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 Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)

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Nels P. Sandström
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MessageSujet: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyMer 28 Aoû - 12:03


Don't call me a saint when I feel like a sinner

Lorsque Hunter avait ouvert la porte de son appartement à Nels, ce dernier lui avait adressé un sourire qu'il espérait le plus naturel possible, du moins venant de lui. La vérité était qu'il ne parvenait pas vraiment à se leurrer lui-même. Il n'était pas malheureux non, simplement trop préoccupé, beaucoup trop. C'était d'ailleurs lui qui avait contacté le vétérinaire afin de lui demander s'il était disponible ce soir là pour qu'ils se voient. Il avait simplement prétexté une envie de passer un peu de temps avec lui, de lui parler de la reprise des cours bien qu'au fond, cela ne le préoccupait pas le moins du monde. Lé vérité évidemment était toute autre : cela faisait quelques temps déjà qu'il envisageait de parler à son meilleur ami de sa relation avec Lawrence. Deux mois et demi que ça durait et qu'il avait gardé cela bien pour lui, comme le plus gros secret au monde, comme si cette cachotterie pouvait mener à sa perte. La vérité était qu'il était terrifié bien qu'au fond, il pouvait entendre cette petite voix qui lui disait que Hunter ne porterait aucun jugement. Il s'était torturé l'esprit à trouver les bons mots, se raviser, faire comme si de rien n'était, mais sa discussion, quelques jours plus tôt, avec Misha, l'avait poussé à tenter le coup. Son colocataire lui avait beaucoup parlé de lui, bien plus que depuis son arrivée. Il lui avait expliqué les raisons de ses absences, les problèmes qu'il traversait, l'aide dont il avait besoin. Et le Suédois en était venu à la conclusion que lui aussi avait besoin d'aide, besoin de pouvoir entendre de quelqu'un que ce n'était pas grave d'être déviant comme disait son père en qualifiant les gens comme lui. Et la première personne qui lui était venu à l'esprit à ce moment là était Hunter. S'il devait en parler à quelqu'un c'était lui, lui avant tous les autres.

Installé en tailleur sur le canapé du logement de son ami, une bière dans une main, l'autre était portée à ses lèvres, ses dents s'attaquant frénétiquement à ses ongles déjà relativement courts qui n'étaient qu'une preuve de sa nervosité. Ses prunelles claires étaient fixées dans le vide alors qu'il n'avait de cesse de songer à tout ce qui le travaillait. La conversation pourtant avait bien commencé, Nels avait parlé un peu de ses cours, puis il avait écouté Hunter lui parler du refuge. Et après... « Désolé, je... tu disais quoi ? » lança-t-il d'un air désolé, comme s'il revenait d'un coup à lui, son attention pleinement reportée sur son meilleur ami. Le concerné ne s'en vexerait pas, il connaissait la nature trop distraite du musicien qui espérait cependant que cette absence passerait aussi inaperçue que toutes les autres. Depuis combien de temps au juste avait-il décroché de la conversation ? Combien de fois l’Écossais avait-il dû prononcer son prénom pour qu'il reprenne conscience de la réalité ?

Ne retenant pas un soupir, il reprit une gorgée de bière, passant sa main libre dans ses cheveux pour les ôter de ses yeux. « J'ai simplement mille choses en tête mais c'n'est rien d'important. Je t'écoute. » Si ses mots furent ponctués par un sourire, celui-ci restait relativement fade, gêné. Mais il pourrait noyer le poisson pas vrai ? Faire comme si de rien n'était, comme si en effet ce n'était pas important. Et pourtant une part de lui voulait en parler à son aîné, sincèrement, ce n'était même pas une volonté, plutôt un besoin. Le besoin d'avoir son aval, de pouvoir se reposer un peu sur quelqu'un et ne plus se sentir seul avec tous ses questionnements. Mais sa timidité habituelle l'empêchait de dire tout cela, rien qu'y penser lui retournait l'estomac, ne le rendant que d'autant plus nerveux.

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyJeu 19 Sep - 17:44

Don't call me a saint.Nels & HunterTu refermes la porte derrière ton meilleur ami en lui adressant un sourire conquis, complètement heureux de le voir. Il faut dire, toi, dès que tu vois quelqu’un, tu es heureux, sans doute parce que tu n’arrives aucunement à supporter la solitude, surtout depuis ta thérapie. Si celle-ci fonctionne bien, n’ayant retouché à la drogue depuis maintenant plusieurs mois, cela reste que tu restes fragile, et qu’une baisse de sentiment, d’émotions, est vite arrivé dans ton cas. Une colère de trop aussi, dû à ton problème de gestion de la colère. Après tout c’est la colère, en premier, qui t’a mené à autant faire du mal aux autres autour de toi, et à te faire du mal à toi-même.  À te renfermer. Désormais, tu te comptes chanceux d’avoir des amis comme Nels, ou Ailean, ou encore Ziggy. Tu te sens bien d’avoir des gens sur qui tu sais que tu peux compter, malgré tout ce qui peut te tomber dessus. Malgré que tu n’as plus de famille auquel t’accrocher depuis des années… Tu l’invites vers le salon, tout en attrapant Leatitia, ta chatte tricolore, qui lance un miaulement. Tu la calles dans tes bras, venant te laisser tomber sur le divan avec Nels, ton berger australien venant à tes pieds.

Il y a de ça quelques heures, Nels t’avait contacté pour demander s’il pouvait venir te voir pour parler, entre autre, de ces cours. Et tu avais accepté sans attendre, bien trop heureux. Callant ton chat dans tes bras, tu avais commencé à lui parler, à le questionner, comme tu faisais habituellement, mais tu avais vite remarquer que c’est pensée était ailleurs : C’était simple, il ne te répondait même pas. Il comprenait, son meilleur ami était facilement distrait, mais là c’était juste inhabituel. « Euh… Je te demandais comment aller tes cours…?  » lances-tu lentement, hésitant, venant blottir ton chat contre toi, les sourcils froncés. Ok, tu ne le prenais pas pour fautif, mais quand même… Après cinq à six fois, ça faisait mal d’être ignoré d’une telle façon. Tu étais du genre à t’en foutre de ça, mais venant de Nels c’était quand même… un peu vexant. « Tu ne m’écoutes pas, ne ment pas, Nels’… » soupire-tu lentement, secouant la tête en haussant les épaules tout en venant déposer Leatitia dans les bras de ton meilleur ami. « Qu’est-ce qui ce passe? Je sais que tu es facilement distrait, mais là, c’est pire que d’habitude, Nels… » lâches tu avec douceur, tout en te penchant un peu vers lui, inquiet. « Tu as des misères à l’école? Quelqu’un te fait du mal? » C’est tout de suite l’inquiétude qui embarque, pour Hunter. L’inquiétude pour celui qu’il considère comme son meilleur ami, son petit frère.  « Je peux t’aider, mais tu dois me parler, Nels… » lâches tu lentement, venant glisser ta main dans les cheveux de celui qui te fait face, les ébouriffant en lui lançant un sourire doux. « Tu sais que tu peux tout me dire, mh? »

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyJeu 26 Sep - 18:11


Don't call me a saint when I feel like a sinner

Comment se passaient les cours oui, c'était pour ça qu'il avait dit vouloir venir, et maintenant que la question lui était posée, le Suédois se sentait juste idiot et gêné de n'avoir rien à dire. Rien d'autre qu'un « ça se passe bien » relativement basique. Et le stress commençait à monter doucement. Hunter le connaissait, il se rendrait compte qu'il y avait autre chose derrière son attitude franchement dans la lune, même plus que ça en réalité, son esprit était carrément sur Pluton là. « Pardon » murmura-t-il, accusé de mentir, alors qu'il posait sa bière sur la table, ses joues s'empourprant un brin. Tellement idiot d'avoir demandé à venir pour se placer tout seul face à un mur, comme un grand. Tellement plus idiot encore de ne pas être capable de dire à son meilleur ami ce qui le tourmentait réellement.

Il sursauta malgré lui quand son aîné lui refourgua Leatitia dans les bras, se mettant finalement à passer distraitement ses doigt dans son pelage comme si cela suffirait à l'apaiser un tant soi peu. Parce-qu'il était permis de rêver un peu n'est-ce pas ? Mais Nels ne se leurrait pas, sa nature bien trop angoissée l'empêcherait de vraiment penser à autre chose. Pinçant les lèvres aux paroles de son vis-à-vis, captant son regard un instant alors qu'il se penchait vers lui avant de baisser la tête vers le félin, il secoua vivement la tête aux suppositions du concerné. « Personne n'me fait du mal non, tout est ok. » Il n'y croyait qu'à moitié lui-même. Personne ne lui faisait de misère, c'était un fait, mais tout n'était pas ok pour autant. Il ne retint pas un soupir en l'entendant lui dire qu'il devait lui parler s'il voulait de l'aide. Et la main qui se glissa dans ses cheveux le figea un instant, ses dents se mettant nerveusement à s'attaquer au piercing qui ornait sa langue. Malin le vétérinaire, de lui refiler le chat pour qu'il ne puisse pas agiter les bras pour lui faire retirer sa main. Les contacts n'étaient clairement pas son truc, même s'il avait fini par les tolérer lorsqu'il s'agissait de Hunter, mais son naturel mettait toujours une seconde à analyser la menace avant de se rendre à l'évidence qu'il n'avait pas besoin de s'éloigner.

Déglutissant difficilement, il releva le nez vers lui, cherchant son regard en se focalisant un instant sur ce qu'il y voyait. De l'inquiétude, mais aussi une réelle compréhension. S'il y avait bien quelqu'un qui saurait l'écouter et être là, c'était Hunter. Inspirant profondément, le musicien ouvrit la bouche avant de la refermer, cherchant ses mots. Quelques nouvelles secondes de flottement où il était partagé entre plusieurs émotions. Il s'insultait intérieurement d'être aussi peu à l'aise lorsqu'il fallait dire les choses, de ne pas être capable de lâcher suffisamment de leste et de se border à garder une barrière dressée entre lui et le monde. Et il était à la fois terrifié, parce-qu'il pouvait nettement entendre la voix de son père qui martelait son crâne, celle qui disait qu'il était un déviant parce-qu'il s'était amouraché d'un homme, qu'il n'aurait plus sa place dans sa famille -dans la société ?- si cela venait à se savoir. Bien sûr, le Suédois savait pertinemment qu'il aurait toujours autour de lui ses amis les plus proches, qu'ils l'accepteraient qu'importait ce qu'il était, mais il n'était pas certain de réellement s'accepter lui-même, et tout le problème était là.

Présentement, il avait plus que jamais besoin de son ami, celui qu'il considérait comme un grand frère. Inspirant à nouveau, il se lança enfin, caressant toujours doucement l'animal dans ses bras. « Je... j'ai rencontré quelqu'un. » Rien que dire cela avait été une réelle épreuve, mais le pire restait à venir. Avouer qu'il s'agissait d'un homme, qu'il était terrifié tant par cette idée que par la crainte de reproduire ce qui était arrivé l'été précédent avec Sofia, événement dont il n'avait parlé à personne, pas même à son homologue tatoué. « Ça fait deux mois qu'on est ensemble. » Cherchant à nouveau les prunelles de son aîné, il espérait ne pas y voir de peine, qu'il ne se vexerait pas de ne pas avoir su cela plus tôt. Parce-qu'il aurait lui dire, mais qu'il n'était pas encore prêt, tout comme il ne l'était pas encore totalement maintenant.

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyMar 22 Oct - 3:43

Don't call me a saint.Nels & HunterÇa ce passe bien? Rien de plus, rien de moins? Oh n’allait pas croire que tu n’étais pas heureux, au contraire même! Tu étais très heureux, que cela ce passe bien. L’avenir de Nels te tenait autant à cœur que ton propre avenir, pour tout vous dire. S’il y avait bien une personne que tu considérais de ta famille, c’était bien lui. N’ayant jamais eu des relations approfondies avec les tiens, tu considérais bien plus Nels comme ton frère, que par exemple Romeo. Il faut dire, tu ne l’avais pas eu facile, avec tes frères et sœur… Avec vos caractères différents, il avait été difficile pour vous de vous considérez comme proche, et jamais, après vos études respectives, vous n’aviez pu plus amplement en parler. Ça te manquait, au fond de toi, mais au moins, tu avais Nels. Ton petit frère, que tu considérais comme ton meilleur ami et ton confident. Bien-sûr, il y avait Ailean aussi, qui était ton meilleur ami, mais… tu avais bien plus envie de considérer Ailean autrement, ces derniers temps. Si seulement le courage y était, tu lui aurais déclaré ton amour, mais tu restes sur tes gardes, assuré, comme Nels, que l’amour n’était pas pour toi. Bref, tout ça pour dire que décidément, tu considérais l’avenir de Nels comme étant important, et voir que ça allait bien en cours et qu’il aimait ça ne pouvait donc qu’être positif. Mais en ayant son message, tu avais cru qu’il avait une bonne ou une mauvaise nouvelle à t’annoncer, bien plus urgente que ça… Tu ne sais pas, son message avait eu l’air inquiet. À moins que ce soit qui t’imagines encore des scénarios, ce qui ce pourrait tout aussi bien… Mais vu combien Nels semblait ailleurs, tu ne pensais plus que c’était toi, qui s’imaginais des choses. Il y avait bien quelque chose qui préoccupait ton frère. Quoi? Bonne question. Ça ne semblait pas en rapport à ces cours, du moins…

« Tant mieux… » ne peut-tu t’empêcher de souffler, sincèrement soulagé, quand celui-ci te confirme que personne ne lui a fait du mal. C’est déjà ça, aussi. Tu n’aurais pas souhaité que quelqu’un s’en prenne à lui, car, comme avec Ailean ou Oliver, tu n’aurais pas été certain de pouvoir retenir ta colère. Et toi qui essayais de la maitriser, surtout avec la thérapie que tu suivais, tu n’avais aucunement envie de retomber dans tes mauvais plis, pas en ce moment où ça allait relativement bien. Tu avais donc sourit, pour le rassurer, pour essayer de le faire parler, lui offrant même Leatitia, qui vient se blottir contre Nels sans problème. Ta chatte avait toujours été douée pour rassurer les gens, avec ces ronronnements faciles. Toby, ton berger australien, vient aussi se trouvé une place, venant glisser son museau sur tes cuisses pour que tu viennes lui gratouiller la tête, ce que tu fais, alors que tes iris bleutés se posent sur ton ami. Tu es prêt à être patient, comme tu l’as toujours été avec Nels, alors que tu lui souris un peu quand son regard rencontre le tien. Vous n’êtes pas pressé pour tout te dire. Tu vas même vous chercher quelque chose à boire, un jus frais, dont tu lui tends un verre avant de te rassoir sur le divan.

Puis, enfin, la nouvelle est lâchée comme une bombe… Non. Comme une fleur. Bien-sûr, ton visage se tend de surprise : Tes sourcils ce lèvent, ta bouche s’agrandit, tes yeux s’écarquillent un peu devant cette nouvelle qui te semble si … magnifique et surprenante, dû à vos paroles de la dernière fois. Tu prends le temps de diriger la nouvelle, mais vu ton regard qui se met à briller, Nels peut être déjà convaincu que cela te rend heureux. « Wow, Nels! » Ton rire te prend, naturel, réellement heureux pour celui que tu considères comme ton meilleur ami. Tu poses ton verre, évitant de l’échapper, venant te rapprocher de Nels. « C’est superbe! Je suis trop content pour toi! Tu veux me parler un peu de cette personne, dit…? » Tu es intrigué, bien-sûr que tu l’es! Qui a peut ainsi conquérir le cœur de celui qui se considérait inaccessible? Que tu ailles le remercier pour avoir prouver à Nels qu’il pouvait encore être aimé. « Je le savais bien que l’amour, c’était pour toi! Un garçon aussi adorable que toi ne pouvait pas resté seul! Comment tu te sens, dit moi…? »

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyMar 12 Nov - 13:02


Don't call me a saint when I feel like a sinner

Prenant doucement entre ses doigts le verre de jus que lui tendait son aîné, le châtain se retrouvait pourtant incapable de boire. Ce qu'il s'apprêtait à lui dire lui retournait sérieusement le bide et, au fond, il avait peur. Peur de ce que pourrait lui dire Hunter bien qu'il savait qu'il ne porterait aucun jugement, peur -surtout- que le dire à voix haute le mette dans ce point de non retour. Depuis ces mois il avait gardé l'information pour lui, n'osant la visualiser réellement que lorsqu'il était dans cette bulle avec Lawrence, mais le dire de la sorte, à quelqu'un d'autre, était franchement terrifiant et l'impression qu'il y aurait écrit en gros déviant sur son front était difficilement gérable pour lui, surtout après l'éducation qu'il avait eue. L'information enfin balancée, le musicien avait tout de même pris une gorgée de sa boisson, ayant d'un seul coup la bouche bien trop sèche, préférant s'occuper pour faire comme si de rien n'était, comme si ce simple aveu n'avait pas été trop compliqué à sortir. Le rire du brun lui arracha à son tour un petit sourire mi-figue mi-raison. Il ne savait pas trop comment réagir à dire vrai, c'était une première pour lui de réellement s'ouvrir de la sorte, et le fait que Hunter soit cette personne n'était pas un hasard. Il avait une importance considérable à ses yeux, représentait ce grand frère protecteur avec qui il aspirait à être franc, totalement lui, et pour ce faire il fallait bien qu'il apprenne à s'ouvrir un peu plus.

Il tourna la tête vers le plus âgé lorsqu'il s'approchait, ses joues s'empourprant, le poussant à baisser à nouveau la tête pour qu'il ne puisse voir tout le trouble dans son regard, tous ces questionnements et ces doutes qui l'angoissaient sérieusement. Malgré tout, l'enthousiasme évident du vétérinaire était communicatif, le poussant à souffler à son tour d'un air amusé, un certain poids s'enlevant de ses épaules bien que le plus gros était encore à venir. Lui parler de Lawrence, lui expliquer ses craintes, ce qui était arrivé l'été passé, ou il y avait neuf ans, parce-qu'il ne pourrait pas être complètement transparent avec lui s'il gardait ce type d'informations. Peut-être étaient-ils désormais bien assez proches pour qu'il ose lui parler de ce que personne d'autre ne savait, qu'il ose s'appuyer un peu sur lui et se donner la chance de pouvoir être entier avec une personne. Une personne qu'il avait choisie et qui comptait. « Hum... je l'ai trouvé en mauvaise posture un soir et je l'ai aidé. On s'est revus par la suite et... » Terminant sa phrase d'un haussement d'épaule qui sous-entendait la suite, se gardant bien d'évoquer un quelconque prénom pour l'instant, préférant d'abord ordonner tout ce qu'il se jouait dans son crâne sans pour autant être certain d'y parvenir. Y avait-il seulement de bons mots pour expliquer à son meilleur ami tout ce par quoi il était passé ? Pour parler de ce monstre qu'il avait été le temps d'un instant et qui le terrifiait au moins autant que le fait de s'être amouraché d'un homme ? Sans doute pas, rien ne permettrait de rendre ces aveux plus simples.

Pouvait-il d'ailleurs déjà parler d'amour ? Difficile à dire, sans doute trop tôt, parce-que malgré tout une part de lui peinait à s'ouvrir totalement, à y croire pour de bon, mais il était moins fermé qu'auparavant, déjà un bon début. « Nous n'en sommes qu'au début » répondit-il comme pour rendre tout ceci plus léger, essayant de s'en persuader lui-même, de se persuader qu'il pourrait encore faire marche arrière si les choses tournaient mal, qu'il ne risquait pas de devenir trop dangereux. Alors comment se sentait-il ? La question le poussa à inspirer, se penchant en avant pour déposer son verre sur la table alors que Leatitia, dérangée par le mouvement, sautait au sol. Nels en profita pour remonter ses jambes sur le canapé, les entourant de ses bras comme pour garder un peu de cette bulle protectrice tout autour de lui, chercher ce courage dont il était dénué. Comment il se sentait... « Je n'sais pas. C'est... Il s'appelle Lawrence » commençait-il pour poser les bases, ses dents se mettant à jouer nerveusement avec le piercing qui ornait sa langue, ses doigts se crispant sur son jean. « Hunter... Je n'te l'ai jamais dis mais lorsque j'avais quinze ans je suis tombé amoureux d'un garçon. Je n'en n'avais parlé à personne mais lorsque j'ai entendu l'avis de mon père sur le sujet je... je l'ai laissé tomber, et je me suis promis de ne plus jamais m'intéresser à un homme. » Marquant un nouveau silence, bien trop mal de raconter tout ceci, ne sachant pas si son frère prendrait mal le fait qu'il n'avait rien dit plus tôt ou s'il le comprendrait.

« J'avais fini par me persuader que c'n'était qu'un égarement mais maintenant que... je n'le vis pas vraiment bien non, et j'n'avais pas prévu d'être avec quelqu'un à nouveau au vu de la manière dont s'est terminée ma relation l'été dernier. » Incapable d'en dire plus pour l'instant, il se tut à nouveau, déposant son menton sur ses genoux en soupirant. L'été dernier, là non plus il n'avait pas tout dit à l’Écossais, avançant simplement que son histoire avec Sofia était terminée sans donner plus de détail, sans parler des anti-dépresseurs, de la manière dont il avait vrillé et manqué de tuer celui qui l'avait prise, elle, du fait qu'il était terrifié de redevenir cette autre personne. Il pourrait lui en parler, maintenant, mais il avait besoin de quelques minutes pour déjà laisser passer la première information et la digérer lui-même lentement.

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyJeu 19 Déc - 18:43

Don't call me a saint.Nels & HunterTu t’installes devant lui, le laissant prendre le temps qu’il lui faut, le laissant apprivoiser cette nouvelle aussi, qui doit sonner encore pour lui comme un son étranger. Tu le laisses trouver ces mots, alors que tu baisses la tête en souriant, déposant ton propre verre pour t’empêcher de le renverser, te connaissant assez pour savoir que tu serais en mesure de le faire. Tu comprends que des aveux, ça peut être difficile à annoncer. Toi-même, parler de toi est une vraie épreuve. Tu as toujours été doué pour te taire, pour garder tout en toi, et ce, jusqu’à ce que tu commences à suivre une thérapie. Tu avais été un enfant très difficile, impulsif et colérique, qui laissait un rien le déstabilise. Tu étais un garçon à la recherche de sensations fortes, d’aventures, mais surtout, d’une famille qui serait l’encadrer. Mais avec cinq enfants, tous si proches, et si différents pourtant, c’était difficile de faire des miracles. Les parents avaient fait de leur mieux, mais devant travailler pour pouvoir nourrir ces bouches nombreuses, cela avait fait en sorte que longtemps, Hunter c’était cherché dans cette famille incomplète. Chercher une identité outre que le « troisième ». Une identité outre que ce nom de famille trop récurant à l’école, ou que ces « pourquoi tu n’es pas comme ton frère? ». Tu t’étais cherché, encore et encore, pour heurter un mur de colère, d’impulsivité, de souffrance. Souffrance qui t’avait fait boire, qui t’avait fait prendre de la drogue, jusqu’à commettre des actes dont tu ne voulais même plus y penser. Des actes qui te faisaient encore à ce jour grincer des dents. Et pourtant, si ton expérience, si tes confessions pouvaient aidé Nels à faire de même, tu étais prêt à laisser tous tes confessions sortir, même si cela devait remuer le couteau : Parce que s’il y avait bien une personne, outre les Mackenzie, que tu étais prêt à tout, c’était bien Nels. Il était ton frère, sans doute plus que ta propre famille de sang. Tu hoches la tête à ces mots, toujours souriant, alors que ton expérience divague un peu dans tes propres souvenirs, mais pas assez pour te déconnecter de lui.

« Ça te ressemble bien. » souffles-tu avec sincérité, souriant. « C’est un joli prénom, Lawrence. Et ne t’en fait pas, prenez votre temps, c’est le meilleur pour vous deux. Après tout, vous êtes au début, et vous avez encore tant à découvrir. Et dit toi que même si cela ne fonctionne pas, ça t’aura permis de … découvrir que tu peux encore aimer, non? Tu as encore le droit, et surtout la capacité d’aimer, Nels. Je le savais, mais… Je suis content de voir que toi aussi, tu le remarques. » Tu l’écoutes doucement, venant lentement glisser ta main sur ta cheville, tirant tes jambes vers toi, alors que ton berger australien vient poser doucement sa tête contre tes jambes, comme il le fait souvent lorsqu’il sent une légère tension chez toi. « Je comprends… », murmures-tu finalement. « Mes parents m’ont jamais parlé de ma sexualité, pour simple raison qu’ils ne s’en intéressaient aucunement. Du moins, mon père ne s’intéressait pas du tout à moi. Je ne sais même pas s’ils savent désormais que je suis homosexuel. Je crois que ma mère s’en doute… » Mais cela faisait si longtemps que tu n‘avais pas parlé avec tes parents… « Quand on est adolescent, on veux simplement rendre nos parents fiers de nous… Je comprend tellement ça… »

Tu l’écoutes doucement, venant déplier tes jambes un peu, tout en glissant tes mains dans le pelage de ton berger, fronçant un peu les sourcils lentement en l’écoutant toujours avec cette grande attention que tu as en présence de Nels. « Tu ne m’as jamais vraiment parlé de ta relation de l’été dernier… », murmures-tu, sans aucune intention de le forcer à en parler maintenant. « Tu sais… Comme je t’avais déjà dit, j’ai grandis la majorité de mon enfance seul. Mes parents travaillaient tout le temps, et je n’étais pas proche de mes frères et sœurs. Nous étions cinq, et tout le monde nous confondait tout le temps. Alors j’ai toujours voulu sortir du lot pour avoir une personnalité à moi. J’ai toujours voulu… partir. Fuguer d’un certain point de vue, pour découvrir le monde. J’avais l’impression que ma place était ailleurs, et sans doute pas dans une école, à me faire confondre pour ceux que je n’étais pas. J’ai développé un caractère très froid, colérique. Je sais, qu’au vu de ma personnalité désormais calme, c’est… étrange, mais il y a de ça quelques années, j’étais vraiment violent. J’ai fais des choses que je regrette encore aujourd’hui… Tout ça pour essayer d’être remarqué. Alors… Peu importe ce que tu as pu faire, peu importe comment ton histoire c’est terminé, jamais je ne te jugerais, Nels. Tu es mon frère, et je serais la dernière personne sur Terre à t’en vouloir pour quoique ce soit… Et tu peux imaginer que je considère peu de gens comme ma famille, vu mon passif… »

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyMar 31 Déc - 14:08


Don't call me a saint when I feel like a sinner

Ça te ressemble bien. Les mots du plus âgé avaient poussé le Suédois à sourire, une pointe de reconnaissance dans le regard. Bien sûr qu'il savait qu'il n'était pas une mauvaise personne, malgré l'agressivité dont il avait fait preuve par le passé, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un qui comptait avait une toute autre valeur. À bien y penser, Hunter était sans doute la personne qui le connaissait le mieux et ce malgré son côté trop réservé et les quelques secrets qu'il gardait bien pour lui, le plus important étant celui de cette histoire avec Sofia. Peut-être pourrait-il enfin mettre ses craintes de côté et s'ouvrir pour de bon à celui qu'il en était venu à considérer comme un frère ? Personne ici n'était au courant, et Nels ne voulait pas que le regard de son aîné ne vienne à changer, mais une part de lui avait ce besoin de partager ses craintes et, plus encore, de parvenir à être totalement transparent avec quelqu'un, quelqu'un qui acceptait ses bons comme ses pires côtés.

Pour l'heure cependant, le châtain écoutait surtout la réponse de son ami, ses jambes toujours remontées contre lui et enserrées de ses bras, hochant la tête par moment. S'il n'avait jamais vraiment compris comment le vétérinaire faisait pour être aussi positif, ses mots le rassurèrent tout de même. Sûr qu'il avait envie de pouvoir relativiser de la sorte, de trouver le juste milieu entre prendre son temps et lui ouvrir un peu les portes de son monde. Pas évident, surtout pas pour quelqu'un comme lui qui était bien trop réservé et timide. Réellement entrer dans son monde et s'y faire une place demandait du temps, de la patience. Hunter devait en savoir quelque chose au vu du nombre d'années qu'ils se connaissaient. « Je suppose, oui » répondait-il, pensif, un bref sourire étirant ses lèvres, avant de poursuivre, exprimant doucement ce qui le tourmentait réellement. Ce que le Suédois avait toujours apprécié avec son aîné était qu'ils pouvaient parler de tout sans se lancer dans une sorte de course à la douleur de qui en avait le plus bavé dans sa vie. Ils avaient tous deux eu leurs épreuves, en traversaient encore, et jamais le plus jeune ne s'aventurerait à dire que ses propres démons étaient pires que ceux de son meilleur ami. Après tout, chacun gérait son mal différemment, et l'étudiant avait toujours pris très à cœur les conseils de son aîné. Il se souvenait, que ses liens avec ses parents n'étaient pas les mêmes que les siens, mais dans le fond ils avaient certaines similitudes : il y avait de ces choses dont ils ne parlaient pas avec leurs géniteurs, suivant leurs propres voies sans leur rendre de comptes. Et malgré tout, les adolescents qu'ils étaient avaient en effet voulu les rendre fiers. Nels avait compris que son père ne le serait jamais réellement à partir du moment où il n'avait pas suivi ses pas dans la police. Trop fragile, qu'il disait.

Ses prunelles claires fixant un instant le chien qui était venu se caler contre son maître, le musicien resserrait ses bras autour de ses propres jambes, avouant à demi-mots que l'idée même d'être en couple le terrifiait. Il laissa filer un soupir lorsque son aîné rappelait qu'il ne lui avait jamais vraiment parlé de cette rupture, hochant alors la tête d'un air coupable. Sûr que s'il y avait bien une personne à qui il pourrait faire part de ce qui était arrivé, c'était son frère de cœur, mais une part de lui ne pouvait s'empêcher d'angoisser à l'idée de mettre de réels mots sur tout cela, tout en sachant que porter cette part d'ombre seul était tout aussi compliqué, là. Nels restait pourtant silencieux, faisant au mieux pour écouter attentivement le vétérinaire en essayant de ne pas se laisser dissiper par ses propres tourments. S'il n'avait pas vécu la même situation que le concerné, lui qui était enfant unique, il pouvait tout de même comprendre ce qu'il avançait, ce besoin de voir le monde, de trouver sa place. Il se rappelait en effet de quelques moments où Hunter avait été bien moins calme par le passé, ne doutant pas du fait qu'il avait dû l'être bien plus avec d'autres qu'avec lui. Hochant la tête par moments pour montrer qu'il écoutait toujours, le Suédois relevait finalement le nez vers son aîné en l'entendant dire qu'il était son frère. S'il n'avait jamais eu de fratrie de sang, le brun était pourtant ce qui s'en rapprochait le plus à ses yeux, et il savait leur lien fort, mais entendre ces mots nouèrent sa gorge, son émotion perceptible dans ses prunelles. « Tu es un frère pour moi aussi » murmura-t-il en lui souriant doucement. « On dit toujours qu'on n'choisit pas sa famille, et je suppose que c'est vrai, mais on peut en effet en construire une bien plus importante. » Et il le pensait. Alors qu'il ne se sentait plus du tout à sa place dans son pays natal, dans son environnement, il avait retrouvé ici ce sentiment d'appartenir à quelque chose, et Hunter était une part importante de son monde.

Après quelques secondes de silence, il inspirait, se laissant doucement tomber sur le côté pour caler sa tête sur l'épaule de son aîné, comme un besoin de chercher du contact. Rapprochement qui ne survenait que trop rarement de sa part, pour ne pas dire jamais. Sûr que même au vu des nombreuses années qu'ils se connaissaient, Hunter devait pouvoir compter sur les doigts de la main les fois où le musicien avait agit de la sorte. Tendant une main pour la passer à son tour dans le pelage du chien, il déglutit. « Ça faisait presque huit ans qu'on était ensemble avec Sofia mais ça tu le sais déjà » commença-t-il d'une petite voix, pas bien certain d'être prêt à en parler bien qu'une part de lui en ressentait le besoin. Parce-que s'il vrillait à nouveau, un jour, le soutient de son frère serait indispensable. Ramenant sa main à lui, la crispant en un poing, il reprit. « J'ai découvert l'été dernier qu'elle fréquentait quelqu'un d'autre... c'est pour ça qu'on a rompu. » Mais ce n'était pas tout, cette information -bien que tenue secrète jusqu'alors- n'était que le haut de l'iceberg, le reste était bien plus sombre, moins pardonnable. « Je les ai surpris et je... j'ai perdu toute ma raison, comme si mon cerveau avait fait un blackout. C'n'est que quand j'ai pris conscience de mes poings en sang que je suis revenu à moi. » Un nouveau silence alors qu'il portait une main à ses lèvres pour attaquer ses ongles déjà malmenés. « Il était inconscient, Hunter... J'ai failli le tuer » souffla-t-il finalement douloureusement, ses yeux désormais embués de larmes avant qu'il ne ferme les paupières, n'encaissant que difficilement tous ces souvenirs, la peur de sa propre personne rongeant à nouveau tout son être. « C'est pour ça que j'ai tout quitté, là-bas, comme si recommencer ailleurs suffirait à m'éloigner du monstre que j'étais devenu pendant un instant mais je... ça me terrifie. » Un aveu prononcé avec difficulté, sa voix mal assurée comme sa main tremblante témoignant bien de l'émotion qui le prenait. Il n'osait plus bouger, pas même s'éloigner du plus âgé, bien trop craintif de ce qu'il pourrait voir dans son regard.

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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyDim 23 Fév - 4:49

Don't call me a saint.Nels & HunterTu croyais en lui, plus qu’en beaucoup de gens, plus qu’en toi-même. Tu croyais en Nels, en ces capacités de devenir une meilleure personne : Pas qu’il en était une mauvaise présentement, aucunement même de telles pensées te traversaient l’esprit. Tu savais seulement que Nels ne s’aimait pas encore pleinement à ce qu’il était, et pourtant, tu savais, tu sentais, qu’il allait finir par s’aimer pleinement, qu’il finirait un jour par réaliser la personne formidable qu’il était. Sans doute pas autant que toi tu le voyais, mais un jour, il serait voir en lui une personne authentique, tendre, qui avait fait des erreurs, certes, mais qui s’était rattrapé. Un homme qui avait traversé tant de choses pour arriver là où il était présentement. Tu croyais en lui pour un jour réaliser que toutes ces fautes, c’était des fautes certes, mais des fautes pardonnées par le temps, par sa gentillesse, par sa bonté. Et tu espérais qu’un jour, Nels arrive à voir, au moins un peu, la personne formidable qu’il était. Tu ne pouvais que lui espérer ça. Ça et de trouver un amour qui serait lui redonner confiance. Parce que si la vie pouvait parfois être une véritable chienne, tu savais aussi qu’elle pouvait apporté son lot de beauté. T’était passé par là toi aussi : À fuir ton image du miroir, à ne pas vraiment aimer celui que tu étais. Tu avais encore des passes comme ça, mais bien moins qu’avant. Et tu espérais un jour que Nels puisse se pardonner, comme tu avais apprit à le faire, pour qu’il puisse avancer, comme toi tu faisais présentement. C’est tout ce que tu souhaitais pour celui que tu considères comme ton frère de cœur. Tu espérais le meilleur pour lui. Alors quand tu le vois se confier à toi, tu l’écoute d’une ouïe très attentive, tout en hochant quelques fois la tête à ces mots. Tu le laisses aller dans des confessions qu’il semble délivrer pour la première fois, et tu te sens vraiment tendrement attendrit et surpris que tu sois celui qu’il aille choisit pour se confesser. En ce moment, tu joues un peu comme le rôle du grand frère, et ton attention est tout rivée sur lui, alors que tu viens doucement lui caresser les cheveux, dans une douceur qui t’es propre. Malgré tes airs, tu es rendu quelqu’un de tendre, maintenant. Maintenant que tu as appris à gérer ta colère… Alors tu l’écoutes, tout en lui apportant ton soutient. Tu comprends sa douleur, bien plus qu’il ne le croit. Et quand il murmure ces mots, ces mots remplis de douceur, de tendresse, tu ne peux t’empêcher d’en sourire brusquement.

« Je suis d’accord avec toi… Je n’ai jamais été très proche de ma fratrie, vu ma situation, mais j’ai créé ma propre famille en te rencontrant toi. Je ne pensais jamais avoir besoin de quelqu’un comme ça, je m’étais même mit à croire que j’étais bien sans attache familiale, tu vois? Tant ça m’avait fait souffrir… Mais tu as débarqué dans ma vie, et depuis le temps, je n’arrive plus à te considérer autrement que mon frère. Tu m’as tellement aidé, plus que tu ne le crois, et j’espère simplement qu’un jour tu te verras, au moins un peu, comme moi je te vois. » Tu souris un peu à ton meilleur ami, doucement, alors que tu gardes ce silence tendre, le laissant choisir ces mots, le laissant la tranquillité qu’il a besoin pour savoir ce qu’il va dire. Tu as toujours été du genre patient, et attendre quelques minutes est loin de te déranger, alors que tu caresses lentement le pelage de ton chien. Tu finis par le voir bouger, et naturellement, tu te rapproches de lui lorsque tu vois, avec surprise, ton frère venir poser sa tête contre ton épaule en recherche de confort, que tu lui offert rapidement. Ton bras vient doucement s’enrouler autour de lui, pour venir le serrer contre toi toujours avec la même douceur, pour une fois que Nels veux bien un contact physique, tu ne vas pas te priver après tout.

Tu l’écoute sans jamais l’interrompre, cette histoire qui fait brusquement écho à la tienne, plusieurs fois, alors que tu te sens entrouvrir les lèvres, surpris, puis détournant le regard. Tu ne sais quoi dire, tu resserres ta prises sur lui, pour le réconforter : merde, tout ça sonne trop comme toi. Ça te brouille le cerveau un moment, faisant resurgir une douleur que tu avais pourtant longtemps tue. Tu gardes le silence pendant un bon moment, perdu dans des souvenirs que tu avais pourtant fait une croix dessus, mais ces paroles, ces gestes, ça te rappel toi. Et ça te donne ce gout amer de vomir. Parce que cette personne, tu voulais l’oublier. Celui que tu étais avant ta thérapie. « Nels… » merde, tu as gardé l silence trop longtemps, là, non? « Écoute moi bien… » Tu te tournes vers lui, prenant sur toi. « Quand j’étais gamin… J’avais des graves trouble de colère, comme je t’avais dit. Mais vraiment grave. Je frappais, je criais, je me fâchais… J’étais désagréable. Vraiment. Je me défoulais toujours… Et un jour, je suis parti en voyage d’étude avec Ailean. Tu sais… Ailean quoi. » Il le connaissait, tu n’avais pas besoin de faire un tableau. « Ça allait bien, jusqu’à ce que Ailean ne sorte avec un gars. Et que je m’enfonce dans la drogue. Et dans les bagarres… » Tu soupirs lentement. Cette image, elle revient comme une douleur au thorax. Profonde. « Une nuit, j’ai… j’ai pris la dose de trop, comme je dirais, et j’ai battu un homme presque à la mort, comme toi. Je l’ai battu et si … si quelqu’un était pas venu m’arrêté je l’aurais tuer. » Tu viens lentement glisser tes doigts dans les cheveux de Nels. « Et le pire, c’est que juste après, je suis aller taper le petit-ami d’Ailean, parce qu’il venait de le frapper… Là aussi, j’aurais pu aller plus loin si Ailean m’avait pas arrêté. Je n’étais pas bien, Nels. Et ça m’a prit du temps à comprendre cette poussé de colère. Je veux dire, outre mon problème de gestion de la colère. J’étais jaloux, Nels. Jaloux que Aileant soit avec quelqu’un. Jaloux, parce que… C’est lui que j’aimais. Et que j’aime toujours. » Tes aveux, ils sortent lentement, très doucement, alors que tu rigoles un peu, pour cacher ton embarras de tout ça. « J’ai eu beaucoup de thérapie, tu sais, après ça… J’ai dû arrêté la drogue, et voir un psychologue… Et maintenant, ça va mieux… » Tu te tournes vers ton meilleur ami, doucement. « Et toi aussi, tu dois apprendre à te pardonner, Nels… »


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MessageSujet: Re: Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter)   Don't call me a saint when I feel like a sinner (ft. Hunter) EmptyMar 31 Mar - 8:19


Don't call me a saint when I feel like a sinner

Bien que peu habitué à la proximité avec ses pairs, enchaînant souvent les mouvements de recul plus automatiques que réellement volontaires, le châtain parvenait parfois à prendre sur lui et laisser de côté cette sorte d'appréhension du monde extérieur, en venant même dans de très rares cas à chercher lui-même une once de contact. C'était le cas là, aux côtés de celui qu'il considérait comme son frère. Au fur et à mesure des années, le Suédois avait appris à lui faire confiance, à laisser tomber un peu les barrières et lui faire une place dans son monde, en faisant l'un des éléments centraux de sa bulle protectrice. Il y avait de ces choses qu'il avait gardé pour lui, trop craintif de les prononcer à voix haute, trop craintif peut-être aussi -à tort- du regard de son aîné, mais maintenant que des changements survenaient dans sa vie, l'étudiant se rendait à l'évidence qu'il avait besoin que quelqu'un le connaisse vraiment, avec ses parts de lumière et, surtout, d'ombre, et c'était presque automatiquement qu'il s'était tourné vers Hunter pour cela. Il méritait sa franchise, méritait de voir pleinement toute la fragilité dont il pouvait faire preuve derrière cette armure qui le protégeait du monde.

Abordant ce sujet si significatif de la famille, le musicien fut à nouveau touché par les paroles de son meilleur ami, lui adressant un sourire reconnaissant, son regard clair relativement ému. Se voir lui-même comme le vétérinaire le voyait, il n'était pas certain d'y arriver un jour, vraiment pas, mais il pouvait le croire sans mal lorsqu'il affirmait qu'il l'avait beaucoup aidé durant toutes ces années. Sûr qu'il ne s'était pas rendu compte, et que la distance lorsqu'il vivait encore en Suède n'aidait pas à ce qu'il prenne conscience de l'importance de ce lien, mais depuis qu'il avait emménagé à Édimbourg, Nels ne pouvait clairement plus envisager sa vie sans son aîné. Il était sa famille, aussi simple que cela, et il avait fallu qu'il pose ses valises dans ce pays pour s'en rendre pleinement compte même si son choix de destination n'était sans doute pas un hasard. Il aimait cette ville, l'ayant découverte au cours de ses voyages avec ses parents, mais par dessus tout il savait qu'il ne serait jamais seul, là, et la présence de l’Écossais y était pour beaucoup.

Il lui avait simplement souri, soutenant son regard, pas vraiment doué avec les mots lorsque l'émotion s'invitait dans la partie, avant que cette expression se fasse bien moins joyeuse, que ses orbes clair soient hantés par ce qui était arrivé l'été précédent. Et à nouveau il avait le sentiment de devoir faire face à ce monstre en lui, à celui qu'il était tout au fond. Probablement était-ce pour cette raison qu'il était venu, contre toute attente, chercher du contact chez son frère, simplement pour le savoir présent et apaiser un peu le poids de l'insécurité qui pesait sur sa cage thoracique. Comment souvent, le fait que son aîné passe son bras autour de lui le crispe un peu, juste quelques secondes, avant qu'il inspire profondément, prêt à s'ouvrir d'avantage et parler de ces craintes avec lesquelles il peine parfois à vivre. Au fur et à mesure des explications sur violoniste, il semble évident que l'atmosphère se fait plus lourde, l'emprise du plus âgé se resserrant avec douceur sur lui comme pour le soutenir, le protéger de tout ce qui le terrifie. Difficile cependant de protéger quelqu'un de soi-même. Et pourtant il va au bout de son explication, Nels, sans doute un peu trop tendu, hésitant, n'en revenant pas lui-même de s'entendre expliquer la choses. Et lorsqu'il a terminé, le silence pèse, trop long, le poussant à déglutir comme pour se préparer à se prendre le revers de la médaille en pleine figure.

Fermant un peu plus fort les yeux, ses poings crispés alors qu'il se sent trembler légèrement, sa respiration s'arrête un instant lorsque Hunter prononce son prénom. La suite l'angoisse bien trop, ne lui dit rien qui vaille, comme s'il allait se faire sermonner, ou regarder comme un monstre. Inspirant en sentant l'autre se tourner vers lui, il rouvre les yeux, observant tantôt un point abstrait autour, tantôt son regard, craignant d'y plonger complètement, n'assumant en rien ce qui était arrivé. Tâchant alors de faire fi de la guerre interne qui se joue en lui afin de ne pas décrocher des paroles de son vis-à-vis au bout de trois mots, il écoute, intégrant chaque révélation. Et à nouveau son cœur s'était noué. Il comprenait. Les sentiments aussi forts pouvaient parfois mener à une violence sans nom, et sans doute était-ce bien cette finalité que craignait tellement le Suédois, celle de s'attacher et vriller à nouveau. Prenant conscience de ce point commun supplémentaire qu'il avait avec son frère, il serrait les dents pour contrôler cette émotion bloquée dans sa gorge. Et au fur et à mesure des explications du vétérinaire, la réalité des choses se fait plus limpide : jaloux, parce-qu'il l'aimait, et que c'était toujours le cas actuellement. Des échos bien trop similaires dans leurs deux histoires. Nels ne souriait pas, incapable de rire ni d'afficher une autre expression que cette compréhension dont il faisait preuve, hochant par moments là tête alors qu'il avait à son tour posé une main sur celle de son meilleur ami tant pour le soutenir que pour ne pas lui aussi perdre pied. Hunter s'en était sorti, il avait su rester debout, et Nels l'admirait sincèrement pour cela, pas certain de réellement parvenir à faire la même chose, ayant toujours choisi la facilité des anti-dépresseurs à l'affront de ses démons.

Apprendre à se pardonner, un objectif qui lui semble difficilement atteignable mais il veut y croire, au moins un peu. Lentement, alors que son regard est plongé dans celui de son aîné, un sourire complice étire ses lèvres bien qu'il ne soit pas vraiment joyeux. « Tu peux être fier de toi, je n'suis pas certain d'être aussi fort » soufflait-il avant de soupirer doucement. Il ne s'en plaignait pas et ne cherchait pas de pitié, c'était une simple observation de la manière dont il se voyait. Distraitement il se mit mordiller sa lèvre inférieure, fixant ses prunelles claires sur un point abstrait en face de lui, se mettant à réfléchir. « Tu penses que... ça vaut le coup de prendre le risque de s'attacher en sachant qu'on peut être... dangereux ? » demandait-il après quelques secondes. Il avait tout l'air d'un gosse, là, qui se retrouvait complètement perdu face à ce qui naissait dans son cœur et ce sentiment d'insécurité qui en découlait. « Tu n'crains pas de replonger ? » Replonger, relativement vaste mais il englobait suffisamment de choses. Dans la violence, dans la drogue, dans cette jalousie difficilement contrôlable. « Ailean, il est au courant ? » De ses sentiments, principalement. C'était ce que le châtain appréciait avec son meilleur ami, il n'y avait ni course à la douleur ni comparaison pleine de vantardise, leurs discussions n'étaient que des échanges et c'est tout naturellement qu'il l'avait réorientée vers l'aveu de son frère, osant poser des questions qu'il ne poserait sans doute pas aux autres, estimant que ça ne le regardait pas. Le Suédois détestait être trop curieux, mais Hunter n'était pas les autres, il pouvait demander.

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