol serait parfait pour Miles une fois aménagé. Ça lui ferait un endroit pour lui et il y a une porte vers l’extérieur... elle suspend sa phrase… elle avait planifié à long terme… peut-être un peu précoce comme intervention… il n’était là que depuis 15 minutes... heum… d’accord, on en discutera plus tard, gazouille-t-elle en retournant à sa visite guidée. Escalier vers le deuxième, au fond, là, c’est la chambre… notre chambre… Ils n’avaient jamais vraiment eu « notre » chambre. c’était la chambre de Connor chez lui et la sienne chez ses parents… elle comprenait maintenant l’excitation de la première maison. La chambre de Miles, dit-elle en dirigeant son index vers la porte annexe à celle qu’elle venait de qualifier « notre » chambre, avant de finalement pointer celle à l’opposé de la maison.

Plus discret, certes. La maison est loin d’être neuve. On voyait que le plancher avait été couvert de tapis, au 2e, mais avec Fergus, ils avaient tout arraché. Non, mais sérieux, du tapis ? Mais yark. Elle déteste les tapis. La maison n’est pas bien grande. Mais quand même plus que l’appartement de Connor. La maison est de toute évidence très vieille et on ne l’avait pas très bien entretenu. Mais les signes de rénovations étaient flagrantes et si le couloir avait besoin d’un bon coup de peinture, leur chambre et celle de Miles étaient prêtes. Et puis bon, ça ne faisait que deux mois. Elle pousse la porte de la grands salle de bain. Enfin, grande, c’était selon. Plus grande que celle du rez-de-chaussée parce que bon, ici, il y a un bain. Et un grand bain, doit-on remarquer. Un viiiieux bain sur pied.

- Il est génial ! On peut pas s’y coucher, mais on peut se couvrir d’eau chaude, c’est merveilleux, lance-t-elle, joyeusement. Elle va rapidement ouvrir l’eau chaude, que de l’eau chaude. J’ai dû pallier au plus pressant, parce que franchement, c’était quand même assez négligé quand nous sommes arrivés. On a mis trois jours à virer le bordel et à trier ce qu’on gardait ou pas. Elle ouvre un panneau et en sort une serviette toute neuve qu’elle pose sur une petite table artisanale en bois tout près du bain. De toute évidence, à défaut d’avoir rénové la salle de bain, elle avait tout nettoyé à fond et avait arrangé un peu les choses pour que ça lui ressemble un peu plus. Tu veux du bain moussant ? demande-t-elle, amusée. Puis elle le dévisage un instant, avant de sourire et de prendre un air purement innocent. Tu veux que je te déshabille avant, ou après être allée te chercher une bière ? Ou une coupe de vin, à ta guise, roucoule-t-elle en touchant à l’eau du bain. Trop chaud, mais la fonte est encore trop froide. Elle tourne le robinet d’eau froide juste un peu. Elle commence à saisir la dynamique de l’eau chaude avec ce bain. Oh, je me suis permise de t’acheter quelques vêtements… ils n’auront pas séjournée je ne sais combien de jours de suite dans un sac à dos...

Miles et elle avaient cramé presque tous leurs vieux vêtements dans la cours quelques jours après leur arrivée. Question de faire un trait sur le passé. Pour sa part, ça avait été thérapeutique. Elle tourne les yeux vers lui. Il avait maigri lui semble-t-il. Mais elle ne l’avait pas vu depuis deux mois. Et ils avaient passé presque deux ans à se cacher. Pour sa part, ces deux derniers mois, elle avait repris un peu de chair. Ce qui lui avait fait un bien fou, non seulement sur son bien-être, mais aussi à son égo. Connor n’allait pas avoir cet air affamé bien longtemps. Dans tous les sens du terme affamé.

Honey, I'm home ! | ft. Hetty.Heather était de ces femmes indépendantes que l'on aime avoir près de soi. Connor ne s'était jamais inquiété pour elle, sa force de caractère était puissante et sa répartie légendaire. Et pourtant, ces épreuves qu'ils avaient vécus ces dernières années les avaient rendu dépendant l'un de l'autre, attachés avec des chaînes qu'ils s'étaient eux-même collées aux pieds, grâces aux emmerdes créées dans leur ville natale... alors même si le temps était à la détente en ce moment, il fallait garder à l'esprit leur nouvelle identité et ne pas se faire plus de problèmes qu'ils en ont déjà.
Connor avait gardé son métier de policier car il se savait incapable d'aller contre sa nature. Oui, malgré ce qu'il avait fait à Lewiston, son métier lui tenait toujours autant à cœur et il donnerait n'importe quoi pour le conserver. Pour le souvenir de son père, pour Brennan également...

Avant qu'il soit trop tard... Hetty avait raison, la prudence était de rigueur et à présent qu'ils étaient tous les trois réunis, il leur fallait redoubler de vigilance. Tout pouvait arriver. « Ne t'en fait pas. Nous allons être prudents. » répondit-il en tentant un sourire réconfortant. Connor avait dû apprendre à être rassurant et à prendre soin de ses proches. Lui, l'orpheline sans attaches s'était retrouvé avec un fils à gérer suite au décès de Kendra, sans compter sa relation avec la jolie blonde qui prenait de plus en plus d'ampleur dans sa vie, jusqu'à ce que cet abruti de Dom Juan réalise qu'il était tombé amoureux d'une femme exceptionnelle. Certes leur mariage était un faux et les papiers n'étaient là que pour faire décoration et rendre leur histoire crédible, mais l'amour et la complicité entre les deux trentenaires était bien réelle et rien ne les sépareraient, peu importe la véracité de leur union.

« Merde alors... J'ai pas lu cette ligne moi! plaisanta le grand brun en roulant des yeux. Cette femme avait toujours réponse à tout ma parole ! C'était le propre des femmes après tout, non ?
Et la bonne réponse de celle qui se faisait appeler Madame Malone était parfaite, lorsqu'elle ne souhaitait pas mettre en doute les compétences de son mari. Certes, Connor sentait la fatigue le gagnait et le vol ne l'avait pas vraiment aidé à se reposer. Mais il donnerait tout ce qui lui restait d'énergie pour satisfaire sa partenaire, quitte après cela à sombrer dans le coma pendant trois jours histoire de dormir un peu.

Les femmes Européennes lui étaient totalement inconnues, mais il savait que tout était différent ici. Dommage que son attachement à Hetty lui ferait rater ces occasions. L'amour qu'il ressentait pour elle l'avait changé et ce monstre avide de conquêtes s'était assagi avec le temps, faisant de la blonde la seule et unique avec laquelle il voulait être. Sans avoir le temps de répondre, il profite de ce baiser pour songer un court instant à cela et puis la pensée s'envola, parce que pour une fois dans sa vie, il voulait être fidèle. Elle l'avait sacrément changé p'tain ! « C'est une excellente idée que tu as là. La conquête du monde selon les Malone ! » lança-t-il en riant doucement. L'idée ne lui déplaisait pas et il était certain qu'elle mettrait tout en œuvre pour arriver à ses fins.

Puis, le ton changea et la belle blonde démarra une rapide visite de la maison qui était la leur. Heather souhaitait que son époux connaisse un minimum l'endroit histoire de s'habituer à la grandeur des lieux. C'était immense comparé à son petit appartement de banlieue Américaine où ça sentait plus la clope que la peinture. Fallait remédier à cela d'ailleurs parce que cette odeur lui donnait l'impression de ne pas appartenir aux lieux. Sale habitude de fumer dont il ne se débarrasserait sans doute jamais et pourtant cela lui donnait comme une trace olfactive propre à lui. Tout puait un mélange de lessive et de cigarette dans son ancien chez lui, c'était rassurant d'un côté et il devait recréer cette atmosphère ici.
Mais pour l'heure, il se contentait de suivre son épouse dans les couloirs et d'admirer rapidement les pièces ouvertes qu'elle lui montrait. Leur chambre à eux était une pièce qu'il redoutait si on pouvait dire ainsi. Il n'employait jamais ce mot, n'associant que rarement leurs deux identités en une seule qui créait ce « nous » que les couples ordinaires adoraient. Encore un détail a adopter pour le futur.

Se rappelant de la réflexion d'Hetty quant au garage, il eut une illumination. « Si sa chambre est aussi proche de la nôtre, c'est clair qu'il va avoir le garage pour lui ! » subtilité quand tu nous tiens... c'était clairement trop tard pour raisonner l'homme qui sentait son excitation grandir à mesure qu'ils approchaient de la salle de bain. Et l'endroit lui semblait approprié pour quelques galipettes de son cru ! La baignoire ne permettait pas de s'allonger comme le disait la blonde et pourtant, ce serait encore plus jouissif que d'être accompagné de sa femme dans une telle position ! « J'ai presque envie de te dire d'oublier la bière quand je vois ça, mais ce serait pas de refus en attendant que l'eau finisse de couler. Dis-moi où trouver le bain moussant et je m'occupe de ça pendant que tu vas nous prendre de quoi nous rafraîchir... » dit-il de son air mesquin en claquant sa main contre le postérieur de sa compagne. « Tu es trop bonne avec moi. Merci. » Connor donna un baiser sur la tempe de sa blonde, appréciant ce geste qu'elle avait eut de lui prendre de nouveaux vêtements et se débarrasser de ceux qui moisissaient depuis plusieurs semaines dans son sac. Il détestait l'idée de courir et se cacher partout. C'était bien la mère biologique de Miles qui était la meilleure à ce jeu-là. Et dit que le pauvre gosse avait dû fuir toute vie... Et qu'après avoir trouver un peu de stabilité, il se retrouvait une nouvelle fois sur la route à suivre un de ses parents... Quel genre de vie allait-il avoir plus tard ?
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Jamais, avant, elle n'avait envisagée de quitter sa ville natale. Quelques jours, quelques semaines, voir pourquoi pas des vacances de quelques mois. Ça c'était des possibilités et même, à quelques reprises des réalités, mais ce n'était que du temporaire. Quitter sa ville natale pour ne plus jamais y revenir avait été crève coeur. Elle avait toujours pu compter sur ses proches et elle avait parfaitement confiance en eux. Ils étaient soudés et jamais ils n'auraient été déloyal et jamais elle n'aurait été trahie. Le problème, c'est qu'elle avait choisi Connor. Enfin, c'était pas tant qu'elle l'avait choisi qu'elle l'avait suivi. C'est elle qui n'avait pas confiance en elle-même pour ne pas choisir Connor avant sa famille. Évidemment, si elle pouvait compter depuis longtemps sur sa famille, avec Connor c'était relativement nouveau et si elle savait que dans la fuite, elle pouvait compter sur lui et lui sur elle, est ce que ca tiendrait dans la routine ? Oui, ils seraient prudent. Il le fallait. Il le lui affirmait. Elle lui sourit en retour. Ce sera un apprentissage pour tous les deux.

- Tu n'as aucune idée de ce qu'on peut apprendre en lisant les petits caractères, s'amuse-t-elle.

Il semble que l’idée d’aller conquérir le reste du monde plaise à Connor. Étonnant. Mais quand même, ça reste une alternative intéressant si jamais ils finissaient par s’ennuyer ici. Elle fera bien attention pour percevoir le moindre signe d’ennuie chez Connor. Et chez elle aussi d’ailleurs. surtout chez elle. En fait, elle a un peu tendance à faire n’importe quoi quand elle s’ennuie. Enfin, elle s’attire des ennuis, surtout parce qu'elle les provoque faut-il souligner. Il faudra qu'elle se tienne bien occupée si elle ne veut pas s'attirer des ennuis. Connor serait bien occupé avec le boulot… Il faudra qu'elle trouve plus d'activités, sinon elle pourrait chercher le trouble. Elle se connaît… trop bien peut-être.

- D'accord, je note, quand on aura la bougeotte, on choisira une destination et on y passera tout un mois. Mais dans le luxe , assure-t-elle.

Oui, parce que le roadtrip bohème avec presque rien, ils viennent tout juste de s'en sortir. Mais bon, pour voyager luxueusement, il faut des sous, et c’est pas encore ça. Et pis bon, elle a pas envie de s’emmerder avec des valises avant pas mal de temps. Non, pour tuer l’ennuie, elle devra se trouver d’autres occupations. Enfin, pour le moment, les rénovations de la maison occupait pas mal de son temps, tout comme rééduquer les chiens. Ils sont encore en convalescence, c’est pas le moment de leur ajouter des nouveaux arrivants. Elle estime attendre au moins jusqu’au printemps. C’est loin… tant pis. Elle avait bien hâte de pouvoir prendre soin et élever des petits chiots. Ce serait un crève coeur de devoir les vendre, mais elle ne pouvait pas tous les garder.

Rapide visite de la maison, les idées lubriques de Connor font effet et elle aurait bien eu envie de laisser tomber, mais bon, tant qu’à passer à travers ou devant les pièces, autant commenter. Et puis bon, elle adore parler après tout. Et les voici tous les deux dans la salle de bain. Hetty continue de parler et elle fait couler l’eau pour remplir le bain. Et elle parle, parce que bon, le temps que le bain se remplisse quoi. Elle propose le bain moussant et à sa grande surprise, il accepte. Elle le dévisage, aussi perplexe que curieuse de découvrir cet aspect de Connor.

- Je ne savais pas que tu étais du genre à apprécier les bulles. Hum, je vais le retenir, ça, dit-elle en pointant l’endroit où est le bain moussant. Mais ce n’est pas de rafraîchir dont j’ai envie, c’est tout le contraire, dit-elle sans se cacher. Ah oui, trop bonne ? Oh oui, il le sait très bien qu’elle est trop bonne. Oh oui, je sais que je suis trop bonne, tu viens de te rappeler ? demande-t-elle en glissant ses doigts le long de la ceinture de Connor, de l’arrière vers l’avant, avant de déboucler la ceinture. Elle le regarde droit dans les yeux, et lui offre un sourire plein de promesses. Je reviens tout de suite, dit-elle avant de se sauver.

Eh oui, se sauver, un sauve qui peut, c’est exactement ce qu’elle fait, échappant de justesse à la main de Connor qui essaie de la retenir. Elle a un gloussement amusé et disparaît hors de la salle de bain. Elle traverse le couloir et descend l’escalier en vitesse. Évidemment, dans sa précipitation, elle rate les trois dernières marches qu’elle descend sur les talons.

- ÇA VA J’AI RIEN ! lance-t-elle pour qu’il ne s’inquiète pas.

Mais il n’a pas à s’inquiéter, c’est pas la première fois. Elle ratait aussi très souvent les dernières marches chez ses parents. Et peu importe l’heure du jour ou de la nuit, elle hurlait un « ÇA VA J’AI RIEN » à la ronde. De toute manière, elle savait que le bruit de sa descente précipitée avait réveillé ses parents, donc elle pouvait dire que tout va bien pour qu’ils se rendorment tranquillement. Et en ce moment, elle est trop joyeuse et enthousiaste et carrément trop excitée pour se faire mal, quoi. Elle trottine jusqu’à la cuisine et sort deux bières du frigo. Elle réfléchit un instant au dîner de ce soir. Est-ce qu’elle en a assez pour trois ? Mais oui, pourquoi elle s’inquiète, elle en fait toujours trop, pourquoi ce serait différent ce soir ? Le déjeuner de Myles sera plus léger demain, c’est tout. Il ira à la cantine… oui, ce sont des choses auxquelles elle songe depuis deux mois. Elle cuisine presque tous les soirs. Ça lui avait manqué, la vraie bouffe. Elle n’a pas la talent de sa mère, mais elle se dit que ça viendra peut-être si elle arrive à se poser assez longtemps. Parlant de truc qui lui ont manqué, il y en a un qui doit s’impatienter en haut. Alors elle remonte, traverse à nouveau le couloir et s’arrête sur le pas de la porte, juste pour le reluquer un moment. Il est là. Il est vraiment là. C’est pas juste un fantasme. Non, il est là. Elle pourrait presque y toucher. Mais chaque choses en son temps, Ça viendra assez vite. Très vite d’ailleurs, une question de secondes. Elle penche la tête de côté et émet un sifflement admiratif.

- Tu devrais te pencher un peu plus, ronronne-t-elle, sans cacher qu’elle le reluque ouvertement.

Honey, I'm home ! | ft. Hetty.L'humour de la blonde lui avait manqué, réellement. Jamais il n'aurait pu s'imaginer que la présence d'un autre être humain puisse lui manquer. Depuis la mort de Brennan, des années en arrière, il ne s'était plus attaché, il s'était même éloigné de certains de ses amis, pour ne pas risquer de les contaminer de sa malédiction et mettre leur vie en danger. Et puis, malgré tous ses efforts, il avait laissé Heather rentrer. Il ne l'avait pas remarqué mais la blondinette avait pris sa place petit à petit, lentement mais sûrement comme on dit. Elle était resté quand Miles était entré dans leurs vies, arrivé de nul part au bout du bras de sa mère, un adolescent trop ressemblant pour que Kendra mente sur les origines du gamin. Ça n'avait pas refroidi la future Madame Malone qui avait même eu moins de mal à accepter Miles que son propre père...

Et puis tout était presque redevenu normal, jusqu'à la perte de Peter... Perte qui les a forcé à fuir le pays pour ne pas risquer de représailles et un emprisonnement à vie, voir pire... Connor ne pouvait pas risquer cela, pas après tous les types qu'il avait fait coffrer. Il ne souhaitait pas terminer comme son meilleur ami et transmettre cette malédiction à sa petite-amie..
alors ils avaient fui, ils avaient fait les papiers du mariage sans avoir célébré cet acte qu'ils avaient pourtant photographié pour le rendre plus réel aux yeux de leur nouvelle communauté Écossaise.

L’Écosse avait été une idée comme ça, ils ne se souvenaient pas vraiment comment ils en étaient arrivé là, mais c'était bien planqué selon eux. Et puis, en effet, lorsqu'ils auraient la bougeotte, il suffirait de faire les valises une nouvelle fois. Après tout, ici ils n'avaient pas d'attaches, pas de famille, ce serait plus aisé pour partir... pauvre Hetty... elle qui était si proche de ses parents, qui avait une relation étrange avec ses cousins... Leurs deux mondes étaient diamétralement opposés et pourtant, ils s'étaient trouvé et resteraient ensemble jusqu'au bout... Parce que autrement, si la blonde doutait, il devrait également s'assurer de ne pas être inquiété...
Non, pas le moment de penser à cela alors que la belle Américaine lui montre chaque recoin de leur nouvelle maison. C'était grand comparé à l'appartement de Connor que son salaire de policier pouvait lui offrir au pays. Et puis, ils étaient un couple marié à présent, ils avaient tous les deux les moyens de se faire plaisir. Pour les chiens ce serait mieux également. « Toujours dans le luxe, marre de courir en vagabond, oui. » dit-il, en accord avec les envies de sa belle.

Et une autre envie le prit, bien plus primaire et cette pièce cette salle de bain... Chez lui, ça avait été l'un des premiers endroits visités par le duo, il serait temps de baptiser la maison de la même façon ! « Oh, c'est pas tant que j'aime les bulles, mais après tous ces périples, ça donne l'impression de débarrasser du passé. » confia le Malone d'un air pensif, désireux de se détacher de toute cette atmosphère de fuite, de cachette. Il serait un homme nouveau ! Enfin, aussi nouveau qu'on puisse le faire avec un asticot comme lui !

Cela allait être facile puisque, dès que la jeune femme effleura les contours de sa taille avant de se saisir de sa ceinture, une lueur s'alluma dans les yeux de son époux, en même temps qu'une autre partie de son anatomie. Il était clairement en manque d'elle, dans tous les sens du terme... « Oh oui... reviens très vite... » souffla Connor de sa voix chaude. Cherchant à se saisir de sa blonde, celle-ci s'enfuit presque à toutes jambes, ne lui laissant pas le loisir d'assouvir ses pulsions. Maligne...
jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre dans les escaliers. « Hetty !? » s'inquiéta-t-il alors qu'une voix criait que tout allait bien. Ah ! Heather... On ne la referait pas ! Toujours trop pressée de vivre, elle en oubliait le nombre de marches !

Connor ne s'inquiétait pas vraiment, il savait que si quelque chose n'allait pas, elle l’appellerait à l'aide en bon chevalier servant. En attendant, le grand brun décida de retirer ses vêtements, défaisant sa chemise en observant la pièce, croisant son regard fatigué dans le miroir et les cicatrices parsemant son torse musclé, affres de son métier pour la plupart, des femmes pour quelques unes puisqu'il aimait la rudesse dans l'acte sexuel au point d'être encore plus excité lorsqu'on le mordait ou le griffait jusqu'au sang... Pas très net le flic, mais au moins on ne l'emmerdait pas.
En caleçon, il se souvint de la baignoire et stoppa l'eau qui était bien assez élevée pour leurs deux corps enlacés. La température était idéale, les produits sentant bon contrairement à sa personne. Connor avait horreur d'être sale et il considérait son hygiène corporelle comme capitale pour une vie saine. Une petite voix roucoula derrière lui et un sourire se dessina à nouveau sur son visage lorsqu'il se redressa pour lui faire face. « Hum hum... Madame Malone, seriez-vous d'humeur coquine ? » susurra le brun en s'approchant de sa compagne, une boursouflure sous le tissu de son caleçon trahissant le désir qui l'animait.

Tout près d'Hetty, le jeune homme déposa sa main dans le creux de sa nuque, la faisant glisser lentement sur sa poitrine joliment galbée. Ses yeux ne la quittaient pas, hypnotisés par tant de beauté, par cette présence qui lui avait tant manqué durant ces derniers mois... « J'ai tellement envie de toi... » souffla-t-il avant de s'emparer de ses lèvres suavement.
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Le premier jour d’une nouvelle vie avec lui. Certes, ils avaient passé des mois en fuite, mais ce n’était pas fait pour durer tout le temps. Depuis le début, ils avaient cherché un endroit où se poser à long terme. Enfin, ils espéraient. Hetty espérait que ce soit pour longtemps. Plusieurs années. Le reste de leur vie ? Mais c’est aujourd’hui que tout ça se concrétise de manière réaliste. Puisque Connor est maintenant arrivé. Il y a quelque chose de magique, mais de terrifiant à la fois. Elle voit maintenant quelque chose de stable, de routinier, de placide. C’est ce à quoi elle aspire pour le moment. Dans quelque temps, dans quelques mois, quelques années, peut-être que les choses changeront, mais pour le moment, il faut s’habituer à vivre à trois sans laisser voir aux reste du monde que c’est la première fois qu’ils vivent tous ensemble, que tous les trois… comme une famille.

Et c’est exactement à quoi elle pense durant quelques secondes, en reluquant avec envie l’homme qu’elle a choisit de suivre ailleurs. Elle a toutes autres pensées lorsqu’elle se manifeste et qu’il se retourne. Oh oui, il est là. Pour vrai ? Avec ce sourire qui la fait fondre, depuis la première fois. Et son corps de demi dieu. Oui, demi-dieu, parce que bon, un dieu, ça doit être beaucoup trop. Et puis ce serait nettement moins marrant avec un dieu, quoi. Elle a tellement voulu de ce moment ces derniers mois. Elle y a même rêver, mais cette fois, c’est vrai. C’est réel, parce qu’il est nettement plus cerné que dans ses souvenirs. Et aussi plus maigre qu’elle ne l’aurait cru. Elle l’examine avec attention, tandis qu’il s’approche et qu’il lui demande si elle est d’humeur coquine.

- Lubrique, plutôt, chuchote-t-elle en toisant ce qui attise son désir.

Parce qu’elle se sent bien au-delà du coquin. C’est pratiquement irrésistible, tellement qu’elle a l’air parfaitement calme, mais à l’intérieur, c’est la tempête. Un pur chaos enfermé dans un fin filet de raison. Il est épuisé, il est affamé, il est sale et elle a l’impression qu’elle pourrait le briser en étant trop agressive. Pas qu’elle doute de sa résistance, mais parce qu’elle ne veut pas l'abîmer. Elle sait que c’est pas vraiment comme ça que ça fonctionne, mais… c’est nécessaire, pour les prochaines minutes ? Peut-être. Elle a un frisson dès qu’il la touche et elle se presse contre sa main, tout d’abord, pour qu’il la touche encore plus et puis, ce baiser. Elle en veut sur chaque centimètres de sa peau et elle veut toucher et ressentir chaque sa peau contre la sienne. Et pour le moment, elle glisse ses doigts entre l’élastique et sa peau, pour terminer de le dénuder. Elle se sent bien au delà de l’envie. C’est beaucoup plus primaire, plus… comment dire… elle baisse les yeux pour renouer contact visuel avec l’objet de son désir immédiat. Elle a un soupir, avant de relever les yeux vers Connor et de sourire, ravie.

- Dans la baignoire... tout de suite… ordonne-t-elle pour éviter que son cerveau rationnel tombe en panne.

Pas tout de suite. Le temps qu’il se mette à l’eau, elle a déjà retiré la moitié de ses vêtements. Malgré la chaleur ambiante, sa peau se couvre de chaire de poule. C’est probablement l’excitation. Si elle se laissait aller, elle serait déjà probablement dans la baignoire, mais elle s’assoit plutôt sur le rebord, après être allé chercher les deux bières. Elle débouche et tend celle pour Connor. C’est meilleur quand c’est bien froid.

- T’es toujours aussi mignon quand t’es mouillé, dit-elle.

Non, en fait il est encore plus beau qu’avant. Surement parce qu’il lui a manqué. Tellement manqué. Et maintenant, il est là. Et il restera. Ce n’est pas quelques jours à travers une fuite de plusieurs mois. Non, c’est pour toujours. Enfin, jusqu’à ce qu’ils décident du contraire, mais dans tous les cas, il n’y aura pas de retour en arrière possible. Elle a un sourire avant de se plonger elle aussi dans la baignoire et de se glisser délicatement contre lui.

- T’es confortable, dit-elle en nichant son nez dans son cou.

Sujet: Re: Honey, I'm home ! ¤ ft. Heather

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