La belle au milieu des poubelles [RP libre]

Il y a quelques jours, je m’étais vu renvoyer de mon bar favori après avoir provoqué une bagarre. Il m’avait alors fallu chercher un autre repère ou passer mes soirées pour picoler. Ce n’était pas trop compliqué, surtout ici à Edimbourg ou chaque quartier regorgeait de bar en tout genre. J’avais arrêté mon choix sur un petit café qui se reconvertissais en bar le soir.

Après trois bières, j’étais sortie afin d’alimenter mes poumons en cigarette. J’était seule, personne pour m’accompagner. La solitude ce n’était pas plus mal parfois, ça empêchait les questions un peu trop curieuses sur l’année de ma prétendue, mort. Période de ma vie que j’aurais préféré pouvoir effacer de ma mémoire.

Donc voilà, j’était seule avec ma clope quand soudain une voix masculine résonna dans une petite ruelle non loin de là. Une voix de détresse, « ambulance » est le seul mot que j’avais réussi à décrypter. Sans perdre une seconde, j’avais accouru. Militaire dans l’âme et ça malgré mes traumatismes, j’étais toujours présente pour aider mes prochains.

Seulement, je n’étais vraiment pas prête à ça. Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais en venant, mais le spectacle qui se dressait devant mes yeux, me figea un instant sur place, faisant revivre en moi, certain souvenir douloureux.
Un homme paniqué, tirant vers lui le corps d’une fille ou jeune femme. Impossible vraiment de le savoir à cause de la pénombre. Celle-ci était complètement inconsciente, peut être même morte ? Un flic se ramena presque en même temps que moi, montrant son insigne. Je ne pouvais pas rester ici sans bouger, je devais agir, prendre mon courage à deux mains, oublier mon passé.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » avais-je prononcer, tout un coup, en reprenant mes esprits et me précipitant près de la jeune femme. Je m’étais accroupie à mon tour vers le corps gisant de l’inconnue, sans faire attention au flic qui allait surement me virer de là. Je lanca un regard à l'autre homme pour tenter de le soulager un minimum. « Je suis médecin. J’ai besoin que vous me disiez tout ce que vous savez. » Je commençai immédiatement à analyser la situation. La femme était très sale et semblait avoir été tiré du tas d’ordure, des ecchymoses assez impressionnantes étaient visible dans sa nuque et sur son visage. Ça ne signalait rien de bon. « Je prends les choses en main. Pendant ce temps appelez une ambulance. » Avais-je continuer d’un ton un peu autoritaire. Je n’avais pas encore pu reprendre mon poste de chef de trauma, étant jugé trop fragile psychologiquement, mais dieu seul sais à quel point ça me faisait du bien de penser un peu à autre chose que mes propres problèmes. « Ça va allez. On va faire notre possible pour la sauver, elle respire encore, c’est plutôt bon signe. » Tentais-je de rassurer du mieux possible. La présence du policier ne me rassurais pas trop, étant donné que j'avais quand même un peu d'alcool dans le sang même si en soit j'étais parfaitement maître de tout mes mouvements. Ils avaient eu de la chance de tombé sur moi, avant que mon taux d’alcoolémie soit trop élever pour que je puisse m’occuper d’un patient.

Le pauvre type qui avait découvert le corps de la femme était totalement désemparer, si bien qu’il me demanda de l’aide pour expliquer le cas au téléphone. Sauf que voilà, je n’eu pas le temps de dire ouf, que le flic avait arraché le téléphone avant que je puisse l’attraper, sortant une analyse trop bâclée à mon gout. Il raccrocha sans avoir pris la peine de me consulter. Ok, je n’avais déjà pas un très bon avis sur les flics en général, mais il était certain que ce n’étais pas ce type-là, qui allait me faire changer d’avis sur le sujet.

Je savais reconnaitre les personnes louches et cet homme qui avait découvert la jeune femme, était très loin d’en être un. Il y avait juste à constater la tête paniquer qu’il eût, quand il osait poser, rien qu’un instant, son regard sur la victime. Ce mec n’avait clairement jamais blessé gravement ou tué quelqu’un.

Je commençais à arracher quelques vêtements de la jeune femme pour inspecter son corps et m’assurer qu’elle n’avait pas de blessure plus grave ailleurs, au vu de la quantité de sang assez impressionnante qui se trouvait un peu partout dans la ruelle. Après quoi, je retirais mon haut, me retrouvant en débardeur dans le froid de la pénombre, afin de couvrir la victime. Reflexe d’ancienne militaire, à l’armé on apprenait la résistance au froid, quel que soit les conditions et bizarrement notre corps s’adaptait assez facilement.

« Je pense que l’agresseur a été blessé ou alors qu’il y a une autre victime pas loin. Les blessures de la jeune femme ne sont pas assez importantes pour justifier la quantité de sang qui se trouve ici. Enfin, je donne que mon avis de simple médecin, je ne suis pas flic après tout. avais-je dis, encore énervé de l’attitude que celui-ci avait eu, quelques instants plus tôt.

« Excusez-moi, c’est quoi votre nom ? » Avais-je interpellé l’homme perdu.   « Est-ce que vous vous sentez capable lui maintenir la tête pendant que je la mets en PLS ? D’ordinaire, j’étais capable de faire ça, seule, mais j’avais peur de ne pas être assez précise dans mes geste à cause de l’alcool, je préférais alors demander de l’aide, que de mettre en danger la vie de ma patiente.