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 Det strålar en stjärna (ft. Misha)

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Nels P. Sandström
Nels P. Sandström
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Je m'appelle Henri
DATE D'INSCRIPTION : 20/04/2019 MESSAGES : 359 POINTS : 1519 AVATAR + CRÉDITS : Eddie Berg - me LIEU D'HABITATION : Loft dans Old Town (avec Misha & Lilas) EMPLOI/ÉTUDES : Etudiant en botanique et musicien
MessageSujet: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyVen 20 Déc - 20:40


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Dimanche, 22 décembre 2019
Domicile des Sandström
Östermalm – Stockholm




Avisant son reflet dans le miroir, le châtain laissait filer un soupir relativement serein, passant une nouvelle fois la serviette de bain dans ses cheveux encore humides. Plusieurs mois qu'il n'était pas revenu chez lui, la dernière fois était durant les vacances d'été et, s'il avait été content de retrouver son pays, une part de lui s'était également trouvée soulagée de revenir en Écosse. Elle était là-bas sa vie désormais, bien qu'une part de son cœur ne parviendrait sans doute jamais à se détacher de sa contrée natale. Y revenir pour les fêtes n'avait d'ailleurs pas été une option, ç'avait simplement été logique, parce-que malgré tout il ne se voyait pas passer Noël ailleurs que chez lui, qu'importait les quelques mauvais souvenirs que comportait la capitale. Être auprès de ses parents était une évidence pour cette période même s'il se retrouvait partagé entre plusieurs émotions. Principalement la joie et l'inquiétude. La joie d'entendre à nouveau sa langue natale, de revoir ces rues dans lesquelles il avait grandi, de retrouver la douceur de sa mère, d'être là tout simplement. La joie aussi de pouvoir partager ce monde qui faisait partie de lui avec l'un de ses colocataires : Misha.

Cela faisait quelques temps déjà qu'il le soutenait dans sa volonté d'arrêter la drogue et, par extension, arrêter de vendre son corps pour subvenir à ces besoins. Nels était là, infaillible, il l'avait été depuis qu'il avait appris, et ce même lorsqu'il avait traversé une vraie sale passe suite à sa rupture avec Lawrence. Se faire passer en second et minimiser son propre mal, ç'avait toujours été plus simple. Et savoir le Russe seul pour cette fête lui avait serré le cœur, suffisamment pour qu'il lui propose de venir avec lui, affirmant qu'ils seraient de retour pour fêter nouvel an à Édimbourg. Le tatoué s'était donc attelé à prendre les billets d'avion, réfléchissant déjà à tous les endroits qu'il pourrait lui montrer. Mais ce séjour impliquait bien d'autres choses : Misha allait côtoyer ses parents. Si le musicien ne se faisait pas trop de souci concernant sa mère, Ingebörg, une femme douce et avenante, aussi rêveuse que son fils, les choses étaient bien moins simples concernant son père, Björn. Occupant un poste dans la police, devenu Commissaire quelques années auparavant, il avait toujours été un homme à cheval sur les principes, un brin dur avec son fils qu'il jugeait trop fragile et qui, à son grand désarroi, ne suivrait pas le même chemin que lui. Leur relation avait toujours été empreinte d'un certain respect du jeune envers son aîné bien qu'avec le temps, les conversations étaient plus légères. Pour autant, un gros point noir avait toujours résidé : l'homophobie de son père. Et il était là, le point de stress qu'il ressentait, parce-que si la moindre chose se passait mal, si la moindre remarque était lancée de travers par son géniteur, l'étudiant ne parviendrait pas à laisser son ami se faire écraser, pas cette fois. Il avait bien tâté le terrain chez sa mère qui lui avait affirmé qu'il était ''plus coulant'' avec les années, restait à espérer que ce soit le cas bien qu'il ne leur avouerait pour rien au monde qu'il était lui aussi concerné.

Ils étaient tous deux arrivés à l'aéroport en milieu d'après-midi, prenant le métro jusqu'à Östermalm, quartier chic de la ville où se trouvait le duplex spacieux des parents Sandström. Tous deux étaient rentrés de leurs emplois respectifs, accueillant chaleureusement leur fils et son ami. En finalité le repas s'était plutôt bien passé malgré les quelques expressions automatiques qui avaient filé en Suédois par moment, les natifs prenant bien soin de parler anglais afin que Misha puisse les suivre. Les discussions avaient été animées, entre la vie à Edimbourg, les études, le rythme de pianiste de sa mère, les cas compliqués de son père. Lorsque Nels avait informé ses parents de la venue de son ami, il s'était contenté de dire qu'il était seul pour Noël et que c'était compliqué, aussi, ils s'étaient bien gardés de poser des questions sur la famille du concerné. Le musicien avait bien vu quelques réactions de son père, petits tics nerveux qui témoignaient d'un certain malaise, sourcils froncés, mais aucune parole n'avait été lancée de travers à son plus grand soulagement. Peut-être qu'au final, ce séjour se passerait pour le mieux ? Il l'espérait bien que sa nature anxieuse ne lui permettait pas d'être totalement tranquille.

Tee-shirt propre et jogging enfilés, le tatoué avait remis ses lunettes et était sorti de la salle de bain de l'étage, rejoignant sa chambre où Misha attendait. Ingebörg avait pris soin d'installer un matelas à côté de son lit, s'excusant de n'avoir pu ranger la chambre d'amis qui comportait tout le matériel utile à son travail et quelques cartons. Pour autant, la chambre du châtain était suffisamment grande, sa propre batterie et une partie de ses affaires n'étant plus là, ils n'allaient pas se marcher dessus, pas plus qu'à la coloc. Ce ne serait de toute façon pas la première fois qu'ils passeraient la nuit dans la même chambre, le Russe étant venu en pleine nuit par moments lorsqu'il était au plus mal. Ç'avait été bizarre au début, mais le Suédois s'y était habitué, tout comme il avait appris à mieux connaître son aîné et sincèrement l'apprécier. Cette aide qu'il lui apportait n'était plus uniquement par gentillesse, mais bien pour lui. Évidemment, il s'était bien gardé de parler de tout ceci à sa mère voire à qui que ce soit d'autre, même Hunter n'était pas au courant pour le simple fait que Nels jugeait que ce n'était pas à lui de parler des problèmes des autres.

L'étage ne comportant que la chambre d'ami encombrée, une salle de bain, et sa propre chambre, le plus jeune y était rentré, trouvant immédiatement le brun dans la pièce. « Tu en as profité pour fouiner ? » demanda-t-il, plus amusé qu'autre chose. Au pire il n'aurait pas trouvé grand chose d'autres que les affaires d'un adolescent, des souvenirs de son groupe de musique, quelques croquis de plantes, tout ce qui composait donc déjà son monde actuel. Rangeant un coin quelques une de ses affaires qui, pourtant, n'était pas réellement dérangées, le châtain avait dans l'idée d'aller s'asseoir sur son lit avant de s'arrêter au milieu de la pièce. « Tu n'manques de rien ? De l'eau ou autre chose ? » Une touche d'anxiété dans la voix, il fixait le plus grand de ses orbes clairs, espérant qu'il ne regrettait pas de l'avoir accompagné pour ces quelques jours.
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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyDim 26 Jan - 17:22


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Dimanche, 22 décembre 2019
Domicile des Sandström
Östermalm – Stockholm

Tu mentirais si tu disais que tu n'avais pas hésité une seule seconde lorsque Nels t'avait proposé de te joindre à lui et sa famille pour fêter Noël, si, c'était un fait, la présence du plus jeune t'étais devenue indispensable au fur et à mesure des jours, pas seulement pour l'aide qu'il pouvait t'apporter mais pour lui, si la perspective de rester éloignés quelques jours t'angoissait autant qu'elle t'attristait, plusieurs points noirs au tableau t'avaient empêché de le suivre les yeux fermés.
Le premier, et pas le moindre, était que Noël était une période délicate pour toi, ça l'avait toujours été. Lorsque tes parents étaient encore en vie cette fête te balançait en plein visage le fait que ta famille n'en était pas une, pendant que tu observais par  la fenêtre tes voisins réunis, pendant que tu voyais leurs étreintes, leurs rires muets, les cadeaux qu'ils s'échangeaient, toi tu voyais ta mère pleurer sur les photos de tes frères et sœurs qui leur avaient été retirés tout en ignorant royalement la présence de celui qui leur restait alors que ton père était aux abonnés absents, probablement en train d'errer complètement défoncé dans une ruelle glauque de la ville. Tu u n'avais jamais connu ni cadeaux, ni repas autre qu'une boite de conserve réchauffée par tes soins et maintenant qu'ils étaient morts tout était presque pire, tu ne pouvais même plus avoir l'espoir vain qu'un jour les choses finiraient par s'arranger.
L'homophobie du père de Nels en était un autre, par chance ton colocataire avait eu l'honnêteté de te prévenir mais tu n'avais pas su immédiatement comment te positionner face à cette information. Même en venant d'un pays réputé pour être homophobe, tu avais grandi dans un milieu où tu ne l'avais pas vraiment ressenti et tu avais été choqué les premières fois où tu avais été confronté à des regards appuyés, des insultes ou pire encore et même si tu pouvais tout à fait faire en sorte de ne pas évoquer ta sexualité, tout comme tu n'évoquerais certainement pas ton passé avec la prostitution et la drogue, tu avais peur, juste peur. Tu avais souvent remarqué que les homophobes semblaient le deviner juste en te regardant comme si tu avais le mot « gay » marqué au fer rouge sur le front et tu n'étais pas en état d'affronter ce genre d'agressions. Tu allais mieux, de mieux en mieux même, tu commençais doucement à te reconstruire, apprendre à connaître qui tu étais vraiment, à maîtriser tes angoisses mais tu restais encore fragile, il était rare que tu réussisses à passer une semaine complète sans demander d'aide et tu savais qu'un rien pouvait encore tout faire basculer, pourtant malgré tes doutes, tu avais fini par accepter, te disant que Nels serait à tes côtés pour t'épauler.

C'était ainsi que tu avais terminé à l'aéroport de Stockholm au beau milieu du mois de décembre, suivant ton ami en regardant partout autour de toi, les yeux écarquillés, tu avais déjà voyagé, en Russie et ailleurs avec deux de tes clients qui t'avaient embauché pour voyager en leur compagnie mais tu n'avais jamais rien vu de tel, même le duplex des parents de Nels te laissa sans voix, toi qui n'avait connu au final qu'un taudis dans un quartier pauvre et une colocation au cœur d'Édimbourg.
Le premier repas s'était plutôt bien passé également même si la fatigue t'avait empêché de parler autant que tu l'aurais voulu, la plupart des mots te venant d'abord en russe plutôt qu'en anglais, ce ne fut qu'une fois seul, Nels parti dans la salle de bain, que les choses devinrent un peu plus difficiles à gérer alors que tu te refaisais le film des heures précédentes mentalement. Tes pensées commençaient à s'accélérer jusqu'à devenir complètement floues et tu accueillis donc son retour dans la pièce avec soulagement, tentant même un petit sourire lorsqu'il te demanda si tu en avais profité pour fouiner.

« Juste avec les yeux »

Tu ne devais toutefois pas être très convaincant puisqu'il te demanda rapidement après si tu ne manquais de rien et même si tu aurais aimé pouvoir lui dire très honnêtement que là tout de suite tu avais surtout vraiment besoin de drogue,tu ne savais pas à quel point la maison était insonorisée ou même si ses parents étaient à portée d'oreille ou non alors tu fis ce que tu avais déjà fait des dizaines de fois à Édimbourg dans la colocation lorsque tu n'étais pas sûr de pouvoir avoir une discussion assez intime, tu lui dis que tout allait bien tout en secouant la tête et en lui faisant comprendre l'inverse avec les yeux
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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyLun 27 Jan - 9:30


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Retourné dans sa chambre qui était son petit univers même s'il ne vivait plus ici depuis presque un an déjà, le châtain se retrouvait un brin plus rassuré qu'il ne l'avait été tout au long de la journée. Difficile de se rendre à l'évidence qu'il était réellement sous tension, mais l'eau brûlante qui avait détendu doucement ses muscles avait été une preuve suffisante. Pour autant, maintenant que ses parents étaient couchés et que les deux s'étaient reclus à l'étage, Nels avait le sentiment qu'il pouvait enfin souffler pour de vrai, baisser un peu la garde qu'il avait maintenue et ne plus être aux aguets de la moindre attaque qui pourrait survenir, principalement envers Misha. Avisant sa présence dans la pièce, il avait souri doucement, se rappelant d'un temps, de longs mois auparavant, où il s'appliquait également à rester sur la réserve avec son colocataire, étant aussi réservé qu'il ne l'était avec quasiment tout le monde, peinant à s'ouvrir réellement. Il en était venu à baisser sa garde avec lui également même si, Nels étant ce qu'il est, il n'était malgré tout pas le plus sûr de lui ou le plus expressif, gardant toujours cette sorte de réserve pudique qui le rendait difficile d'accès. Pour autant, il avait ouvert une part de son monde au plus grand et pouvait se sentir bien plus à l'aise qu'auparavant, c'est donc sans nervosité particulièrement qu'il avait refermé la porte derrière lui.

Sans nervosité, hormis celle de savoir le Russe à l'aise ici. Arrêté au milieu de la pièce, il s'était enquis de la situation, savoir s'il avait besoin de quelque chose, n'importe quoi, comme si tout n'était pas aussi tranquille qu'il l'avait supposé. Peut-être avait-ce été la première réponse du grand qui l'avait poussé à poser cette question, élevant une vague inquiétude qu'il ne parvenait pas immédiatement à identifier. Il lui avait suffit de croiser son regard pour comprendre, restant figé sur place. Misha avait beau lui dire que tout allait bien, ses yeux disaient tout l'inverse. Et il ne le connaissait que trop bien, ce regard, celui du manque, l'ayant vu de trop nombreuses fois depuis que le concerné avait partagé avec lui cette part de sa vie. Sa gorge se nouant immédiatement, ses mains se refermèrent en deux poings, principalement pour qu'il ne parvienne à éviter de les porter à ses lèvres pour malmener ses ongles comme à chaque fois que le stress revenait à la surface. Trop naïf de croire qu'il pouvait laisser de côté toute anxiété maintenant qu'ils étaient là en sécurité, ne lui laissant pas d'autre choix que de prendre quelques secondes pour se remettre en mouvement.

L'instant d'après, le tatoué récupérait sur une étagère un lecteur cd ainsi qu'une pochette contenant un disque, le tout accompagné d'une paire d'écouteurs. « Viens » soufflait-il en plus grand, lui adressant l'esquisse d'un sourire compréhensif, attrapant au passage sa manche pour l'intimer à le suivre. S'asseyant sur le matelas disposé au sol, dos calé contre son lit, il relevait le nez vers Misha, tapotant le vide à côté de lui pour qu'il s'installe à son tour. « C'est un enregistrement du groupe dont je faisais partie après le lycée » expliqua-t-il en désignant le disque avant de l'insérer dans le lecteur, y branchant les écouteurs pour finalement en tendre un au plus grand. Lui changer les idées, lui occuper l'esprit, pour qu'il se focalise sur autre chose que le manque de drogue qui lui tiraillait le crâne, l'empêchant de penser à autre chose que ce qui le tourmentait. Peut-être ne serait-ce pas suffisant, les méthodes différaient à chaque fois en fonction des besoin du Russe sur l'instant, mais le tatoué faisait avec les moyens du bord et, là, c'était la chose la plus évidente qu'il avait trouvé. S'il fallait autre chose, il aviserait.

Appuyant sur play, une musique rock se retrouvait diffusée par les oreillettes, lui-même au chant, de temps en temps une mélodie jouée au violon venait briser la lourdeur des guitares. « Ça me fait toujours quelque chose de réécouter ça » avouait-il, pensif, un brin de nostalgie dans la voix. Elles étaient loin, ces années où ils semblaient tous tellement insouciants, où ils avaient le sentiment que le monde pouvait être leur. Des années bouclées par les ravages de la drogue, leurs rêves et leur sentiment d'être intouchables avec. Pour autant, le musicien parvenait à en garder de bons souvenirs. Mains croisées sur ses genoux, il s'était laissé glisser doucement jusqu'à ce que sa tête soit calée sur le bord du lit, inspirant en tournant la tête vers le plus grand juste à côté. Aussi proche, il pouvait presque sentir sa chaleur mais ça aussi, il s'y était fait, qu'importait le temps que ça avait pris. « Pardon, je dois t'ennuyer avec mes souvenirs » soufflait-il sans pour autant éteindre la musique, sincèrement désolé en se disant que sa nostalgie était bien futile comparée à tout ce que devait affronter son colocataire. « Si tu préfères on peut très bien faire un tour dans le quartier pour te changer les idées, ou prévoir un programme pour demain. » Peut-être toute aussi futile comme proposition, mais ç'aurait au moins le mérite d'occuper les pensées de Misha et de les focaliser sur autre chose.
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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyMar 28 Jan - 17:11


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Dimanche, 22 décembre 2019
Domicile des Sandström
Östermalm – Stockholm

C'était prévisible. Tu savais depuis le moment où tu avais accepté d'accompagner Nels que la première soirée serait probablement la plus difficile à passer, tu savais qu'être confronté pour la première fois depuis bien longtemps à cette image d'une famille classique, parfaite, en surface du moins, ferait automatiquement remonter en toi, une fois seul face à toi-même, les souvenirs de ce qu'avait été la tienne, tu savais que dans le silence tu te mettrais à penser à ce que tu n'avais jamais eu, ce que tu avais perdu et ce que tu n'aurais jamais l'occasion d'avoir, tu savais que mêlé à la peur de voir ta sexualité démasquée, tu finirais forcément par avoir envie de drogue pour te calmer.
Tu le savais et pourtant à l'instant même où tes pensées avaient commencées à s'accélérer alors que le plus jeune était parti se doucher, à la seconde même où tu avais identifié les premiers signes, tu t'étais détesté. Tu progressais, ce genre de moments se faisaient de plus en plus rares, principalement quand tu étais vraiment épuisé ou angoissé, mais tu ne pouvais pas t'empêcher de rester fixé sur le fait qu'ils arrivaient encore justement et même si tu aurais aimé cacher à Nels ce qu'il se passait, tu ne l'avais pas fait. Hochant négativement la tête en lui jetant un regard de détresse tu lui réclamais silencieusement son aide, parce que tu t'étais promis après plusieurs erreurs de ne plus jamais lui mentir comme tu l'avais fait ces soirs là, parce que le temps passant il était devenu bien plus que la personne que tu avais choisi pour te confier cet après midi là lorsque tu avais décidé de vivre et d'arrêter de te laisser mourir, il était devenu ton pilier, celui qui te comprenait sans même parler, celui qui avait constamment les bons mots et les bons gestes sans même en avoir conscience une seule seconde, celui à qui tu confierais ta vie sans hésiter.
Et une fois encore, sans avoir l'air de vraiment réfléchir, comme si tout lui venait naturellement il avait su quoi faire.

Attrapant ta manche entre ses doigts pour t'encourager à le suivre il t'avait entraîné sur le matelas au pied de son lit, ton lit de fortune pour le temps du séjours, puis tendu un de ses écouteurs et soudain c'était une musique comme tu n'en avais jamais entendue auparavant qui résonnait dans la pièce ou plutôt qui résonnait dans tout ton être. En quelques minutes à peine tu sentais déjà les battements de ton cœur, ta respiration qui se faisaient bien plus réguliers alors que tu laissais reposer ta tête sur le bord du lit, ton corps se rapprochant même du sien inconsciemment. Tu avais toujours su qu'il chantait bien, tu l'avais entendu plusieurs fois au cours des derniers mois mais ça, c'était largement au delà de simplement « bien », c'était de l'art à l'état pur, tu comprenais parfaitement qu'il puisse se sentir nostalgique en l'entendant à nouveau et en toute honnêteté, tu te sentais presque nostalgique pour lui par empathie.

« Tu m'ennuies pas du tout »

Souriant doucement, d'un sourire encore un peu fragile, tu tournas la tête vers lui pour l'observer avec un de ces regards un peu trop intenses dont tu avais le secret.

La plupart du temps tu n'osais pas vraiment demander au plus jeune de parler de lui, tu n'osais pas vraiment poser de questions non plus, de peur de le gêner, d'aller trop loin et de briser cette complicité que vous aviez réussi à construire ensemble, pourtant cette fois tu avais vraiment envie d'en savoir plus, cette fois tu avais vraiment envie qu'il te parle, pas seulement pour te changer les idées, détourner ton attention du manque qui t'habitait mais parce que tu sentais au fond de toi que c'était le moment d'essayer, parce que tu ne voulais plus que ce soit à sens unique entre vous, tu voulais à ta manière être là pour lui aussi.

« Tu m'as jamais vraiment parlé de ton groupe non ? »

C'était purement rhétorique, évidemment qu'il ne t'en avait jamais parlé. En vérité il avait bien mentionné une fois avoir eu un groupe, la première fois que vous vous étiez adressé la parole dans la cuisine de l'appartement alors que tu venais tout juste de débarquer de Russie, à demi noyé dans la paperasse administrative pour obtenir le droit de rester sur le sol écossais et incapable de tenir convenablement une conversation en anglais. Une année à peine s'était écoulée entre ces deux moments et pourtant tu avais l'impression qu'elle appartenait déjà à une autre vie.

« Tu te sentirais prêt à le faire maintenant ? »

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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyMar 28 Jan - 20:43


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Misha & Nels

Posé là, sur ce matelas que sa mère avait installé pour Misha, le Suédois pouvait presque se laisser porter dans un autre monde, le sien, relativement loin de cette réalité qui, parfois, était plus que compliquée. C'était quasiment automatique lorsqu'il s'adonnait à l'une ou l'autre de ses passions. Automatique quand il allait de temps en temps la nuit au jardin botanique pour essayer de fuir ses propres angoisses, automatique quand son esprit était bercé par des notes mélodieuses. Et pourtant il ne pouvait nier que, par moment, les retours à la réalité étaient bien difficiles à encaisser, souvent soldés par une prise d'anxiolytiques dont il s'appliquait tout de même à ne pas abuser, craignant bien trop une quelconque dépendance. Et il s'était laissé emporter quelques minutes dans ses souvenirs, là, calé contre son lit avec son aîné juste à côté. Suffisamment longtemps pour laisser filer cette remarque pleine de nostalgie sans même trop y réfléchir, lui qui pourtant restait toujours relativement discret sur sa propre personne, son passé. Il n'était pas question d'un manque de confiance, au contraire, le châtain ne doutait pas une seconde du fait qu'il pouvait faire confiance au Russe, mais comme toujours son naturel revenait au galop, et avec lui la crainte de déranger ses pairs avec ce qu'il pouvait raconter. Plus simple aussi d'être là pour les autres que de s'étendre sur ses propres démons.

C'est tout naturellement qu'il s'était excusé, tournant la tête vers le concerné. Il avait souri doucement alors que Misha lui affirmait qu'il ne l'ennuyait pas, se perdant quelques secondes dans ce regard sombre et pourtant si expressif. Les mois filants, il en était arrivé à y déceler certaines choses sans même que son ami n'ait à s'exprimer, ce qui ne l'empêchait pas pour autant de s'en retrouver déstabilisé par moment, notamment parce-que ce que représentait le Russe avait largement dépassé le stade d'un simple colocataire même s'il n'essayait pas de mettre des mots sur ce qui les liait. De plus, cette proximité qui, s'il en était désormais habitué, lui demandait toujours un petit temps d'adaptation. Comme s'il devait rassurer ses propres mécanismes de défense en conscientisant le fait que laisser entrer Misha dans son monde, dans son espace, était sans risque. Il en était totalement conscient et, en un sens, se sentait en parfaite sécurité, mais son subconscient semblait un brin plus dans cette optique d'auto-défense et ce depuis sa plus tendre enfance. Le temps faisant, son inconscient essayait de le protéger tant lui du monde extérieur que les autres de lui. Mais il ouvrait la porte, doucement, abaissant une à une les couches de barrières derrière lesquelles il s'était toujours terré.

La question posée par le plus grand le ramena immédiatement à la réalité et, l'automatisme refaisant son boulot, le musicien détournait le regard pour fixer ses propres mains désormais crispées. Remontant un peu ses genoux contre lui, il soufflait un simple « en effet » un brin tendu. Il l'avait bien évoqué à un moment, mais comme beaucoup de choses il avait tu un grand nombre d'éléments. Trop solide, sa carapace. Misha ne savait pas pour la finalité tragique de son groupe, ni pour la raison précise qui l'avait poussé à quitter la Suède, cette crainte de sa propre personne, il ne lui avait même pas fait part des difficultés qu'il avait éprouvé après sa rupture avec Lawrence même s'il l'avait évoquée vaguement. Mais il pouvait abaisser une barrière supplémentaire, pas vrai ? Ouvrir une autre porte, ne serait-ce que par respect pour que tout ce que le Russe lui avait confié, pour cette confiance qu'il plaçait en lui, pour ce soutien qu'il pourrait lui apporter malgré tout.

Hochant doucement la tête en guise de réponse, il inspirait, crispant un peu plus se doigts en laissant retomber sa tête sur le lit derrière, ses orbes verts fixés sur le plafond. « On a monté ce groupe avec des amis du lycée, j'avais dix-huit ans à l'époque. Ça n'a pas été évident au départ mais petit à petit on se faisait connaître, on obtenait des dates pour de petits concerts dans les bars » commença-t-il en levant une main pour ôter l'écouteur de son oreille, la laissant retomber sur son ventre. « Les soirées s'enchaînaient et la drogue avec. » Là, il y arrivait, s'en voulant presque de parler de cela en connaissant les difficultés du grand brun juste à côté. Mais il ne pouvait pas s'arrêter maintenant, pas vrai ? Ouvrir la porte encore un peu. Ses dents se mettant machinalement à malmener la barre de son piercing comme à chaque fois que la nervosité le prenait, il se tut encore quelques secondes avant de reprendre. « On a tous plus ou moins réussi à gérer ça sans dépendance, sauf Tomas, notre guitariste, et surtout mon meilleur ami. Il est allé de plus en plus loin. » Fermant les yeux tant pour masquer les émotions qui se jouaient sous ses paupières que pour les contenir, ses doigts se crispant distraitement sur son tee-shirt, Nels inspirait à nouveau. « Il n'avait pas donné de nouvelles durant des jours et je... quand je suis allé chez lui il était trop tard. Overdose. » Était-ce seulement nécessaire qu'il précise ? L'évidence suffisait. Tout comme il ne prit pas la peine de préciser que c'était lui qui l'avait trouvé dans cet état. « C'était il y a presque quatre ans maintenant mais je n'peux pas m'empêcher de me dire que j'aurais pu faire quelque chose. » Douce utopie. Il n'y avait rien eu à faire, la finalité avait été écrite à l'instant même où Tomas avait plongé dans sa dépendance.

« Ça a marqué une fin définitive à nos projets. » La gorge nouée tant par les souvenirs que la culpabilité, il rouvrait les yeux, tournant la tête vers Misha. « Je suis sûr qu'on aurait pu atteindre nos rêves, tous ensemble » souffla-t-il pour clore son récit, lui adressant un sourire porteur de toute cette nostalgie, comme pour dire silencieusement que malgré la difficulté à en parler il avait fait son deuil, tant pour le rassurer que pour se rassurer lui-même. Il faisait au mieux pour faire taire cette petite voix intérieure qui lui disait qu'il était égoïste de balancer tout cela en connaissant le propre parcours du plus grand. Misha avait demandé, et le musicien ne voulait pas lui mentir ni enjoliver la vérité. Se montrer le plus transparent possible, comme lui-même l'avait été.
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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyDim 9 Fév - 13:57


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Domicile des Sandström
Östermalm – Stockholm

C'était probablement la première fois que tu te permettais de poser une question sur la vie privée du plus jeune, la plupart du temps tu te contentais de garder tes interrogations pour toi par peur d'aller trop loin, par peur de le braquer et de briser la complicité naissante entre vous deux à laquelle tu tenais bien plus que tu n'osais encore l'admettre mais cette fois c'était différent. Cette fois sous l'effet de la nostalgie une petite remarque s'était échappée de ses lèvres un peu involontairement peut-être et tu l'avais vue comme une porte qui s'entrouvrait légèrement vers lui, vers son monde, une opportunité qui se présentait et que tu avais saisie avec toute la délicatesse du monde en lui demandant s'il se sentirait prêt à te parler de ce groupe qui semblait avoir été une partie si importante de sa vie.
Tu le regardais en attendant sa réponse avec un de tes regards un peu trop intenses, un peu trop expressifs, espérant lui faire comprendre en silence que tu voulais vraiment l'entendre te raconter cette histoire, pas seulement pour te changer les idées, pas seulement pour éloigner tes pensées du manque qui t'obsédait mais parce que tu avais envie d'en savoir plus sur lui, sincèrement envie, tu voulais que cette relation cesse d'être à sens unique, tu voulais être présent parfois toi aussi. Alors lorsqu'il avait fini par accepter, hochant la tête pour toute réponse, tu avais souri doucement en te rapprochant un peu pour mieux l'écouter alors que tes yeux rejoignaient les siens dans cette observation minutieuse du plafond au dessus de vous, à croire que vous ne seriez jamais capable de vous regarder lorsque vous vous confiez.

L'histoire semblait être celles de tous les groupes, du moins pour ce que tu en savais, n'ayant jamais vraiment eu une vie classique tu ne connaissais ce genre de choses que par les récits qu'on t'en faisait, c'était l'histoire de jeunes adolescents, post adolescents presque qui se lançaient sur la route du succès, c'était l'histoire des premières dates, des premiers petits concerts dans les bars et tu te demandais bien ce qui avait pu mal tourner jusqu'à ce qu'il le prononce, ce mot : la drogue. En l'entendant tu t'étais crispé immédiatement, essayant de le lui cacher pour ne pas le couper dans son récit même si en vérité tu avais déjà deviné la fin. La drogue faisait bien trop partie de ton monde pour que tu ne comprennes pas avant même qu'il ne le dise, tu l'avais côtoyée avant même ton arrivée sur cette Terre, elle avait rythmé ton enfance puis ta vie d'adulte, tu avais vu les ravages qu'elle faisait, tu avais vu le spectre de l'addiction dans les yeux de tes parents, tu avais vu des gens tomber pour ne plus se relever, tu avais failli y passer toi aussi, tu savais ce qu'elle faisait à vendre du rêve, des illusions pour mieux t’entraîner au cœur du cauchemar et avant même que Nels ne le dise tu savais déjà ce qu'il était advenu de son meilleur ami, elle l'avait eu lui aussi.
C'était injuste.
Si tu n'avais jamais été vraiment triste pour toi-même, trop habitué à cette réalité qui était la tienne et qui représentait la seule norme que tu avais jamais connue, tu l'étais toujours pour les autres, ceux qui s'étaient laissé entraîner sans savoir ce qui les attendait, parce que c'était facile de les blâmer, de dire qu'ils savaient mais personne ne savait vraiment. Ils se croyaient plus fort que tout, invincibles, immortels, jusqu'à la fin, ils pensaient être capable de lutter contre les griffes de la faucheuse, tu l'avais cru aussi, c'était idiot peut-être mais humain surtout. Tu étais toujours triste pour leurs proches aussi qui comme Nels continuaient de se dire qu'ils auraient pu faire mieux alors qu'ils avaient pourtant fait comme ils pouvaient, avec leurs armes du moment, l'esprit d'un gosse de vingt et un ans, qui continuaient de se blâmer alors que la triste réalité était celle là : il n'y a pas toujours de coupables, parfois que des victimes, celle-ci aussi : les super héros ne sont pas une réalité, on ne peut pas sauver ceux qui ne veulent pas l'être, tu le savais pour avoir été à cette même place, celle où la fin est si proche qu'on la touche du bout des doigts. La première fois tu n'avais rien fait, rien dit, tu t'étais laissé emporter, la seconde fois tu avais fait ce geste fou de toute une vie, tu avais tiré un trait sur ta fierté et tu avais demandé à Nels de t'aider.
Nels qui te regardait de ses grands yeux, Nels qui essayait de te rassurer ou de se rassurer aussi, Nels qui attendait une réaction de ta part alors que tu te mordais les lèvres nerveusement en essayant de trouver les bons mots.
Tu n'avais pas envie de dire que tu étais désolé, tu savais que socialement il fallait pourtant mais tu ne l'avais jamais fait, dire qu'on était désolé supposait avoir fait quelque chose de mal et tu n'avais rien fait, des gens mourraient chaque jour sans que tu ne puisses y faire quoique ce soit, c'était la vie qui voulait ça, alors au lieu de prononcer des mots auxquels tu ne croyais pas, auxquels tu n'avais jamais cru, tu glissas doucement ta main dans la sienne, c'était la première fois que tu t'autorisais un geste aussi franc avec lui, la première fois que tu t'autorisais un contact physique à nouveau aussi, toi qui couvrait soigneusement chaque partie de ton corps depuis plusieurs semaines, capable de paniquer pendant des heures lorsque malencontreusement quelqu'un effleurait ta peau nue.

« C'était pas de ta faute, tu le sais déjà mais je te le dis quand même, tu as fait tout ce que tu pouvais. Être là c'était déjà faire tout ce que tu pouvais. »

Tu laissas le silence retomber un peu dans la pièce, tu avais envie de lui poser d'autres questions, d'en savoir encore plus mais tu avais toujours peur et la barrière de la langue n'aidait en rien, en russe tu aurais su comment mettre les formes, être assez doux pour ne pas le blesser mais en anglais tu ne savais jamais vraiment si tu en faisais trop ou pas assez.

« Je veux surtout pas paraître indélicat mais t'as jamais eu envie d'essayer à nouveau après ? Tu es toujours en contact avec les autres membres du groupe ? »

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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyMar 11 Fév - 6:06


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Il y avait de ces sujets difficiles à aborder, certains qu'il valait mieux éviter tant pour ne pas se replonger dans un passé trouble que pour ne pas prendre le risque de laisser entrevoir aux autres une quelconque faiblesse. Nels n'était clairement pas de ceux qui parlaient beaucoup et s'ouvraient facilement, il ne l'avait jamais été. Outre les quelques secrets qu'il préférait garder enfouis, sa timidité y était pour beaucoup, une part de lui craignant constamment qu'il ennuierait ses pairs à trop parler, comme s'il n'avait pas vraiment de légitimité à avoir une place dans ce monde. Et pourtant il avait répondu aux questions de Misha, tant parce-qu'il en savait suffisamment sur l'aîné que parce-qu'il envie de lui ouvrir un peu plus la porte, de le laisser apercevoir ce qu'il se trouvait derrière ces murs invisibles qui l'entouraient, les parts de lumière comme d'ombres, même si certaines mettraient plus de temps à être rendues visibles.

Ses prunelles claires fixées dans celles du plus grand juste à côté, un brin plus proche que d'habitude, il avait fait au mieux pour terminer sur une pseudo-note positive, ou du moins une affirmation un peu rêveuse sur ce qu'aurait pu être la vie si les ''si'' étaient permis. Peut-être bien qu'une part de lui, ce gosse avec des rêves plein la tête, n'avait pas entièrement fait son deuil, que l'amertume et la culpabilité était encore grandes, mais les faits étaient ce qu'ils étaient, et il y avait fort à parier que si son passé avait été différent, il ne serait pas ici aujourd'hui aux côtés de Misha. Peut-être même ne se seraient-ils jamais rencontrés. Des personnes un peu moins terre à terre diraient sans doute que le Russe avait été mis sur sa route pour qu'il puisse apaiser sa conscience, sauver quelqu'un du sort qu'il n'avait pu éviter à son meilleur ami. Lui ne réfléchissait pas vraiment comme ça, il ne s'était même pas vraiment posé de question lorsque le grand lui avait confié ce qui le tourmentait, faisait naturellement au mieux pour être là pour lui, sans condition ni compromis. Juste être là. D'une parce-que Misha méritait à ses yeux d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer, de deux parce-que le tatoué se refusait catégoriquement à perdre à nouveau quelqu'un de la sorte. Mais serait-ce seulement suffisant ?

Perdu dans ses réflexions, il s'était figé en sentant la main de son colocataire prendre doucement la sienne, n'osant plus bouger comme si d'un seul coup le temps s'égrenait bien plus lentement. Sûr que son palpitant avait raté un battement, comme à chaque fois que quelqu'un passait au travers de cette barrière protectrice invisible qu'il s'entêtait à maintenir autour de lui, faisant naître une pointe de nervosité qu'il ne parvenait même pas à justifier. Et pourtant, la chaleur de cette main dans la sienne avait quelque chose de rassurant. Si le châtain avait pris la peine de passer lui-même outre ses propres barrières, nul doute qu'il aurait pu conscientiser le fait que s'il se sentait bien, là, c'était précisément parce-qu'il s'agissait de Misha, et que sous son anxiété habituelle s'agitait quelque chose de bien plus fort qu'un simple sentiment de réconfort. Incapable d'analyser tout cela, tant par déni involontaire que par crainte, Nels s'était contenté de replier doucement les doigts sur cette main, l'esquisse d'un sourire flottant sur ses lèvres alors qu'il abaissait la tête comme pour masquer ce qui pourrait se jouer dans son regard, à nouveau pris par cette timidité habituelle qui le caractérisait. Pour autant il ne lâcha pas la main du plus grand, d'une parce-qu'une part de lui avait besoin de ce soutien, de deux parce-qu'il n'avait tout simplement pas envie de perdre ce contact avec le brun.

Son sourire avait à nouveau disparu lentement, laissant place à une expression plus sérieuse, alors que Misha répondait. Et il hochait la tête, malmenant quelques secondes sa lèvre inférieure avant de souffler un « je sais » auquel il avait réellement envie de croire. Être là n'était pas suffisant aux yeux du musicien, parce-que ça n'avait pas permis de sauver son ami, et que d'une certaine manière, il avait cette appréhension que ça ne suffise pas non plus à aider le Russe. Déglutissant difficilement à cette pensée, le châtain avec inconsciemment serré doucement la main de son aîné, comme pour se rassurer de sa présence. À ses nouvelles questions il relevait le nez, haussant les épaules. « Sur le coup j'avais surtout besoin de me couper un peu de ce monde pour me reconstruire alors j'ai repris mes études. J'ai envie parfois de chercher des musiciens pour remonter un groupe mais mieux vaut que je reste concentré sur mon master pour l'instant. » Trop studieux peut-être, ce qui n'empêchait pour autant pas que le Suédois était réellement passionné par les cours qu'il suivait et qu'il s'imposait lui-même cette rigueur. « J'ai de temps en temps des nouvelles des autres, chacun a suivi des chemins différents. J'imagine que c'est la vie, et avec mon départ du pays c'est devenu plus délicat de garder de vrais liens. » Déménager à Édimbourg n'avait été qu'un élément supplémentaire, la base venait surtout du fait que le tatoué avait tendance à se fermer complètement lorsqu'il traversait une phase difficile. S'isoler, parler encore moins, avoir l'air encore plus distant, tout pour se protéger et rester bien en sécurité dans sa bulle. Une sécurité toute relative puisqu'il était lui-même la personne qu'il craignait le plus, mais certains mécanismes devenaient bien trop automatiques pour pouvoir être contrés facilement.

Abaissant ses orbes clairs vers leurs mains jointes, il avait inspiré, souriant à nouveau discrètement. « On traverse tous des moments plus ou moins difficiles, mais si mon parcours avait été différent je n'serais sûrement pas à Édimbourg aujourd'hui alors en un sens... je n'regrette pas, malgré les difficultés. » Un bref coup d’œil au grand agrémenté d'un sourire avant qu'il ne détourne à nouveau la tête, que trop peu habitué à exprimer ainsi le fond de ses pensées, bien incapable de soutenir le regard du concerné dans ce cas. Nels ne disait pas qu'il se satisfaisait de la mort de son meilleur ami, ni de leurs rêves brisés, simplement que malgré tout ce qui était arrivé, il pouvait aujourd'hui trouver des éléments positifs à sa vie, éléments qui ne seraient pas arrivés sur son chemin si elle avait été différente. Après un silence, il reprenait. « Tu sais... je n'suis pas le mieux placé pour dire cela, mais si tu sais mettre des mots sur ce qui te tourmente n'les garde pas pour toi, d'accord ? Parfois juste être là n'suffit pas, et je n'veux pas te perdre toi aussi. » Un haussement d'épaules pour dédramatiser un peu ses propos alors qu'il s'appliquait à bien garder le regard baissé vers leurs mains. Le Russe avait pris une certaine importance dans sa vie, pas besoin qu'il analyse ce qu'il y avait tout au fond pour le comprendre et, de toute façon, une part de lui craignait bien trop de s'aventurer sur ce terrain là. Ça ne finissait jamais bien, aucun des deux n'avait besoin de prendre le risque de perdre des plumes à ce point, alors autant s'en tenir au simple fait qu'il n'était pas n'importe qui pour lui sans chercher à mettre d'avantage de mots dessus.
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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyDim 23 Fév - 17:30


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Dimanche, 22 décembre 2019
Domicile des Sandström
Östermalm – Stockholm

« Je vois. »

Souriant, tu serras doucement la main de Nels que tu refusais de lâcher à présent, comme si son simple contact que tu avais fuis si longtemps par peur de l'effrayer t'étais à présent vital.
Tu comprenais son point de vue, tu comprenais son besoin de se plonger dans les études pour le moment et si tu étais toi aussi infiniment heureux qu'il ait déménagé à Édimbourg parce qu'en toute honnêteté tu savais très bien que s'il n'avait pas été là ce jour là, s'il avait été dans un autre pays ou s'il était rentré ne serait-ce que quelques heures plus tard à l'appartement tu ne serais plus de ce monde, tu ne pouvais t'empêcher de te sentir un peu triste pour lui aussi, nostalgique par procuration d'une époque que tu n'avais pas vécu, de quelque chose que tu ne connaissais même pas n'ayant pas eu dans ton passé d'amitié suffisamment fortes, suffisamment sincères pour pouvoir les regretter.

« Je suis heureux que tu sois venu à Édimbourg mais sache que si jamais tu as quand même besoin de parler de tout ça ma porte te sera toujours ouverte, je suis peut-être encore fragile mais je suis capable de t'écouter et si jamais un jour tu veux te relancer dans ce genre de projet je serai toujours derrière toi, je te le promets. »

Pour l'heure tu préférais le laisser tranquille, ne plus insister ou lui poser de questions indiscrètes, bien trop conscient de l'effort que ça avait été dû être pour le plus jeune de te raconter tout ça, lui qui ne parlait pas de lui, lui qui ne parlait pas tout court à vrai dire puisque c'était cette discrétion justement qui t'avait poussé à venir vers lui quand tout s'était effondré et que tu avais perdu le contrôle. Tu étais surpris autant que touché de l'avoir vu se dévoiler de la sorte, qu'il te fasse assez confiance pour se dévoiler de la sorte, c'était aussi surprenant que nouveau pour toi, probablement que si tu y réfléchissais un peu tu serais capable de réaliser que le lien qui était en train de se tisser entre vous, qui s'était même déjà tissé au cours des dernières semaines portait un tout autre nom qu'amitié, probablement que si tu y réfléchissais tu réaliserais que les choses étaient en train de basculer vers un tout autre sentiment, qu'on ne tient pas longuement la main de ses amis, qu'on ne ressent pas le besoin d'une telle proximité, qu'on ne leur fait pas confiance à un niveau si intime mais n'ayant connu que des relations plus destructrices les unes que les autres, des amours violents qui te laissaient en miettes et te donnaient envie de tout abandonner, tu n'étais pas capable de l'identifier.

Le silence se fit à nouveau, un très court instant avant que la voix du plus jeune ne se fasse entendre : des mots trop vrais qui firent bien trop échos et qui te touchèrent malgré toi, pas seulement parce qu'il te demandait de dire ce qui pouvait te tourmenter si tu en étais capable alors que tu t'évertuais justement bien trop souvent à tout garder en toi jusqu'au point de non retour, jusqu'au moment où tu t'apprêtais à t'effondrer mais aussi parce qu'il admettait à haute voix la peur de te perdre, une vulnérabilité qui te touchait d'autant plus que tu connaissais son histoire à présent, une peur que tu partageais également, peur de le perdre évidemment, peur de perdre celui qui était ton unique pilier mais peur de te perdre aussi, peur qu'un jour le manque devienne trop intense pour avoir la force, le temps ou le réflexe de l'appeler, peur d'aller trop loin, peur de ne pas te relever.
Déglutissant difficilement, tu clignas des yeux à plusieurs reprises pour chasser des larmes indésirables

« Tu me perdras pas Nels, ça ira, je vais bien »

Sentant son regard, le devinant dubitatif puisqu'il savait très bien que le manque continuait de faire ses ravages en toi, tu laissas échapper un petit rire

« D'accord, je vais pas si mal mais ça pourrait être mieux. Le truc c'est que j'ai jamais fêté Noël, j'ai toujours espéré qu'un jour on serait suffisamment une famille pour que ça arrive et je me dis que maintenant qu'ils sont morts ce sera jamais possible, tu vois ? »

Tu te doutais que ça lui paraîtrait probablement insensé et tu le comprenais, si quelqu'un d'autre partageait la même histoire que toi et te confiait que ses parents, ses tortionnaires, ses bourreaux lui manquaient tu le décréterais complètement ravagé mais les faits étaient là, ce connard de drogué qui n'en avait jamais rien eu à faire de toi et cette femme qui t'avait vendu et exploité te manquaient, tu ne pouvais pas lutter contre ça.

« Ils étaient les pires parents de l'univers mais ils me manquent un peu je crois »

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MessageSujet: Re: Det strålar en stjärna (ft. Misha)   Det strålar en stjärna (ft. Misha) EmptyMar 3 Mar - 16:21


Det strålar en stjärna
Misha & Nels

Se réfugier dans sa bulle, là où il pouvait se sentir en sécurité, protégé du reste du monde, avait toujours été vital pour le musicien qui pouvait par moment sembler bien détaché de la réalité, à mille lieues de ce qui composait la réalité de ses pairs. Peut-être se craignait-il plus lui-même qu'il ne craignait le monde, mais force était de constater qu'il n'avait jusqu'alors pas trouvé de mécanisme plus efficace pour se préserver, comme un agissement totalement viscéral et automatique qui lui avait permis de passer outre les épreuves de la vie, non sans séquelles, mais qui pouvait se vanter d'être sorti totalement indemne de certaines embûches ? Pour autant, là, il n'était pas seul dans cet univers qui lui était propre, ayant ouvert la porte à son colocataire. Il lui avait fallu du temps pour s'ouvrir un peu plus à lui, ne plus ressentir cette impression de ''danger'' inexplicable qui l'habitait dès que quelqu'un entrait dans son cercle, mais l'appréhension initiale avait désormais laissé place à quelque chose de bien plus serein, presque apaisant. Tout comme cette main dans la sienne, comme un signe discret du fait que le Russe pouvait avoir une place dans sa bulle, qu'il se sentait en sécurité même avec une telle proximité qui lui était pourtant relativement inhabituelle. Peut-être que la manière dont le concerné l'avait appelé à l'aide avait précipité tout cela, qu'il avait été comme forcé de laisser une petite brèche dans ses barrières pour le laisser entrer et le protéger à son tour. Parce-qu'il en avait eu besoin, Misha, et maintenant que le tatoué avait pris sur lui pour être là, il lui était difficilement concevable de refermer la porte, n'en n'ayant même pas envie à dire vrai, parce-que sans le conscientiser réellement, le grand avait pris une place considérable, apportant avec lui un sentiment de sécurité et de tranquillité malgré la lourdeur de ses propres poids.

Alors qu'il lui disait qu'il serait toujours là, pour parler ou le soutenir dans ses projets, Nels avait souri, soufflant un bref « merci ». Bien sûr qu'il avait compris qu'il pouvait compter sur son aîné, mais l'entendre malgré tout de la sorte le touchait réellement, comme si cela confirmait qu'il avait bien fait de lui ouvrir la porte. Restait à savoir si le Suédois serait vraiment capable de parler, d'appeler à l'aide le jour où il en aurait besoin, mais il préférait ne pas penser à cela pour le moment. Pas un manque de confiance, loin de là, simplement qu'il y avait de ces choses qui devenaient bien trop réelles lorsqu'elles étaient énoncées à haute voix, son anxiété quasi-constante n'aidant pas à rationaliser cette idée. Le regard détourné du concerné, il avait repris la parole, s'ouvrant encore un peu plus afin de lui faire comprendre qu'il ne s'agissait pas uniquement d'être là pour lui par obligation, mais bien parce-qu'il tenait à lui d'une certaine manière. Manière qu'il s'appliquait à ne pas analyser. Il n'y avait pas besoin de mettre de mots dessus ou d'avoir une prise de conscience, pas vrai ? Simplement continuer à avancer en faisant attention à lui était bien plus rassurant que de définir ce qu'il pouvait lui-même ressentir. Si le début de la réponse du plus âgé l'avait poussé à inspirer en hochant la tête, les derniers mots l'amenèrent à relever le regard vers lui comme pour s'assurer de la véracité de ce qu'il avançait.

S'il perçut un peu du trouble sur son expression, le bref rire qui fusait dans la pièce et les paroles qui suivirent expliquèrent le tout. Et la gorge du musicien se noua malgré lui. Il ne pouvait pas vraiment comprendre tout ce qu'impliquait l'absence des parents du grand, du moins pas exactement, mais il connaissait le deuil. Le fait qu'ils aient été des parents terribles ne pouvait pas complètement apaiser cela, parce-que les liens du sang étaient forts, et que le deuil était bien souvent encore plus difficile à faire lorsque les remords et les regrets étaient de la partie. Déglutissant difficilement pour ravaler sa compassion sans doute illégitime au vu de sa petite famille d'apparence parfaite, Nels hochait la tête, prenant doucement conscience de la difficulté que devait affronter le Russe à être ici pour cette fête. Quel idiot avait-il été de lui proposer de l'accompagner sans même envisager que ça puisse être difficile. Certes, il ne pouvait pas le savoir, mais pourtant il aurait dû. C'étaient ce que faisaient les amis, pas vrai ? Ils anticipaient toutes les possibilités afin de ne pas risquer de mettre leurs proches dans des situation douloureuses. « Je suis désolé de t'avoir entraîné ici... j'n'avais pas envisagé que ça puisse être si difficile » souffla-t-il avant de s'attaquer nerveusement à sa lèvre inférieure, sa main libre crispée en un poing comme si cela suffirait à contenir la culpabilité qu'il sentait peser sur ses épaules.

Après quelques secondes il inspirait à nouveau, serrant doucement la main du plus grand. « C'n'est jamais évident de perdre quelqu'un, surtout pas ses parents je suppose. Le fait qu'il aient été les pires ou non n'change rien au vide que tu peux ressentir alors... tu as le droit d'être triste qu'ils n'soient plus là. » Son ton était calme, compréhensif, et surtout il était vrai. Il ne disait pas cela pour faire joli ou juste pour le rassurer, mais parce-qu'il le pensait sincèrement. Un bref instant il s'était demandé à quoi aurait ressemblé la vie de Misha si ses parents étaient encore là. Auraient-ils réellement pu un jour devenir cette famille soudée ? Aurait-il pu s'en sortir ? Aurait-il seulement encore été vivant, là ? Une question qui resta en suspend dans son esprit alors qu'à nouveau sa gorge se nouait tant la finalité semblait sombre. Parfois trop réaliste, le musicien, à additionner toutes les parties de l'équation pour tomber sur un résultat bien trop funeste et opposé à l'espoir qui animait ses prunelles vertes lorsqu'il plongeait dans sa bulle. « Je sais que ça n'comblera jamais vraiment ce que tu as perdu, ni même ne l'effacera, mais tu n'es plus seul maintenant » dit-il alors, adressant un sourire à son aîné, le laissant voir dans ses orbes clairs qu'il était sincère. « Et si tu n'te sens pas prêt pour les jours à venir nous n'sommes pas obligés de rester. Il y a plein de beaux endroits à visiter en dehors de la capitale. » Certes, cela sous-entendrait ce ne pas passer Noël avec ses parents alors que ç'avait été la raison initiale du voyage, mais jamais il n'imposerait cela à Misha, et il était encore moins envisageable de le laisser repartir seul. S'il avait besoin d'un échappatoire pour ne pas affronter cela, ils trouveraient une solution ensemble, non négociable.
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