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 Living in a dream (ft. Mouette)

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Nels P. Sandström
Nels P. Sandström
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Je m'appelle Henri
DATE D'INSCRIPTION : 20/04/2019 MESSAGES : 359 POINTS : 1519 AVATAR + CRÉDITS : Eddie Berg - me LIEU D'HABITATION : Loft dans Old Town (avec Misha & Lilas) EMPLOI/ÉTUDES : Etudiant en botanique et musicien
MessageSujet: Living in a dream (ft. Mouette)   Living in a dream (ft. Mouette) EmptyLun 17 Fév - 7:32


Living in a dream
Morrigan & Nels

Une nouvelle année qui commençait sans trop d'encombre pour le Suédois qui avait eu largement le temps de se faire à cette vie ici, en Écosse. Un peu plus d'un an déjà qu'il avait quitté son pays natal pour s'installer à la coloc, des mois qui étaient passés à une vitesse folle et, à dire vrai, ça lui avait fait réellement bizarre de repenser à tout ce qui était déjà arrivé depuis. Lui qui était venu pour un nouveau départ l'avait bel et bien eu. S'adapter à tous ces changements n'avait pas été simple et ses démons étaient encore bien là, au fond de lui, mais il n'était pas mécontent de ses décisions, au contraire. Sans doute que le fait que certaines personnes lui soient devenues réellement chères y était pour beaucoup, lui permettant de se sortir un peu de l'isolement dans lequel il s'était plongé suite à sa rupture avec Sofia l'été avant son arrivée à Édimbourg bien que, fidèle à lui-même, il n'était pas plus bavard qu'auparavant lorsque quelque n'allait pas, ayant tendance à tout garder pour lui. Il y avait pourtant des personnes ici qui pouvaient l'entendre, et il s'appliquait à les laisser entrer dans son monde même si la sociabilisation n'était toujours pas son fort.

Après une journée à la fac plutôt chargée en cours magistraux, le tatoué avait sans grande surprise ce besoin de passer du temps à l'extérieur, s'aérer et décharger un peu son esprit de tout ce qu'il pouvait porter. Rien de mieux pour cela que de s'adonner à ce qui lui permettait vraiment de changer d'air : la musique. Il était donc passé rapidement à l'appartement, troquant son sac de cours contre l'étui contenant son violon, ne tardant pas à rejoindre à nouveau les rues du vieux quartier de la ville pour partager ces mélodies si chères à son cœur. Nombreux étaient ceux qui s'étonnaient de savoir qu'il jouait dans la rue, lui qui était pourtant si timide, trop réservé voire même effacé. Et pourtant, la musique l'avait toujours aidé à laisser cette gêne de côté, il suffisait qu'il ait son instrument entre les mains pour se laisser porter par cette passion et le monde plein de rêves qui était sien. Jouer de la sorte dans les rues de la ville était un moyen de partager tout cela. Il n'était pas question de se faire de l'argent ni même de se faire particulièrement connaître, mais bien de juste apporter un peu de rêve aux autres.

S'étant posté sur une petite place non loin d'un café et d'autres commerces, Nels avait comme d'habitude déposé l'étui de son instrument à ses pieds, certains passants y déposant parfois quelques billets. Argent dont il ne se servait pas vraiment pour lui, l'utilisant surtout pour aider Misha ou acheter deux trois bricoles pour la coloc en général. Et il s'était mis à jouer, transmettant sa passion de pas les notes pleins d'émotions qui filaient de son violon, ouvrant un peu la porte vers son monde à la fois si particulier et relativement inaccessible en temps normal. Parce-qu'il était ainsi, l'étudiant, à dégager quelque chose d'intouchable, presque hautain de par sa timidité, mais pourtant tellement plus coloré lorsque certains se prenaient le temps de le découvrir un peu mieux. Rien que son style laissait entrevoir un peu du contraste entre ces deux aspects de sa personnalité. Lunettes un brin trop grandes à l'ancienne, trench coat beige, chemise fleurie, tout ce côté ''classique'' opposé aux tatouages qui ornaient ses mains et ses bras ainsi qu'au slim abîmé aux genoux qu'il portait. Quelque chose qui lui ressemblait, à la fois strict tout en cachant une pointe de magie.

Le musicien jouait depuis une bonne demi-heure déjà lorsque les premières gouttes de pluie se mettaient à tomber. Terminant son morceau, il avait adressé des remerciements silencieux aux quelques personnes qui s'étaient arrêtées, s'attelant tranquillement à ranger son instrument sans trop savoir ce qu'il allait faire. Trouver un coin à l'abri un peu plus loin pour reprendre ? Rentrer ? Faire un petit crochet dans un café avant de rentrer dîner à l'appartement ? Pas décidé pour l'instant, Nels en était venu à la conclusion qu'il verrait en fonction de son envie, qu'il se laisserait porter et aviserait.
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Morrigan McCullough
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DATE D'INSCRIPTION : 18/06/2019 MESSAGES : 410 POINTS : 561 AVATAR + CRÉDITS : Jennifer Morrison @ Jadelina Neverutopia pour l'avatar, Sean pour le gif LIEU D'HABITATION : Maison familiale à Oldtown, chez sa tante. EMPLOI/ÉTUDES : Ecrivain/chanteuse
MessageSujet: Re: Living in a dream (ft. Mouette)   Living in a dream (ft. Mouette) EmptyMar 25 Fév - 4:36

Ma vie depuis bientôt un an que je vivais dans le coin avait été jalonnée de très belles rencontres, toutes différentes, toutes atypiques, toutes enrichissantes à leur façon. Je m'étais plongée corps et âme dans la fête, les visites, la recherche et l'écriture. Il n'y a que depuis quelques mois que j'avais recommencé à donner de ma personne dans les refuges pour animaux et que je recommençais à monter sur les planches, pour chanter dans les pubs. Cela me permettait de payer des courses à ma tante, faute de loyer à payer, et de gâter mes neveux et nièces, ou simplement de me faire plaisir.

Aujourd'hui, je me promenais juste pour prendre l'air. Se promener pour juste se promener, ça faisait du bien, et permettait en plus d’oxygéner le cerveau de se mettre sur pause et se recentrer sur soi-même. Je préférais ça à toute tentative de méditation qui m'avait valu des fous-rires insurmontables. Je me sentais sereine, en paix. Jusqu'à ce que le passé me rattrape à travers cet artiste de rue. Ce jeune violoniste qui semblait jouer sa vie en maltraitant avec brio les cordes de son archet. La mélodie était passionnelle, plus que plaisante. Elle me happait, et sans qu'aucun mot ne soit prononcé, j'avais la sensation de comprendre son langage. C'est le genre de trucs complètement fous que les gens insensibles à la musique ne peuvent pas comprendre.

Je m'arrêtais net, devant l'étui. Lui semblait aveugle et sourd au monde qui l'entourait. Un sourire se figeai alors sur mes lèvres. Voilà, je connaissais cet air, j'avais déjà entrevu cette forme de transe et d'harmonie avec les notes. La tension du corps en mouvement... Il dégageait ce que dégageait mon ex, et qui m'avait tant attiré chez lui. Charmé même, quand il composait à la guitare. Il se dégageait de lui, comme du jeune homme tatoué, quelque chose d'à la fois fort et fragile, quelque chose qui vous dépasse, vous balaie sur son passage et vous hypnotise à la fois. Quelque chose qui alterne entre l'attirance, le rejet, son monde, votre monde. On vous y laisse rentrer pour mieux refermer la porte de ce jardin secret et intime à peine initié.

Des larmes d'émotions roulèrent sur mes joues. La similitude, bien que leur physique et leur âge ne collaient pas, venait de remuer mes entrailles et mon cœur. La mélodie était belle, et j'y étais positivement sensible. Mais le souvenir qui s'était réveillé à cette écoute contrebalançait ce sentiment et je redécouvrais cette sensation de perte, de gouffre infini, cette blessure que je pensais avoir réussi à panser et enfouir sous une couche crasse de bons sentiments familiaux. Je redécouvrais cette sensation, cette impression que tout s'écroule autour de vous, que votre âme meurt, alors que vous êtes toujours vivant, parce que l'être que vous chérissiez le plus vous avait quitté.

Pourtant, je n'en voulais pas à cet artiste. Il ne connaissait rien de ma vie, de mon passé, et ses intentions n'auraient pas pu être tournées vers moi. Je désirais cependant saluer sa prestation. Savoir faire résonner l'âme des gens n'était pas donné à tous les musiciens. Une muse l'accompagnait véritablement. Je venais de déposer une petite liasse de billets dans l'étui, puis songé à repartir. Mais la pluie nous avait surpris. Je comptais aller m'abriter. Le jeune homme commençait à ranger ses affaires quand je fis volte face, pour le fixer quelques secondes avec admiration, malgré le tourment qu'il m'avait infligé sans le vouloir. Des traces de ce tourment roulaient encore sur mes joues, sans que je m'en rende compte, alors que je demandais d'une voix vibrant d'émotion:

-Je peux savoir depuis quand vous jouez? C'était juste... Wouah...

Et la pluie redoubla, nous chassant de l'abri improvisé que les auvents les plus proches auraient pu nous procurer

-Il y a un café à quelques pas d'ici. Cela vous dit de vous y abriter en ma compagnie? A moins que vous ayez d'autres choses à faire...


J'offrais un sourire, comme pour le convaincre, un sourire chaleureux, sans la moindre ambiguïté.
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MessageSujet: Re: Living in a dream (ft. Mouette)   Living in a dream (ft. Mouette) EmptyMar 31 Mar - 8:19


Living in a dream
Morrigan & Nels

Bien que lorsqu'il jouait, le Suédois se laissait complètement porter par les notes qui s'échappaient de son violon, vivant pleinement sa musique, il s'appliquait à porter un minimum d'attention aux personnes autour, adressant de brefs sourires de remerciement aux quelques concernés qui déposaient un peu d'argent dans l'étui de son instrument. Dans le fond il ne jouait pas dans la rue précisément pour se faire de l'argent, bien que ce n'était pas négligeable, mais partager sa musique et ouvrir un peu cette porte aux vivants était bien au delà de cela. Tous n'y étaient peut-être pas sensible, pour autant, à son sens, la musique pouvait apaiser les mots, apporter une pointe de rêve dans un monde parfois bien morose, et c'était précisément cette petite touche d'émotion qu'il souhaitait leur apporter, une manière également de communiquer avec le monde sans avoir à user de mots avec lesquels il n'était pas forcément doué. Trop réservé, trop timide, presque hautain de par sa distanciation avec ses pairs, mais là, lorsqu'il jouait, la barrière qui le séparait de ses semblables était bien plus infime.

La pluie s'invitant, il avait décidé de ranger ses affaires, prêt à aller ailleurs sans réellement savoir où précisément ni ce qu'il ferait, lorsqu'une voix le tirait de ses pensées. Si le tatoué ne savait pas depuis combien de temps la femme l'observait, il percevait bien cette sorte d'admiration dans son regard, couplée à une dose conséquente d'émotion. Étaient-ce des larmes sur ses joues ? Ou peut-être juste la pluie ? Difficile à dire. Esquissant un sourire timide à la fin de ses mots, il se redressait, étui refermé en main. « Merci beaucoup. Je joue depuis dix-huit ans, environ » répondait-il tranquillement, se demandant le temps d'une seconde où étaient passées toutes ces années avant de plisser les paupières à cause de la pluie encore plus violente. L'idée de rester planté là était exclue, mais il ne s'était pour autant pas attendu à ce que l'inconnue lui propose d'aller prendre un café avec elle. Le châtain hésita un instant. Là où d'autres auraient pu craindre un quelconque plan drague ou quelque chose de gênant, son hésitation à lui ne venait que du fait qu'il n'était pas le plus à l'aise en société, peinant souvent à savoir quoi dire et à nouer des liens avec les inconnus. Mais le souvenir de l'émotion qui était visible dans son regard ainsi que son sourire réellement amical firent pencher la balance. « J'n'ai rien d'autre à faire. » Un nouveau sourire sans doute trop réservé et il l'avait tranquillement suivie jusqu'au fameux café.

Ce type de situation était toujours relativement anxiogène pour lui. Ne pas savoir quoi dire, par où commencer, ce qu'attendait réellement son interlocuteur. Les plus sociables n'auraient sans doute aucun souci à entamer une conversation mais ce n'était définitivement pas son cas, il n'était pas non plus dans ses habitudes de parler de la pluie et du beau temps. Après quelques pas il inspirait tout de même, reposant brièvement son regard sur la blonde. « Vous jouez également d'un instrument ? » Parler de musique, ça, c'était plus prudent que de poser des questions embarrassante ou de laisser planer un silence tout aussi gênant. Nul doute que la femme se rendrait compte du contraste entre le moment où Nels jouait et celui où il était juste lui, comme s'il s'agissait de deux personnes distinctes, l'une accessible et confiante, l'autre bien plus sur la réserve, trop effacée.
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