Welcome to the familly// Jamie, Mae & Sia

DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

« Stop, tu vas ou comme ça ? » Je levais les yeux au ciel comme une ado prépubère. « Maman, j’ai 34 ans, je pense que j’ai passé l’âge pour justifier mes sorties ! » Vivement que je signe mon appartement pour pouvoir enfin me casser de la maison familiale et retrouver mon indépendance !!! « Ne rentre pas trop tard » Bordel… Qu’avais-je fais au bon dieu pour me retrouver avec une mère pareille. « Ouais, ouais… Parle à mon cul, ma tête est malade…» continuais-je, tout en enfilant ma veste et me dirigeant vers la porte. « Sia ! Arrête de tout prendre à la lég… » Ne la laissant pas finir, j’avais claqué la porte, me retrouvant dehors, respirant une bonne bouffé d’air frais avant de m’allumer une clope. « Le silence, enfin… » avais-je dis à moi-même, marchant jusqu’à mon véhicule.

Rendez vous chez Jamie. J’allais enfin rencontrer la femme qui avait fait chavirer son cœur ! C’était un honneur pour moi d’être la toute première de la famille à la rencontrer. En même temps, Jamie craignait surement moins une réaction euphorique de ma part que le reste de la fratrie. Je savais me contenir, enfin à peu près !

Je fis un petit détour en ville pour acheter une bonne bouteille de vins et un bouquet de fleurs, après quoi je me dirigeai à l’appartement de Jamie. J’étais plutôt détendu, contente que mon frère me fasse confiance, puis je n’allais pas cracher sur une soirée loin de nos parents !

« Toc, toc » avais-je dis comme une gamine, tout en toquant à la porte de son logement. Ma mère n’avait pas tordu sur le fait que je prenais tout à la légère et me foutais de tout. C’était la nouvelle moi, la Sia qui se voilait la face pour ne pas sombrer dans la dépression.

La porte s’ouvrit sur mon plus beau sourire. « Salut frérot » lui avais-je dit, restant à distance ne supportant toujours aucun contact affectif. Mon regard ne tarda pas à rechercher du regard cette fameuse jeune femme. Quand mes yeux se posèrent enfin sur la fameuse « Maelya », mon cœur faillit s’arrêter et je manquai de peu de faire tomber au sol la bouteille de vin. « Bordel de merde » avais-je dit instinctivement, presque sans m’en rendre compte, me figeant sur place.

Je la connaissais. Il était bien là le problème d’ailleurs, notre rencontre ! Elle avait fini à l’hôpital à cause de moi. Après une soirée bien alcoolisé, j’avais frappé un mec et Maelya avait tenté de m’en empêcher, sans succès puisqu’elle avait fini assommer ! Une chance que je ne l’eusse pas tué. Oh mon dieu, Jamie allait me haïr, mais en même temps, je ne pouvais pas lui cacher un secret aussi gros !

« Bienvenue dans la famille » C’est le seul truc que j’avais trouvé à dire dans ce moment de tourment émotionnel. Pas très intelligent, n’est-ce pas ?

@JAMIE E. O'CONNELL @MAELYA MCGREGOR

DATE D'INSCRIPTION : 23/01/2019

❀ Welcome to the family ❀
Feat @Siobhan O'Connell & @Maelya McGregor & Jamie E. O'Connell

C'était dans l'ordre des choses. Nous étions ensemble depuis un moment maintenant et j'avais même eu l'occasion de rencontrer sa fille. Une rencontre brève pour commencer, une première tentative dont j'avais été plutôt fier finalement. Pas de crise, pas de réaction étrange. Je n'avais pas dormi ni avant ni après mais ça n'avait pas d'importance tant que Mae était heureuse. Bien sûr, j'aurais dû la présenter à mes parents en premier lieu j'imagine. C'est sûrement ce qu'aurait fait une personne normale. Impossible dans mon cas, déjà parce que mes parents avaient encore des emplois du temps de ministre et ensuite car ils étaient un peu trop enthousiastes et qu'ils allaient sûrement en faire des caisses. Il en allait de même avec ma plus jeune sœur même si c'était à elle que je devais cette merveilleuse rencontre. Non, les autres membres de la famille O'Connell attendraient un peu, je n'étais pas prêt à les affronter en fait. Terrible pour un gars de mon âge non ? J'irais même jusqu'à dire pathétique mais je n'étais plus réellement à ça près.

Quoi qu'il en soit il y a tout de même une personne dans ma famille que je ne redoutais pas et que je souhaitais lui présenter en premier. Une personne qui me comprenait et qui me connaissait mieux que tous les autres : Siobhan. C'était un peu dangereux quand même car elle n'avait pas sa langue dans sa poche et qu'elle était un peu... Brute de décoffrage ? Mais c'était ma sœur, ma mini-moi et je savais pouvoir lui faire confiance. D'autant plus qu'elle savait l'importance qu'avait Mae à mes yeux alors je savais qu'elle ferait attention cette fois. Après tout, c'est à elle que je dois notre deuxième rendez-vous. Tout cela ne m'empêcha néanmoins pas d'être atrocement nerveux le jour J. Je me sentais un peu comme à la Saint Valentin, incapable de tenir en place et inquiet des moindres détails. Une fois de plus, j'avais mis les petits plats dans les grands en m'activant dans la cuisine toute l'après midi. Je voulais que tout soit parfait et, surtout, que tout se passe bien. La validation de Sia était importante pour moi, plus que tout le reste en fait. Enfin non, aussi important que le bonheur de Mae... Vital donc, j'étais sur la sellette.

« Salut ! » Lançais-je en ouvrant à Mae, heureux de constater qu'elle était la première. Je l'attirais tendrement vers l'intérieur avec un baiser puis refermais la porte derrière nous. « Tu es un peu en avance. Il me reste deux bricoles à faire mais installes toi. Un jus d'abricot ? »

Je l'invitais à s'assoir sur le canapé, encore vêtu de mon T-shirt de cuisine à savoir un vieux souvenir du restaurant Bubba Gump de Londres où j'avais brièvement travaillé dans ma jeunesse pendant des vacances d'été. Autant dire par le haut que je comptais mettre pour ce soir même si, cette fois, je n'avais pas sorti un costume extravagant. Juste une chemise blanche sur mon jean sombre, sobre mais classe. Ma sœur se moquerait de moi sinon, je la connaissais trop bien. Pendant que Mae s'installait, je lui apportais de quoi boire et terminais de disposer les amuses bouches sur la table basse. Le reste était presque prêt, il ne resterait plus qu'à réchauffer un peu quand Sia sera arrivée. Pas de lasagne ce soir mais une belle salade suivie d'un Risotto puis d'un fondant au chocolat. Là aussi : simple mais classe. Pas trop pour Sia mais quand même assez pour Mae, le juste dosage j'espère. Je sentais ma pression artérielle monter.

« Ne te formalise pas surtout, Sia n'a pas sa langue dans sa poche et elle manque un peu de filtre parfois. Mais c'est un amour au fond. »

Je lui avais déjà fait le topo en fait. J'avais préféré le faire avant de lui proposer ce repas histoire qu'elle sache exactement à quoi s'attendre. J'étais entrain de finir de boutonner ma chemise dans le salon en lui disant ça, enfin prêt à accueillir ma sœur. J'avais l'impression d'être un preux chevalier prêt à affronter le dragon et je m'en sentais atrocement coupable... Qui pouvait ne pas aimer ma sœur ? Et qui pouvait ne pas aimer Mae ? Elles étaient certes très différentes mais elles allaient s'apprécier, c'était une évidence ! Pourquoi donc étais-je si nerveux ? C'était vraiment pas le moment de faire une crise... Il fallait que je me calme, que je respire un peu. Je n'eu le temps d'avaler qu'une gorgée de jus avant que quelqu'un ne frappa à la porte. Après un bref baiser volé à ma tendre, j'allais ouvrir.

« Salut p'tit sœur. »

Lançais-je avec un sourire joyeux même si elle y verrait sûrement ma nervosité. Nervosité qui se justifia soudain par l'exclamation qui lui échappa... Bordel de merde ? J'espérais qu'elle soit juste une fan inavouée de Mae... C'était peut-être ça non ? Après tout, je ne lui avais pas parlé de la carrière de ma belle ! Heureusement, j'avais prévu Maelya du passif de ma sœur pour éviter les faux pas mais là... Là je ne savais plus quoi penser. Instinctivement, j'attrapais la bouteille de vin de mains de ma sœur, soudain clairement inquiet. Sia ne me laissa pas le temps de lui poser de question qu'elle s'adressait déjà à Mae avec un étrange sourire. Je n'osais pas me retourner pour voir la tête de mon aimée, fronçant les sourcils en direction de ma cadette.

« Ce... Ce n'est pas exactement la réaction que j'attendais... Tout va bien ? »

Pourvu que oui !

Pando

DATE D'INSCRIPTION : 31/03/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

Jamie allait lui présenter sa famille. Ou la présenter à sa famille, dans le sens que vous voulez. En tout cas cette proposition avait surpris Maelya mais elle n'avait pas refusé. Elle avait même accepté en souriant, encore plus quand le brun avait choisi de rencontrer Aëlys un court moment. Un premier petit pas qui avait comblé la jeune femme bien plus qu'elle ne pouvait 'exprimer, le tout s'était d'ailleurs bien passé. Alors, elle pouvait bien rencontrer sa famille à lui, même si c'était biein différent de rencontrer un enfant. Mais le O'Connell avait réussi à la rassurer, sans compter qu'il avait choisi de lui faire rencontrer dans un premier prix une de ses soeurs uniquement, sûrement plus rassurant que de rencontrer toute sa famille, bien nombreuse. Après les familles nombreuses ne l'effrayaient pas, Mae avait bien elle aussi une grande famille, avec beaucoup de cousins et cousines, elle qui est fille unique, mais commencer à petite dose était à ses yeux plus rassurant.

Le jour convenu, Maelya se présenta à l'appartement de Jamie, où elle fut la première arrivée, reçue par un baiser de son beau qui lui donna un grand sourire béat durant quelques secondes, avant qu'elle ne prenne place sur le canapé à l'invitation du brun.

- Allez, va pour un verre de jus. Mais prend ton temps, je ne suis pas pressée.

Dit-elle doucement en souriant, rien ne pressant, surtout s'il n'avait pas fini de préparer. Après tout elle était légérement en avance. Elle profita de l'absence du O'Connell pour retirer la veste qu'elle avait passé par-dessus une robe toute simple et couper le son de son téléphone rapidement.
La brune sentait monter en elle un léger stress, mais gardait le sourire, et au moment où Jamie lui apporta son verre, elle ne put s'empêcher de lui faire une petite boutade sur son tee-shirt.

- Sympa ton tee-shirt vintage !

Puis sans rien ajouter, elle observa le vétérinaire finir de préparer les amuse-bouches, tandis qu'elle savourait l'odeur qui se répandait dans l'appartement. Puis les choses s'enchaînèrent rapidement : après un dernier conseil de Jamie, auquel Maelya répondit de manière rassurante, persuadée que tout irait bien, qu'il ne fallait pas s'en faire, qu'on frappa à la porte, faisant se lever de concert le jeune couple.
Laissant Jamie ouvrir, la jeune femme resta un peu en retrait en arrière, laissant la fratrie se saluer, tandis que son regard se poser sur la nouvelle arrivante. Et qu'elle se figeait d'effroi, reconnaissant la soeur de Jamie. Et ça, elle ne s'y attendait vraiment pas. Siobhan O'Connell, soeur de Jamie, était la femme avec qui elle avait eu un échange un peu musclé en fin d'année précédente. Enfin, pas vraiment un échange parce qu'elle avait juste pris un coup avant même de comprendre ce qu'il se passait.

La surprise était visible chez Maelya, autant que Siobhan, mais cette dernière sembla se ressaisir bien plus rapidement, lui souhaitant même la bienvenue dans la famille, sans que cela ne fasse vraiment réagir la jeune femme. Elle gardait son regard posé sur la nouvelle venue, tout en se demandant pourquoi elle n'avait pas reconnu Siobhan sur les photos de Jamie comme elle venait de la reconnaître.
La McGregor ne retrouva le sens de la réalité qu'en entendant la question de l'homme qu'elle aimait, laissant pour la première fois depuis que Sia avait son entrée, son regard basculer sur le brun. Et sans vraiment attendre, elle prit la parole, répondant d'une voix stoïque et sans véritable émotion pour le coup.

- Tu te souviens de cet accident au pub, qui m'avait amené à passer la nuit et une matinée à l'hôpital ?

Il devait s'en rappeler oui, Maelya lui en avait parlé, bien qu'ils en étaient encore plus ou moins au début de leur relation à ce moment-là. C'était pendant les fêtes de fin d'année, la brune était sortie passée une soirée avec ses cousins, pour préparer soi-disant le nouvel an, déguisant le fait que ça serait une soirée de beuverie en bonne et dûe forme, typiquement McGregor. Enfin sauf pour Mae qui ne buvait pas tant que ça. Bref, elle s'était retrouvée sans le vouloir mêler à une bagarre, et avait fini, la tête frappant avec violence contre le bar en bois massif. Un aller direct pour l'hôpital, et pour une fin d'année en convalescence chez elle, au calme. Et la personne qui l'avait envoyé à l'hosto était actuellement face à elle. Et c'était la soeur de Jamie. Fait auquel elle ne s'attendait pas.

- Et bien, c'est elle qui m'y a envoyé.

Lâcha-t-elle au bout de quelques secondes, une fois qu'elle vit le hochement de la tête positif de Jamie. Cash et directe, mais cela ne servait à rien de prendre des chemins détournés non ? Du coup, savoir si ça allait bien, elle ne savait pas vraiment quoi répondre pour le moment, bien qu'elle se doutait pertinemment qu'à aucun moment la brune allait lui foncer dessus pour la remettre KO.

@Jamie E. O'Connell @Siobhan O'Connell

DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

Depuis mon retour parmi les vivants, il m’arrivait de perdre pied très rapidement, suffisait d’un seul petit déclencheur et j’explosais tel une bombe à retardement. C’est ce qu’il m’était arrivé le jour de ma rencontre avec celle qui se trouvait être ma belle-sœur. L’alcool me rendait très vite violente et agressive, un mot de travers et ma rage intérieur venait se déferler en un torrent infini et sans filtre. Maelya en avait payé les frais et tout ça en voulant défendre son cousin. Au final, elle n’avait fait que posé sa main sans que je m’y attende sur mon épaule, mais cela avait déclenché en moi, mon instinct de survie. Je n’avais rien contrôlé, mon corps avait été beaucoup plus rapide que mon esprit, d’un geste maladroit, je l’avais envoyé valsée à l’autre bout de la pièce. Simple reflexe, qui aurait pu lui couter la vie.

Le remords m’avait ensuite rongé petit a petit, passant les semaines suivantes à ruminer mes actes et me bourrer la gueule pour oublier. C’était un putain de cercle vicieux, dont je n’arrivais pas à m’extirper. Aujourd’hui, tout cela me retombait dessus tel un châtiment divin que j’avais sans aucun doute, bien mérité.

La surprise sur mon visage n’échappa pas à Jamie, qui eut d’ailleurs l’idée de génie d’attraper la bouteille de vin avant qu’elle ne vienne embrasser le sol. Bordel, Jamie…. Lui qui commençait enfin à apercevoir la lumière au bout du tunnel, il fallait que j’arrive pour tout gâcher, une fois de plus. J’étais un véritable poison pour ma famille, j’avais beau ne pas avoir l’âme suicidaire, il m’arrivait parfois de penser qu’il aurait été préférable pour tout le monde, que je ne revienne jamais.

Comme à mon habitude, j’avais utilisé l’ironie pour ne pas montrer mon malaise général. Je ne pensais qu’a Jamie à cette instant précis, bien plus que ma propre santé mentale. Il n’avait pas fait tout ce chemin pour rien, cette soirée n’avait pas le droit d’être un véritable fiasco, mais il devait savoir.
J’allais prendre la parole pour lui avouer la vérité et tenter de calmer le jeu, mais je fu devancé par sa bien aimé.

Mon regard n’osa pas se tourner vers mon frère, j’avais peur de sa réaction, peur de voir la déception dans ses yeux. Je ne faisais qu’écouter silencieusement la jeune femme m’accuser de l’avoir agressé, ce qui était tout à fait légitime.

« Je… Oui, c’est vrai. J’ai déconné et j’en suis désolé. » Ma voix était devenue un peu moins confiante que d’ordinaire.

Ça faisait des semaines que je faisais croire à Jamie que tout allait bien, que je gérais la situation, alors que c’était tout le contraire. Je perdais totalement le contrôle. Si je venais à perdre sa confiance, mon monde s’écroulerais définitivement, j’étais bien plus fragile psychologiquement que je ne souhaitais le montrer.

« Merci de ne pas m’avoir balancé à mes collègues » continuais-je à l’intention de Maelya, en espérant faire redescendre la tension d’un cran. Pour une raison qui m’échappais, elle ne m’avait pas dénoncé. Elle m’avait protégé, sauvant par la même occasion mon droit d’exercer la médecine. Je ne voulais même pas imaginer les conséquences qu’aurais engendrer mon acte, si cela c’était appris dans l’hôpital ou j’exerçais. Surtout que je n’avais toujours pas l’accord du psychologue pour reprendre mes fonctions de chef de service.

« J’avais presque oublié à quel point le monde était petit. Un peu trop petit. » Je ne savais plus ou me mettre, me sentant soudain en trop dans ce logement. Finalement, ce n’étais pas une bonne idée de me présenter la première à sa compagne. « Jamie, ce n’étais pas volontaire » Encore heureux… « Si j’avais su »Je n’étais pas violente à l’époque, c’est la guerre qui m’avais rendu comme ça, qui avait durcis les traits de mon visage, qui m’avait transformer en une femme plus sombre, plus mystérieuse et remplie de secrets.

« Vous m’excuserez, il faut que j’aère mes poumons » J’avais besoin de m'éloigner, me retrouver seule un instant, pour ne pas montrer ma faiblesse, sans fuir pour autant. J’étais persuadé que Jamie avait besoin d’un peu d’intimité pour encaisser la nouvelle, puis je n’avais pas la force d’affronter le trouble qui avait dû s’emparer de son visage. Je le connaissais que trop bien, c’était bien ça le problème. M’isoler pour fumer était la seule solution pour m’éviter la crise imminente, mon médicament, ma drogue. Quelle famille d’instable ! Bienvenue dans la famille, c’était le moins qu’on puisse dire, j’espérais sincèrement ne pas faire fuir Maelya.

J'ouvris la porte du balcon, allumant une clope rapidement. Il y avait des milliards de femme sur terre, mais j’avais manqué de tuer la seule qui avait une importance capitale aux yeux de mon frère. Quelle conne !

@JAMIE E. O'CONNELL @MAELYA MCGREGOR

DATE D'INSCRIPTION : 23/01/2019

❀ Welcome to the family ❀
Feat @Siobhan O'Connell & @Maelya McGregor & Jamie E. O'Connell

Je me sentais à la fois nerveux et heureux que ce moment arrive enfin. C'était dingue quand même, je n'avais jamais envisagé de vivre ce ça dans ma jeunesse et encore moins après mon retour d'Afghanistan. À croire que je m'étais toujours un peu cru condamné à la solitude, à ne jamais trouvé LA femme qui me rendrait vraiment heureux. C'était pourtant exactement ce que Mae faisait : elle me rendait heureux et me donnait envie de me poser, envie d'être meilleur. Son arrivée ne fit d'ailleurs que me le confirmer puisque mon cœur adopta immédiatement un autre rythme bien plus léger.

Je la servais sur le champ même si nous n'étions effectivement pas pressés. Égoïstement, je regrettais presque de ne pas lui avoir demandé de venir bien avant pour pouvoir profiter un peu de sa présence sans avoir à penser au reste de la soirée... Tant pis, une autre fois, nous arrivions à nous voir un peu plus maintenant. Et peut-être pourrait-elle rester un peu plus tard que ma sœur ? Juste pouvoir la garder contre moi quelques minutes de plus, juste elle et moi, juste quelques baisers... Plus tard, il fallait que je reste concentré.

« Pas pressé ne veux pas dire que je dois te négliger. » Souriais-je en lui tendant son verre avant de retourner à mes occupations. « Si tu savais tout ce qu'il a vécu ! » Riais-je ensuite à sa remarque concernant mon vieux T-shirt. « Je te raconterai à l'occasion. »

La narguais-je avec un clin d'œil plein de malice. Ce n'était pas aussi extraordinaire que ça en réalité même s'il avait effectivement un long vécu. Je terminais ensuite les préparatifs en tentant de maîtriser la pression que je sentais monter. C'était idiot mais c'était plus fort que moi. Nous n'avions pourtant rien à craindre de Sia à part son franc parlé... Mais elle savais que Mae comptait pour moi, elle savait ce que j'avais vécu, elle me comprenait mieux que les autres, tout allait bien se passer. Ou pas. La réaction de ma sœur à son arrivée ne put que me le confirmer.

Mae ne tarda pas à éclaircir le mystère, évoquant cette fameuse soirée qui l'avait menée à l'hôpital. J'avais été vert d'inquiétude à l'époque voire même un peu fâché qu'elle ne m'ait pas prévenu avant pour que je puisse être avec elle... J'avais appris tout ça quelques jours plus tard, quand il était trop tard pour agir. La jeune femme n'avait pas voulu m'inquiéter et elle était même restée assez vague concernant le pourquoi du comment. Toujours face à ma sœur, le regard plein d'une incrédulité que je peinais à cacher, je finis par soupirer en secouant la tête.

« J'aurais dû m'en douter. »

Soufflais-je, sans réelle colère mais plus une sorte de désespoir. Ce n'était pas contre ma sœur ni contre Mae mais contre ce fichu destin qui n'avait de cesse de me foutre des coups de poings dans la gueule. Ça n'allait donc jamais s'arrêter ? La voix soudain moins confiante de Sia me brisa le cœur. Je n'aimais pas voir ma sœur dans cet état, pas plus que je n'aimais cette situation où je me sentais pris entre deux feux... Je ne pouvais pas prendre partie, il n'y avait pas de partie à prendre de toute façon. La pression monta d'un cran de plus et mes acouphènes recommencèrent à me narguer. Ça faisait longtemps.

« Tu aurais dû m'en parler... »

Murmurais-je à ma sœur, entre mes dents. Je n'aimais pas qu'elle me cache des choses... Elle n'aurait pas put me dire "j'ai frapper ta chérie" car elle l'ignorait mais elle aurait dû me parler de sa perte de contrôle. Nous nous étions promis de tout nous dire, de nous aider mutuellement à sortir de cette merde. Je ne pouvais pas l'aider si je ne savais pas tout et, pour qu'elle la fasse atterrir à l'hôpital, c'était sûrement plus grave qu'un petit coup accidentel... Je secouais de nouveau la tête, la laissant remercier Mae de ne pas l'avoir dénoncée. Pas surprenant, Mae était adorable et compréhensive... Siobhan ne tarda pas à nous faire une démonstration de pirouette qui ne me surpris pas mais ne me ravis pas non plus.

« Je sais. »

Lui dis-je, toujours à demi-mot, tentant un sourire rassurant. Mais elle décidé de prendre la fuite, encore. Ce n'était pas surprenant non plus, nous n'étions pas doués avec les sentiments. Pas un pour sauver l'autre, je comprends pourquoi ma mère avait pété les plombs avec nous deux. Les autres O'Connell avaient dû lui sembler être de vraies vacances ambulantes ! Je soupirais de nouveau, la laissant passer à contre-cœur avant de jeter un regard plein d'excuse à la pauvre Mae qui se retrouvait aussi dans une bien étrange situation. Et moi j'étais là, au milieu, avec seulement la moitié des informations et un plat qui allait sûrement finir par brûler dans le four... Bonjour la soirée !

« Je suis tellement désolé leannan¹ » Glissais-je à Mae, laissant ce petit nom m'échapper pour la première fois sans même m'en rendre compte. Je déposais un long mais sobre baiser sur ses lèvres comme pour me donner du courage. « Je reviens. »

Promis-je ensuite, caressant tendrement sa joue avant de rejoindre ma sœur sur la balcon. J'avais peur que Sia fasse une crise d'angoisse comme celle que je sentais poindre au fond de mon estomac. Le baiser de Mae m'avait un peu calmé mais à peine, mes oreilles sifflaient toujours. Je pouvais garder le contrôle, je pouvais ne pas rechuter, il n'y avait pas de raison après tout. Je refermais la porte du balcon derrière moi, plus pour l'odeur que pour ce que j'avais à dire puisque je n'avais rien à cacher à Mae. Quoi qu'il en soit je ne savais pas quoi penser ni quoi faire ce qui ne m'aidait pas.

« Je ne t'en veux pas pour... Pour ça. De toute façon c'est trop tard et les choses se sont bien terminées finalement. » Dis-je simplement, ma voix tremblant légèrement, oscillant entre colère et déception. « Mais tu aurais dû me dire pour ça... Baba je suis passé par là, on s'était promis de ce dire ce genre de chose bordel. »

Ok, j'étais peut-être un peu énervé au fond... Déçu surtout, je pensais qu'elle me faisait confiance, qu'elle me disait tout. J'étais mal placé pour critiqué remarque, j'avais fait tellement pire quand j'étais à sa place... Combien de mec avais-je tabassé avant de me foutre en pls dans un coin ? Combien de litre d'alcool avais-je descendu et combien de paquet de cigarettes ? Je m'étais perdu à l'époque mais je n'avais eu personne pour vraiment me comprendre. Elle m'avait moi, son grand frère ! Le seul qui savait exactement ce qui se passait dans sa tête, le seul à pouvoir la comprendre ! Pourquoi m'avait-elle caché ça ? Avais-je merdé ? Je me sentais coupable en fait, une fois de plus... J'avais l'impression que tout était de ma faute, ça et le fait de ne pas avoir réussit à la protégé avant tout ça. Quel frère indigne...

Pando

¹ Ange en gaélique

DATE D'INSCRIPTION : 31/03/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

L'idée de rencontrer un membre de la famille de Jamie stressait quelque peu Maelya, bien qu'elle cacha son appréhension derrière un grand sourire et une mine réjouie et de bonne humeur. Et puis l'accueil du brun la rassura. Tout allait bien se passer, ça ne pouvait qu'aller après tout. D'ailleurs l'ambiance était détendue dans le petit appartement, Mae blaguant même sur le tee-shirt du brun. Et il faut dire qu'elle avait hâte d'entendre tout ce que ce haut avait pu connaître. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était persuadée que ces histoires la passionneraient, comme tout ce qui concernait le vétérinaire à vrai dire.

Mais cette bonne ambiance qui régnait dans l'appartement, cette détente disparue quand Maelya et Siobhan se reconnurent. En un éclair, elles firent toutes deux le rapprochement avec cette nuit de décembre dans un des célèbres pub de la ville. Nuit plus catastrophique qu'autre chose, surtout pour la jeune chanteuse qui avait fini aux urgences. Surprenantes retrouvailles. Figeantes retrouvailles aussi sous l'effet de surprise, la brune se glaçant en moins d'une seconde en reconnaissant les traits de la O'Connell. Mais elle sut se ressaissir assez vite, prenant les devants sur la nouvelle venue pour répondre à son amoureux, avouant sans hésiter que c'était Siobhan qui l'avait envoyé à l'hôpital il y a quelques mois de cela. Merci son franc-parler, bien qu'elle n'était pas dure dans ses paroles, ni froides. Elle relatait juste les faits, sans laisser poindre la moindre émotion. L'histoire était passée, et puis Jamie était au courant, Mae lui avait raconté tous les faits après l'avoir mis au courant de la situation. L'une des seules choses aux quelles elle n'avait pas pu répondre c'était le nom de la personne qui l'avait poussé, la brune ne l'ayant pas entendu ou même retenu. Quant au numéro de portable, elle ne l'avait retouvé à sa sortie d'hôpital, donc elle n'avait pas pu recontacter la femme ou même avoir son prénom qui avait sûrement été écrit.

Une fois qu'elle eut dit ce qu'il se passait, Mae continua de fixer Siobhan, incapable de regarder ailleurs, ou même de regarder la réaction de Jamie, bien que ses mots la surprirent. Mais elle ne réagit pas. Et c'est toujours sans un mot, qu'elle écouta la jeune femme s'excuser, ou encore la remercier de ne pas l'avoir balancé ce soir là, lui faisant juste hausser les épaules. A vrai dire, les souvenirs post-choc étaient flous, mais à quoi ça lui aurait servi de la dénoncer ? A rien. Alors elle s'était tue, et ne le regrettait pas. Encore moins en constatant qu'elle était la soeur de Jamie.
Jamie qui murmura quelques mots à sa soeur, qu'avec la distance la McGregor n'entendit pas. Et pour la première fois depuis plusieurs minutes, son regard quitta la petite soeur de l'homme qu'elle aimait pour se poser sur lui, puis faire le va et vient entre les deux, ne sachant que dire. Que pouvait-elle dire ? Rien. Alors elle laissa le frère et la soeur parler, avant de voir la plus jeune sortir sur le balcon, la clope au bec. Et Mae était toujours comme dans un rêve dont elle n'arrivait pas à sortir ou plutôt qu'elle ne comprenait pas. Ce n'est que les mots tendres de Jamie, puis son long baiser revivifiant et plein d'amour qui la ramena à la réalité.

- Ce n'est rien, Jamie.

Murmura-t-elle doucement, esquissant un léger sourire qu'elle garda par la suite, laissant sa main effleurer celle du vétérinaire avant de l'attrapper pour la serrer une courte seconde. Juste le temps avant qu'il ne la laisse pour rejoindre sa soeur, ce qu'elle comprenait très bien.
Puis son regard se posa pendant quelques secondes sur la fenêtre et les deux ombres à l'extérieur qui se dessinaient et parlaient, ne semblant pas se soucier du froid extérieur. Elle les observa encore quelques secondes avant de lâcher un long soupir, passant par la même occasion une main sur son visage, évacuant la tension qui s'était répandu en elle.

- Bon bah je vais aller dans la cuisine.

Lâcha-t-elle doucement à elle-même, puisque le frère et la soeur étaient sur le balcon du petit appartement. Et après un dernier regard lancé dans leur direction, Mae rejoignit la cuisine, prenant au passage son verre presque vide, posé sur la table basse. En une gorgée elle le finit, avant de s'approcher de l'évier pour le rincer et le remplir d'eau. De l'eau fraîche allait l'aider avec ces émotions, à se calmer et à se reprendre. Elle avait l'impression que ses jambes allaient la lâcher suite à toute la tension qui était née en elle en reconnaissant Siobhan, ayant peur de ce que cela allait donner. Bon, elle avait encore peur de la suite à vrai dire, ne pouvant s'empêcher de se demander comment l'homme qu'elle aimait aller réagir à tout ça, en plus d'elle et de Sia. Alors, en une gorgée, elle vida le verre, s'en resservant un second avant de se planter devant le four pour surveiller le plat qui y continuait sa cuisson.

@Jamie E. O'Connell @Siobhan O'Connell

DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

Incapable de me contenir, la rage bouillonnant en moi, cette haine incontrôlable qui dirigeais et consumait mon âme à petit feu. J’étais désarçonné de me rendre compte à quel point le monde continuait d’être cruel ! Quand est ce que tout cela finirait-il par s’arrêter ? Les O’Connell n’avaient-ils pas le droit au bonheur ? Quand on pensait l’avoir atteint, il y avait toujours une fâcheuse coïncidence qui pointait le bout de son nez et venait tout gâcher, comme ce soir. Je voulais que tout soit parfait, voir Jamie heureux de me présenter sa compagne, mais non, il avait fallu que je gâche ça aussi.

« Siobhan la reine pour écraser tout sur son passage ! » avais-je dis en imitant ironiquement la voix de notre père. Phrase qu’il aimait tant dire, lorsque nous étions enfants. J’étais si jeune, mais déjà si téméraire, bien que moins dangereuse, j’avais déjà le don de tout foutre en l’air sur mon passage ! Comme quoi, le temps ne modifiait pas vraiment notre destin, il le rendait seulement plus intense.

J’ignorais par la même occasion les propos de mon frère. C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité !! Il avait mis des mois, si ce n’était des années, avant d’enfin oser se confier à moi et voilà qu’il me reprochait de ne lui avoir rien dit ! Certes, ma situation était légèrement différente, car je l’avais lui, mais j’avais aussi mes raisons qui expliquait, pourquoi je ne voulais pas tout lui dire. Puis la présence de Maelya n’aidait pas, avoue-le. Ne sachant pas réellement ce que Jamie lui avait raconté précisément, je ne souhaitais pas le mettre dans une situation encore plus délicate qu’elle ne l’était déjà. Je n’avais aucune idée quant au fait, si elle était au courant de tout. Par « tout », j’entendais ses crises à répétition et tout son combat qui avait suivie et qui malheureusement était encore d’actualité.

Alors oui, j’avais fui, une fois de plus, contrôlé par l’appel de mes poumons. J’étais comme ça, lorsqu’une situation me terrassait émotionnellement, j’avais besoin de prendre mes distances. Jamie ne pouvait que me comprendre, nous étions pareil sur ce point-là. Lorsque je l’entendis arriver derrière moi et fermé la porte du balcon, je fu un peu surpris. Je ne pensais pas qu’il allait laisser Maelya seule, surtout après une telle découverte. Ça devait lui faire tout drôle de se retrouver face à la femme qui l’avait presque assassiné.

« Tu devrais rester auprès de ta bien-aimée. Tu as beaucoup plus besoin d’elle, que de moi pour vaincre ta crise qui est sur le point de te terrasser. » m’empressais-je de dire, d’un ton neutre et froid. Oui, même ça, ça ne m’avait pas échappé. Déjà à l’époque, j’arrivais à remarquer quand il était au bord d’une impasse, mais c’était encore plus évident maintenant. Maintenant, que je savais exactement ce qu’il ressentait, lorsque ça arrivait. Sa voix tremblotante ne m’aida pas vraiment à me calmer.

« Si tu es dans cet état, c’est à cause de moi » répondis-je à ses reproches, luttant pour ne pas craquer à mon tour. « Te dire quoi ? » Lâchais-je avec une haine dont j’aurais préféré ne pas montrer devant Jamie. Cette nouvelle facette de moi que j’essayais de camoufler depuis des mois.

« Tu veux savoir quoi ? Le nombre de personne qui ont eu la gueule démolie à cause de mes excès de colère ? De mes gestes maladroits ou juste parce que j’ai décidé qu’il le méritait ? Pourquoi je te dirais tout ça ? Pour te voir faire une crise devant moi ? » Mes mots étaient cru et sans filtre. Je pris une taffe de ma clope pour tenter de garder mon calme, ce qui était mal barré, compte tenu de ma voix qui ne faisait que grimper en tonalité, au fil de mon monologue.

« J’ai toujours veillé sur toi, fait en sortes de t’aider à gérer tes crises, de t’offrir un univers serein. Tu as fait tant de progrès ! Quand je suis rentré, j’ai vu à quel point tu avais changé en mieux, à quel point tu étais devenue un homme meilleur ! Ma respiration devenais un peu plus irrégulière, fermant les yeux, me mettant dos à lui pour ne pas avoir à faire, à son regard, qui a tous les coups me briserais le cœur, encore plus qu’il ne l’était déjà.

« Tu crois vraiment que je veux foutre ça en l’air ? En t’imposant mes problèmes ? En faisant renaitre tes démons du passé ? En te faisant revivre une période que tu préfèrerais avoir oublié ? » Je souhaitais le protéger, j’avais toujours fait passer les besoins de mes frères et sœurs avant les miens.

« Tu vas beaucoup mieux Jamie ! Tu es heureux et je ne veux pas être coupable de ta rechute. Voila pourquoi je ne te dis rien et que je continuerais à te cacher mes problèmes, quoi que tu me dises. » Je laissais tombé le mégot de ma cigarette dans le cendrier, me tenant à la barrière du balcon, essuyant mes larmes qui perlèrent aux coins de mes yeux, en faisant en sortes de ne pas ruiné mon maquillage.

« Tu devrais vraiment rejoindre Maelya, elle ne mérite pas cette situation, c’est quelqu’un de bien. » Continuais-je toujours dos à lui, à la limite de la crise de tremblement. Non. Pas ce soir. Pas là, pas en présence de la copine de mon frère. « Je vous rejoins dans quelques instant, j’ai besoin d’être seule».

J’eu besoin de dix bonnes minutes seule pour réussir à me contenir, retarder la crise. Laissant les deux tourtereaux en tête à tête pendant ce temps. Je savais que ça ne pourrait faire que du bien à Jamie, puis Maelya avait aussi besoin de son chéri pour la rassurer. Il ne fallait pas l’oublier.

Une fois en capacité de refaire mon apparition, deux clopes plus tard et quelques hématomes cachés, j’étais réapparue dans le salon, tel un clone rebouté. Sourire, stress passé ou du moins caché. Valais mieux pas regardé l’état lamentable de ma main gauche qui avait subi l’acharnement de mes ongles. Ça pouvait faire froid dans le dos, ma capacité à me remettre aussi rapidement sur pied, alors que j’étais totalement anéantis. A croire que ma longue séquestration m’avais appris également des choses utiles, malgré tout.

« Qu’est-ce que tu as préparé de bon Jamie ? Ce n’est pas empoisonné, j’espère. ? » recommençais-je de sitôt, pour ne pas laisser le malaise envahir la pièce suite à ma réapparition. « Au moins tu ne risques pas de mourir de faim Maelya, avec quelqu’un comme Jamie qui prévois toujours des repas pour cinq personnes de plus que le nombres de personnes invités.» avais-je dis, tout en refermant la porte du balcon derrière moi. Ça y est j’étais repartie comme en quatorze.

@JAMIE E. O'CONNELL @MAELYA MCGREGOR

DATE D'INSCRIPTION : 23/01/2019

❀ Welcome to the family ❀
Feat @Siobhan O'Connell & @Maelya McGregor & Jamie E. O'Connell

La piètre imitation de notre père et au moins le mérite de m'arracher un léger sourire bien qu'il fut discret car mêlé à un nouveau soupir. Ma cadette avait souvent fait des ravages mais je n'aimais pas qu'elle pense ça d'elle. Sia était une femme merveilleuse au fond, bien plus qu'elle n'avait jamais voulu le voir et bien plus qu'elle ne le montrait depuis son retour. Mais j'étais très mal placé pour critiquer puisque j'avais fait exactement les mêmes erreurs à mon retour. Voire pire encore. On ne revient pas dans notre état normal d'un pareil traumatisme, il faut du temps pour en guérir et je ne pouvais même pas me venter d'y être pleinement arrivé. Seulement j'étais quand même là pour elle, Sia avait la chance de ne pas être aussi seule que j'avais pu l'être à l'époque. Et par seul, j'entends sans personne pour vraiment me comprendre.

Je n'eu néanmoins pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'elle avait déjà disparut sur le balcon, cigarette à la bouche. C'est grâce à Mae que j'avais définitivement abandonné ce vieux démon. J'avais déjà pas mal diminué avant mais elle avait été le coup de pied aux fesses qu'il me manquait pour m'en défaire. Être meilleur, lui offrir la meilleure version de moi-même, heureusement qu'elle était là. Je le rejoins d'ailleurs brièvement pour m'excuser et pour lui voler un baiser dans lequel je retrouvais calme et courage. Affronter Sia dans cet état ? C'était dangereux pour nous deux mais je devais le faire pour elles. Mae ne méritait pas plus cette situation que ma sœur, j'étais la clef de voûte et je n'étais pas certain d'en avoir la force. Il fallait bien. Je gagnais donc le balcon presque prêt à affronter la tempête... Sans grande surprise, elle fut violente.

« Je... Ça va aller. »

Répondis-je en secouant doucement la tête, pris de cours. Pendant un instant j'avais oublié à quel point Sia me connaissait bien et à quel point elle avait toujours su voir mes crises arriver. Elle n'avait pas tort une fois de plus : je n'étais pas loin. Trop de pression d'un coup, mon esprit restait faible malgré mes efforts. Ce qui ne m'empêcha pas de lui reprocher son silence. De toutes les personnes de cette planète il avait fallut qu'elle fasse du mal à Mae... S'il y avait un Dieu je le trouvais bien cruel de lui faire ça... De nous faire ça. Mais son silence était de loin ce qui me gênait le plus au fond. Elle savait qu'elle pouvait tout me dire, qu'il fallait qu'elle s'exprime pour s'en sortir ! N'avait-elle pas apprit de mes erreurs ?

« Arrête... » Soupirais-je alors qu'elle commençait à se flageller. La suite me fit l'effet d'une immense claque en pleine face. Tant de haine de sa part, c'était assez nouveau et ça me brisait le cœur. « Au moins que... » Mais, une fois encore, elle me coupa l'herbe sous le pied. « Oui, c'est ça que je veux savoir ! Je me fiche des crises Baba, vraiment ! » Répondis-je sans une once d'hésitation voire même avec une pointe de colère mal contenue. J'étais en colère contre moi surtout, je me sentais minable comme grand frère. « Seulement ce n'était pas à toi de prendre soin de moi mais le contraire ! J'ai merdé sévère et tu m'ôtes ma seule chance de me rattraper. Tu m'ôtes la seule chance d'être enfin un bon grand frère. » Ajoutais-je, me calmant un peu pour faire place à un étrange désespoir. Elle avait eu le temps de reprendre la parole avant que j'ai le courage de réagir. « Tu as raison, je vais mieux et je te le dois en grande partie. C'est à mon tour de t'aider, quels que soient les risques. Tu sais que je suis prêt à faire mille et une crises pour toi, si ça peut te permettre d'aller mieux. J'aurais dû faire tellement plus ! C'est ça que tu ne comprends pas Baba. Je te dois bien ça et je m'en fiche. S'il faut replonger pour te tirer de là je le ferai. » Je me retenais d'ajouter que maintenant j'avais Mae pour m'aider. Je voulais attraper sa main mais n'en fit rien. Et elle ne m'écouta pas, comme toujours. « J'allais beaucoup mieux oui mais ça ne peut pas durer sans toi Baba. »

Avouais-je à demi-mot. Je voulais qu'elle me parle, qu'elle m'inclue dans sa souffrance quoi qu'il en coûte. Hors Sia était une tête de mule et j'allais devoir lutter. Au moins, maintenant je savais. Elle reprit la parole, suggérant que je retourne auprès de Mae. J'étais touché qu'elle pense que la jeune femme était quelqu'un de bien, ça m'allait droit au cœur. Son avis avait toujours beaucoup compté pour moi et c'était encore plus vrai aujourd'hui que jamais. Je souris tendrement, soupirant une nouvelle fois, n'ayant encore pas le temps de répondre. Elle avait besoin d'air, d'être seule, je ne pouvais pas la blâmer, je savais ce que c'était... C'est d'ailleurs pour ça que je voulais qu'elle me parle, qu'elle se confie à moi... Je savais. Je ne savais que trop bien, je pouvais au moins alléger un peu sa conscience. Mais une autre fois, je l'avais assez accablé pour ce soir.

« Je comprends. Prends ton temps. » Dis-je doucement, la main sur la poignée. « Et je t'aime Baba. »

Ajoutais-je avant de disparaître. Je retrouvais Mae dans la cuisine devant le four, songeuse. Le simple fait de la voir me soulagea incroyablement. Elle était si belle, si parfaite. Mon cœur prit un autre rythme, mon souffle s'apaisa, elle était comme un remède magique, le plus efficace qu'on m'ait jamais donné. J'avais une chance folle de l'avoir dans ma vie. Délicatement, je me glissais derrière elle, entourant mes bras autour de son ventre et posant ma tête au creux de son épaule. Son odeur, la chaleur de son corps, la douceur de sa peau sur ma joue... Tout mes problèmes semblaient s'évaporer. Je pris une grande inspiration avant de déposer un baiser dans son cou, toujours silencieux pour l'instant, cherchant le calme. Il n'existait même pas de mots pour décrire ce que je ressentais vraiment pour elle.

« Encore pardon pour tout ça. »

Murmurais-je à son oreille, les yeux clos et maintenant cette position apaisante. Sia ne revint que quelques minutes plus tard alors que nous étions de retour dans le salon. Ma sœur allait mieux et son sourire semblait sincère. Mon cœur -qui avait manqué un battement en l'entendent revenir- reprit son calme. Tout allait bien se passer. J'allais juste devoir faire plus attention à ma sœur, prendre soin d'elle comme elle avait prit soin de moi. Elle ne devait plus jamais vivre ça... Ou le moins possible en tous cas. Je pouvais l'y aider, je devais l'y aider. Je me redressais pour l'accueillir, l'invitant sur le canapé près de nous avec un sourire plein de reconnaissance. Les deux femmes les plus importantes de ma vie dans la même pièce, ça ne pouvait que bien se finir, je ferai tout pour.

« Je ne sais pas, l'arsenic c'est du poison ? » La taquinais-je avec un air innocent en haussant les épaules comme un gamin. « Plus sérieusement, juste des petits fours maison et un risotto, rien d'extraordinaire. » Dis-je en lui tendant le plateau de petit four. « Plains toi ! Au moins tu auras des restes à ramener quand tu auras ton chez toi ! » M'amusais-je, ouvrant la bouteille qu'elle nous avait apporté. « Je t'en sers un verre ? Sinon j'ai du jus d'abricot, de l'eau ou de la bière. Il y a aussi du champagne mais je pensais le garder pour le fondant au chocolat. »

Ajoutais-je, son verre déjà en main mais attendant ses ordres. J'allais aussi resservir Mae, espérant que faire comme si de rien n'était nous aidera à enchainer tranquillement cette soirée. En tous cas les deux O'Connell allaient mieux pour le moment, pourvu que ça dure !

Pando

DATE D'INSCRIPTION : 31/03/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

Tomber sur celle qui l'avait agressée lors d'une soirée arrosée, dans un contexte bien particulier, et découvrir qu'elle n'était autre que la petite soeur de Jamie, il n'y avait qu'à Maelya que ça pouvait arriver. Enfin c'était la réflexion qu'elle se faisait en regardant le frère et la soeur durant un instant sur le balcon, en train de discuter. Puis, lâchant un long soupir, elle gagna la cuisine du brun, pour se prendre un verre d'eau fraîche, histoire de se ressaisir après cette rencontre brutale et imprévue.

Etre seule et au calme, l'aida à calmer ses nerfs qui avait surchauffé durant un court moment, buvant un second verre d'eau à petites gorgées, son regard rivé sur le four, surveillant seconde après seconde le plat qui y cuisait tranquillement. Comme si cela allait le faire cuire plus vite. De dehors, du balcon, elle n'entendait que des sons étouffés, signe que le frère et la soeur discutaient, certainement un peu violemment. Tant que cela ne partait pas en engueulade générale, amenant au départ de Siobhan. Mae se sentirait mal si cela se produisait, surtout maintenant que le choc de la rencontre dans le salon passait. Et puis ça gâcherait le reste de la soirée, qui pouvait certainement rattrapper le début de celle-ci. Sans aucun doute même.

La McGregor était toujours plongée dans ses pensées quand Jamie la rejoint, l'entourant de ses bras réconfortants, ce qui lui tira un grand sourire. Et sans rompre le silence, elle posa sa main gauche sur celles du brun venu se poser sur son ventre, puis elle ferma les yeux pour profiter de cet instant, laissant sa tête aller contre l'épaule de Jamie. Prenant une grande inspiration, elle profita de ces instants de paix, comme s'ils étaient en dehors du temps, loin de tout le reste. Des instants que Mae savoura, toujours en souriant. Sourire qu'elle garda sur ses lèvres en entendant les nouvelles excuses de Jamie. Il n'avait pas à s'excuser.

- C'est rien Jamie.

Dit-elle avec douceur, avant de poser délicatement sa main gauche sur la joue du jeune homme, pour le rassurer.

- C'était juste le choc sur le moment, mais c'est passé.

Ajoute-t-elle rapidement, avant de se tourner vers le O'Connell pour déposer un tendre baiser sur les lèvres. Puis un second, avant qu'ils ne rejoignent main dans la main le salon pour se laisser tomber dans le canapé, Mae dans les bras de son brun. Son regard s'attarda sur le balcon et le dos de Siobhan, lui faisant reprendre la parole au bout de quelques secondes.

- Ca va ta soeur ?

La question lui brûlait les lèvres depuis qu'il était revenu auprès d'elle, mais elle n'avait pas osé la poser jusqu'ici. En tout cas, elle eut bientôt la réponse qu'elle attendait, puisque l'intéressée rentra dans l'appartement, prenant directement la parole, agissant comme ci de rien n'était. Au grand soulagement de Maelya, qui n'avait pas envie de reparler de cet incident pour le moment, et qui ne put retenir un sourire, regardant dans un premier temps l'échange détendu, et détendant l'ambiance en une fraction de seconde au soulagement de la brune. Elle secoua juste la tête à la mention de l'arsenic, plus amusée qu'autre chose.

- Et les petits fours sont excellents !

Lâcha doucement la jeune femme quand Jamie mentionna ce qu'il avait cuisiné, en en profitant au passage pour en prendre un, avant de rire doucement en entendant la suite. De toute façon, elle avait toujours eu un bon coup de fourchette, et puis les restes ça ne lui faisait pas peur.

- Et puis avec les restes, il a à manger pour les jours qui suivent comme ça.

Ajouta-t-elle doucement en haussant les épaules avant de tendre son verre vers Jamie occuper à ouvrir la bouteille de vin. Elle allait en boire avec grand plaisir. L'étiquette laissait entendre que c'était une bonne bouteille, elle allait donc prendre plaisir à en boire, elle qui avait toujours aimé le bon vin. Et il faut dire qu'entre la France et la Californie, où elle avait vécu, elle avait été bien éduqué sur ce côté là. Sans compter sa mère, bordelaise, qui venait d'une famille de viticulteur. Le vin c'était donc une tradition de famille.

- J'espère que ce n'est pas de la piquette !

Dit-elle doucement, en souriant, sur le ton de la blague, faisant référence à un dîner où les deux amoureux avaient eu la malchance de tomber sur un affreux vin.

@Jamie E. O'Connell @Siobhan O'Connell

DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2019

Jamie, Mae & Sia

Welcome to the family

Nous avions tendance à comparer nos histoires, car au fond nous avions suivi la même destiné, commençant des études de médecine, avant de s’engager dans l’armé et revenant traumatisé. Mais il y avait une chose majeure qui différenciait notre vécu : ma disparation. J’avais été enfermé et torturé pendant près d’un an, sans apercevoir la lumière du jour. Cet élément, Jamie l’ignorait, même s’il devait se douter que ça n’avait pas été tout rose. En réalité, seul mon psy connaissait les détails de cet année sombre de ma vie. Comment pourrais-je l’expliquer à Jamie ? Il m’était déjà quasiment impossible d’en parler sans faire une crise. Mon silence avait toutes les raisons valables d’être tenue. Nous étions comme ça tous les deux, toujours vouloir protéger l’autre au détriment de notre propre santé mentale.

« Personne ne se fiche des crises, Jamie. Il y a des choses qu’il vaut mieux que tu ne saches pas, c’est comme ça. » Vu comment nous étions têtues, il était certain qu’aucun de nous, ne changerais de position aussi facilement ! « Tu es déjà un bon frère à mes yeux et je refuse que tous les efforts que tu as fait durant toutes ses années soient réduit à néant à cause de moi ! » Cette conversation ne pouvait pas avoir lieu ici, nous devions écourté et avoue-le, ça m’arrangeais plutôt beaucoup. Fuir plutôt qu’affronter les problèmes en face, ça me décrivait plutôt bien, émotionnellement parlant. « Parce que tu crois que replonger dans tes démons du passé par ma faute, m’aiderais à accepter qui je suis devenue ? Tu te fourre les doigts dans le nez, ça ne ferait que m’enterrer un peu plus. » Je comprenais qu’il veuille m’aider, c’était légitime, mais ma peur était si grande que je ne pouvais pas le laisser découvrir la nouvelle facette de ma personnalité que je haïssais tant.

Il comprit que c’était le moment pour lui de rejoindre sa bien-aimé et disparue du balcon, non sans me rappeler le poids de son amour fraternel. « Je t’aime aussi Jamsy… » avais-je murmurer dans le vent, puisqu’il avait déjà repousser la porte derrière lui, me laissant seule avec moi-même et mon paquet de clope.

Je possédais cette capacité à changer de façade rapidement. Lors de ma séquestration, j’avais appris à arborer constamment cet air suffisant et supérieur, dans l’unique but de montrer à mes ravisseurs qu’ils n’arriveraient pas à m’atteindre et ça, malgré la peur qui me broyais constamment l’estomac. Alors aujourd’hui c’était plutôt un jeu d’enfant et ça m’aidait dans tout type de situation notamment ce genre-là.

Mon retour ne passa pas inaperçu puisque les regards de Maelya et Jamie se tournèrent immédiatement dans ma direction. Ils eurent l’air soulagé de me voir ainsi et la tension redescendit d’un cran. Je m’installai à mon tour sur le canapé, à coté de mon très cher frère, qui répondit à mes propos ironiques avec son aisance habituelle.

« Risotto et petit-four, c’est extraordinaire à mes yeux, même si c’est toi qui as cuisiné ! » Le taquinais-je une fois de plus « Et puis ça change des soupes aux légumes quotidiennes de papa. J’espère que tu aimes la soupe Maelya, parce qu’avec la famille O’Connell, tu n’es clairement pas au bout de tes peines, ils en boivent matin, midi et soir ! » continuais-je en pensant à cette famille de barge, qui était la
mienne. Je m’étais détendu, voulant rendre la soirée le plus agréable possible, surtout après ce commencement plutôt catastrophique. J’essayais de resté correct dans mes propos comme me l’avait demandé Jamie avant la soirée, ne pas être trop cru et direct. J’avoue, c’était un peu difficile, mais pour l’instant, j’y arrivais plutôt bien ! (Si on oubliait mes deux tout premier mots de la soirée)

« Goutons ses petits fours alors » répondis-je à la brune avant de piquer deux amuses-bouches, tendu généreusement par mon frangin. « Merci, Jamsy ! Je ne serais pas une vraie sœur, si je me plaignais jamais ! Et toi Maelya, connais-tu l’enfer des frères et sœurs ou as-tu été épargné ?» demandais-je ,soudainement, intéressée par ma « belle-sœur » dont j’ignorais absolument tout.

Je tendis au même moment mon verre, vers Jamie. « Juste un fond » lui avais-je dis, ne voulant pas abusé de l’alcool. Même si en soit, ce n’était pas un, deux ou voir trois verres de vins qui ferait la différence. Je préférais éviter, surtout en présence de Mae, qui avait déjà eu à faire a mes excès de boisson alcoolisé.

« Pardon ? » avais-je regardé, Mae avec un faux air choqué. « Sache que Siobhan O’Connell, contrairement à bon nombre de personne dans cette famille, sais choisir des vins de qualité. Avec moi tu ne tomberas jamais sur du vinaigre ! » Il était vrai, que le vin m’avais toujours passionné et j’étais une grande amatrice. Bien que ça faisait longtemps que je n’avais pas acheté de bouteille, j’étais sûre de moi, sur ce coup-là. « J’ai réussi à dégoté un bon Vin rouge Français, un Pauillac, château Pontet Canet 2015. Tu ne seras pas déçu, crois-moi. » Lançais-je tout en adressant un clin d’œil discret a Jamie, espérant réellement avoir rattrapé, un tant soit peu, le moment de malaise de tout à l’heure. En tout cas, nos crises respectives avaient cessé, plus de quoi s’inquiété, nous pouvions nous concentré sur le reste de la soirée.

@JAMIE E. O'CONNELL @MAELYA MCGREGOR

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DATE D'INSCRIPTION : 23/01/2019

❀ Welcome to the family ❀
Feat @Siobhan O'Connell & @Maelya McGregor & Jamie E. O'Connell

C'était idiot bien sûr mais c'était vrai. Pour ma sœur je me fichais bien des crises et des difficultés. Elle avait tant fait pour moi, aussi bien après l'attentat qu'avant. Je ne pouvais pas la laisser vivre ça, je ne pouvais pas accepter de ne pas me battre, de ne pas tout risquer pour elle. C'était mon rôle de grand frère, un rôle que j'avais largement négligé depuis mon retour d'Afghanistan. Être le seul à la penser encore en vie n'était pas suffisant, ça ne l'avait pas ramené et ça n'avait pas aidé. J'avais merdé, comme toujours. Et j'allais sûrement merder avec Mae aussi mais c'était une autre histoire.

« Moi si, je t'assure que je m'en fiche. Je suis plus fort maintenant, je m'en remettrais. » Affirmais-je avec conviction. J'étais sincère, toujours avec elle. Trop parfois, ce qui était une généralité pour le coup. La franchise des O'Connell... Parfois ça nous avait joué des tours d'ailleurs, à elle comme à moi. « Ça ne sera pas réduit à néant si tu t'en sort. C'est ça que je veux que tu comprenne Baba. Si je rechute un peu ce sera différent, je ne suis plus le même. Tu l'as dit toi même d'ailleurs. Alors ne te sacrifie pas pour moi, ne pense pas à ça mais pense à toi. » Ajoutais-je, presque sur le ton de la supplique. Je voulais qu'elle me croit, qu'elle sache à quel point je voulais l'aider... Mais autant parler à un mur. « Ça ne sera pas nécessairement aussi horrible ! Regarde là : quelques tremblements et c'est passé. Puis j'ai Mae maintenant, tout est différent. Je n'ai pas non plus l'intention de replonger, je ne veux pas te blesser mais t'aider. Je vais mieux, je peux être fort pour deux maintenant, promis. Alors n'hésite pas s'il te plait. »

J'abandonnais finalement la bataille à contrecœur, regagnant l'intérieur de l'appartement où je retrouvais ma belle pour me redonner du courage. Son apparition dans mon champ de vision fut une bénédiction et je sentis mon cœur s'alléger sur le champ. Un sentiment jamais égalé. Discrètement, profitant de sa rêverie, je me faufilais derrière elle pour la serrer tendrement dans mes bras. Le contact était tout aussi agréable, comme si je venais soudain de retrouver ma place. Je m'excusais bien sûr, l'abandonner ainsi m'avait fait mal au cœur mais je n'avais pas vraiment eu le choix... Ce qui ne m'empêchais pas de me sentir coupable et idiot. Se trouver entre deux feux n'était pas facile et j'espérais ne pas avoir trop merdé cette fois encore.

Je souris à ses paroles, répondant bien volontiers à ses baisers. Elle ne m'en voulait pas et elle allait bien, c'était le principal. Ses lèvres douces contre les miennes réchauffèrent mon âme et me firent me sentir bien plus léger encore. C'était presque de la magie à ce niveau là. J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais, que le temps se fige sur ses baisers. J'étais pourtant heureux que ma sœur soit là, que nous puissions partager ce moment ensemble. C'était important pour moi, un grand pas pour nous en temps que couple. Bientôt j'espérais pouvoir lui présenter le reste de ma famille, passer plus de temps en présence de sa fille, être un vrai couple, être enfin heureux. Je n'étais pas encore sûr de la mériter mais je faisais et ferai de mon mieux.

« Ça va aller, il lui faut juste un peu de temps en tête à tête avec sa cigarette. »

Souriais-je avec tendresse en jetant un regard vers le balcon. En réalité ça me faisait mal : Cette conversation, le fait de savoir qu'elle me cachait des choses, qu'elle avait peur de me faire du mal... La culpabilité me rongeait et ce n'était sûrement pas prêt de s'arranger. Fichue tête de mule ! Pourquoi ne pouvait-elle pas me faire confiance ? Pourquoi ne pouvait-elle pas se monter un peu égoïste ? Juste me dire les choses, que nous puissions les traverser ensemble. Je savais ce qu'elle vivait, j'étais passé par là moi aussi et ça me rendait dingue. Ma propre sœur. La petite sœur qu'il était de mon devoir de protéger. Horrible... Heureusement que Maelya était près de moi pour que l'angoisse ne monte pas trop.

Puis Sia revint enfin, finissant de me soulager pour son attitude plus détendue. Bien sûr, je savais que ce n'était qu'un masque mais il était assez crédible pour me détendre un peu, au moins pour la soirée. Profitant de cette nouvelle ambiance, je reprenais mes plaisanterie et me lançais dans le service des boissons. Le repas de ce soir était simple, je n'avais pas pris de risques et ce n'état pas uniquement pour éviter trop de critiques de la part de ma cadette. Elle était capable de me critiquer pour une médaille d'or ou un prix Nobel de toute façon. Mais c'est comme ça que je l'aimais, notre relation était basée sur ces petites piques incessantes qui nous plaisaient tant. Pas un pour sauver l'autre là non plus, j'avais prévenu Mae de ne pas s'en inquiéter : nous étions l'illustration même de l'amour vache.

« Heureux qu'au moins une de vous deux sache reconnaître mes talents culinaires. » Souriais-je, soulagé que les petits fours plaisent à Mae alors que Siobhan se plaignait presque que je sois celui qui les avais préparé. Une farce bien sûr, et mon air offusqué n'était rien de plus lui aussi. « Oh bon sang, les soupes de papa... » Soupirais-je à ce souvenir faussement douloureux, secouant la tête. Mon père avait des lubies... Des lubies suivies par le reste de la famille. En voilà bien une qui ne me manque pas ! Elles n'étaient pas mauvaises en soit, juste trop nombreuses. « Parfois je me demande même si papa à encore du sang dans la soupe qui doit couler dans ses veine à force. Remarque il n'est jamais malade alors ça marche peut-être vraiment son truc ? » Ajoutais-je, sceptique. Je tendais ensuite les petits fours à ma sœur avant de me concentrer sur les boissons. « Exactement ! Comme ça on cuisine moins, c'est pratique. » Souriais-je concernant les restes que nous aurions très certainement ce soir encore. « Puis je te rappelle que j'ai appris à cuisiner pour sept, les vieilles habitudes sont tenaces. » Me défendis-je avec un petit sourire en coin. Même si nous avions du personnel à la maison, j'avais toujours aimé m'occuper de la famille et j'avais très tôt appris à cuisiner pour pouvoir les nourrir. Pas toujours bon ni toujours facile mais j'avais persévéré. Les filles parlèrent de famille pendant que j'ouvrais la bouteille et je souris à la réflexion de Mae, n'ayant néanmoins pas le temps d'y répondre. « J'avoue que je ne suis pas aussi doué que toi mais j'avais pris une bonne bouteille ! Elle était bouchonnée, faute à pas de bol... » Me justifiais-je comme un enfant pris la main dans le sac. « Madame ! » M'exclamais-je en Français alors qu'elle ventait sa bouteille. Je m'installais près de Mae une fois tout le monde servi. « Et bien goûtons alors ! À nous et à la famille, aussi pénible soit-elle ! »

Trinquais-je avec un clin d'œil amusé en direction de ma cadette. J'étais vraiment heureux qu'elles soient là toutes les deux. Les femmes de ma vie réunies, le premier pas vers le reste de ma famille. Un grand pas vraiment, beaucoup d'espoir et de bonheur... Trop pour être vrai ? Sans doute oui mais je préférais ne pas y penser.

Pando

¹ Ange en gaélique

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