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 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]

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Shaw Wallace
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DATE D'INSCRIPTION : 11/01/2020 MESSAGES : 145 POINTS : 182 AVATAR + CRÉDITS : Dane DeHaan + Bazzart LIEU D'HABITATION : en coloc avec Alexander EMPLOI/ÉTUDES : Travail dans un entrepot pour MGD
MessageSujet: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 3:50

2 p.m in front of the Dungeon

Un crayon dans une main, un carnet dans l'autre, je remplis la page de gribouillis sans me rendre compte que les pâtés que je fais ressemble finalement à quelques choses. Ma tête est toujours occupée à penser à Ariel. Nous avons eu un rendez-vous manqué, à cause de son hamster. Mis à part lui relancer une invitation du même genre, à mon avis ça ne nous aiderait pas. Il faudrait quelque chose de plus... Je ne sais pas, j'ai envie de bien faire, j'ai envie de... de pas me planter. Un restaurant, un cinéma? J'ai jamais vraiment dragué. Avant... avant avant, c'était comme... normal, je veux dire que les filles et les garçons me tombaient dans les bras, j'avais pas vraiment besoin de faire quelque chose, mais maintenant, je me dis que c'est impossible, l'âge, mon passé, ce que je suis, non, c'est impossible que ça recommence. Je n'ai que Ariel sur qui compter.

Je lève la pointe du crayon. Le gribouillis en fait, a empli la page et c'est en fait un chevalier qui combat un dragon, un peu à la Alice qui combat le Jabbawoki sur un champ de jeu d'échecs. Même si je n'ai pas vu le film et je ne sais pas que cela existe, c'est ce que j'ai dessiné. Je regarde mon chevalier, j'ai toujours aimé dessiner. Toujours scrutant le dessin, je me laisse tomber dans mon lit, à réfléchir sur ce que je pourrais envoyer à Ariel. Et puis, à force de regarder le dessin, avec ce dragon, ce chevalier, ce champ de bataille imaginaire, je finis par avoir une idée. Une bonne idée... Une TRES BONNE idée! Enfin, pour moi, c'est une bonne idée. Je saisis mon téléphone tremblant à l'idée qu'il ou elle puisse refuser, peut-être que ça ne l'intéresserait pas, peut-être que ça ne serait pas à son gout, j'en sais rien, tant pis, qui ne tente rien a rien.

Citation :
Edinburgh Dongeon, 14h, Samedi. Ca te tente?

Envoyé. Voilà, peut-être que si on fait quelque chose, et que cela ne consiste pas en une simple... rencontre, peut-être que ça sera mieux, peut-être que le courant pourra mieux passer. J'en sais rien, mais je tente. D'ailleurs après quelques textos, Ariel accepte et le jour J, j'arrive pour peut-être LA première fois de ma vie, en avance. Pas de grand chose. 5 minutes. Ouai, pas en avance, juste à l'heure. Mais j'ai fait l'effort. En fait, j'ai trainé dans la gare juste à côté me demandant ce que je devais faire, j'ai dû presque écumer mon paquet entier, mais finalement, je me suis avancé jusqu'à me poser sur un banc, à l'entrée du "musée/attraction", avec encore une fois, la clope à la main, la dernière du paquet. Est-ce qu'Ariel va venir? J'espère, j'espère vraiment... Bon sang, si un Dieu existe, alors qu'il m'accorde juste cette fois, un rayon de soleil dans ma vie...

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Ariel Campbell
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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 10:29


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Tu ne cessais de penser à Shaw depuis ce rendez-vous manqué. Ta boulette t’obsède. Tu t’en veux affreusement. Et ça en est peut-être inquiétant, que tu ressasses autant pour ça. C’est presque de la torture psychologique que tu fais avec toi-même. Et à chaque fois que tu essaies de t’occuper l’esprit autrement, ça tombe à l’eau. Tout te ramène à ça. Même ce message de Shaw qui vient d’arriver. Attends… Quoi ?


Citation :
Edinburgh Dongeon, 14h, Samedi. Ca te tente?


Tu n’as jamais entendu parler de l’endroit. Alors, après quelques recherches, et échanges avec Shaw, tu finis par accepter cette nouvelle proposition en te promettant de ne pas te dégonfler cette fois-ci. Peut-être que la perspective d’une activité était moins effrayante qu’une situation à simplement se tenir l’un devant l’autre et parler.
Enfin pour autant, ça ne retire pas entièrement la boule de stress qui a élu domicile dans ton estomac, le jour du fameux rendez-vous. Tenue plus décontractée, au vu du programme de l’après-midi. D’ailleurs, vu l’activité, il serait peut-être judicieux de prendre ta canne avec toi, juste au cas où ? Pour l’instant, ça va, mais si vous marchez beaucoup, peut-être que ce sera plus difficile en fin de journée. Oui, bon, aller tant pis. Faut penser à ton confort malgré tout, même si ça t’embête. Grande inspiration, c’est parti.


Cette fois-ci, tu fais quelque chose que tu ne penserais même pas à faire d’ordinaire. Faire exprès de ne pas être en avance. Dans l’optique que Shaw soit là avant toi. Comme ça, tu ne pourras pas te défiler quand tu seras nez à nez avec lui. Presque arrivé à destination, chaque pas fait monter ton stress. Tu avais fait tenir ta canne avec ta ceinture, un peu à la façon des chevaliers avec leur épée, accrochée à la taille. C’était mieux que de l’avoir tout le temps à la main. À seulement quelques mètres, tu l’aperçois sur un banc. Tu t’arrêtes quelques secondes. Grande inspiration, pour te calmer un peu. Tout va bien se passer, il ne va pas te manger. Dans un élan de courage, tu t’avances jusque là-bas. Une fois à sa hauteur, mains dans les poches pour ne pas montrer qu’elles tremblent comme des feuilles sous le vent d’automne, tu finis par lui adresser la parole.


« - Shaw… ? C’est moi… C’est moi, Ariel… »



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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 11:18

2 p.m in front of the Dungeon

Bon sang, Shaw... Lève-toi et vas-t'en vite d'ici, avant qu'Ariel arrive, avant que tu pui...

« - Shaw… ? C’est moi… C’est moi, Ariel… »

Boum. Explosion interstellaire. Disparition dans le cosmos. Avalement par un trou noir. Nucléarisation et atomisation immédiates. Pendant cette courte seconde qui s'éternise entre le fait d'entendre mon nom et mon geste de redresser le regard sur lui. Toute ma vie défile. Toute. Du plus vieux de mes souvenirs à cet instant présent. En une seconde, quasiment 30 ans filent à une vitesse grand V. Je n'ai le temps que d'apercevoir des bribes, d'entendre des sons, de sentir des odeurs lointaines. Mon coeur s'arrête pendant cette seconde là et j'ai l'impression comme la seconde est longue qu'il ne veut pas repartir, qu'il ne repartira plus jamais, que je n'entendrais plus jamais ce tam-tam dans ma cage thoracique. C'est là que mon cerveau me dit de crier "qui a pris la télécommande?" c'est le premier truc qui me passe par la tête. Mais nan. Le premier truc qui me passe par la tête, ce n'est pas une parole, mais un geste. Je redresse le regard.

- Ariel...

C'est à peine plus fort qu'un murmure. C'est Ariel qui se tient devant moi. Bon sang, c'est... Ariel... Cinq ans qu'on se parle et... et c'est Ariel. Je ne sais pas à quoi je m'attendais. Un homme, une femme, une personne plus... âgée, une personne plus jeune... même un alien avec trois yeux, et la peau verte, je crois que j'ai imaginé. Mais il... il est... différent. Différent de tout ce que j'ai imaginé. Je ne sais pas pourquoi son visage est si... Je me rends compte que je suis comme un poisson hors de son bocal à le fixer telle une statue de cire. Je me redresse vite, trop vite que mon coeur n'a pas le temps de reprendre son rythme et j'avale ma salive pas dans le bon tuyau, du coup je dois tousser deux petites fois.

- Pardon, je... Je... Bordel, je ne sais pas quoi dire. Je hausse les épaules, désemparé. J-je... sais pas quoi dire.

Il est plus grand que moi. Pas de beaucoup, mais ça se voit. Il est... plus jeune? J'en sais rien. Je ne peux pas regarder ailleurs que son visage en vérité, du coup, je ne vois pas sa canne, je ne vois pas ses mains, je vois juste... lui. J'ai une envie horriblement irrésistible de me fondre dans ses bras. Ca fait cinq ans qu'il m'empèche de couler dans les méandres de la noirceur du monde, j'ai... j'ai tellement envie de... de relacher toute cette pression et juste d'oublier tout, de finir dans ses bras. Mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit, je... Je n'ai aucune idée de comment... continuer cette... fichue conversation. Pourquoi devrait-on parler? Derrière un écran c'était pourtant si facile.

- On... on entre?

J'ai un feu intérieur qui grimpe sur mes joues, qui s'étale de sa couleur écarlate et je dois poser mes doigts glacés dessus pour calmer cette chaleur. C'est là que je me rends compte que j'ai toujours la cigarette, ou plutot ce qu'il en reste. Je l'écrase prestement par terre avant de la jeter dans la poubelle à côté du banc. Rappelle toi de tes bonnes manières! Sinon tu devras tout débaler au psy!

- Je... Je suis heureux de... te rencontrer... enfin.

Bon sang... c'est Ariel quoi!

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 12:38


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Ton souffle en suspens, sans même t’en rendre compte, tu fais une apnée sous l’appréhension. Ton regard, vissé sur son visage, pour le décrypter. Quelle va être sa réaction quand il va te voir ? Son regard croise le tien, et il murmure ton nom. Ça t’arrache un long frisson, qui te traverse tout le long du corps, et hérisse le poil. Son regard… Il te transperce. Tu as l’impression qu’il est capable de lire en toi, à ce moment. Le bleu vibrant de ses yeux capte toute ton attention. Ils sont beaux, ses yeux. Et tellement expressifs. Et c’est presque avec surprise que tu n’y lis aucune déception. Oui, tu t’attendais vraiment à le décevoir. Mais visiblement, pour l’instant, ça va. Tu ignores combien de temps vous restez là, à vous toiser sans plus rien dire. Longtemps peut-être ? Tu reviens à la réalité, quand il se relève et se met à tousser. Tu regardes ailleurs l’espace d’une seconde pour te remettre les idées en place.


« - Pardon, je... Je... Bordel, je ne sais pas quoi dire. Je hausse les épaules, désemparé. J-je... sais pas quoi dire. »


Tu as un léger rire amusé, bien qu’un peu nerveux aussi, face à la maladresse de ses paroles. Attention, bien loin de te moquer, tu n’es pas certain de pouvoir faire beaucoup mieux à ton tour.


« - C’est… Ça fait tout drôle… De se parler autrement que derrière un écran, je veux dire… »


C’est le seul truc qui t’est venu, sur le moment. Tu peux la sentir, cette légère gêne mutuelle qu’il y a entre vous, cette retenue. Justement, le fait de faire évoluer la relation, de derrière un écran, à la réalité c’était… Pas évident à vrai dire. Cinq ans, on s’habitue, on repose sur des acquis. L’écran, c’est devenu une zone de confort. Aujourd’hui, vous sortez tous deux de celle-ci. Mais il fallait bien que ça arrive un jour, non ? On ne peut pas tout bêtement discuter avec la même personne pendant cinq ans, sans jamais envisager de se voir, au moins une fois. Pour voir comment le courant passe, en vrai. Tu espérais sincèrement qu’il passerait bien. Tu n’avais pas envie que cette rencontre foute cinq ans en l’air. Tu n’avais pas envie que ça vole en éclats. Tu priais pour que ça se passe bien.

« - On... on entre?

- Oui. Oui, bien sûr. »


Actuellement, tu essayais de te mettre dans le même état d’esprit que lors de tes vraies et premières compétitions de patinage. Tu étais stressé comme par permis, la trouille au ventre. Pourtant il fallait faire bonne figure. Ne pas montrer la peur au public. Faire semblant que tout allait bien. Alors tu essayais de faire semblant que tout roulait, alors qu’intérieurement tu étais tout, sauf en pleine capacité de tes moyens. Tu te mis alors à marcher avec lui pour vous diriger vers l’entrée. Tu essayais de minimiser ton boitement, comme si tu cherchais à retarder le moment où il allait le remarquer. Ce qui est stupide, parce qu’il allait forcément le voir. C’était sûrement la chose qui te gênait le plus, à ce moment-là. T’avais pas envie d’être jugé là-dessus. Pas par lui, en tout cas…


« - Je... Je suis heureux de... te rencontrer... enfin.

- Moi aussi, très. Je suis vraiment content ! Est-ce que… Est-ce que tu t’attendais à voir un homme… ? »


Tu ne peux pas t’empêcher de poser la question. Tu es trop curieux. Tu veux savoir un peu ce à quoi il s’attendait. Enfin à qui ? Tu comprendrais parfaitement qu’il te réponde que non. Avec un prénom pareil, bien que tu le trouves très joli ton prénom, là n’est pas la question, mais il a une connotation plutôt féminine tout de même.


« - Dis… Comment as-tu eu l’idée de m’emmener ici ? Pour être honnête, ça fait deux ans que je suis ici, et je ne connaissais même pas. »


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 14:06

2 p.m in front of the Dungeon

Maintenant que je suis en train de buller devant lui, je me dis que je dois le décevoir. Bon sang, ça me fait froid dans le dos. Peut-être que je ne suis pas comme lui il s'imaginait, enfin, je ne sais pas trop... Il... Bon sang, c'est Ariel quoi. Lui aussi semble se cacher derrière une sorte de... de rire géné. On est là comme deux imbéciles à s'observer alors que le monde tout autour continue de tourner. « C’est… Ça fait tout drôle… De se parler autrement que derrière un écran, je veux dire… » Oh bon sang, même sa voix, elle est trop... trop géniale. J'aimerais bien rester là, à le regarder et à l'écouter, mais ça ferait vraiment tarte. Faut qu'on bouge et faut que j'arrête de le regarder comme ça, ça donne l'impression que je veux le bouffer, j'en suis certain. J'hésite, mais je finis par proposer d'entrer. Mais je bouge pas trop en réalité, j'arrive pas à quitter les centimètres-carré qui m'ont vu me lever. J'dois vraiment avoir l'air niais, c'est pas possible autrement. Mais en même temps, le fait de devoir se tourner vers la porte et de se mouvoir me fait revenir dans le monde réel. J'arrête de le fixer bêtement. Bon sang, c'est Ariel quoi!

- Moi aussi, très. Je suis vraiment content ! Est-ce que… Est-ce que tu t’attendais à voir un homme… ? »

Je m'attendais... je m'attendais... à je ne sais pas quoi, ou plutôt qui. Bon sang comme j'aimerais pouvoir me coller une clope entre les lèvres et passer tout mon stress dans la nicotine, mais je me contente de hausser un peu les épaules et d'afficher un sourire à la fois timide et gêné.

- Je... Je ne sais pas... J'ai imaginé... Ah, je ne sais pas. Mon sourire s'agrandit, moins gêné, mais plus timide. Je suis content... que tu sois un homme... Très content.

On s'arrête dans la queue qui attend de pouvoir payer l'entrée. Ca me fait un peu drole, j'ai l'impression d'être dans la file pour récupérer le plateau à la cantine de la prison. Une sueur froide coule le long de ma colonne vertébrale, mais je vois des enfants, des familles qui sont là. Non, non, je ne suis pas en prison, c'est simplement une file d'attente. Il a posé la question et j'avoue que j'ai pas trop écouté, trop focalisé sur cette sensation fortement désagréable.

- Euh, je... j'ai un peu vécu là, avant de... finir en prison... mais je préfère ne pas continuer sur ce sujet. j'étais déjà venu ici, une fois... Je rougis, vraiment beaucoup. pour draguer une fille...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 1 Mar - 14:45


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
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En vérité, il y a toute une tripotée de questions que tu aimerais poser pour te rassurer, et par simple curiosité aussi. Mais tu te contiens. T’as pas envie de passer pour un gros lourd avec ses trois cent mille questions. Et puis chaque chose en son temps. Les réponses, d’abord. Au début, tu ne sais pas trop si c’est une bonne ou mauvaise chose, qu’il ne sache pas vraiment dire ce à quoi il s’attendait. Tu te pinces légèrement les lèvres, un instant.


« - Je suis content... que tu sois un homme... Très content.»


Tu retiens très fort un soupir de soulagement. Ça ferait tache si tu le laissais sortir. Mais intérieurement, tu es vraiment très très soulagé. Il est content que tu sois un mec. Ou alors il te dit ça juste pour être poli. Non, non, il s’est mis à sourire en te disant ça, il n’y a pas de raison qu’il ne le pense pas.
Alors que vous faites la queue et que tu poses ton autre question, tu vois bien qu’il a l’air un peu ailleurs, pas très à l’aise. Mince… Est-ce que c’est toi qui as fait un truc qui ne fallait pas ? Tu ne vois pas trop quoi, tu n’as pas fait ou dis grand-chose pour le moment.


« - Euh, je... j'ai un peu vécu là, avant de... j'étais déjà venu ici, une fois... pour draguer une fille...»


Alors qu’il te répond, tu le regardes avec bienveillance. Tu sais très bien qu’il revient de loin, et tu ne peux pas lui tenir rigueur de ne pas avoir envie d’évoquer le sujet. Et puis, même en sachant ça, tu ne l’as pas jugé, ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.


« - Je vois, pour draguer une fille. Et… Est-ce que ça avait fonctionné ? »


Demandes-tu, avec un ton un peu taquin, dans l’espoir de briser la glace. Le temps d’obtenir une réponse, c’était à votre tour de payer l’entrée. Tu déclarais alors avec assurance :


« - C’est moi qui t’invite. Je ne veux entendre aucune protestation sous peine de te faire une tête triste toute l’après-midi. Pour… Me faire pardonner de t’avoir posé un lapin la dernière fois… »


On sent la culpabilité, dans la dernière phrase. Peut-être que ce serait plus honnête de lui dire la vérité ? Dans tous les cas, ça ne t’empêche pas de payer pour deux. Et c’est parti !


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyLun 2 Mar - 3:36

2 p.m in front of the Dungeon

C'est vraiment bête, mais j'arrive toujours pas à croire que j'ai Ariel en face de moi. Ca fait 5 ans que j'attends ce moment, 5 ans à me dire qu'un jour peut-être, on se rencontrera. Pendant mon incarcération, j'ai pas voulu qu'il vienne parce que... parce que je ne voulais pas qu'il me voit comme un détenu. Ce qui était très con comme réflexion parce que il le savait que j'étais en prison. Alors qu'il me voit ou non dans ma magnifique tenue de prisonnier n'aurait pas changé grand chose, mais... non, je ne sais pas, je ne voulais pas. Peut-être... peut-être pour ne pas l'associer à cet endroit froid et glauque, je ne sais pas. Mais j'ai espéré tout ce temps que si un jour j'en sortais, j'aimerais le rencontrer.

Et là, il est devant moi. Je crois que je chérirais cette petite seconde où j'étais sur le banc, et il est arrivé. Ce "Shaw" qui résonne encore dans mes oreilles. C'est si... doux. Je m'en mords la lèvre. Cette sensation d'explosion intérieur, comme quand on regarde un feu d'artifice et qu'il éclate juste au dessus de vous. La pression de la détonation qui chante dans votre cage thoracique après avoir vu les millions de petites lumières scintillantes. La lumière voyage plus vite que le son, c'est si beau. Un feu d'artifice, bon sang, je rêve d'en revoir un, j'aime tellement ça, je suis un véritable gamin. Oh oui, un feu d'artifice, je veux en voir un! Encore une fois, je me mords la lèvre inférieure en y pensant.

Et puis il y a la question du "pourquoi ici". Pourquoi ce lieu? Pourquoi cette attraction? Je ne lui cache pas que c'est en dessinant un dragon que j'ai eu l'idée, mais je ne la lui dit pas. Parce que je trouve ça un peu bête comme explication. Pourtant, celle que je trouve, c'est pas vraiment mieux. Sincèrement, je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est vrai, c'est pas un mensonge. C'était l'année avant que je fasse ma... connerie. On avait rien suivi à la "visite", trop occupés à se tripoter et chercher un coin sombre pour... batifoler. A ce moment, j'en avais rien à faire du regard des autres, de la société et de tout le bordel, j'étais jeune et con, ouep. Alors pour répondre à la question d'Ariel, je hausse un peu les épaules, souriant.

- Bah, c'était pas vraiment le genre de fille qu'on drague, j'pense qu'on cherchait plus à s'envoyer en l'air dans un endroit incongru. Mais ça a marché, ouai.

Je rougis comme une pivoine trop rouge. Heureusement que la file d'attente est plongée dans une obscurité feutrée et de ce fait mon changement de couleur a dû passer un peu inaperçu... Enfin j'espère, sinon il va me prendre pour un chaud lapin. Remarquez, rien que mes paroles suffisent. Bordel, j'suis vraiment con, j'aurai pas du dire ça... J'ai arrêté de bafouiller, parce que c'était de bons souvenirs. « C’est moi qui t’invite. » J'ouvre la bouche pour protester. « Je ne veux entendre aucune protestation sous peine de te faire une tête triste toute l’après-midi.» Alors je la referme.  « Pour… Me faire pardonner de t’avoir posé un lapin la dernière fois… »

- Tu ne m'as pas posé de lapin, voyons... Après tout, si son hamster était souffrant... Je le laisse régler, donc en ne pouvant m'empécher de regarder ses moindres gestes. Quand il se tourne vers moi, je le regarde encore, hypnotisé. Puis le rouge me revient aux joues et je baisse le regard, pour fixer le sol sous nos pieds. Pardon, euh... Merci. On peut entrer dans la "salle d'attente". La visite constitue en une série de petites scénettes théâtralisées sur l'Inquisition, la découverte de la Médecine moderne... tout ça tout ça... Ca se fait en groupe, c'est sympa. Merci, Ariel... pour... pour être là... J'inspire un peu d'air pour tenter de calmer le rouge sur mes joues. Oui, avant que j'oublie ou que je dise quelque chose qui te fasse fuir, je sais pas... Merci d'avoir été là... d'être là.

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Ariel Campbell
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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyLun 2 Mar - 14:18


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


À mesure que tu lui parlais, tu te sentais un peu plus à l’aise, ça devenait un peu plus… Naturel. Ce qui était plutôt pas mal, ça te soulageait à vrai dire. La seule appréhension qu’il te reste était celle de faire ou dire une connerie durant la journée, qui puisse tout gâcher. Mais tu allais essayer de faire attention à ce que tu allais dire, sans particulièrement te brider non plus. Tu étais ouvert, niveau discussion, bien que tu n’aborderais certains sujets que s’il venait à te poser des questions. Mais pour l’instant, tu étais surtout celui qui les posait, les questions. Enfin, c’était toujours mieux que de n’avoir rien à se dire, n’est-ce pas ?


Sa réponse te fait rire. Ça avait été dit avec tant de spontanéité. Tu ne t’y attendais pas, mais après tout pourquoi pas. Et si ça avait marché, tant mieux. Cependant, après avoir lâché ça, Shaw semble un peu gêné. Pour le coup, tu comprends aisément qu’il doit se sentir bête de t’avoir répondu ça.


« - Détends-toi, y’a pas de honte à avoir de le dire, tu sais. »


Détends-toi, dit celui qui était tout sauf détendu y’a encore dix minutes. Enfin, dans la démarche, tu voulais surtout qu’il ne se sente pas mal à l’aise en ta compagnie. Dans tous les cas, ta petite technique fonctionne. Il ne rechigne pas, quand tu dis que tu comptes payer l’entrée. Bien, efficace. C’est une victoire pour le Campbell ! Les Campbell aiment être victorieux !


Lorsqu’il t’assure que non, tu ne lui as pas posé de lapin, c’était au moment de la transaction. Excuse parfaite pour faire mine de ne pas avoir tilté, et esquiver le sujet. Tu ne sais pas encore si c’est mieux d’être honnête, ou de faire profil bas. Pour l’instant, tu ne t’aventures pas dans ce chemin sinueux. Alors que vous vous arrêtez dans un coin de la salle où il faut patienter, tu sembles un peu surpris de le voir te remercier de la sorte. Sans doute as-tu pris un air légèrement attendri, quelques secondes, sans trop le vouloir.


« - Merci, Ariel... pour... pour être là... Oui, avant que j'oublie ou que je dise quelque chose qui te fasse fuir, je sais pas... Merci d'avoir été là... d'être là.

- Tu sais… Ça fait cinq ans que je suis là. Alors, certes, aujourd’hui est drastiquement différent… Mais… À moins que quelque chose se passe mal, ce que je n’espère sincèrement pas, bien au contraire, je serais toujours là. Après tout, cinq ans à se parler, c’est pas rien. Alors j’espère vraiment qu’aujourd’hui sera la première d’une longue suite. »


Ça, ça vient du cœur. C’est sincère. Peut-être trop. Trop tôt, du moins ? Tu ne sais pas, mais trop tard, c’est dit. Après tout, c’est flatteur, non ? Où est le souci ? Tu ne sais pas ce que tu attends vraiment de cette relation. Tu ignores ce que cela peut réserver. Mais dans tous les cas, après ces cinq ans, tu ne peux qu’espérer que cela continue dans cette voie, tout en prenant cette nouvelle dimension.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMar 3 Mar - 14:18

2 p.m in front of the Dungeon

Ouai, mais quand même... Si en fait, j'ai honte d'avoir dit ça. J'aurai pas dû... Maintenant il va croire que je saute sur tout ce qu'il bouge. Avant, oui, c'était le cas, je prenais la vie comme elle venait, j'étais insouciant, totalement inconscient. J'étais un gamin à qui tout lui souriait. C'était comme ça, j'étais né avec une cuillère en argent, j'avais même pas besoin de travailler, il y avait toujours la famille et sa fortune. Mais tout a basculé ce jour de fête de l'autre côté du pays. Je soupire, bon sang, ça fait je ne sais pas combien d'ascenseur émotionnel je suis en train de me prendre. Je suis terrifié à l'idée de rencontrer Ariel, je suis affreusement content de lui parler en vrai, je repense à la prison, je le regarde lui, je pense à ma vie d'avant. Mon coeur ne va pas tenir, à un moment où l'autre, à force de le tirer, de le presser, de le faire exloser, il va se déchirer et je n'aurais plus qu'à me laisser tomber par terre, gigotant comme un poisson hors de l'eau, exhangue. J'espère juste qu'Ariel ne s'en rend pas compte. Je ne veux pas faire mauvaise impression. Et voilà qu'il me précise qu'il sera là, toujours, sauf si vraiment je dis quelque chose de terrible. Ca se met à galoper à vitesse grand V dans ma cage thoracique... Bon sang, il ne peut pas me regarder alors qu'il me dit ça, je vais finir par lui sauter dessus. D'ailleurs, je dois me mordre la lèvre inférieure pour retenir tout le reste de mon corps.

- Moi aussi, beaucoup d'autres en fait, en tout cas j'espère... Au fait, comment va Polochon?

Mais j'ai à peine eu le temps de finir ma phrase que déjà les portes s'ouvrent et le "guide" nous invite à le suivre. En plus, vas-t'en trouver le rapport avec le début de ma phrase? J'en sais rien et je ne sais pas comment justifier ma question. Je suis vraiment à l'ouest, moi. Bref, nous et toute l'assistance s'engageons dans le couloir. Bon sang, pourquoi j'ai dit ça en fait? Pourquoi j'ai dit "beaucoup" d'autres? Il va vraiment penser que je ne le vois que comme un... Non, non, non, il faut que je me sorte cette idée de la tête. Faut que je me rattrape.

- C'est pas... c'est pas ce que je voulais dire, enfin... oui, je veux qu'on se revoit, mais... je veux pas que... tu crois que... enfin... je... Et c'est reparti pour le rouge homard. Je veux qu'il y ait une suite, euh... Je veux qu'on se revoit... enfin, si tu veux bien, je... Bon sang, je panique... JE PANIIIIIIQUE! Je... Je vais me taire, parce que... c'est... J'ai l'impression que je vais défaillir, j'ai les jambes en coton, faut que je me tienne au mur. Tu parles d'une première rencontre!

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMar 3 Mar - 15:43


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Peut-être que c’était trop brutal, trop intense, de lui lâcher ça en le regardant dans les yeux. Mais tu n‘as pas pu t’en empêcher. Parce que… Ses yeux… Bordel, ses yeux. Ils étaient comme deux petits aimants qui attirent les tiens, inexorablement. Mais après tout, le dire en le regardant, ça prouve bien ta sincérité, non ? Là est le plus important. D’ailleurs, tu ne le loupes pas, ce petit mordillement de lèvre. Ça veut dire qu’il est content ? Ou peut-être pas. Tu ne sais pas trop, en fait. Tu n'arrives plus à réfléchir de façon rationnelle.


«  - Moi aussi, beaucoup d'autres en fait, en tout cas j'espère... Au fait, comment va Polochon? »


Mais si au début, tu étais tout sourire, tu ne peux dissimuler ta surprise face à la question. Pas que tu ne sois pas content qu’il prenne des nouvelles de ta petite boule de poils, mais… Il fallait se rendre à l’évidence, ça n’avait aucun rapport avec ce que vous disiez juste avant.


« - Euh… Ça va. »


Vite expédié, puisqu’enfin, le guide vous incite à vous déplacer, et le suivre jusqu’à une prochaine pièce. Et puis, ce n’est pas un mensonge, ça. Polochon va bien, et en ce moment, il doit sûrement faire un gros dodo dans le but de te faire la fête ce soir.
Enfin peu importe. Tu le regardes de nouveau, alors qu’il tente de se justifier. Il galère, le pauvre… Il n’est pas à l’aise. Ton premier réflexe, c’est de te blâmer pour ça.


« - C'est pas... c'est pas ce que je voulais dire, enfin... oui, je veux qu'on se revoit, mais... je veux pas que... tu crois que... enfin... je... »


Mais… ? Mais quoi ? Il ne veut pas que tu croies que quoi ? Merde… T’aurais peut-être pas dû lui dire ces choses-là d’emblée. Tu l’as fait flipper, bravo, Ariel. Tu ne peux qu’imaginer la suite de la phrase. "Je ne veux pas que tu croies que ça puisse aller plus loin" "Je veux qu’on se revoie, mais pas d’emballement." "Je veux qu’on se revoie, mais c’est pas pareil qu’avant, alors…" "Je veux qu’on se revoie, mais t’es pas assez bien…" "Je ne veux pas que tu croies qu’il y a une quelconque ambiguïté." Joyeux moment dans ta tête à cet instant.


En fait, t’as envie de lui demander, mais quoi ? Je ne dois pas penser que quoi ? Mais tu as trop peur de la potentielle réponse, ça ferait sûrement trop mal à entendre. Certes, tu as toujours préféré ne pas avoir d’attente particulière dans cette relation. Tu ne saurais pas vraiment la définir avec des mots, en fait. Mais décevoir, ça fait mal. Cependant tu gardes la tête haute. Tu repenses à ces compètes, où tu savais, à la première chute que tu ne serais pas qualifié. On masque la déception derrière un grand sourire. Bon là certes, tu ne souris pas, mais tu ne montres pas la déception. Et puis finalement, tu jettes ta question égoïste bien loin. Il panique, sincèrement. Et ta grande gentillesse te rattrape vite. Tu poses une main sur son épaule, pour le rassurer.


« - Hey… Shaw… Faut pas te mettre dans un état pareil… Respire doucement. Je… Je peux comprendre que ça puisse te paraitre impressionnant, aujourd’hui. Mais j’ai pas envie de te mettre mal à l’aise, tu sais… Tu… Je crois que tu réfléchis un peu trop. Souffle un grand coup, essais de faire un peu le vide de ta tête. Viens, aujourd’hui on ne se prend pas la tête, on ne réfléchit pas, et on s’amuse, d’accord ? C’est pour ça qu’on est là, non ? Passer un moment sympa. Promis, ça va être chouette. Tu viens… ? »


Finis-tu doucement par lui demander, en lui tendant la main. Invitation à la saisir. Tu te promets alors intérieurement de ne pas faire davantage de boulette.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMar 3 Mar - 17:15

2 p.m in front of the Dungeon

« - Hey… Shaw… Faut pas te mettre dans un état pareil… » Bon sang, cette main sur mon épaule. Ca me brule. « Respire doucement. » Je dois respirer. J'essaie d'inspirer. Mais l'air semble s'être raréfié. Je n'arrive pas à respirer! Bon sang, je panique! Je... Je ne sais pas quoi faire, je... Et cette main sur mon épaule. « Je… Je peux comprendre que ça puisse te paraitre impressionnant, aujourd’hui. » C'est même pas ça... Enfin, si... mais... non, je... Je veux... simplement ne rien foirer et... tout ce que je dis, ou que je fais, tend vers l'inverse. Je ne veux pas qu'il pense que... mais cette main sur mon épaule... « Mais j’ai pas envie de te mettre mal à l’aise, tu sais… Tu… Je crois que tu réfléchis un peu trop. » Si ce n'était que ça... Cette main, bordel, cette mains qui me brule, qui m'étouffe, qui... « Souffle un grand coup, essais de faire un peu le vide de ta tête. » Je hoche la tête, mais je suis toujours en apnée, j'ai terriblement chaud, mes joues sont de feu, mes yeux sont de la lave... Je panique toujours, cette main en plus qui vient me bruler encore plus que toute autre chose. « Viens, aujourd’hui on ne se prend pas la tête, on ne réfléchit pas, et on s’amuse, d’accord ? » Je hoche du chef, même si je n'arrive à pas ouvrir la bouche pour lui répondre. Ses paroles pourtant me calment un peu. Je peux respirer. Et je me concentre sur la douce chaleur qui émane de cette main sur mon épaule. « C’est pour ça qu’on est là, non ? Passer un moment sympa. Promis, ça va être chouette. » Oui, oui, je dois être vraiment débile pour faire une crise comme ça, en plein milieu d'une première rencontre. Bon sang, qu'est-ce que je peux être nul! faible! ringard! idiot! « Tu viens… ? »

Je suis totalement stupéfait. Incapable de bouger. Vous vous rappelez de cette seconde lorsque j'étais assis sur le banc et qu'il s'est approché, jetant au vent mon prénom. Je me suis figé, et cette seconde est devenue une éternité. Et bien, voir cette main tendue vers moi me fait le même effet. Adieu la chaleur provoqué par la main sur son épaule, cette fois-ci, sa main est devant mon regard et je n'arrive pas à tourner les yeux ailleurs. Le groupe a continué un peu sans nous. Je m'en fous royalement. Ce qui compte, tout ce qui compte, c'est cette main tendue vers moi. Dois-je la prendre? J'ai tellement peur de lui faire mal. C'est débile comme réflexion, pourtant c'est celle qui me contrôle. Mais je ne peux résister à la tentation. Ca fait 5 ans que j'attends ce moment. Alors je glisse ma main dans la sienne. C'est à nouveau une brulure si intense. Je me rends subitement compte que si mon intention première avait été de prendre cette main d'une manière... conventionnelle, mes doigts en ont décidé autrement et se sont intercroisés avec les siens. Il faut que je les retire, il faut que... Mais je n'y arrive pas.

- P-pardon... Je... J-je... Rappelle-toi de ce qu'il t'as dit! Respire. Alors je respire une grande bouffée d'air. Je ne voulais pas attirer l'attention... C'est un piètre sourire que je fais, en excuse peut-être. Je suis vraiment confus... Pardon...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMar 3 Mar - 18:08


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
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Tu ne caches pas ton soulagement, quand bel et bien il semble plus calme. Tu n’as jamais vraiment eu à gérer une crise de panique, et tu ne sais pas comment tu aurais fait si ça s’était empiré. Mais finalement, tes paroles ont été relativement efficaces. C’est déjà ça. Ça se pourrait bien que vous soyez tous les deux à vous torturer l’esprit, après tout. Aujourd’hui, c’est un peu la concrétisation de ces cinq dernières années. T’as pas envie de te vautrer. Lui non plus, sûrement. Vous ne gérez juste pas de la même façon. Et est-ce qu’on peut lui reprocher une crise d’angoisse ? Non, certainement pas. C’est peut-être normal, ce genre de réactions dans ce cas. Shaw était tout fraichement sorti de prison. Il va lui falloir un temps pour se réadapter à la vie en société. Et puis… Évidemment, tu ne peux imaginer ce que c’est que la prison. Mais tout le monde sait que c’est l’horreur. Ça laisse des traces, t’as pas de doutes là-dessus.


Il y a un moment de latence, quand tu lui tends la main. Il semble totalement ébahi en la regardant. Là, le temps s’arrête. T’es là, la main tendue, à observer ses réactions. Tu veux qu’il la prenne. T’en as envie. Et puis il se décide. Premier contact, peau contre peau. Et comme lorsque son regard a croisé le tien la première fois, ça t’arrache un frisson. Aujourd’hui, pour lui parler, ce ne sont pas les touches d’un clavier que tes doigts effleurent. Ce sont les siens. Ses doigts, qui glissent entre les tiens avec spontanéité. Il se remet à bafouiller, alors tu resserres un peu ta main sur la sienne, comme pour dire "Du calme, tout va bien. C’est parfaitement ok."


« - Je ne voulais pas attirer l'attention… Je suis vraiment confus... Pardon...

- T’as pas à t’excuser, d’accord ? Je t’assure, ça va. Tu sais… Je ne suis pas parfait... Moi aussi, j'ai mes insécurités… Moi aussi j’ai peur parfois… Moi aussi je peux faire ou dire des choses idiotes et les regretter très fort… Parfois même pour aucune raison valable. Et j’ose pas en parler. Mais tu sais quoi ? C’est pas grave. Parce que les gens qui n’ont aucun défaut, du moins en apparence… Ceux qui sont beaucoup trop parfaits… Ils n’ont pas de saveur à mes yeux… Je ne cherche pas à être entouré de ces gens-là… Et je ne cherche pas à être comme eux non plus… Je suis un peu bancal, mais c’est ok. »


Et c’est vrai dans le sens propre comme au figuré. Si tu lui dis tout ça, ce n’est pas pour faire joli. Il a peur de mal faire, il n’a pas confiance en lui, ça tu l’as compris. Et toi tu es le roi pour faire semblant que tout roule. Si tu ne lui dis pas ces choses-là, il ne pourra pas le deviner. Du moins pas avant de te connaitre parfaitement, à force de vous voir. Et t’as pas envie qu’il t’idéalise, que tu sembles "trop parfait" simplement parce que tu n’admets pas de montrer quand ça ne va pas. Tu ne veux pas qu’il t’idéalise, et qu’il se sente moins bien que toi. Parce que ce n’est pas vrai. Et parce que tu ne veux pas qu’il s’attache uniquement à la "jolie" partie de toi. Même si tu montres difficilement l’autre, il a le droit de savoir qu’une partie moins éclatante existe.
C’est sur ces belles paroles que tu ouvres la marche pour rejoindre le groupe, et rattraper la visite un peu en cours de route, en lui lançant un sourire rassurant.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMer 4 Mar - 12:09

2 p.m in front of the Dungeon

Cette fichue main tendue face à moi me fait un bien fou. C'est incroyable, le pouvoir qu'à cette main. Elle ne parle pourtant pas pourquoi elle calme mes cris de terreur intérieure. Elle ne me touche pas et pourtant, elle me serre déjà dans un cocon de sécurité. Alors timidement, je m'en saisis et bien plus que la plus douce des paroles ou que le plus agréable des calins, elle me foudroie, chassant instantanément mes doutes. Mes doigts se commandent tous seuls et se glissent entre les siens. J'aurai préféré les retenir, car je n'ai pas demandé la permission, je ne sais pas si Ariel me laissera faire, mais ils ont été trop vite pour moi. Pourtant, je ressens la pression douce et apaisante de sa poigne. Je pourrais m'en échapper, mais je ne le veux pas. Alors je laisse ma main telle qu'elle, appréciant ce contact tant attendu. Ca fait 5 ans que j'ai tant voulu ce moment, 5 ans que j'espère ce jour.

Son monologue me rassure. Ariel se montre tel qu'il est, il n'y a pas de cachoterie. Ce qui pourrait être tellement étrange. Après tout, en 5 ans, je n'ai jamais su s'il était.. un homme, une femme... je ne savais pas... Est-ce que j'ai voulu? Je ne sais pas vraiment. Je ne voulais rien savoir, je crois, parce que j'étais en prison et je ne voulais pas l'associer avec ça. On a jamais vraiment parlé de ma situation, parce que ça me ramenait trop souvent dans mes erreurs. Nan, on parlait du monde extérieur, d'un petit détail, du mariage de William et Kate, des catastrophes naturelles, des lois anti-chasseurs, des jeux olympiques d'été, des guerres, des bonnes actions, des idioties des journalistes, tout et n'importe quoi. Mais voilà que malgré tous les secrets qu'il avait tu, j'aime sa manière de me rassurer, de dire les choses telles qu'elles sont et de ne pas les enrober de sucre.

- Merci.

Merci pour tout. Oui, je le remercie de ses paroles, je le remercie d'être là, je le remercie pour tout. Puis il nous entraine de retour avec le groupe. J'avoue que je n'écoute pas vraiment les scénettes, que je ne regarde pas vraiment ce qu'il se passe. Mon attention est portée sur cette main que je tiens, de la chaleur qui s'en dégage, de ses doigts qui enserrent les miens. A un moment, il faudra bien que je m'en sépare, mais pour dire la vérité, je n'en ai aucune envie, je repousse l'instant au plus tard possible. Il n'a pas repoussé mon contact, alors j'espère... J'espère que... ça serait fou quand même... J'en sais rien, je préfère ne pas y rêver, ça serait trop une déception si... Je soupire doucement, en tout cas, je me suis calmé, c'est évident, à l'instant où j'ai touché cette paume. Et ses paroles me reviennent en mémoire.

- Tu as raison... amusons-nous aujourd'hui. Je redresse la tête, un sourire, peut-être un peu forcé, mais plus franc que la normale. Je ne lache pas sa main pour autant, mais je me penche à son oreille pour ne pas gêner le commentateur. Tu crois que ça va finir comme dans un train fantome, avec quelqu'un qui va nous sauter dessus pour nous faire peur.

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMer 4 Mar - 13:17


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
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Après tout ce beau discours, tu guètes un peu ses mimiques, sa gestuelle, tout en somme. Côté observateur, tu cherches à savoir comment il prend la chose. Il a l’air plus détendu. Même au travers de sa main que tu gardes dans la tienne, tu le sens. Ça va, il est un peu plus en forme. Tant mieux. Tu es content que tes mots aient fait leur petit effet. Finalement, tu gères mieux que tu ne l’aurais soupçonné. Et peut-être que tu avais angoissé plus que de raison. Peut-être... Peut-être parce que ça semblait impressionnant de se dévoiler après cinq ans de mystère sur toi. Finalement en cinq ans, vous avez beaucoup parlé de tout, de rien, et pas si souvent de vous en profondeur. Peut-être bien que ça faisait un peu peur de passer le cap. Mais justement, après cinq ans, vous avez bien le droit d’enfin pouvoir mieux vous connaitre. Et finalement, c’est loin de te déplaire, de lui parler un peu de ta personne. Vous avez encore nombre de choses à apprendre l’un de l’autre, et tu as hâte. À cette pensée, tu te mets à sourire.


« - Merci.

- Merci à toi, Shaw. »


Merci, parce qu’il a aussi fait beaucoup pour toi, sans le savoir. Alors peut-être qu’il ne va pas comprendre pourquoi tu le remercies. Il n’a pas encore toutes les clés en main pour ça. Mais ce n’est pas grave, ça va venir. Ça ne t’empêche pas d’être reconnaissant. Ton esprit divague beaucoup, malgré les efforts que tu mets à être un minimum attentif à la visite. Le sujet t’intéresse. Mais c’est si exceptionnel, aujourd’hui. D’être avec Shaw, main dans la main. À peine une seconde d’inattention et ton cerveau pense à tout ça, plutôt qu’à la performance. Et tu ne t’en formalises pas. Si besoin, tu reviendras pour mieux suivre. Mais il n’y aura pas de deuxième première rencontre. Alors c’est ça, le plus important.


« - Tu as raison... amusons-nous aujourd'hui. »


Tu tournes la tête vers lui, pour le regarder. Tu lui souris aussi. Oui. T’as envie que cette journée soit mémorable, pour vous deux. Pas dans la sens faire mille et une choses folles. Mais dans le sens où tout se passe bien, et que ça marque positivement vos esprits. Tu te surprends à apprécier lorsqu’il te parle plus bas, au creux de l’oreille, comme lorsque l’on confie un secret. Tu fais de même pour lui répondre.


« - Tu crois que ça va finir comme dans un train fantome, avec quelqu'un qui va nous sauter dessus pour nous faire peur.

- Tu vois, je n’y avais pas pensé. Mais vu l’ambiance de l’endroit, ça ne serait pas étonnant. Enfin l’avantage, c’est qu’au vu du thème, dans tous les cas ça ne sera pas un clown et moi ça me va. »


Tu dis ça sur le ton de la plaisanterie. Mais ça n’en était pas vraiment une. Les clowns et toi, ce n’était pas une histoire d’amour. Au contraire


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMer 4 Mar - 15:45

2 p.m in front of the Dungeon

- Merci à toi, Shaw.

Ma tête se tourne vers lui et je le regarde interdit. Merci? Pourquoi me remerciait-il? Je n'avais rien fait. Au contraire, j'étais plus un poids qu'autre chose, non? Une gêne timide traversa mes joues et je ne pus que baisser les yeux, regarder par terre, regarder cette main qui serre la mienne. Pourquoi est-ce qu'il me remercie? Pourquoi est-ce qu'il est aussi gentil avec moi? Je ne suis pourtant personne et le peu que j'ai pu faire, je l'ai très mal fait. Je rougis, oui. J'aimerais bégayer une sorte de "pourquoi", mais rien ne sort. Alors je me contente de regarder ma main et la sienne, entremêlées. On avance dans une autre salle et je me décide à reprendre du poil de la bête. Je redresse le visage, décidé à m'amuser. C'est là qu'il me souffle à l'oreille. Et pour être tout à fait franc. J'entends que le mot clown. Parce que tout le reste du temps, j'ai fermé les yeux et j'ai laissé mes sensations parler pour moi. Bon sang, avoir une voix dans le creux de son oreille, une si douce voix, d'une personne qu'on apprécie tellement qu'on en rêve la nuit, ça me fait frissonner complètement. J'aime la tonalité de sa voix, j'aime son accent, j'aime sa tessiture, c'est... c'est comme un chant. Et ce chant, il est seulement pour moi, il est au creux de mon oreille. Il est si proche que je sens son odeur. Il me faut un temps certain pour reprendre mes esprits et tentant de garder contenance, je réponds essayant de faire fi de cette douceur incroyable.

- Pourquoi? Tu n'aimes pas les clowns? Je ne me moque pas, c'est un élan de curiosité qui traverse mes pensées et ma voix. Il n'aimerait pas les clowns? Mais là, je réalise que... peut-être, il pourrait s'agir d'un clown, le genre de clown démoniaque qui fout les chocottes mêmes aux plus costauds des gars. Et si, c'était un clown?

Bon sang, et si c'était un clown? Je n'ai pas peur des clowns, j'ai peur que si effectivement ça soit un clown, ça gachera cette première rencontre. Je ne veux pas qu'il ait peur et qu'il s'enfuit de là, refusant de me voir de peur de retomber sur un clown. Je serre cette main entre mes doigts. Je ne veux pas qu'il parte, je veux qu'il reste près de moi, je veux rester là, je ne veux plus sortir d'ici. J'ai trop peur qu'il y ait... Non, non, non, on a dit qu'on devait s'amuser, pas se perdre dans des "et si..." parce que sinon on ne s'en sortira jamais! C'est encore murmuré à son oreille:

- Si on s'enfuit en courant de cet endroit, peut-être qu'il ne pourra pas nous poursuivre?

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyMer 4 Mar - 18:14


2 p.m in front of the Dungeon.

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Tu vois, comme la question de "Pourquoi ?" lui brûle les lèvres. Tu l’avais anticipé. Il ne demande pas pourtant, mais il en a envie. Cependant, ici n’est pas le meilleur endroit pour en discuter. Pas tant que vous n’êtes pas sorti du moins. Mais son air gêné est mignon comme tout. Ça te fait sourire. La visite se poursuit. Tu tentes toujours de suivre un peu, tout en prêtant une attention toute particulière à votre discussion.


« - Pourquoi? Tu n'aimes pas les clowns?

- Non, c’est l’angoisse… Ils me font pas mal flipper…

- Et si, c'était un clown?

- Bah je… Je prendrais sur moi, je suppose… Mais je n’espère pas… »


Enfin, un clown, vu le thème de l’activité, ça n’aurait pas de sens. Si… ? Ohh non, tu n’espères pas. Tu sais, c’est nul comme phobie, y’a plein de gens qui en rient, mais bon… Évidemment, si vraiment c’était le cas, tu ne ferais pas un scandale, mais… Tu serais tout sauf à l’aise. N’y pense pas, n’y pense pas. Il n’y a pas de raison qu’il y ait un clown. Il n’y en aura pas. Tranquille. La légère pression sur ta main te rassure un peu. Voilà, reste zen. De toute façon, Shaw est avec toi. Au pire des cas, il ne va pas te laisser tout seul, donc… Ça ira. Il pourra t'aider en cas de pépin.


« - Si on s'enfuit en courant de cet endroit, peut-être qu'il ne pourra pas nous poursuivre? »


L’idée saugrenue te fait rire un peu. Enfin tu tentes de te faire discret, pour ne pas trop déranger les gens autour. D’un côté, il n’a pas tellement tort. Elle n’est pas bête son idée. Mais…


« - On pourrait, oui. Mais… Je ne suis pas sûr de pouvoir… Tenir la cadence… »


Tu lâches un gros soupir. Inspire. Lance-toi. Ça fera surement moins tache que s’il s’en rend compte tout seul, après tout. De ta main libre, tu lui montres ta canne qu’il ne semblait toujours pas avoir vue, afin de lui signaler ton léger souci. Alors bien sûr, ça ne t’empêche pas de courir, il ne faut pas abuser. Mais le bas de ton corps est quelque peu fragile, et douloureux. Courir, c'est à petite dose, et pas très vite, quoi. T’as la tête baissée, t’oses plus le regarder. T’as honte. T’as peur de sa réaction. Peur de paraître moins bien, tout d'un coup.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyJeu 5 Mar - 11:13

2 p.m in front of the Dungeon

Les clowns le faisaient flipper, me dit-il. Je n'ai aucune envie de me moquer, tout le monde n'aime pas quelque chose. Je n'aime plus les endroits clos, genre les ascenseurs, les chambres sans fenêtre... Même ici, je n'y ai pas réfléchi, mais cet endroit à l'obscurité impressionnante pourrait me faire flipper aussi. Pourtant, mon esprit est trop focalisé sur Ariel. Je n'y ai pas du tout réfléchi. Bah, il me suffit de ne pas y penser, de rester concentré sur cette première rencontre, je suis suffisamment stressé pour penser à autre chose en plus que bien faire et ne pas le décevoir. Je serre mes doigts un peu plus autour des siens. Pour le rassurer? Probablement. Je ne voulais pas lui faire imaginer des choses avec le sujet des clowns. Allez, on aura qu'à s'enfuir si on en voit un, hein?

« - On pourrait, oui. Mais… Je ne suis pas sûr de pouvoir… Tenir la cadence… »

Comment ça? Pas sur de pouvoir? Pouvoir quoi? Tenir la cadence? Je mets quelques secondes pour comprendre, d'ailleurs son geste m'incite à baisser le regard, vers la canne qui pend à sa ceinture. Oh, je l'avais oubliée. A l'extérieur, quand j'étais assis sur le banc et qu'il est arrivé, quand j'ai redressé le regard, je l'ai vu, mais je n'ai rien dit. Tout comme sa démarche boitillante depuis tout à l'heure. Je n'ai pas l'habitude de poser des questions, en prison, vaut mieux pas. Il m'en parlera s'il le veut. Mais il semble terrlbement gêné par cette... découverte. Je hausse les épaules pour dédramatiser la situation, après tout, c'est juste une canne, ça ne change pas qui il est à l'intérieur et c'est cette personne-là avec qui je veux passer du temps.

- Ca, c'est une bonne idée... On pourra l'assommer avec. D'une faiblesse j'en fait une arme. Ca fera bien sur la photo souvenir.

Et cette fois, c'est moi qui l'entraine pour la scénette suivante, nos doigts toujours emmêlés. Ca parle d'Edimbourg dans les années de la révolution industrielle, un peu à la Scrooge et les trois fantômes de Noël... Et même si ça m'intéresse, je reste hypnotisé sur cette main qui serre la mienne. Cinq ans... Cinq longues années. Je sais, je me répète, mais c'est plus fort que moi. Dans ma toute petite cellule, j'ai tellement imaginé son fantôme, à lui, lui donnant toutes les formes, toutes les voix, tous les âges. Ses mots écrits, je les ai rêvés chantés et dits. Cette main, je l'ai tant espéré. Dans la pénombre, je ne peux m'empécher de regarder son visage. Tous les mots que nous nous sommes échangés, ils viennent de lui, maintenant, c'est concret, ce n'est plus un fantôme imaginé, c'est... c'est lui.

Je me retrouve subitement contre lui, mon visage contre son épaule. Comment je suis passé de l'observation de son visage à ce rapprochement indécent? Aucune idée. Je ne sais même pas où j'ai trouvé la volonté et le courage. Y'a comme un trou noir de quelques secondes même pas. Mes doigts se sont resserrés précipitamment autour des siens. Ce moment, je l'ai attendu tellement longtemps que je n'ai pas les mots...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyJeu 5 Mar - 13:38


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Tu relèves les yeux, et les baisses à nouveau à plusieurs reprises, dans le but de jauger sa réaction. C’est… C’est un haussement d’épaules que tu viens de voir ? Ça veut dire quoi, ça au juste ? Comment t’es supposé l’interpréter ? Tu ne sais pas vraiment. Tu n’arrives même pas à savoir si c’est un bon ou mauvais signe. Et puis il finit par te répondre.


« - Ca, c'est une bonne idée... On pourra l'assommer avec. Ca fera bien sur la photo souvenir.

- Quoi… ? »


Est-ce que tu as bien entendu ? C’est bien ce qu’il a dit ? Ce n’est pas toi qui l’as imaginé ? Alors… Ça ne lui pose pas de problème ? Il ne t’en veut pas ? Tu es surpris. Tellement l’habitude qu’on te regarde comme un extraterrestre, ou bien avec de la pitié. Tu as fini par ne plus faire attention aux regards qu’on te jette dans la rue. Mais là, c’est Shaw… Et ça lui va… ? T’as besoin d’en avoir le cœur net.


« - Tu… Ça ne te dérange pas… ? Que je sois…»


Tu ne le prononces pas, le mot handicapé. C’est pourtant ton cas, mais tu as une aversion profonde pour ce mot. Tu ne te considères pas comme tel, même si c’est le cas. Et tu as encore plus horreur que les autres te disent. Typiquement, c’est un mot tabou. Tu préfères utiliser le mot de tout à l’heure. Bancal. Comme les meubles, qui bougent un peu alors qu’ils ne devraient pas. Les meubles ne sont pas handicapés. Bah toi… C’est pareil. C’est con, c’est remplacer un mot par un autre. Mais c’est comme ça.


Tu le suis, un peu dans tes pensées, toujours main dans la main. Elle te rassure, sa main. Scène suivante, sûrement celle que tu écoutes le moins. Là, t’es surtout davantage concentré à savoir comment, une fois dehors, t’allais lui expliquer pourquoi tu marchais comme un papy, et pourquoi tu te trimballais parfois avec une canne, comme un papy, alors que tu n’as que la trentaine. L’histoire est telle qu’elle est. Mais il y a des tas de façons de la raconter. Par où commencer, qu’elle transition utiliser, comment clôturer ? T’es limite en train de répéter un speech dans ta tête. T’a rien qui te convient. Rahhh. Encore une fois, tu te prends la tête pour quelque chose de ridicule.


Puis tu es ramené sur terre par le poids qui se presse doucement contre ton épaule. Tu tournes légèrement la tête, pour voir. Il est… Sur toi… Shaw a posé sa tête sur toi… Il est tout contre toi… Tu regardes de nouveau droit devant, alors que cette fois-ci c’est à ton tour de devenir pivoine. T’as les joues en feu, et le palpitant qui bat un peu trop fort, un peu trop vite. Après quelques secondes d’hésitation, tu viens doucement laisser ta tête reposer contre le haut de son crâne, sans le gêner. Enfin tu espères que tu ne le gênes pas. Et puis tu fermes les yeux. Tu ne regardes plus, tu n’écoutes plus la visite, à ce moment-là. Tu profites juste de cette proximité inespérée. T’es bien comme ça. T’es juste bien, et tu pourrais rester ainsi des heures. Tu ne sais pas ce que tout ceci veut vraiment dire. Tu ne réfléchis pas vraiment à ces choses-là. Tu es du genre à laisser parler le feeling, dans l’instant. Quand tu veux faire quelque chose, tu te lances sans y penser. Tu laisses les choses évoluer de la façon dont elles doivent le faire. Tu ne cherches pas toujours à comprendre, tu poses rarement des mots, sur les choses, les relations. Alors oui, tu ne sais pas trop ce que c’est que tout cela, mais ce que tu sais, c’est que dans tous les cas, ça te plait.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyJeu 5 Mar - 14:13

2 p.m in front of the Dungeon

Je crois l'espace d'un instant qu'il n'a pas compris ce que j'ai dit, sur sa canne, c'est vrai qu'on ne l'a pas nommé, juste désignée par un mouvement de main de sa part et un de tête de la mienne. Peut-être est-ce qu'il ne me comprend pas. J'ai voulu faire de l'humour, mais quand ça fait plus de 10 ans qu'on en fait pas, y'a des lacunes. Et puis, après, je vois qu'il semble surpris. Ah si, finalement je crois qu'il a compris mais qu'il ne s'attendait pas à ce que je dise ça. Qu'est-ce que j'aurai pu dire d'autre? Me moquer? Le prendre de pitié? Nan, c'est pas... c'est pas moi, ça. Pourquoi je me moquerais de lui, alors que ça fait 5 ans qu'il me suporte? A la rigueur, je pourrais avoir de la pitié. Mais avant de répondre, j'avais imaginé la situation inverse. Si c'était moi à sa place, j'aurai pas aimé qu'on s'appitoye sur moi.

« - Tu… Ça ne te dérange pas… ? Que je sois…»

Je hausse les épaules. C'est une très mauvaise habitude que j'ai choppé à la prison. Vaut mieux se faire le plus petit possible là-bas et l'ouvrir le moins. On est quasi-certain de s'en sortir vivant. Mais j'ai pas envie de penser à ce tic aquis après des années d'incarcération. Ca ne me dérange pas qu'il soit quoi? Obligé d'utiliser une canne pour marcher? Pourquoi ça me dérangerait? C'est pas parce qu'il a un genou défaillant, ou je sais pas quoi que ça change ce qu'il est, lui. Une fois que j'ai trouvé les mots à dire, je hausse une fois de plus les épaules.

- Que tu sois quoi? Beau comme un dieu? C'est pas du tout ça que je voulais dire. Bon sang, je deviens tout rouge. Heureusement qu'il fait assez sombre pour que ça ne se voit pas tant que ça. Enfin... Je...

Je ne sais pas comment me rattraper. Heureusement, on est sauvé par le "guide" qui nous entraine dans l'autre salle. Et si je faisais semblant d'écouter? Ouai, ouai, c'est mieux. L'époque industrielle, tout ça, tout ça, c'est passionnant... Mais non, c'est sa main dans la mienne, sa peau contre la mienne et bientôt mon front contre ses vêtements. Comment je suis arrivé là? Je ne sais pas, je n'ai pas fait attention. Mais j'aime être là. Encore tremblant, de peur qu'il me rejette, ma main de libre finit contre son dos. J'essaie de pas viser trop bas pour qu'il n'y ait pas de connotation... controversée... Mais en vrai, je ne fais pas attention où elle atterrit. Je veux juste rester là comme ça. Je m'attends à ce qu'il me repousse, ce que je comprendrais parfaitement, mais non, au contraire, il reste là et je sens son menton contre ma tête. C'est mort pour la visite, je n'écoute plus. Mes doigts se referment encore plus contre les siens, ma main se resserre encore plus dans son dos. J'ai l'impression qu'un poids immense vient de quitter mes épaules. Ici, plus rien ne peut m'arriver. Rien de rien. C'est là, que j'arrive à libérer mes paroles. Je ne sais pas s'il m'entend, mais c'est là que j'arrive à parler.

- C'est toi, ce que tu es, qui m'a fait rester vivant dans cette prison. Le physique n'a jamais été important. Pas que tu ne sois pas attirant, au contraire. J'ai eu toutes les peines du monde à ne pas finir dans tes bras, mais je crois qu c'est raté...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyJeu 5 Mar - 20:08


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Nouveau haussement d’épaules, mais il ne dit rien. Bordel, ça veut dire quoi, ça ? Non, vraiment, t’arrives pas à interpréter la gestuelle. Alors t’es là, à le fixer, désespérément, parce que t’as besoin d’entendre des mots sortis de sa bouche, pour te rassurer. Nouveau haussement d’épaules. Bon sang, ça va te rendre dingue !


«  - Que tu sois quoi? Beau comme un dieu? Enfin... Je... »


Tu le regardes, hébété. T’as même la bouche entre-ouverte, tel un abruti. Complètement abasourdi. Bah ça alors… T’es un peu gêné. Tu ne pensais pas que… Comme un dieu, carrément… Rien que ça…Tu sais plus où te mettre. Non seulement il vient donc d’indirectement te rassurer sur tes craintes, non, il s’en fout royalement que tu boites et que tu possèdes une canne, et en plus il vient de te dire que tu es beau comme un dieu. Et vous êtes beaux, tous les deux, à rougir comme ce n’est pas permis. Tu ouvres et refermes plusieurs fois la bouche pour tenter de dire un truc, tu baragouines un peu, te ravise. Finalement, le seul truc qui sort, c’est :


« - Bah… Merci… Beaucoup… »


Ça y est, c’est bon, on t’a complètement perdu, t’es sur une autre planète. Tant pis pour cette foutue visite ? Shaw est bien plus intéressant qu’un quelconque enrichissement culturel. Comment vous en êtes arrivés là ? Même toi, tu ne t’attendais pas à une telle proximité aussi vite. Tu ne pensais même pas pouvoir arriver à ce résultat avant peut-être… Plusieurs rendez-vous. T’aurais pensé que la timidité aurait pris le pas. C’est plus rapide que tu n’aurais pensé. Et ça fait à la fois un peu peur, et ça te fait plaisir. Tu sens sa main, qui vient se caler dans ton dos. Les yeux, toujours clos, ton bras libre passe derrière ses épaules. Elle est belle, cette étreinte. Elle est émouvante. Et ses mots… Bon sang, ses mots…


« - C'est toi, ce que tu es, qui m'a fait rester vivant dans cette prison. Le physique n'a jamais été important. Pas que tu ne sois pas attirant, au contraire. J'ai eu toutes les peines du monde à ne pas finir dans tes bras, mais je crois que c'est raté...

- Je… Oui, c’est raté, visiblement… Sincèrement… Nos échanges tout ce temps m’ont aussi permis de tenir le coup, remonter la pente. Et je suis infiniment content que tout ceci se concrétise aujourd’hui. »


Tu n’as même plus envie d’être ici, à faire la visite. T’as qu’une envie, c’est que ça se termine, que vous sortiez, et que vous puissiez parler plus librement. Mais d’un autre côté, t’as plus envie de bouger. Même lorsque le guide s'en va ailleurs de nouveau, tu ne parviens plus à bouger.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyVen 6 Mar - 17:17

2 p.m in front of the Dungeon

Et voilà, il a fallu que ma langue parle toute seule. Pourquoi je ne peux pas me taire quand il le faut? Avant, avant... je... je ne me posais pas la question. J'étais jeune et con. Je prenais la fille ou le gars parce qu'il me faisait de l'oeil ou parce qu'elle papillonnait des cils. Et puis... et puis tout est arrivé si vite et je me suis retrouvé au milieu de types où il ne vaut mieux pas dire de quel bord on est. Il faut savoir la jouer fine et j'ai réussi à passer inaperçu pendant ces 12 longues années. Tant et si bien que je... que je ne sais plus ce qu'on doit dire ou faire quand quelqu'un vous plait. Est-ce que je dois lui dire cash? Ca ne ferait pas un peu beaucoup pour cette première rencontre? En même temps... peut-on appeler vraiment ça une première rencontre? Après tout, ça fait 5 ans qu'on se parle, peut-être pas en face à face, mais via un ordinateur. Alors oui, certes, c'est différent, mais il a appris quand même des choses sur moi et moi sur lui. Même si ces choses sont anodines, il n'est pas un inconnu, pas tout à fait. Mais je sais que ce que j'aime, c'est ce qu'il est au fond de lui, c'est la force qu'il m'a transmise, ne serait-ce que par les emails et les conversations sur les messageries.

Auparavant, je ne m'étais jamais fait la réflexion de son physique. Il aurait pu être quelconque, il aurait pu être une elle, ça ne m'aurait pas posé de problème. Et je dois dire que j'ai de la chance, car non seulement il est tout à fait à mon gout, mais en plus il est au deçà de mes espérances. J'aime son sourire, ses prunelles noisettes, même si j'ai pas pu les regarder fixement très longtemps. J'aime qu'il soit plus grand que moi. J'ai de la chance oui. Moi, je ne suis personne à côté de lui, j'suis un type quelconque qui n'a rien qui le met en valeur, encore moins son passé. Je n'ai que ma tête et mes doigts, car j'aime dessiner, mais... Bah, c'est du passé tout ça. Personne ne voudra de moi dans un nouveau job de toutes manières, j'ai pas de qualification et j'ai un casier judiciaire, alors je vais me contenter de mon boulot, c'est déjà bien que j'en ai un. Il me remercie, je souris. Au moins, il a arrêté de penser à sa canne, ça se voit. C'est tout ce que je voulais, après tout, il l'a dit lui-même, il fallait qu'on s'amuse, on était pas là pour stresser, il fallait lâcher du lest. C'est difficile pour moi, de rester ainsi, avec sa main dans la mienne j'ai tant besoin de sa présence, qui me porte, qui me rassure.

Alors ouai, je finis tout contre lui, ma tête contre son épaule alors que mes doigts se referment entre les siens et dans son dos, sur sa veste. Et puis là, à ce moment précis, à cet endroit précis, je me sens plus fort, je me sens suffisamment solide sur mes pieds pour dire ce que j'ai à dire. J'avoue que c'est pas poétique, c'est des pensées un peu en vrac. C'est une vérité assez abrupte, sans préambule ni introduction. Je ne sais pas si j'arrive à faire passer l'idée derrière tout ça, mais une chose est catégorique, il faudra m'arracher de là avant que je ne bouge de mon plein gré. C'est mon coeur qui se met à battre la chamade en attendant une réponse, une réaction ou justement une absence de geste, j'en sais rien... Quelque chose qui me mette sur la piste de ce qu'il pense. Et je n'attends pas longtemps. Ce sont des paroles qui me font resserrer mes prises sur lui, dans sa main ou contre son dos. Bon sang, je ne veux pas partir. Je sens un mouvement d'air, signe que tout le monde, les autres, quitte la salle pour une autre. Mais je ne cherche même pas à bouger. Cette étreinte est une ancre dans un océan en pleine tempête. Je ne sais pas si j'aurai le courage de le regarder après ou l'occasion de terminer une fois de plus dans ses bras.

- Est-ce qu'il faut... avancer? Je ne bouge toujours pas, mais... il faut bien se rendre à l'évidence. Le guide est déjà suffisamment patient avec nos messes basses... J'ai peur que... si on se sépare, euh... si on brise notre étreinte, je... je ne pourrais plus jamais retourner dans tes bras. Mon coeur est sur le point de mourir, rien qu'à l'idée... Bon sang, pourquoi je suis aussi faible? J'ai beau fermer les yeux très fort, j'ai l'impression que la terre tangue et que je vais perdre pied. Ariel... ne me laisse pas... s'il te plait... C'est pire qu'une supplique... Le pire, c'est qu'il me l'a déjà dit... Mais s'il savait à quel point j'ai besoin de l'entendre... Ariel...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptySam 7 Mar - 12:37


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
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Pour être tout à fait franc, tu n’imaginais pas les choses ainsi. Tu ne savais pas exactement à quoi t’attendre, certes. Mais tu imaginais plutôt ça comme un date Tinder. Dans le sens où malgré qu’on se soit parlé un certain temps sur l’appli, la première rencontre est un peu embarrassante, on n’est pas à l’aise. Enfin c’est comme ça que tu t’es senti à chacun de ce genre de date, dans tous les cas. Bon, il est vrai qu’on ne parle pas cinq ans au préalable à son date Tinder mais… Tu ne pensais pas que cette première rencontre serait aussi émotionnelle. C’est juste très fort ce qui se passe, et tu ne pensais pas si vite finir dans ses bras. Enfin plutôt lui dans les tiens du coup. Mais c’est plutôt bien. Très bien même.


Son étreinte se resserre davantage quand tu lui réponds. Est-ce que c’est seulement ton imagination qui te fait fabuler, ou tu parviens réellement à sentir les battements de son cœur, tant il est collé contre toi ? Tu finis par ne plus faire la différence entre réalité et illusion. La limite entre les deux semble bien mince. Et vous persistez, à rester plantés là, tandis qu’un mouvement de foule se fait, et que le groupe s’en va pour une autre pièce.


« - Est-ce qu'il faut... avancer?

- Je crois… Mais… »


Et en effet, le guide se tourne vers vous, avec un regard insistant. Il vous attend. Il est patient, vraiment très patient. Mais vous l’enquiquinez déjà bien assez depuis le début. Tu fais non de la tête, pour lui signifier que vous n'allez pas le suivre, et avec ta main libre, tu lui fais signe de poursuivre son guidage, finissant par un "désolé" silencieux pour qu’il lise sur tes lèvres. Le monsieur hausse les épaules, et retourne à son travail. Après tout, vos places ont été payées, maintenant il doit se ficher que vous suiviez vraiment ou pas.


« - J'ai peur que... si on se sépare, euh... si on brise notre étreinte, je... je ne pourrais plus jamais retourner dans tes bras.

- Hey… Pourquoi dis-tu ça… ? Pourquoi ne pourrais-tu plus ? »


Lui demandes-tu, un peu surpris par ses paroles. Ce n’est pas comme si aujourd’hui était la première, et dernière fois que vous vous voyiez, alors, tu ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas se réfugier de nouveau dans tes bras quand quelque chose le tracasse ou, simplement quand ça va. Si le geste en lui-même t’avait dérangé dès le départ, tu le lui aurais signifié. Tu n’aurais pas accentué l’étreinte. Mais c’est surtout la suite qui te crève le cœur.


« - Ariel... ne me laisse pas... s'il te plait... Ariel... »


Le timbre de sa voix, toute l’incertitude et l’insécurité qui en ressort, cette façon qu’il a de te supplier de ne pas le laisser, cette détresse avec laquelle il appelle ton nom… Ça te chamboule un peu. Alors doucement, tu lâches sa main, pour venir prendre son visage entre les tiennes, lui faire redresser le visage. Bordel, ses yeux...


« - Shaw, regarde-moi… Je suis là… Je suis là aujourd’hui, et demain… Et les jours d’après aussi. Je suis ici pour toi, pas pour décorer. Je ne te laisse pas tomber. Tu m’entends ? Nos échanges, aussi banals pouvaient-ils être parfois ont toujours eu une importance immense, pour toi, comme pour moi. Et j’ai compris, au bout d’un certain temps, qu’une part de toi aura toujours besoin de moi. De nos discussions, sur tout et rien, pour garder la tête hors de l’eau. Parce que j’ai été celui qui te parlait de l’extérieur. Et si je suis venu aujourd’hui… C’est parce que j’ai fait le choix d’assumer, d’endosser ce rôle jusqu'au bout, parce que je le veux bien. Je ne sais pas comment nous qualifier. Je ne sais même pas si j’ai vraiment envie de mettre un mot dessus ? Je ne crois pas… Et je ne sais pas comment les choses peuvent évoluer maintenant qu’on a dépassé la barrière de l’écran ? J’en sais rien non plus, on verra. Mais je suis là. Quand ça va, et quand ça ne va pas. Et quand ça n’ira pas… T’as le droit de m’envoyer un message. T’as le droit de m’appeler, et me demander de venir. Et moi, je viendrais, le plus vite possible. Et ça, c’est une promesse que je te fais, aujourd’hui, et maintenant. D’accord ? Je suis là. »


Entre-temps, tu avais fini par lâcher son visage, pour que ça ne soit pas gênant. T’avais dit ça droit dans les yeux, pour lui montrer la sincérité de ton propos. Ces mots étaient lourds de sens. Mais tu comptais les assumer.


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 8 Mar - 5:52

2 p.m in front of the Dungeon

Je ne veux pas quitter ses bras, pas maintenant, je veux passer le restant de l'éternité, là, tant pis si on meurt de soif, de faim ou de fatigue. Là, maintenant, tout de suite, je suis bien, je me sens protégé comme jamais je l'ai été. Jamais, je n'ai ressenti cela. Pas même avant avant... Alors quand je sens les visiteurs qui avancent, leur pas qui s'éloignent, leur voix qui s'atténuent, l'air qui brasse, je ne veux pas bouger. Pitié, dis-moi que je peux rester là, à jamais. Je sais... c'est terriblement et totalement égoïste de ma part, et débile aussi, soit dit en passant. Mais je me dis que si on se sépare, si on continue la visite et si on s'éloigne de quelques centimètres seulement, jamais je ne retrouverais l'occasion de revenir dans ses bras. C'est une peur débile, mais... je ne me vois pas dire à quelqu'un que je ne connais pas au fond "s'il te plait, fais-moi un calin"... Je ne sais même pas comment j'ai fini dans ses bras. Mais il ne m'a pas repoussé, alors... Je ne veux pas le lacher, je ne veux pas m'écarter, je ne veux pas quitter ses bras parce que je suis en sécurité ici.

Je ne vois pas, et ne sens qu'à peine qu'Ariel décline l'ordre silencieux du guide. Je reste là, m'accrochant à ses doigts et à ses vêtements dans son dos. Et j'ai peur, horriblement et extraordinairement peur. Je m'accroche encore plus, je panique, je cède totalement face à cette peur débile. J'ai tant besoin qu'on me rassure, qu'on me dise que plus rien ne pourra m'arriver, même si c'est faux. On ne peut pas vivre dans un monde asceptisé, mais j'ai juste besoin qu'on me le dise. Alors de tout mon être, je tremble à l'idée de me retrouver seul à affronter la vie que je ne sais pas comment prendre. Je suis entré en prison tel un enfant qui a oublié de grandir et j'en ressors laché dans un monde qui a tourné sans moi, qui m'est totalement inconnu et je ne sais pas quoi faire. A ma plus grande terreur, le voilà qui se sépare de moi. Bon sang, que j'aimerais pleurer. Mais je n'ai pas de larme. Ses mains sur mes joues m'ancrent dans la réalité mais c'est son regard qui me tient à la tête hors de l'eau noire de l'inconnu. Il est là. Ses paroles calment doucement ce néant qui a tenté de m'aspirer.

Mon coeur s'apaise, mes pensées également. Je me rends compte que j'agis encore comme un enfant capricieux qui veut garder un jouet avec lui. Ariel n'est pas un jouet et j'ai passé l'âge d'être un enfant. Toutefois, il sera là, dès que j'aurai besoin de lui, cela termine de me rassurer. Je me sens vraiment bête d'avoir paniqué comme cela... Tellement inutile. Oui, je suis inutile. Mais je dois tout de même être content d'être là, en bonne santé, vivant et libre, surtout. C'est ma base de départ. Tout le reste, c'est du bonus. Et le fait qu'Ariel soit aussi prévenant, aimable et... tout simplement là pour moi, j'ai une chance incroyable. Je dois protéger cette chance aussi. Je dois l'apprécier et non pas craindre qu'elle s'envole. Oui, oui, il a raison, "il est là" et c'est franchement tout ce qui compte. Je hoche la tête lentement, comme un enfant qui a compris la morale de l'histoire. Et même si c'est à regret, je tourne mes pieds vers la sortie, me rendant compte qu'on est bien tout seul ici, dans cette pièce théâtralisée et lugubre.

- On devrait peut-être les rattraper...

Mais alors qu'on avance, on se rend vite compte que c'était la fin de la visite et on termine dans la boutique. Au final, j'ai pas écouté grand chose, faut l'avouer. A un moment, ça a parlé de médecine un peu scabreuse, de la révolution industrielle et de son hygiène de vie douteuse et puis de l'Inquisition... Le reste... j'avoue que j'en sais rien. Dans la boutique, il y a des peluches, des verres, des livres, des accessoires en plastique ou en bois pour les gamins, des cartes postales, des ballons, des... et même du chocolat avec des images anciennes de la ville... Et c'est là que je vois sur une photographie récapitulative, qu'une des pièces de la visite avait un dragon dans un coin. Je me tourne vers Ariel.

- Y'avait un dragon? Il était où? Je rougis un peu, parce que mes paroles prouvent que j'ai pas vraiment écouté, ni regardé. Après tout, c'est lui qui a payé l'entrée, j'aurai pu faire honneur à son geste en suivant un peu la visite. Désolé, j'ai pas vraiment écouté le guide... J'attrape une plaquette de chocolat. Le chocolat est un bon déstressant. On partagera et ça ira mieux. Je la lui montre. Ca te dit?

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 8 Mar - 11:13


2 p.m in front of the Dungeon.

“The relation between what we see and what we know is never settled. Each evening we see the sun set. We know that the earth is turning away from it. Yet the knowledge, the explanation, never quite fits the sight.”
― John Berger, Ways of Seeing


Tu l’as vu, sa presque terreur, à l’instant où tu avais lâché sa main, pour la mettre sur sa joue, à la place. Certaines de ses craintes sont sûrement irrationnelles. Mais tu ne peux pas lui en vouloir ? C’est sûrement normal. Oui, c’est normal. Passer autant de temps que lui en prison, c’est être coupé du monde, de la réalité. Et elle est belle la liberté. Mais la réalité reste dure, aussi, malgré tout. Il lui faudra apprivoiser tout ça de nouveau. Apprendre, d’adapter, comprendre. Et toi tu es d’accord pour être sa bouée de sauvetage. C’est ta responsabilité maintenant, et au fond, ça l’est déjà depuis un moment. Certains s’offusqueraient, de devoir s’en tenir à ce rôle, n’est que ça. Mais au fond, n’es-tu que ça ? Non, tu ne crois pas. Du moins tu n’espères pas. Tu n’attends rien de lui en particulier. Tu n’espérères simplement ne pas être un pansement pour mieux appréhender le monde et puis c’est tout. Parce que si ce n’était que ça, là ça ferait mal.


Tu le vois se détendre, se calmer, à mesure que tes mots défilent. C’est bien, c’est ce que tu cherchais. Qu’il calme ses craintes. Tu peux comprendre qu’il en ait tout un tas d’autres, face à ce vaste monde. Mais tu veux qu’il tarisse la peur que tu l’abandonneras. Car ça n’arrivera pas. Quand il hoche la tête, signe qu’il a bien compris le message que tu voulais lui faire passer, tu te sens rassuré.


« - On devrait peut-être les rattraper... »


En guise de réponse. Tu lui fais un signe de tête pour acquiescer. Tu lui emboites le pas. Tu ne sais pas depuis combien de temps vous êtes là-dedans, debout, mais visiblement assez longtemps pour que le bas de ton corps se mette à râler, à sa façon. Tu lâches un soupir, et te décides à utiliser ta canne, pour te soulager, au lieu de forcer davantage, tel l’entêté que tu es. De toute façon, Shaw t’a déjà fait comprendre que ça ne le gênait pas. Vous finissez dans la boutique. Bon, bah tu reviendras une prochaine fois, car tu n’as définitivement pas tout suivit. Tu balayes des yeux les différents articles de la boutique, plus par curiosité qu’autre chose.


« - Y'avait un dragon? Il était où?

- Hein ?

- Désolé, j'ai pas vraiment écouté le guide...

- Ohhh, ne t’excuse pas. Je ne pense pas avoir beaucoup plus suivi que toi, en fait. Et je crois que je l’ai loupé aussi, le dragon. »


Ça te fait un peu rire. Vous avez typiquement été le genre de binômes qui énervent les gens lors des visites. Pas attentifs, qui bavardent. Ce n’est pas glorieux, mais tu t’en fiches royalement. Vous avez quand même passé du bon temps, et puis, vos moments à vous restaient quand même bien plus importants que le reste. Tu ne regrettes rien du tout. Lorsque Shaw te montre le chocolat, pour savoir si tu es partant, tu réponds sur la positive.


« - Qui donc serait capable de refuser ? Le chocolat c’est un essentiel, dans ce monde ! »


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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] EmptyDim 8 Mar - 11:59

2 p.m in front of the Dungeon

En prison, j'ai un peu travaillé, et donc, j'ai un peu gagné de l'argent. Pas beaucoup, mais le peu que j'ai réussi à avoir, j'ai fait attention à le dépenser. Ici, depuis que je suis à l'extérieur, je travaille, c'est pas facile et je vois bien qu'on a jamais assez d'argent, mais j'ai appris à épargner, à ne pas dépenser comme ça n'importe où et n'importe quand. Sauf que là, quand même, la tablette de chocolat me fait envie. Et puis, ça sera comme pour concrétiser cette rencontre si... si magique. Notre vraie rencontre, pas simplement derrière un pc où on ne dit pas tout. Là, on ne peut pas faire semblant. En plus, j'ai paniqué comme un débile. Mais bon, je passe donc à la caisse et paie, avec mes sous à moi la tablette de chocolat, puisque Ariel ne dit pas non. Puis on retourne dehors. Il fait soleil, même s'il fait un peu frais, car on sort doucement de l'hiver, il fait un beau ciel bleu. Bon sang, j'ai terriblement envie d'une clope.

- On peut...?

J'indique le marchand de tabac tout proche. Il me faut un nouveau paquet, j'étais en tel stress tout à l'heure que j'ai tout fini beaucoup trop vite. Je sais, ce n'est pas bon pour mes poumons, mais tant pis, c'est plus fort que moi. De toutes manières, je ne vais pas passer 107 ans dedans, j'entre, je demande, je paie, je sors, je passe pas plus d'une minute à l'intérieur. Je ne regarde pas les gens parce que j'ai trop peur que ça soit écrit "PRISON" sur mon front en lettres lumineuses. Une fois à l'extérieur, je n'hésite pas à m'en allumer une, de clope et je crache la fumée salvatrice dans le ciel. J'ai arrêté de trembler en tout cas, j'ai l'impression d'avoir les idée bien plus claires. Et puis, j'indique un banc, non loin de là. Je tends alors à Ariel la tablette de chocolat alors que je m'assois sur la pierre froide. Je tire doucement sur la taf tout en regardant autour de nous. Je sais pas, j'ai l'impression que c'est différent.

- On peut peut-être... Quoi? Allez dans le parc? Bah nan, il s'est appuyé sur sa canne, on va pas le faire marcher. Vite, il faut que je trouve un truc. B... Non, pas boire un coup non plus, ça j'ai pas le droit. Prendre le bus pour aller se poser au bord de la mer? Cette grande mer bleue, libre, sans barreau. Ou rester là et dire du mal des gens qui passent...

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MessageSujet: Re: 2 p.m in front of the Dungeon [Ariel]   2 p.m in front of the Dungeon [Ariel] Empty

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