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 You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes

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Ellie N. Murray
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Je m'appelle Henri
DATE D'INSCRIPTION : 23/02/2019 MESSAGES : 262 POINTS : 1474 AVATAR + CRÉDITS : Bryce Howard Dallas - Valtersen LIEU D'HABITATION : Une maison dans la Old Town EMPLOI/ÉTUDES : Propriétaire du cabinet Vétérinaire
MessageSujet: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyMer 2 Oct - 3:52


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...

    « Tu plaisantes j'espère ? »

S'était exclamée Cat comme si je venais de lui annoncer que je comptais me jeter par la fenêtre. Ce n'était pas le cas, je voulais juste rentrer chez moi en taxi suite à ma légère chute... Enfin, légère n'était sûrement pas le mot puisque j'avais le bras dans le plâtre et une bonne dose de morphine dans le sang... En voulant monter dans la cache haute des chats pour l'arranger, l'échelle avait glissée et je m'étais retrouvée par terre. D'après les secours, j'avais eu un bref coma avant de parvenir à les appeler depuis mon portable qui, par chance, était toujours dans ma poche. J'avais fait un autre malaise une fois dans le transport et ils avaient fait je ne sais combien de choses à mon bras avant de finalement le plâtrer. La vérité était que j'étais dans un étrange nuage de brume, shootée par les médicaments et le contre-coup de la douleur.

    « Mais noooooon ! Je vais très mieux Cat ! Juste un taxi puis dodo à la maison et ça ira. »

Ouais, ok, il valait peut-être mieux ne pas me laisser seule... Mais Cat était là et Fergus au travail ! Je ne voulais pas inquiéter mes parents et il était absolument hors de question que je demande quoi que ce soit à Ian que j'avais à peine croisé depuis mon retour. Je n'étais rentrée que depuis quelques semaines et j'avais réussit à trouver tous les prétextes du monde pour ne pas le voir... Je n'avais pas réellement menti remarque, avec les mois d'absence j'avais eu beaucoup de choses à faire pour mon travail tout comme pour le refuge. Mais avec mon bras droit dans le plâtre, j'allais devoir lever le pied et allais être salement handicapée puisque j'étais droitière... Quel poisse ! Pendant que je rêvassais, Cat secouait la tête, son téléphone déjà à la main. Mon cœur, de son côté, commençait déjà à battre douloureusement dans ma poitrine.

    « Je vais demander à Ian de venir te chercher, il est de repos aujourd'hui et il se fera un plaisir de t'aider. »

Lança-t-elle en pianotant déjà pour chercher son numéro. Je me levais d'un bon pour attraper son bras, manquant de me casser la figure au passage. Le geste avait déclenché une désagréable nausée sûrement liée à la baisse de tension causée par mes mésaventures.

    « Non mais non ! Non il va être dérangé et puis c'est toi mon numéro d'urgence alors je vais attendre dans la salle d'attente jusqu'à ce que tu termines ou que Fergus termine t'inquiète.  »

Bafouillais-je alors qu'elle me repoussais gentiment vers le lit pour me faire me rassoir. Un large soupir de sa part fit voleter mes cheveux devant mes yeux. Ils avaient un peu repoussé depuis et je regrettais encore plus de les avoir coupé à ce point... Quoi que ça m'avait plus facilement permit de passer pour un homme au moment de la reconstitution ! Quoi qu'il en soit, j'étais prise au piège et Cat allait de toute évidence gagner cette bataille fort injuste... Nous ne nous battions pas à armes égales, je n'avais plus tous mes neurones !

    « Ellie, je viens de commencer mon service et je travaille douze heures. Quant à Fergus, il est chez vos parents pour quelques jours car ils ont eu un problème avec le toit. Qu'est ce qu'il y a avec Ian ? Tu as l'air de l'éviter comme la peste depuis ton retour ! Vous êtes fâchés ? »

Cat et Fergus étaient persuadés que Ian et moi étions aussi liés par les fées. Ils avaient été tellement enthousiastes avant mon départ que j'y avais presque cru, tombant donc de très haut quand ce dernier m'avait joyeusement annoncé être en couple avec une autre... Mes sentiments pour lui avaient toujours été étrange et ambigus en y repensant. Toutes ces fois où nous avions été trop tactiles, tous les ratés de mon cœur quand nous nous étions retrouvés trop proches et toutes ces fois où j'avais eu envie de l'embrasser sans réelle raison... Je me réfugiais derrière une amitié vieille comme le monde, derrière un lien presque fraternel mais c'était une illusion... J'étais amoureuse de lui et ma fuite n'avait fait que me le prouver puisqu'il m'avait atrocement manqué et que je n'étais pas remise de l'avoir perdu. Cat n'en savait rien. Personne n'en savait rien et c'était tant mieux.

    « Non ! Non pas nous. J'ai... Il a sa copine maintenant, je ne veux pas les déranger tu vois. »

    Très convaincante, bravo... Cat pris un air sceptique, semblant savoir exactement ce qui n'allait pas. Elle soupira de nouveau puis m'offrit un sourire tendre.

    « Ian tient beaucoup à toi, copine ou non ! Puis tu lui as beaucoup manqué, tu le sais ? En tous cas, tu sais à quel point il est timide et à quel point il a peur de déranger lui aussi, c'est juste pour ça qu'il n'insiste pas pour te voir... Je suis consciente que tu n'as fait que courir depuis ton retour mais je crois que ça lui fais mal de te voir si distante. »

Cat et Ian était aussi proches que Fergus et moi alors je savais qu'elle avait raison. Ian était un homme réservé et très respectueux qui n'osais pas insister par peur d'être de trop. Il avait tenté quelques approches que j'avais gentiment repoussée sous des prétextes plus ou moins vaseux et il s'était effacé. Assez pour que je n'ai pas la moindre idée de là où en était réellement sa relation amoureuse alors que j'aurais dû agir en amie et tout savoir. Être là pour lui, pour l'encourager et le soutenir. Je lui devais bien ça après tout, je pouvais au moins être son amie même si je voulais plus.

[list]« Pardon...  »

Murmurais-je, mes yeux rivés au sol comme une enfant qu'on vient de gronder.

    « Ce n'est pas à moi que tu dois des excuses. Mais attend peut-être d'être moins shootée pour le faire. »

Me taquina-t-elle en me pinçant tendrement la joue. J'avais l'impression d'être une gamine, vraiment... Et c'était légitime remarque, j'avais agis comme une enfant gâtée... Je n'avais pas eu ce que je voulais alors j'avais fuis... Quelle idiote ! Silencieuse, j'attendais qu'elle termine son coup de fil, mon cœur battant toujours nerveusement contre mes poumons que je sentais rétrécir dangereusement.

    « Coucou ! Je ne te dérange pas ? [...] Tu es à la maison ? [...] Ne t'inquiète pas hein ? Ce n'est pas grave du tout et tu n'as pas à courir ok ? » Cat le connaissais vraiment trop bien... Imaginer le visage inquiet du jeune homme à l'autre bout du fil m'attendrit bien plus que de raison... « Ellie a eu un petit accident et il faudrait la ramener chez elle. Juste une chute et un bras plâtré, elle est un peu sonnée et un peu médicaments mais elle va bien. » En réalité j'avais aussi un léger traumatisme crânien qui risquait de me laisser de légères séquelles pendant quelques temps... D'où la volonté de Cat que je ne sois pas seule aujourd'hui. Et je sais d'avance qu'elle comptait passer souvent voire même demander à Ian de le faire s'il était en vacances... L'horreur ! « Tu pourrais ? Ce serait super, au moins pour quelques heures le temps que les effets des sédatifs s'estompent pour de bon. [...] Comme ce n'est pas moi qui m'occupe d'elle je ne serais pas là à ton arrivée par contre. Du coup il faudra juste veiller à ce qu'elle reste couchée car elle risque d'être sujette aux pertes d'équilibre pendant un moment. Je t'ai aussi fait une trousse de médicaments pour les potentielles migraines ou la douleur. Je te prépare un petit mode d'emploi au cas où et je garde mon téléphone à portée de main, je suis en consultations aujourd'hui donc je serais joignable. »

Expliqua-t-elle avec professionnalisme. Dans le mode d'emploi en question, elle n'avait pas parlé du traumatisme sûrement pour ne pas l'inquiéter. Il était simplement noté que je risquais un contre-coup assez conséquent qui ne devraient pas s'étendre au delà des migraines et des vertiges. En cas de réaction plus grave, elle lui demandait simplement qu'il la contacte tout de suite. C'était écrit subtilement et assez psychologiquement pour que les informations semblent bénignes même si Ian serait sûrement inquiet quand même. Quoi qu'il en soit, après quelques mots de plus, elle raccrocha et me lança un immense sourire.

    « Merci Cat... »

    Grommelais-je en me recouchant péniblement sur le lit. J'avais la tête qui tournais un peu sans doute à cause du stress que je sentais monter en moi.

    « De rien Calamity Jane ! Et promets moi d'être sage ! Je ne veux pas que tu traumatise Ian en faisant n'importe quoi ! »

    Je lui tirais la langue avant de répondre dans un soupir exagéré un :

    « Ouiii maman...  »

Qui résonna étrangement dans ma tête. Il me fallait du repos de toute évidence... Rester droite m'avait épuisé ! Après un dernier check-up, la jeune femme disparut pour me laisser seule dans la chambre. Sans m'en rendre compte, j'avais de nouveau sombré dans le sommeil, à peine calmée à l'idée de ce qui m'attendait... Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'une odeur terriblement agréable et familière finit par me réveiller. Une présence que je pouvais reconnaître entre mille et qui me faisait toujours beaucoup trop de bien... Mon cœur reparti au quart de tour mais mes yeux peinèrent à s'ouvrir...

    « Ian ? »

Murmurais-je, incertaine d'avoir envie d'ouvrir les yeux pour de bon. Ce n'était peut-être qu'un rêve après tout ? Tout cela n'était peut-être qu'un mauvais rêve ? J'étais peut-être chez moi, dans mon lit, encore un peu fatiguée par le décalage horaire et la quantité de travail que je m'étais imposée dès mon retour ? Pourvu que ce soit ça ! Pourtant, sa main chaude dans la mienne ne pouvait être une illusion... Sa voix douce était bel et bien réelle et le frisson déclenché l'était tout autant. Doucement, je finis pas accepter mon sort, ouvrant les yeux vers ce visage qui m'avait tant manqué malgré tous mes efforts pour l'oublier.

    « Désolée... »

Dis-je simplement, toujours avec cette atroce impression d'être dans une brume épaisse. Désolée de te faire venir, de t'avoir évité, de t'aimer alors que je ne devrais pas, de te faire peur, de te faire mal... De tout en fait. Tu mérites tellement mieux que tout ça !
© nightgaunt

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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyJeu 31 Oct - 21:18

You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
Un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour se détester et un temps pour aimer.


Tu le savais, Ian, qu'Ellie t'évitait. Tu lui avais proposé trois fois de dîner avec toi pour fêter son retour, afin qu'elle te raconte ses aventures, mais elle s'était défilé à chaque fois. Les motifs étaient vagues et, malgré ton envie de la croire sur parole, le doute était né. Ellie, ton Ellie, ta meilleure amie d'enfance et ton rayon de soleil s'éloignait de toi quand, tout ce que tu ressentais dans ta poitrine, c'était l'envie de passer l'intégralité de ton temps avec elle, l'écouter parler et lui raconter tes misères. Parce que ça, t'en avait. Ton boulot (comme d'habitude), ton couple, et maintenant ta meilleure amie. C'était bien plus que ce que tu pouvais gérer tout seul.

Tu aurais aimé lui demander des conseils sur ce que tu pouvais faire vis-à-vis de Brianna. Cette dernière agissait de manière de plus en plus étrange et tu avais le sentiment d'être trop con pour voir ce qui se passait sous ses yeux. Vous sembliez mutuellement vous lasser l'un de l'autre, sans oser vous l'avouer. Au départ, c'était son fichu voisin de palier. Celui dont elle parlait à votre premier rendez-vous, celui qui ne semblait que peu intéressé par elle, alors que toi, tu la trouvais sublime et rayonnante. Son sourire te donnait envie d'en faire de même. En fait, tout ce que tu avais adoré chez elle était ce qu'elle avait en commun avec une certaine jeune femme... Quoi qu'il en soit, le prénom de ce fichu voisin avait fini par disparaître de vos discussions, remplacées par un "nous" prometteur. Et puis, tes sentiments t'avaient rattrapés. Ellie était partie du pays, mais avait élu domicile dans tes pensées. Lentement, ces pensées sont devenues des paroles et ce n'était plus Brianna qui parlait de son voisin sexy, mais toi qui te languissais à voix haute de la rousse. Ta petite-amie était blessée et — à l'instar d'Ellie depuis son retour — se faisait discrète, esquivant régulièrement tes invitations. Étrangement, cette distance te soulageait plus qu'elle ne te blessait.

Tu étais seul, Ian. Tu avais posé quelques jours de vacances, sans que personne ne veuille en profiter avec toi. Tu aurais pu peindre, mais l'ennuie t'avait aspiré toute ta créativité. L'idée de sortir marcher sur le bord de mer t'avait traversé l'idée, une balade t'aurait permis de réfléchir à tout cela au calme. Tu avais dû renoncer à ce plan à cause du brouillard qui arrivait sur la côte, signifiant que l'automne était bel et bien entamé. Tu aurais pu faire du sport, si toute ton énergie n'avait pas quitté ton corps, pour une raison inconnue. Avachi sur ton canapé, enroulé dans ta couette que tu avais traîné avec toi, en dehors du lit, tu t'étais lancé dans un marathon des meilleurs films d'Alan Cumming. Pourquoi ? Même toi, tu l'ignorais. Ces films étaient souvent facile à regarder. Entre Golden Eyes et Karaté Kid, tu avais réussi à te bouger pour commander des nouilles chinoises. Trente minutes plus tard, ton téléphone avait sonné. Tu avais décroché mollement, pensant qu'il s'agissait du livreur qui s'était perdu dans le quartier. La voix de ta sœur te réveilla et tu te forças à te redresser le temps de la discussion. « Non, non. Jamais. [...] je...heu... ok. Mais c'est toi qui m'inquiètes là. [...] Je, heu... » Tu faillis demander pourquoi elle n'avait pas demandé à Fergus, avant de te souvenir qu'il était en vadrouille quelques jours. « Je peux venir, oui. [...] Laisse-moi vingt minutes et je pars. [...] Heu, ok. Compris. » D'ordinaire, tu aurais fait une blague sur le fait que garder Ellie calme et allongée allait être compliquée, à moins de la ligoter, mais tu étais bien trop gêné pour ça. C'était ta sœur, qui t'avait appelé et tu te doutais que tu n'avais été que le dernier recours. Ellie ne voulait pas de toi, et ses retrouvailles risquaient d'être moins belles que celle que tu avais imagé, ces derniers mois.

Quoi qu'il en soit, il était hors de question que tu laisses ta meilleure amie seule dans une chambre d'hôpital. Si elle ne voulait pas te parler ou te voir, tu te ferais discret, mais tu devais d'assurer qu'elle allait bien et resterait sage le temps que quelqu'un d'autre puisse s'occuper d'elle, si c'était ce qu'elle voulait. Sans hésiter, tu quittas ton canapé. Ton repas arriva à ce moment-là. Tu le récupéras mais l'abandonnas sans le toucher sur le comptoir de la cuisine, avant de disparaître sous une douche fraîche, réveillant ton corps ramolli par une journée de flemmardise. Mécaniquement, tu enfilas une chemise, d'ordinaire réservée au bureau, attrapas tes clefs et roulas jusqu'à l'hôpital. L'accueil t'indiqua la chambre et tu marchas d'un pas décidé, jusqu'à la porte. C'est là que toute ta détermination te quitta subitement, te laissant hésitant dans le couloir. Comment allait-elle réagir ? Au fond, tu espérais toujours que tu te faisais des idées et qu'Ellie avait simplement été débordée, depuis son retour. Tu toquas, doucement et attendis. Il n'y eu aucune réponse, alors tu abaissas la poignée et entrouvris la porte.

Un sourire doux naquit sur ton visage en la voyant paisiblement endormi dans le lit. Sa chevelure rousse, contrastant avec la literie blanche, ne laissait aucun doute sur l'identité de la blessée. « Ellie ? » Tentas-tu enfin, osant mettre un pied dans la chambre. Pas de réponse. Tu n'insistas pas et t'avanças jusqu'à son chevet. Tu tiras la chaise afin de l'approcher d'Ellie, et t'installas dessus. Tes yeux passèrent sur le plâtre, mais ne s'y attardèrent pas, cherchant rapidement son visage. Il lui avait manqué. Même endormie, elle irradiait d'énergie. Ellie n'avait pas changé, ces derniers mois. Toujours aussi belle, toujours aussi réconfortante. Tu commenças à lever la main, l'approchant de sa joue, mais n'osas pas aller jusqu'au bout de ton geste. Tu t'arrêtas à quelques centimètres d'elle, avant de finalement te contenter de prendre doucement sa main à elle.

Tu pensais rester ainsi un moment, mais il fallait croire que ce simple contact avait suffit à la réveiller. Encore somnolente, elle prononça ton prénom et cela suffit à te serrer le cœur. « Je suis là. » Te contentas-tu de dire, intimidé par la situation. Tu ne savais pas quoi faire : lâcher sa main ou la garder. Tu aimais ce contact. Elle t'avait manqué, cent fois plus que ce que tu aurais cru. Ses excuses rajoutèrent une couche à ta confusion. L'était-elle de t'avoir fait te déplacer pour la récupérer ou de la façon dont elle t'avait ignoré ? « Ne le sois pas. Pour une fois que c'est moi qui peux te rendre service. » Te forças-tu à dire, espérant que faire comme si de rien n'était ferait disparaître le problème. Tu lâchas sa main et te levas subitement, comme si tu venais de penser à quelque chose à faire. En réalité, tu étais juste perdu, nerveux, gêné. « Je... heu... Je dois prévenir un médecin ? Ou, au moins une infirmière ? » Tu commenças à marcher en direction de la porte, avant de t'arrêter subitement au niveau de la table. « Oh. C'est la trousse que ma sœur a préparée ? 'Faut pas qu'on l'oublie. » Un petit rire ponctua ta phrase, trahissant ton état. Toi, d'ordinaire si calme et timide étais en train de t'agiter afin de ne pas avoir à parler de l'éléphant dans la pièce. Tu avais beau croire que tu étais le seul à le voir, ce n'était pas le cas. Tu attrapas la trousse et sortis de la pièce, à la recherche d'un employé. « Allez, sortons toi de là. » Dis-tu, te haïssant d'agir de la sorte. Tu étais en train de gâcher vos retrouvailles, à fuir de la sorte. Ca aurait dû être si bien, de pouvoir la serrer dans tes bras après autant de temps ! Et là, tu n'étais même pas capable de rester assis à côté d'elle cinq minutes, le temps de mettre les choses au clair.


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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptySam 2 Nov - 20:30


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...

J’aurais voulu avoir plus de temps pour admirer ses traits, pour me refamiliariser avec les lignes de son visage que je n’avais en fait pas oublié. Il était toujours aussi charmant et mon cœur battait toujours étrangement en sa présence. Mauvais signe bien sûr. Il était sûrement préférable qu’il fuit. Nous n’aurions peut-être jamais dû nous revoir. Pourquoi étais-je rentrée ? Il n’y avait rien pour moi ici à part mon frère et le refuge. L’un me comprendrait et l’autre pouvait se transférer au pire des cas… Mais la présence de Ian après ses longs mois d’absence me fit un effet redoutable, me prouvant à quel point il m’avait manqué. Pas comme un ami peut vous manquer non. Personne n’avait envie de prendre un ami dans ses bras à ce point. Personne ne trouvait les lèvres d’un ami attrayantes à ce point.

J’allais lui répondre qu’il ne me devait rien mais il s’était levé d’un bond, me faisant presque sursauter au passage. Ma gêne était-elle donc si visible et si… Gênante ? Je me sentais mal, mal d’avoir tant aimé sentir sa main dans la mienne, mal d’avoir prononcé son nom avant même de le savoir dans la pièce… Un appel inconscient, les paroles de ma volonté la plus profonde et secrète. Je voulais le voir à mon réveil. Celui là et tous les autres.  Seulement nous n’étions qu’amis et il n’était même plus célibataire. Au mieux il me considéré comme une sœur… Et je serais déjà chanceuse qu’il en soit ainsi. Chanceuse d’avoir une place aussi importante dans la vie d’un homme aussi incroyable que lui. Nerveuse, je baissais les yeux vers mon plâtre pour m’empêcher de le suivre du regard. Ne pas avoir l’air triste de le voir s’éloigner. Cacher le malaise. Autant cacher un éléphant sous un tapis…

« Je crois que Cat a fait ce qu’il fallait. Il faut juste que je signe un papier comme quoi je sors normalement. » Dis-je à demi-mot, mon cœur bloqué au fond de ma gorge et battant à tout rompre. Je voulais lui demander de revenir, d’attendre un peu. Je voulais lui parler de tout et de rien, entendre sa voix, voir son sourire si doux… Mais il avait sûrement mieux à faire. « On a pas intérêt si on ne veut pas revenir ici les pieds devants ! »

Plaisantais-je maladroitement quand il évoqua la trousse préparée par sa sœur. Une erreur qu’elle nous ferait payer elle qui était si inquiète pour tout le monde et si généreuse… Mais Ian était déjà à la porte, la trousse à la main, visiblement impatient d’en finir. Était-ce de ma faute ? Se sentait-il gêné par mon étrange attitude ? Sentait-il mes sentiments déplacés à son égard ? J’espérais que non. J’espérais que ce ne soit que la fatigue, la peur que Cat avait dû lui faire. Et peut-être un brin de colère face à mes récents évitements… Car il n’était pas idiot, il devait sentir que tout n’était pas totalement justifié… Je me sentais si honteuse ! C’était si stupide ! Moi qui pensait que la distance allait me faire du bien voilà qu’elle avait empiré les choses ! Il m’avait trop manqué… Quelle courge je faisais !

« Tu as raison ne traînons pas. Tu as sûrement mieux à faire que du baby-sitting. »

Souriais-je en me redressant difficilement et en tentant de me faire basculer sur le côté du lit sans mon bras. J’étais pourtant assez habile en général et on ne se rendait pas compte de l’utilité de nos deux bras ! Je me sentais réellement handicapée, déséquilibrée par le lourd plâtre qui entravait mes mouvements. Heureusement que Cat m’avait déjà aidé à me rhabiller car je n’aurais clairement pas supporté de sentir ses mains à lui sur mon corps et la gêne qu’il me voit dans le pyjama ouvert de l’hôpital aurait été trop grande… Je ne devais tout de même pas avoir très fière allure avec mes cheveux en bataille et une absence totale de maquillage… J’aurais tellement voulu que nos retrouvailles soient différentes… Et je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même car il m’avait offert mille opportunité de faire mieux et je n’avais pas eu le courage de les saisir. Comme j’avais envie de m’excuser encore, de tout lui dire ! Mais je ne pouvais pas… Je risquais de le décevoir ou pire encore, de le perdre.

« Dommage que ce ne soit pas encore Halloween, je me sentais plus prête que jamais pour faire peur aux enfants ! »

Tentais-je, espérant que mon humour nul me sauve une fois de plus. C’était trop souvent mon lieu de retranchement. Mon bouclier dans les batailles que je n’osais pas mener. Et je voulais vraiment le faire sourire, entendre son rire si chaud… Pas ce petit rire nerveux qui lui avait échappé un peu plus tôt. Je voulais le retrouver. Retrouver le Ian que j’aimais tant, celui qui m’avait tant manquer. Son retour allait être aussi douloureux que merveilleux… Comme toujours en fait. Il avait toujours été la meilleure chose dans ma vie tout en étant la plus douloureuse. Un paradoxe constant. Si seulement j’avais compris mes sentiments plus tôt. Si je n’avais pas été lâche au point de les nier… Il m’aurait mis un râteau et j’aurais pu tourner la page au lieu de vivre sur des et si… Trop tard.  
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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyMar 12 Nov - 12:22

You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
Un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour se détester et un temps pour aimer.
C'est dur de la voir ainsi sans te laisser aller à des embrassades. Pas une fois votre relation avait ressemblé à ça. Même lorsqu'elle était une jeune femme alors que tu étais déjà un adulte installé, vous ne vous étiez jamais disputé à ce point-là. Malgré la différence d'âge, sa maturité et ta patience faisaient que vous vous entendiez bien. Bien sûr, votre relation avait évolué avec le temps, mais on s'imagine toujours que les interactions humaines n'ont pas de secret pour les adultes, qu'il n'y a plus de cachotterie ou de gêne. C'est faux. Tout le monde est perdu, quand il faut se frotter à ses pairs. Toutes les relations deviennent compliquées un jour.

Tu as espéré que le comportement d'Ellie et sa célèbre aura de bonne humeur dissipe la gêne, mais elle n'en fait rien. Au contraire, elle va dans le sens de tes inquiétudes. Il se passe quelque chose entre vous, quelque chose de négatif et de lourd, comme un brouillard tombant soudainement sur un village endormi. D'ailleurs, tu ne trouves rien à lui dire. Tu t'agites afin de cacher ta nervosité, t'impatientes. Ce n'est pas ton genre, Ian. C'est même à l'opposé de ta personnalité habituelle. Tu n'es pas doué pour dissimuler tes sentiments et faire comme si de rien était.

Tu aurais dû lui dire que non, tu n'avais rien de mieux à faire, que tu étais même heureux de la voir, qu'elle était resplendissante malgré les circonstances, qu'elle t'avait tellement manqué que tu avais senti ton cœur se déchirer, que tu serais à jamais là pour elle, même si elle ne voulait plus de toi dans sa vie. Pourtant, tu ne dis rien. Tu te contentes de répondre par un léger sourire triste. Même sa blague échoue à te faire parler. Tu détournes ton attention vers l'employé qui passe dans le couloir, t'offrant la parfaite excuse pour ne pas relancer Ellie. Tu expliques la situation à l'infirmier comme tu peux, selon ce que tu as compris et tu ne retournes pas dans la chambre de ton amie avant que l'homme ne t'ait expliqué ce qu'il vous reste à faire pour sortir de ce dédale aseptisé.

***

« Tu es bien installée ? » Demandes-tu timidement après avoir aidé Ellie à monter dans la voiture et attachée sa ceinture pour elle. Tu ne sais pas comment te comporter vis-à-vis de ton amie. À chaque fois que vos peaux se frôlent, tu recules comme si tu venais de faire une bêtise. Tu as envie de t'excuser d'être là, d'être toi, puisqu'elle aurait sûrement aimé que quelqu'un d'autre vienne la récupérer. La première idée qui te vient est qu'elle est amoureuse d'un autre. Peut-être qu'elle a rencontré quelqu'un durant ses aventures. Un qui lui fait dire qu'elle n'a plus besoin de toi et que cette proximité entre vous n'est pas saine. Cette pensée te sert les entrailles tellement elle te paraît plausible. C'est la seule histoire qui peut justifier que votre amitié est devenue d'extrêmement simple à une source d'anxiété. Vers qui se tourner quand la personne qui règle tous nos problèmes en devient soudainement un ?

Tu te redresses, recules d'un pas et ferme la portière passager. La tête baissée afin d'éviter son regard, tu rejoins le côté conducteur et t'installe à ton tour. Tu es tellement nerveux que tu oublies de t'attacher avant de démarrer la voiture et de commencer à reculer. Tu te rends compte de ton étourderie et t'arrête soudainement pour corriger le tir. « Excuse-moi. » Marmonnes-tu, toujours en fuyant son regard. Ils sont beaux, ses yeux. Tu les connais par cœur, malgré sa longue absence. Tu les adores, mais tu as peur de ce que tu pourrais y lire à ce moment-là. Tu préfères faire l'autruche que lui laisser une chance de rompre pour de bons votre amitié. Peu importe ce qui ne va pas, tu le sais que c'est de ta faute. Ellie s'est sûrement enfin rendu compte que tu n'es qu'un imposteur, une coquille vide et dénuée d'intérêt. Elle gâche son temps avec toi, tu le sais. Cela fait quelques années que tu te dis que tu la tires vers le bas, l'empêchant de rencontrer des personnes de son âge et méritant son attention. Perdu dans tes pensées, tu fais moins attention à la conduite et la voiture cale en plein milieu du parking. Tu te sens con, il n'y a pas d'autres façon de le dire. Tu rougis un peu, bredouilles et tente de redémarrer. Tu dois t'y prendre à trois fois, mais tu réussis à relancer l'engin. Tu as terriblement honte, tu n'as aucune envie d'en parler. Ta première idée est que tu irais bien courir sur la côte, brouillard ou pas. Ce n'est qu'au premier croisement que tu te retrouves obligé de parler, bien que tu t'en serais bien passé : « Tu préfères que je te ramène chez toi ou te reposer chez moi ? » Tes yeux fixent tes mains et le volant serrés entre tes doigts. Les deux te conviennent. Chez toi, tu pourrais lui laisser ta chambre et retourner à ton Alan Cumming marathon. Pas besoin de discuter, pas besoin de crever l'abcès. Ta tête resterait enfoncée dans le sable pour encore quelques heures. Et si vous alliez chez elle, tu n'aurais qu'à attendre sur le canapé, en continuant d'agir étrangement et en évitant le moindre contacte entre vous. Un super programme, en somme.




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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyJeu 14 Nov - 14:00


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
J'ai l'horrible impression que mon cœur est coincé dans un étaux. Il bat trop fort contre ma cage thoracique, trop irrégulièrement aussi et semble se piquer douloureusement dans mes côtes. Le revoir est à la fois la chose que j'avais attendu le plus et celle que j'avais le plus redouté. Il m'avait manqué bien plus qu'un ami vous manque et, maintenant, j'aurais préféré ne plus jamais le revoir. Les choses auraient peut-être été différentes s'il avait été célibataire. Peut-être que j'aurais eu le courage de lui dire que cette séparation m'avait fait réaliser à quel point j'avais besoin de lui, à quel point mes sentiments à son égard n'étaient pas ceux que je pensais... Quoi que. Il m'aurait sûrement gentiment repoussé, m'expliquant que je n'étais qu'une amie, voire même comme une sœur à ses yeux. Pourrais-je jamais survivre à un pareil aveu ? Sans doute que non... La simple idée de le perdre pour de bon me rendait malade alors si je le perdais à cause de ce rêve ridicule... Non, il fallait que je me réveille, que j'arrête de songer à tout cela, que les choses redeviennent comme avant. C'était si simple avant...

Seulement son attitude ne m'aide pas et me donne même la vague impression qu'il n'est pas si heureux que ça de me revoir. Est-ce possible ? Peut-être que Brianna a finit par le convaincre que notre relation était trop ambiguë ? Que ce n'était pas sain ? Mais pourquoi aurait-elle fait ça ? C'est une amie après tout, quel interêt aurait-elle eu à le monter contre moi ? Je n'imaginais pas ça d'elle, jamais. Et pourtant c'est la seule explication qui me venait à l'esprit pour. Ou alors il m'en voulait simplement d'être partie sans vraiment lui dire au revoir ? Sans l'avoir informé de mes projets tout de suite ? À ma décharge, tout avait été très rapide... Même Fergus avait été prévenu au dernier moment. Puis il me l'aurait dit non ? Nous nous disions tout à une époque... Lointaine, maintenant que j'y pense. Car il y a un moment que notre relation est plus tendue. Comme si nous nous sentions gêné en la présence de l'autre... Étrangement, ce changement été apparut quand Fergus et Cat s'étaient enfin remis ensemble, nous ôtant notre raison d'être aussi souvent collé l'un à l'autre. Soudain, nous étions désoeuvrés, sans excuses... Et moi j'avais réalisé que je voulais plus de sa part. Comme une idiote.

J'eu presque envie d'exploser en sanglot quand il sortit brièvement de la pièce pour chercher de l'aide. Pleurer qu'il m'ignore, pleurer d'être aussi bête, pleurer de ne pas pouvoir fuir. Je me sentais diminuée, fatiguée et complètement stupide. Il revint trop vite pour me laisser le temps de lâcher prise et ce n'était pas plus mal. Prenant mon courage à deux mains, je le suivais docilement dans les couloirs de l'hôpital, la tête baissée en me mordillant la lèvre inférieure. Ne pas affronter son regard pour ne pas y voir ce que je redoutais. Ne pas parler pour ne pas le gêner. J'aurais dû demander une dose de calmant en plus pour ne pas ressentir tout ça. J'aurais préférée être complètement shootée et à moitié endormie, ça aurait été plus simple. Plus simple que de ne pas frémir quand sa main effleura ma taille pour attacher ma ceinture. Plus simple que de retenir l'envie de le serrer dans mes bras alors que son visage était si proche du mien dans le petit habitacle. Il sentait si bon, sa peau était si douce et chaude... Je voulais me réfugier dans son cou, le serrer contre moi et ne pas le lâcher. Rester immobile me sembla inhumain mais ne pas me retenir aurait été bien pire. Je ne pouvais pas lui imposer ça, il méritait mieux que moi, il était heureux avec Brianna et je n'étais rien.

    « Oui merci beaucoup. »

Souriais-je avant qu'il ne referme la porte pour prendre place à mes côtés. J'haussais doucement les épaules quand il s'excusa, tentant de prendre mon sourire habituel sans grand succès. Il ne me regardait pas de toute façon et ça me fendait le cœur. Du reste, je le savais bon conducteur et son attitude me fis me poser mille questions de plus. C'était une évidence à présent : il avait quelque chose à me dire qu'il ne voulait pas dire. Nous avions des choses à nous dire. Et je n'avais pas la force de le faire, je ne voulais pas tout détruire. J'avais trop besoin de lui dans ma vie. J'étais trop égoïste pour accepter de le perdre purement et simplement. Quitte à souffrir, je voulais que ce soit en sa présence. Perdue dans mes pensées, prétextant devoir gratter sous mon plâtre pour avoir quelque chose à fixer, je ne prêtais plus trop attention à sa conduite étrange. Je ne voulais pas voir. Je ne voulais pas savoir. J'avais peur et cette peur commençait à me ronger les entrailles. Il fallait que ça sorte mais je savais que rien de bon ne pourrait arriver. Juste de la peine. Je n'en voulais pas. Je le voulais lui.

    « Oh ne t'embête pas ! J'ai encore plein de choses à faire à la maison et ça va. Je dirai à Cat que tu es resté mais tu n'est vraiment pas obligé. Je vais bien. »

Souriais-je, toujours sans réel succès. Je ne voulais pas le gêner, je ne voulais pas qu'il se force. Puis j'avais les loulous à la maison. Il fallait que je leur donne à manger, que je m'assure que tout était bien comme il fallait. Jamie avait fait un bon travail et les petites mains qui l'avaient aidé aussi, j'étais juste un peu maniaque... Et j'avais surtout grand besoin de m'occuper l'esprit à autre chose. Ne pas penser à Ian, à la raison pour laquelle j'étais partie et à celle qui m'avait fait revenir. Non, il fallait que je m'agite, que je trouve des choses à faire, plâtre ou non.

    « Tu sais que je suis incapable de rester dans un lit à attendre que le temps passe. »

Ajoutais-je dans un ultime espoir de lui décrocher un sourire. Pourquoi ne pouvait-il pas faire comme si de rien n'était ? Que me cachait-il de si douloureux ? Je voulais le savoir autant que je préférais l'ignorer. Je ne savais pas sur quel pied danser et ça me donner presque la nausée... À moins ce que ce ne soit les cachets ?
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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyJeu 26 Déc - 20:36

You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
Un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour se détester et un temps pour aimer.
Tu avais envie de disparaître, d'être n'importe où sauf là, derrière ce fichu volant. Tu te sentais piégé, et tu l'étais. Totalement. Tu étais pris en étau entre tes envies et tes peurs, entre ta loyauté et ta colère, entre tes sentiments pour Ellie et l'incompréhension qui découlait de son comportement. Tu n'étais pas très doué pour t'imposer et exprimer ce que tu ressens. Tes parents t'avaient appris à avoir honte de ce qui se passait dans ton corps, bien avant que tu n'aies une chance de saisir ce dont il s'agissait. Difficile de bâtir un adulte fonctionnel sur une telle base. Ellie en payait les frais, sans le savoir. Tu t'accrochais à l'idée qu'absolument tout venait d'elle, que tu ne faisais qu'obéir à sa volonté. T'étais bourré de contradiction et te berçais d'illusion, espérant que c'était la meilleure façon de ne blesser personne à part toi-même. Tu n'étais pas le plus important, les autres l'étaient et c'était pour ça que tu n'avais pas hésiter avant d'aller à l’hôpital, récupérer ton amie d'enfance.

Après plusieurs maladresses et beaucoup de frustrations, tu te rendis compte que tu ne savais même pas où la conduire. Tu posas la question, toujours aussi gêné, et ne su quoi répondre lorsqu'elle te dit que tu n'avais même pas besoin de rester avec elle. Tu te demandas instantanément si c'était ce qu'elle voulait ou si elle avait juste peur de te déranger. Tu ouvris la bouche, espérant trouver le courage de lui demander, mais te ravisas. Décidément, tu ne reconnaissais plus votre relation. « Ok. » Te contentas-tu de dire avant de prendre la direction de sa maison. Tu déglutis difficilement et ne lui offris qu'un regard extrêmement court. Elle te mettait mal à l'aise. La regarder trop longtemps t'aurait forcé à dire tout ce que tu avais sur le cœur et tu n'étais pas encore prêt. D'ailleurs, si tu avais essayé à ce moment-là, tes sentiments seraient sortis en bouillie incompréhensible. Tu n'étais pas au clair avec toi-même, et ce depuis bien trop longtemps. Tu hésitas un instant à revenir sur tes paroles, parce que tu savais que tu venais de faire le mauvais choix. Tu l'abandonnerais chez elle, retournerais chez toi et t'endormirais devant Karaté Kid, ce film n'avait pas grand intérêt de toute façon. Sauf que ça ne te ressemblait pas. Faire les choix faciles mais égoïste n'étaient pas dans tes habitudes. Au contraire, tu te pliais en quatre pour les personnes que tu aimais, les personnes comme Ellie. Aurais-tu pu te pardonner si tu l'avais laissé seule et qu'un accident était survenue ? Bien sûr que non. Tu n'aurais jamais osé regarder Cat ou Fergus dans les yeux à nouveau.

Tu changeas d'avis rapidement, mais ne dis rien. Tu étais tellement pris dans tes pensées que tu avais à peine prêté attention à ses dernières paroles. Tu avais compris qu'elles étaient supposées alléger l'ambiance, mais c'était au-dessus de tes forces. Tu étiras tes lèvres pour ne pas sembler boudeur, malgré le fait que ça te déchirait le cœur, mais tu ne fus pas très convainquant. En temps normal, tu aurais répondu à sa taquinerie sur le même ton. « J'ai bien peur que tu n'aies pas le choix, sinon tu vas devoir affronter la colère de Cat et Feg. Tu les connais. » T'imaginer ces deux-là s'arracher les cheveux sur Ellie aurait pu te faire sourire, en temps normal. Sauf qu'à cet instant précis, tu regrettas ton choix de mot. Comme si tu n'allais pas insister pour qu'elle prenne soin d'elle. Comme si tu n'en avais plus rien à foutre. Tu avais beau essayer de faire le détacher, en pensant que c'était ce que ta jeune amie voulait, tu n'étais pas très doué à ce jeu. Ton sourire n'avait rien de naturel, on aurait presque dit que tu allais te mettre à sangloter sur ton volant.

Ce n'est que lorsque tu te garas devant chez elle, quelques minutes plus tard, que tu réalisas que tu avais passé la majeur partie du voyage à fixer la route et ignorer ta passagère. Tu passas ta main finalement libre sur ton visage que tu sentais crispé dans une expression que tu n'appréciais pas. « Excuse-moi, j'étais ailleurs. » Dis-tu comme si ce n'était pas déjà évident. « Je ne peux pas te laisser seule. J'ai promis à ma sœur. Si c'est OK pour toi, je préférerai rester quelques heures... Je disparais dès que Cat me donne son feu vert, et je pourrais t'aider à faire ce que t'as à faire. » Tu t'avançais pas mal en partant du principe qu'elle te laisserait l'aider. Après quelques hésitations, tu parvins à lever les yeux dans sa direction et guetter sa réaction. Comme pour montrer que tu étais sérieux, tu détachas ta ceinture, quitta le véhicule et ouvrit sa portière, prêt à l'aider à descendre. Tu te perdis dans ta contemplation une fraction de seconde, réalisant qu'elle était belle et bien là, et qu'elle avait besoin de ton aide. Tu lui tendis la main, espérant qu'elle la prenne. Ça serait un signe minime, mais au moins cela te montrerait qu'elle n'est pas totalement dégoûtée par l'idée de te toucher. Toi, tu ne l'étais pas. Tu voulais juste sortir de cette situation et retrouver ton amie chère à ton cœur.



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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyLun 30 Déc - 12:47


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
J’étais mal. Non, mal n’était même plus le mot. Je voulais juste disparaître dans le siège de la voiture, m’évaporer dans la climatisation, m’envoler par la fenêtre. Les sentiments qui me rongeaient étaient atrocement douloureux, au moins autant qu’ils étaient incompréhensibles. J’aimais cet homme plus que tout, un sentiment que notre séparation m’avait prouvé avec violence. Je l’aimais bien différemment que l’on aime un ami… Un amour impossible car il en aimait une autre et parce que nous étions amis depuis trop longtemps. Pour lui je n’étais qu’une petite sœur de plus. Une petite sœur de cœur que le destin lui avait offert en plus de sa sœur biologique. Rien de plus. Jamais rien de plus. Hors je ne pouvais plus supporter cette place, je voulais autre chose, je voulais l’impossible. J’aurais voulu me jeter dans ses bras, lui dire à quel point il m’avait manqué, à quel point je tenais à lui, à quel point j’avais envie de plus… De ce plus qui me dévorait de l’intérieur depuis qu’il m’avait annoncé être en couple. En couple avec une de mes meilleures amies. Un couple que j’avais moi-même créé, créatrice de ma propre chute, mon propre bourreau. Quelle imbécile ! Seulement il était heureux et c’est bien là tout ce qui comptait. Il était heureux et amoureux, autant qu’il méritait de l’être. Je devais me contenter de cela. C’était la seule chose qui comptait. Et pourtant je ne m’y faisais pas, si absorbée par mon propre état que je constatais à peine le sien. Si perdue que je ne réalisais même pas ce silence qui n’était pas de nous. Il y avait un éléphant dans le magasin de porcelaine… C’était une évidence mais nous étions tous les deux aveugles, perdus.

    « Hum, tu as raison. » Répondis-je sans grande conviction, les yeux fixés sur la route. « Je ne voudrais surtout pas que ça te retombe dessus surtout. » Souriais-je ensuite, cherchant à alléger l’atmosphère sans grand succès. « Et, si Aaron n’a pas tout mangé, je dois avoir de quoi nous faire un petit goûter sympathique au congélateur. »

Ajoutais-je, posant brièvement mon regard sur son doux visage, heureuse qu’il fixe la route. Il était magnifique… Ses yeux clair, ses traits fins. Je sentis mon cœur frémir et dû reporter mon attention sur le bitume pour ne pas flancher. Le silence retomba comme une enclume entre nous. Ce n’était pas normal, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille… Seulement mes oreilles sifflaient du malêtre profond qui me hantait. Je tremblais presque, espérant que ce ne soit qu’un des effets secondaires des divers médicaments que j’avais pris à l’hôpital. Douce illusion. Sans que je sache réellement comment nous étions arrivés jusque là, nous nous retrouvâmes enfin dans mon allée, toujours dans cette étrange brume silencieuse dans laquelle nous semblions empêtrés. Sa voix me tira doucement de ma rêverie, me surprenant pour bien des raisons. La première étant que je ne m’étais pas attendue à l’entendre, trop perdue pour réellement être consciente de ce qui m’entourait. Mais le pire restait ses mots. Il s’excusait ? De quoi ? D’être venu me cherché ? De m’avoir si gentiment conduit jusqu’à chez moi alors qu’il avait mieux à faire ? C’était le monde à l’envers ! Je me tournais doucement vers lui, incrédule et légèrement rougissante à l’idée de devoir potentiellement affronter son regard.

    « Ian, tu n’as pas à t’excuser ! J’étais aussi dans la lune, c’est moi qui devrais te présenter mes excuses… Tu te déplaces sur un jour de repos et je ne suis même pas d’agréable compagnie… » Soupirais-je, cherchant à forcer un petit sourire derrière ma gêne profonde et toute aussi anormale que le reste de la situation. Le temps que je réagisse à la suite, il était déjà dehors à me tendre la main pour m’aider à quitter le véhicule. Une fois détachée, j’attrapais sa main, retenant un frisson puis me retrouvée près de lui. Trop près mais incapable de bougée, pétrifiée. « Je… Je n’ai pas envie que tu disparaisse. » Avouais-je malgré moi, me pinçant les lèvres sitôt les mots ayant franchit mes lèvres. Quelle bécasse, quel mauvais choix de mots ! Je rougis de plus belle. « Enfin… C’est plutôt si tu n’as rien de mieux à faire toi. Moi je… Je suis contente de te revoir et de pouvoir passer un peu de temps avec toi c’est… C’est juste que je ne me sens pas particulièrement bien et que je ne veux pas te pourrir ton congé en étant un boulet. » Bafouillais-je, essayant de me raccrocher aux branches. Pour ne pas le regarder, je farfouillais nerveusement et maladroitement dans mon sac pour chercher ma clef. « Mais si tu n’as rien de mieux à faire, maman m’a porté à manger pour un régiment alors tu pourras rester manger ce soir ? Puis je ne t’ai pas encore montré les photos de l’Afrique. »

Paraître normale, faire ce que j’aurais fait en temps normal, ce que j’avais fait avec tous les autres. Ce n’était pas si compliqué non ? Juste sourire, respirer, ne pas trop le regarder dans les yeux, ne pas trop le frôler… J’avais enfin trouvé ma clef mais mon sac m’avait glissé des mains. Faute à mon. Nouveau handicap ou à mes mains tremblantes ? Dur à dire. Toujours est-il que nous nous retrouvâmes comme des idiots accroupi et à deux doigts de nous mettre un coup de boule pour le récupérer. « Pardon… Merci… » murmurais-je, espérant qu’il n’est pas entendu mon cœur exploser dans ma poitrine. Pour l’absence de proximité et de contact on repassera… Ma main et la sienne était sur le sac, nos visages étaient un peu trop proches et j’étais de nouveau tétanisée. Heureusement que j’avais l’excuse du contre-coup… Quoi que, je n’étais sûrement pas du tout crédible… Mais assez à l’ouest pour ne pas me rendre compte qu’il était dans le même état et sans la moindre excuse médicale… Deux aveugles, deux imbéciles qui ne pouvaient pas voir l’évidence. « On devrait rentrer, je sens que je ne vais pas tenir debout encore très longtemps » murmurais-je à nouveau, souriant maladroitement. L’excuse médicale était ma seule échappatoire… Pourquoi fallait-il que je ressente tout ça ? Pourquoi juste lui ? Quelle idiote…
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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyDim 16 Fév - 2:16

You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
Un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour se détester et un temps pour aimer.
Tellement de choses trottaient dans ton crâne. Toi qui aurais dû t'y connaître en histoire de cœur, à force de tomber amoureux de la première venue, tu agissais comme un lycéen timide. Peut-être que tu ne reconnaissais aucun des symptômes parce que tu ne les avais pas ressentis avec tes ex, toutes ces femmes intéressantes, mais éloignées de toi, qui finissait toujours pas t'abandonner. Tu ressentais de l'admiration pour elles, de la curiosité également, une sympathie certaine, et te persuadait que c'était ça, l'Amour. Forcément, tu terminais seul et déçu, de retour à la case départ. Avec Brianna, la phase de la découverte touchait à sa fin et n'avait servie qu'à mettre en lumière votre incompatibilité : chacun pensait à un autre. Il vous suffirait d'être honnête pour remarquer que continuer cette relation était absurde.

Le trajet de la voiture souleva mille questions et tu fus soulagé de réussir à retrouver ton chemin sans provoquer d'accident. Et alors que tu tentas d'engager une conversation avec Ellie, ses excuses et explications te mettaient mal à l'aise. Finalement, tu étais peut-être fou, à t'être imaginé qu'Ellie puisse être en colère contre toi. Elle paraissait fatiguée, mais normale, cherchant à te faire sentir bien plutôt qu'attendre des excuses de ta part. Et alors que tu l'aidais à sortir de ta voiture, ton regard se perdit dans le sien, juste une seconde, avant de se détourner. Tes joues rougirent sensiblement, mais tu ne rajoutas rien, te contentas de l'aider à descendre du véhicule. Tu attrapas les médicaments abandonné sur la plage arrière et rejoignis ton amie en quelques enjambées. Tu ressentis l'envie d'entourer sa taille dans tes bras, de l'attirer vers toi et de l'embrasser. Juste comme ça. Simplement. Mais si tu laissas effectivement ton bras glisser contre son dos, ce ne fut que pour l'aider à avancer jusqu'à la porte d'entrée. Elle n'avait qu'un bras dans le plâtre, mais tu l'imaginais déjà prête à s'évanouir à n'importe quel moment.

Tu voulus l'aider avec les clefs, mais ne sus pas comment t'y prendre. Tu voulus rattraper son sac avant qu'il ne touche le sol, loupé. Instinctivement, tu te baissas pour l'aider à ramasser ses affaires. Vu son plâtre, tu aurais pensé qu'elle allait te laisser faire, mais non. Ellie n'avait jamais été du genre à laisser les autres s'occuper d'elle, tu étais bien placé pour le savoir. Vos mains se frôlèrent et, lorsque tu relevas la tête, tu te rendis compte de la proximité en vous. Tu ne dis rien, ne reculas pas. Le temps semblait suspendu. Tu crevais d'envie de l'embrasser. Vraiment. Là, comme ça. C'était tellement fort que tu ne pouvais pas nier ce qui se passait. Tu esquissas même un mouvement vers elle, mais te stoppas lorsqu'elle prit la parole. « Oui, bien sûr. Excuse-moi. » Parvins-tu à bredouiller malgré ta gorge nouée et ta bouche sèche. Tu ravalas tant bien que mal ta salive, attrapa ses affaires et la laissa ouvrir sa porte d'entrée. Intérieurement, tu hurlais, espérant qu'elle n'aie pas remarquée ton mouvement. Elle risquerait de penser que tu profitais de ton état de faiblesse, ou que tu avais perdu la raison. C'est ce que tu pensais de toi-même, déjà. Tu laissas la maîtresse des lieux rentrer en première puis fit quelques pas à l'intérieur, refermant la porte derrière toi. Tu l'observas une fraction de seconde, te demandant comment une femme aussi forte qu'elle pouvait supporter ta présence. Tu te sentais crétin et gauche, à côté d'elle si vive. Tu la laissas s'installer comme elle le souhaitait et te permis d'aller dans la cuisine servir deux verres d'eau que tu rapportas, ainsi que la trousse de médicaments confiés par ta sœur. Tu comptais la garder près de toi à tout moment, un peu comme s'il s'agissait des codes atomiques. Après tout, tu étais responsable de l'état de ton amie et tu prenais ce rôle très à cœur. Tu t'avanças dans le salon et déposas les deux verres sur la table basse. Tu faillis demander si tu pouvais t'asseoir sur le canapé avant de te rendre compte de l'absurdité de la situation. Depuis quand demandais-tu l'autorisation à Ellie ? Tu t'étais toujours senti à l'aise chez elle, tu savais même comment était organisée la cuisine. Tu refermas la bouche et t'installas sans rien ajouter, puisque tu n'étais pas capable d'ouvrir la bouche sans t'enfoncer, ce jour-là. Tu sirotas ton verre d'eau pour te donner une contenance, changeant régulièrement de position pour tenter (en vain) de faire disparaître ton inconfort. Et quand le silence fut trop gênant, tu lâchas finalement un simple « Tu dois être contente d'être rentré »  que tu trouvas immédiatement totalement stupide et bateau. On aurait dit deux inconnus cherchant tant bien que mal à lancer une discussion.



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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyLun 17 Fév - 5:57


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
C'était une étrange sensation. Un sentiment que j'avais déjà ressenti en fait même si j'avais tenté de le taire. La proximité était presque gênante tout en étant abominablement agréable et tentante. Sortir de la voiture fut un soulagement et l'air frais me fit du bien. Il y avait encore une belle marge avant que je sois de nouveau à l'aise... Ça n'arriverait même sûrement jamais. J'aurais dû rester en Afrique, je n'étais pas prête à revenir, pas prête à le revoir maintenant qu'il était... Maintenant qu'il n'était plus célibataire. Et pourquoi ça devait me rendre aussi triste ? Aussi mal ? Je le connaissais depuis presque trente trois ans après tout ! J'avais eu tant d'occasion de lui parler de tout ça... Même si je ne savais pas de quoi au juste. De l'amour ? Une grande admiration ? Une amitié trop profonde ? C'était indicible et ça me rendait folle.

Perdue dans mes pensées et gênée par mon bras, je fis tomber mon sac à main. Maladresse fort banale en somme, rien d'extraordinaire. Sauf qu'Ian eu le même réflexe que moi et que cela nous fit nous retrouver nez à nez et dangereusement proches. Il y eu un instant de silence, quelques secondes où le temps parut figé et où son souffle chaud sur mes lèvres m'hypnotisa. L'envie me prit aux tripes, assez pour que je ne réalise même pas qu'il s'était avancé vers moi alors que je reprenais la parole. Sans le savoir, je nous avais sauvé d'une bévue. Un abominable faux pas qui m'aurait hanté jusqu'à ma mort et qu'il ne m'aurait jamais pardonné. Ou pas ? Je préférais ne pas y penser, secouant la tête tout en ouvrant enfin la porte pour m'échapper de cette situation. Quoi qu'il nous enfermait bientôt tous les deux chez moi, juste lui et moi après une longue période sans ce voir... Pas la meilleure idée du monde... Loin de là même.

Épuisée par mes tergiversations, mes doutes et le contrecoup, je m'installais sur le canapé pendant que mon ami allait chercher de l'eau. Il connaissait la maison et était chez lui ici. Et pourquoi est-ce que "mon ami" me semblait étrange à penser ? Pourquoi n'arrivais-je plus à le voir ainsi ou même à le penser ainsi ? C'était du grand n'importe quoi. Sûrement les cachetons... Il fallait que ce soit les cachetons ! Ça ne pouvait pas être autre chose ! Il m'en voudrait tellement autrement. Il était hors de question que je le perde pour des bêtises aussi absurdes. Installée seule, profitant de son absence, je me passais les mains sur les visages en soupirant longuement. Il était avec Bri maintenant. Il était heureux. Il allait vraiment falloir que je me change les idées, que je trouve une solution à tout ça. Peut-être que les choses iraient un peu mieux maintenant que le refuge démarrait bien ? J'aurais autre chose en tête, moins de temps pour le voir aussi, pour les voir. Mon Dieu, j'allais les voir ensemble un jour ou l'autre... Je ne voulais pas les voir, je ne le supporterai pas !

    « Merci. »


Murmurais-je alors qu'il revenait avec les verres qu'il posait sur la table basse avant de finalement se poser à côté de moi. Étrangement, il semblait avoir hésité... Il avait toujours été comme chez lui pourtant, il le savait non ? Ou alors il sentait que j'étais mal ? Il sentait ma gêne et ça le gênait ? Pourquoi ne pouvais-je pas agir normalement ? Pourquoi étais-je si mal en sa présence alors qu'il m'avait tant manqué ! Je me sentais minable en plus de me sentir épuisée... J'étais prise au piège de mon propre esprit, de mes sentiments, c'était n'importe quoi ! Je me gargouillais la gorge alors qu'il gigotait discrètement en sirotant son verre. Pour l'instant, je n'avais pas touché au mien, je n'avais pas soif, j'étais perdue... Sa voix manqua presque de me faire sursauter. C'était sûrement les cachets... Il n'était pas possible que je sois dans la lune à ce point quand même ! J'étais rêveuse en règle générale mais là, ça dépassait vraiment les bornes ! Et avec Ian en plus, avec mon meilleur ami ! Alors pourquoi ça sonnait si faux dans mon esprit ? Pourquoi ne pouvais-je plus penser "meilleur ami" sans que mon cœur se torde ? Je voulais m'enfoncer dans le canapé, disparaître jusqu'à y voir plus clair.

    « Je... Oui. Oui, ça me change de l'Afrique ! » Plaisantais-je avec un petit rire qui sonnait un peu faux. « Et mes petits loulous m'ont manqué ! » Ajoutais-je, osant à peine le regarder et replaçant nerveusement une mèche derrière mon oreille. « Tiens, tu pourras attraper mon ordinateur sur la table du salon ? Comme ça je pourrais te montrer les photos. » Proposition dangereuse car nous allions devoir être proches pour mieux voir l'écran de mon ordinateur portable... Mais ça occupera mon esprit. « Enfin, si tu veux les voir bien sûr ! »

Ajoutais-je, rougissant un peu malgré moi. Je ne voulais rien lui imposer, déjà qu'il était là contre son gré... C'était tellement bizarre... Il fallait que ça passe, que je me réveille de cet horrible cauchemar... Il fallait aussi qu'il s'éloigne un peu, la proximité me titillait dangereusement...
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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyDim 22 Mar - 15:03

You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
UN TEMPS POUR SE TAIRE ET UN TEMPS POUR PARLER, UN TEMPS POUR SE DÉTESTER ET UN TEMPS POUR AIMER.
L'entrée dans l'appartement était étrange. Tu pouvais sentir le malaise flotter autours de vous, vous séparer tout en vous faisant du mal. Ce lieu qui était, il y a à peine quelques mois une sorte de seconde maison, te paraissait maintenant hostile. Tu ne te sentais pas à ta place. Tu préféras aller chercher de l'eau que t'installer. Tu étais trop nerveux pour t'asseoir, tu avais besoin de quelques secondes pour te reprendre. T'étais tellement perturbé par tes pensées que tu ne voyais pas qu'Ellie aussi souffrait de la situation. Tu ne la vis pas se frotter le visage comme pour se tirer d'un mauvais rêve et ne l'entendis pas soupirer. Tu lui apportas son verre, et après une faction de seconde d'hésitation, pris également place sur le canapé. Tu gardas ton verre en main, aspirant nerveusement des gorgées à intervalles régulier comme pour justifier ton silence. Quand ce dernier devint trop pesant, tu le rompis et, pour ton plus grand soulagement, ton amie répondis. Tu avais beau être gêné, maladroit, tu ressentais toujours cette forte admiration pour elle et sa capacité d'adaptation. Se barrer comme ça sur un autre continent, ce n'est pas toi qui l'aurais fait.

Tu rigolas à ce qu'elle disait, t'autorisant de ne plus agir comme un névrosé. Tu posas même ton verre sur la table basse et t'appuya sur tes genoux. « J'imagine. Surtout le climat. » Le mercure commençait à chuter dans votre pays natal, sans parler de l'humidité. Tu fixais à travers la fenêtre comme on fixe un écran de télévision. Ça t'évitait de confronter Ellie ou tes propres envies. Tu ne détournas la tête que lorsqu'elle te demanda son ordinateur. Tu balayes la pièce du regard jusqu'à le localiser. « Oui ! Bien sûr ! » Tu fus un peu étonné qu'elle te propose de te montrer ses photos. Tu aurais imaginé qu'elle te laisserait dans un coin de la pièce, gênée par ta présence, sans oser proposer quoi que ce soit. Alors ce retournement de situation te rendit heureux. Tu te levas afin d'attraper l'ordinateur et revins, t'installant à côté de la jeune femme sans pour autant te coller à elle. Ton corps était à moitié tourné dans sa direction, le bras replié sur le dossier du canapé, non loin de ses épaules à elle. Tu relevas l'écran, appuyas sur le bouton d'allumage et la laissas ouvrir les bonnes fenêtres à partir de là. Ton regard passa de l'écran à elle, à son visage, à sa nuque. Sa peau était belle, lisse, délicate. Un appel à des caresses. Tu t'imaginas poser ta tête au creux de son cou et de t'y endormir, oublier ton stress et tes mauvaises journées. Rester de la sorte pour toute la durée de ton jour de congé, voir plus. Juste, oublier.

Dérangé par ses propres pensées qui lui paraissaient ce jour-là si étrangères, tu te redressas pour attraper ton verre d'eau et en boire une longue gorgée, la dernière restante. C'était toi le problème. Tu le voyais clairement maintenant. C'était toi qui déraillais complètement et te faisais des films stupides qui ruinaient votre amitié. Ellie devait le sentir, d'où sa gêne. Ou alors ta sœur lui en avait parlé. Tu avais le sentiment de transpirer l'embarras par tous les pores. Il fallait que tu te reprennes, que tu fasses comme si de rien n'était pour que tout rentre dans l'ordre. Tu te réinstallas sur le canapé, brisant le peu de distance qui vous séparait en laissant ton bras reposer derrière elle, sur le canapé. Tu croisas les jambes et ton genou frôlait le sien. Ton cœur s'accélérait, ta bouche s'asséchait, mais tu fis comme si de rien n'était. De l'extérieur, seul ton souffle court et ton regard fuyant trahissaient la tempête qui t'agitait les tripes. Tu tentais de rester concentré sur l'écran et rien d'autres, en attendant que ton corps se calme. « Vas-y, montre moi. Et raconte moi chacune de tes aventures ! » Tu eus un rire légèrement crispé. Ton regard bloqua sur vos jambes, ne sachant pas si tu espérais qu'elles se touchent ou non. « Fais-moi juste penser à tes médicaments. Sinon moi aussi, je vais finir avec un membre dans le plâtre... » Ta blague était nulle. Tes yeux n'avaient toujours pas bougé, trop effrayés de ce que tu pourrais faire si tu croisais son regard tout en étant si proche d'elle...



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MessageSujet: Re: You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes   You are the best and the worst thing to have ever happened to me... ☀️ Ian Holmes EmptyMer 25 Mar - 11:09


You are the best and the worst thing to have ever happened to me...
Il faisait chaud non ? Ou alors c'était moi... Ou peut-être le contrecoup de ce fichu incident qui avait eu raison de moi. Je me sentais si idiote d'être aussi mal en sa présence ! Depuis quand étions nous aussi étranges l'un envers l'autre ? Tous les contacts même infimes me faisaient frissonner et je n'osais pas le regarder dans les yeux plus de quatre secondes, c'était ridicule ! Peut-être m'avait-il simplement manqué ? Peut-être devions nous juste nous habituer l'un à l'autre à nouveau ? Peut-on perdre l'habitude de quelqu'un ? Était-ce seulement possible ? Non, c'était vraiment ridicule et j'étais impatiente de devoir prendre mes cachets et d'avoir une excuse pour aller dormir et oublier tout ça. Oui voilà, dormir et oublier, c'était encore le mieux à faire. Mais pas tout de suite, pour l'instant il était là et je devais faire avec, garder un semblant de contenance.

    « C'est sûr ! Même si je dois avouer que le froid m'avait manqué ! C'est dingue comme on peut se sentir léthargique quand il fait trop chaud et comme tout effort semble insurmontable ! »

M'exclamais-je, heureuse de pouvoir parler d'autre chose et espérant avoir l'air crédible avec ce ton léger et mon sourire. Ce n'était pourtant pas très franc et mon cœur battait toujours étrangement. Surtout que je le sentais aussi mal à l'aise... Il pensait sûrement à sa petite amie qu'il avait peut-être abandonné pour moi... Je ne voulais pas mettre de bazar dans son couple, il ne méritait pas ça. Qu'allait-elle penser si elle apprenait qu'il était à la maison à prendre soin de moi ? Rien... Rien sans doute, elle me connaissait et elle savait que nous étions de vieux amis. Si quelque chose avait dû se passer entre nous ce serait arrivé il y a des lustres non ? Sans doute... Après plus de vingt ans d'amitié notre relation ne pouvait plus changer, nous avions raté le coche c'était évident ! Comment pouvais-je oser penser le contraire ne serait-ce qu'une seule seconde ? Non, vraiment, c'était n'importe quoi... Fichu médicaments ! Si seulement ce n'était que ça... Changer de sujet, rester concentrée sur le voyage, sur l'Afrique et ne surtout pas penser aux raisons de mon départ précipité. Lui demander mon ordinateur et regarder les photos semblait être un bon échappatoire si on oublie la proximité forcée par le petit écran... Quelle quiche !

    « Oh là si je te raconte tout tu vas devoir rester au moins une semaine les fesses sur ce canapé ! »

M'amusais-je, tentant de ne pas montrer à quel point le contact de sa jambe contre la mienne m'avait fait frissonner. Des petits gestes idiots qui voulaient tant dire aujourd'hui... Mais que m'arrivait-il bon sang ? Il y a quelques mois encore nous faisions des batailles de chatouilles sur son canapé et... Et non, c'était déjà étrange, ça l'avait toujours été sans que je ne veuille jamais vraiment l'admettre... Le contact avec lui, son regard, ses lèvres... Une partie de moi avait toujours eu atrocement envie de plus sans jamais accepter de l'admettre. Je ne pouvais pas, il était comme un frère pour moi et il devait penser la même chose de moi. Fergus et Cat avait eu le coup de foudre, ils étaient sortis ensembles avant que leur relation ne vire à l'amitié alors que nous... Nous c'était trop tard, pire que la "friend-zone", j'étais dans la "sister-zone" et pas prête d'en sortir. Sans compter que je ne pouvais pas risquer de le perdre et de perdre cette relation si importante pour moi. Non, il fallait vivre ainsi, vivre avec, me ressaisir. Vite de préférence.

    « On aurait l'air fin tous les deux, chacun plâtré d'un côté à devoir tout faire ensemble pour avoir l'air complets ! »

Je nous voyais bien l'un collé à l'autre pour compléter les gestes de l'autre avec maladresse et... Non en fait, je ne pouvais pas nous voir coller l'un à l'autre, je ne pourrais pas le supporter en sachant que cette seule proximité me donnait déjà des bouffées de chaleurs ! C'était les cachets, juste ça, juste ces fichus médicaments et le contre-coup de tout... À force de me le répéter j'allais finir par m'en convaincre hein ? Pourvu qu'il ne remarque pas le rouge que je sentais brûler mes joues à cette idée ! Vite, l'ordinateur, les photos et tout ça... Me concentrer sur autre chose. J'ouvrais nerveusement les fenêtres pour accéder aux fichiers photos. J'avais à peine eu le temps de les mettre sur mon ordinateur, c'était encore un peu le bazar et ce n'était pas réellement trié. Sur beaucoup de photos, j'étais à côté d'un homme de mon âge, charmant et souriant. Il n'était qu'un collègue en réalité mais il est vrai que la quantité d'image pouvait porter à confusion, sans compter mes joues toujours aussi rouges voire un peu plus encore... Quelle courge vraiment.

    « Ça c'était notre camp de base. C'est là que nous nous reposions quand nous n'étions pas vraiment sur le terrain. C'était un peu comme une colonie de vacances, on dormait à plusieurs dans les chambres, les filles d'un côté et les garçons de l'autre. On avait un grand salon et une cuisine commune où chacun cuisinait à tour de rôle. » Expliquais-je en sélectionnant quelques images. Un petit groupe d'une dizaine de personne, moins de filles que de garçons, tous souriants et assez jeunes. « Et là c'était nos collègues principaux. » Souriais-je alors que commençaient les premiers clichés de gorilles. « Je te passe les photos des quelques opérations que nous avons dû faire, c'était plus à des fins scientifiques. » J'avais en effet fait quelques photos moins jolies de plaies diverses et d'opération pour retenir les méthodes et aussi pour notre analyse des blessures récurrentes. Vraiment une expérience extraordinaire même s'il restait encore beaucoup de travail à faire. « Ah ça c'est cool ! C'est la nurserie. En général les bébés ne sont pas abandonnés même s'ils viennent à perdre leur maman car le groupe les récupères. Malheureusement c'est une autre histoire s'ils sont blessés où si les braconniers les ont séparé du groupe. Du coup on les récupère et on les soigne avant de les relâcher. » Expliquais-je avec un sourire tendre et le regard pétillant. « Bon, comme tu vois les conditions n'étaient pas toujours roses mais c'était très enrichissant. Oh et ça c'est le serpent qui à faillit me mordre ! » M'exclamais-je soudain en lui montrant une photos du fameux jeune homme tenant un serpent entre ses mains. Il l'avait attrapé au vol, un vrai miracle. « Si tu savais le nombre de fois où nous avons risqué nos vies... Promets moi de ne rien dire à maman ou même à Cat et Fergus, ils en mourraient ! »

J'ignore pourquoi je lui disais ça à lui finalement... Il avait sûrement été inquiet non ? Ou allait l'être de le savoir maintenant ? Était-ce une forme de revanche ? De la méchanceté ? Non, juste une confiance aveugle et une profonde envie de tout partager avec lui. Trop... Encore et toujours trop le concernant mais c'était plus fort que moi... Fichus sentiments !
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