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 Ain't no sushine - Bonnie

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William B. Preston
William B. Preston
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DATE D'INSCRIPTION : 20/04/2019 MESSAGES : 131 POINTS : 842 AVATAR + CRÉDITS : Ryan Gosling + eunoia LIEU D'HABITATION : Duplex à New Town EMPLOI/ÉTUDES : Musicien electro (Nox) et Model homme
MessageSujet: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptySam 24 Aoû - 11:36




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Okay, mais pas de folie, avait été sa réponse. Il lui adressa un sourire satisfait, lui répondant par l’affirmative que ce ne serait qu’un dîner, rien de plus. William était retourné auprès du père de Bonnie, sac en main pour acheter quelques bouteilles sans avoir à passer par l’un de leur distributeur. Ils parlèrent un peu de son métier, de la qualité des alcools qu’ils créaient, d’importation, lui offrant au passage la découverte d’un autre whisky, jusqu’à ce que Jack Armstrong aborde un sujet pointilleux alors que le blond récupérait sa carte bancaire avec sous le bras une petite caisse de plusieurs whiskys de la distillerie : sa fille. La cadette de la famille qui était partie une demi-heure plus tôt après qu’ils se soient presque embrassés, pris sur le fait par son géniteur. Le mannequin savait qu’il devrait passer par là. Comme tout bon père inquiet pour ses progénitures, il lui fit un bref laïus qui remit les pendules à l’heure chez le musicien.

"J’ignore vos intentions, mon garçon, mais ne mentez pas à ma fille. Si pour vous, ce n’est pas sérieux, dites-lui. "

Le sérieux de ses paroles ajouté à sa voix gutturale impressionna le mannequin qui ne répondit rien, hochant de la tête avec autant de sérieux que ce père inquiet du bonheur de sa fille. Ils échangèrent une poignée de main puis Will quitta la distillerie, partant faire deux courses pour acheter deux bouteilles de vin et quelques gourmandises pour l’apéritif. Son père avait raison. Il mentait à la jeune femme depuis le début. Vu sa situation, il n’avait guère le choix, tant qu’il n’était pas certain de pouvoir lui faire confiance. Du sérieux. Était-il seulement capable d’offrir ce genre d’histoire ? Il lui avait coupé l’herbe sous les pieds, comme s’il avait lu en lui.

Les courses faites, il entra chez lui, mis un peu d’ordre dans son appartement où les architectes d’intérieur avaient fini par créer un espace moderne, spacieux, dans un style scandinave épuré aux couleurs claires et naturelles. Le duplex, au troisième et dernier étage d’un bâtiment de la nouvelle ville, donnait l’impression d’entrer dans un appartement témoin. Le premier étage était une grande pièce où la cuisine américaine était séparée par un mur vitré. Le canapé séparait la pièce entre l’espace salon et salle à manger. Les escaliers en colimaçon étaient dans un coin en face de l’entrée. Non loin, deux grandes bibliothèques, l’une avec des étages de disques et de vinyles, l’autre avec des livres bien qu’une grande partie des étagères soient prises par des classeurs. Un piano droit était installé dans un coin, près d’une fenêtre où reposait une guitare et un support de guitare vide, la seconde étant posée sur le canapé. De l’autre côté, une pièce était fermée à clé. La porte avait été renforcée de l’autre côté. C’était la pièce où William passait le plus clair de son temps lorsqu’il composait, là où il y avait tout ce qui le concernait. Une décoration personnelle, avec les souvenirs ramenés des quatre coins du monde. Ce qui permettrait de mieux comprendre le musicien mais qui en révélerait un peu trop sur lui et auquel personne n’avait accès. Au deuxième étage, deux chambres et une salle de bain avec toilette séparé, avec un des rares accès à la toiture. L’une des chambres était pour Roy et il comptait bien dans le week-end aménageait avec l’enfant sa chambre comme bon lui semblerait.

Il posa ses courses, envoya un message à Bonnie pour lui indiquer l’adresse et l’étage. William ne lui donna pas d’heure, lui laissant le choix de quand elle voudrait venir, vu qu’elle devait passer à son bureau pour récupérer un dossier, il préférait ne pas lui mettre la pression. Il s’assura qu’elle n’avait pas de restriction alimentaire pour ne pas se retrouver à commander un plat déjà tout prêt. Il attrapa sa tablette et mis de la musique d’une playlist où il y en avait pour tous les goûts, montrant le côté éclectique du musicien. Il prit une rapide douche pour ôter la pression qui commençait à peser alors que la jeune femme venait dîner chez lui. Il se mettait lui aussi la pression, incertaine de savoir ce qu’il voulait. Cela faisait combien de temps qu’il ne s’était pas retrouvé dans cette situation ? Des années. Les femmes avec lesquels il passait la soirée lui tombaient souvent dans les bras sans qu’il n’ait à faire d’effort, ignorant comment cela marchait. Une fois frais et dispo, il enfila un t-shirt blanc, un jean gris, restant pied nu pour marcher sur le parquet. Il alla dans la cuisine pour s’occuper du repas, tablier attaché à la taille et à la nuque, vérifiant tous les ingrédients avant de commencer en suivant la recette sur la tablette. Les enceintes du salon résonnaient dans la cuisine où le musicien chantait le refrain tout en découpant les légumes. Une demi-heure plus tard, la béchamel était faite, les légumes cuisaient dans un wok et une sauce tomate mijotait à petit feu. Une bonne odeur se dégageait et lui rappelait de bon souvenir d’Italie. Il s’était servi entre temps une bière qu’il avait moitié descendu et avait même eu le temps, pendant la cuisson, de se griller des clopes qu’il ponçait comme un pompier. Il vérifia que les apéritifs avaient fini de cuir au four, les faisant sortir pour refroidir dans une assiette, posée sur la table basse où quelques bricoles traînaient dessus.

Le plat fut monté et mis au four quand la sonnerie retentit et William alla ouvrir la porte de l’immeuble, lui rappelant l’étage, laissant la porte d’entrée ouverte. La musique la guiderait. Il y aura une bonne quarantaine de minute de cuisson, leur laissant le temps de prendre un apéro. Bon sang. Quelques heures auparavant, il avait des idées bien précises de comment la soirée allait se passer, maintenant, il ignorait tout bonnement la fin. Le père de Bonnie avait mis à mal son mojo.

Entre, je t’en prie, finit-il par dire en entendant des pas près de la porte, tu n’as pas eu de mal à te garer ?

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Bonnie Armstrong
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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyLun 26 Aoû - 8:55

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
""

 Après avoir accepté l’invitation à dîner de William j’avais appelé un taxi qui me ramena à la maison. Le prétexte d’un dossier à aller récupérer au bureau n’avait servi qu’à m’extirper d’une embarrassante situation. Mon père et William qui avait été sur le point de m’embrasser dans la même pièce. Brrr. J’en tremblais presque d’effroi.

En regardant le paysage défiler depuis la plage arrière, je me remémorai les déductions que j’avais faites en pliant mes affaires à la distillerie. William me plaisait. Bon… Et après ? Le sentiment avait sans doute l’air réciproque et en y repensant, le musicien faisait pas mal d’efforts pour m’approcher et me témoigner son intérêt. Il avait même risqué la pneumonie pour partager un moment avec moi. Je souris en repensant à la soirée de mon anniversaire. Le pauvre bougre avait du monter chez moi en espérant y décrocher quelques galipettes et s’était retrouvé avec un gros rhume et des oreillers dans la figure. L’anecdote était plaisante, enfin a posteriori. J’imaginais mal ce qui avait pu traverser la tête du gentleman à ce moment là. Pourtant cela ne l’avait pas découragé. Pour preuve en était le dîner programmé un peu plus tard. Je ne savais pas ce qui m’avait pris d’accepter tout en mettant quelques jalons censés me protéger d’une déconvenue. Je n’étais pas naïve, je savais pertinemment qu’une fois sur place, les choses prendraient bien la tournure qu’elles voudraient. Après Leopold, il m’avait fallu du temps pour me laisser approcher de nouveau, toutes griffes dehors je laissais peu de chance aux malheureux qui se risquaient à cette aventure d’y voir autre chose qu’une simple intermède dans nos vies. Rien de sérieux, juste du fun comme disaient certaines de mes amies.

Une fois rentrée je me délestai de mes affaires professionnelles et me laissait tomber dans mon si douillet canapé. Je ne sais pas ce qui allait se passer avec William ce soir mais il fallait lui reconnaître certains talents. Et puis de tout ceux qui s’étaient intéressés à moi, il surpassait physiquement de loin ses prédécesseurs. Je revis la courbure de ses biceps saillants à la lueur du soleil couchant, juste de quoi donner envie sans en dévoiler trop. Mais que m’arrivait-il ? Mes pensées furent interrompues par la vibration de mon téléphone sur la table basse. Mon hôte de la soirée m’envoyait ses coordonnées pour le rejoindre. Je pris quelques informations sur l’application du réseau de transport en commun pour voir combien de temps il me faudrait pour faire le trajet. Il me faudrait un peu plus d’une demie-heure pour être sur place. J’avais donc encore un peu de temps devant moi. Je traînai alors ma carcasse jusqu’à la salle de bains pour prendre une douche et m’éclaircir les idées.

Après cette douche, j’accomplis quelques tâches du quotidien comme passer chez le caviste en bas de la maison et déposer mes costumes professionnels au pressing, juste de quoi m’occuper en attendant le prochain bus. Le trajet me parut à la fois durer une éternité et me surprit quand le nom de mon arrêt résonna dans les hauts-parleurs. Une dizaine de minutes de marche plus tard, j’appuyais sur l’interphone au nom Preston. Je montais les marches jusqu’à arriver l’étage qui m’intéressait percevant seulement au dernier moment les notes de musiques émanant de l’appartement. Je poussai la porte pour découvrir l’Homme dans son habitat. Mon regard balaya la pièce qui s’offrait à moi avant de répondre à sa question.

« Nope, j’ai pris le bus. » fis-je avant de lui tendre le sachet en papier carton du caviste.

« Promis, ce n’est pas du whisky » ajoutai-je en souriant avant de reprendre l’observation des lieux. Si mon appartement ‘était plutôt pensé de manière éclectique, ce n’était pas du tout le cas de celui de William. Tout s’accordait parfaitement, du style de meubles aux couleurs en passant par la décoration. Cela me rappelait presque la maison de ville que je partageais avec Leopold à Londres. Il avait fait venir des décorateurs spécialement pour s’occuper de l’agencement et de la décoration. En voyant le parquet partout et les pieds nus du mannequin je descendis de mes échasses que je rangeais sagement à coté des chaussures de William. Il en a plus que moi je crois songeai-je en observant la petite collection.  « ça s’est bien passé avec mon père ? » demandai-je un peu inquiète alors que nous regagnions le salon où une partie de l’apéritif nous attendait.  



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@William B. Preston

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyLun 26 Aoû - 16:14




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La jeune femme arriva, un sac en papier dans les mains qu'elle lui tendit, lui apprenant par la même occasion qu'elle avait pris le bus. Et où sont tes af... Nan commence pas. Le regard curieux du musicien encouragea l'avocate à lui expliquer ce qu'il y avait dans le sac, n'en dévoilant pas plus. Ce n'était pas du whisky en tout cas. Ils en avaient assez goûté pour la journée.

Tant mieux, j'ai dévalisé ton père, se plaît-il à dire, un sourire enfantin sur les lèvres avant de sortir la bouteille du sachet.

Il découvrit une bouteille de vin rouge, un grand cru, regarda l'étiquette avant de s'exclamer:

Excellent! Merci !

Que dire de plus ? C'était un très bon vin rouge. A croire qu'elle était aussi douée pour choisir les vins ou bien avait-elle eu de bons conseils. Bonnie ôta ses talons, perdant quelques centimètres par la même occasion, pour pouvoir se déplacer pieds nus, comme son hôte. Ce dernier avait pris l'habitude de se déplacer ainsi. Plus facile, plus confortable. Laissant à la jolie rouquine le temps de s'acclimater avec le lieu nouveau, elle demanda rapidement si cela s'était bien passé avec son père quelques heures plus tôt. Will ne fut pas surpris par la question, avançant de quelques pas pour se diriger vers le salon, lui tournant le dos, commençant sa réponse alors qu'il alla déposer la bouteille sur le comptoir de la cuisine, vérifiant que tout allait bien au niveau de la cuisson.

Oh très bien, il a évidemment joué son rôle de père en me demandant mes intentions à ton égard et après lui avoir dit, (il revint dans le salon, une bière en main presque terminé, cherchant à garder tout son sérieux) il m'a couru après avec un fusil de chasse ! Il est un poil tatillon. Par chance, il ne m'a pas attrapé et j'ai même dérobé quelques bouteilles.

Le mannequin termina sa bière, un sourire plein de malice se dessinant sur le visage. Il avait commencé à comprendre que la jeune femme ne se laisserait pas avoir par ce genre de plaisanterie, plaisanterie qu'il ne garda pas longtemps en suspens.

On a parlé de choses et d'autre, il a ce "truc" de passionné quand on parle de son métier. En effet, c'était quelque chose à ne pas manquer. Et j'avoue avoir été faible et avoir acheté quelques bouteilles, alors qu'ils m'en restent, mais bon...

Autant avoir de la qualité dans son bar. Il se dirigea d'ailleurs vers ledit bar, attrapant par le manche la guitare électrique qui avait été posé plus tôt dans la journée sur le canapé, posant sa bouteille vide avant de déposer l'instrument sur son pied.

Installe-toi où bon te semble, y'a quarante minutes de cuisson avant de pouvoir passer à table. Le temps d'un apéro. Avant que j'oublie, si tu as besoin la salle de bain et à l'étage. Est-ce que tu veux que je te serve à boire quelque chose ?

Le choix de faire ce qu'elle voulait, si elle préférait aller dans le salon, s'asseoir autour de la table à manger ou même rester debout. Peut-être était-il plus sage de ne rien tenter, ni espérer. Son père l'avait remis en place, lui rappelant qu'il n'avait pas à jouer avec les sentiments de la jeune femme. Pas avec la vie qu'il menait, pas en étant honnête avec elle. Non, ce soir, il resterait à sa place, proposant une bonne soirée, du moins l'espérait-il.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyMar 27 Aoû - 5:03

Welcome to my life  

William & Bonnie
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 Il flottait dans l’air une bonne odeur de cuisine. J’ignorais ce qui m’attendait ensuite mais les effluves qui m’atteignaient me donnaient l’eau à la bouche. En tout cas, je vis mon hôte aller du côté de la cuisine pour vérifier que tout était en ordre dans le four mais je détournai le regard pour ne pas me spoiler sur le dîner. Mieux valait garder la surprise jusqu’au bout. L’entrevue avec mon père avait semble-t-il pris une tournure à laquelle je ne m’étais pas attendue. J’avais pensé qu’il se serait cantonné à discuter whisky avec l’américain et pas qu’il viendrait mettre son grain de sel dans ce qu’il avait vu. « Vraiment ? Qu’est-ce que tu as répondu ? » demandai-je avant qu’il enjolive l’histoire avec un fusil de chasse. Mon père était un peu brut de décoffrage mais de là à menacer un homme qui s’approche de ses filles d’une séance de ball-trap il y avait un monde. Peut-être l’aurait-il fait si à l’époque Leopold avait eu l’audace de venir jusqu’à Edimbourg pour me demander des comptes mais il n’en avait pas eu besoin. Et puis si William accédait à ma requête cela me permettrait d’y voir un peu plus clair aussi sur ses intentions.

Pour le reste, il semblait que le musicien avait rencontré l’homme fier de son art qu’était mon Jack Armstrong. Au moins il n’avait pas eu que la vision du patriarche souhaitant protéger ses petits c’était déjà ça. Je hochai la tête quand William m’informa avoir contribué aux bons résultats de l’entreprise familiale en faisant l’acquisition de quelques unes de nos bouteilles.  « Ne t’inquiète pas, de toute façon, ça se conserve très bien. »

Après que le canapé fut libéré de la guitare électrique qui avait été posée là par le propriétaire des lieux, je pris sa place. En voyant William la reposer sur son socle je constatai qu’il avait pas mal d’instruments de musique dans le reste du salon. *Pour un amateur, il est pas mal équipé* Je ne m’y connaissais pas tellement dans le prix des instruments de musique, mais je trouvais que les guitares avaient de la gueule. Je notai les indications du mannequin pour me repérer chez lui dans un coince ma tête. La configuration des lieux ressemblait pas mal à mon appartement bien que celui-ci soit plus grand. Il me proposa à boire et en voyant la bouteille de Brewdog vide je ne pus résister. b]« S’il t’en reste une, je veux bien »[/b] fis-je en lui désignant la bière écossaise. Au moins, le musicien consommait local, c’était un bon point.  « Pas de drapeau à la gloire de l’Amérique ? » observai-je en souriant. Cela aurait détonné avec le reste de la décoration mais dans les films, le cliché du drapeau dans les maisons était tenace. Une façon comme une autre d’engager la conversation. « Tu n’as pas trop le mal du pays ? »




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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyMer 28 Aoû - 16:31




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Elle voulut savoir ce que le blond avait répondu à son père à son sujet et bien qu’il se plut à penser la possible réponse d’un inconscient face au patriarche de la famille, Will préféra s’amuser avec son histoire de fusil de chasse, bien qu’il donna une réponse partielle à la question qu’elle posa.

Je n’ai rien dit, je suis un homme mystérieux, glissa-t-il en plissant les yeux pour se donner un genre, sa bouteille vide à la main après avoir expliqué avec un peu plus de sérieux qu’il n’y avait rien eu de fou dans la conversation, ne voulant pas l’inquiéter de leur rencontre. Même si c’est vrai que ton père m’a demandé de pas faire le con avec toi, ce qui est normal de la part d’un père qui voit sa fille rouler presque un patin à un parfait inconnu. J'aurai fait pareil.

Will préférait banaliser ce qui s'était passé pour enlever toute la gêne que cela pouvait provoquer. Ils se plaisaient mais n'étaient pas des sauvages pour autant. Il n’avait rien dit à son père, hochant simplement de la tête, entendant ses paroles. Ses intentions à son égard n’étaient pas mauvaises, bien au contraire mais il y aura des mensonges qu’il sera obligé de donner. Peut-être que Bonnie avait déjà souffert de mensonges auparavant. Le musicien ignorait tout ça mais peut-être pourrait-il en apprendre un peu plus ce soir, si la jeune femme était prête à en parler. Il était vrai qu’il n’avait pas de problèmes à en parler, il pouvait comprendre que tout le monde n’était pas à aussi à l’aise pour déballer son histoire. Cela fait trois ans maintenant et même s’il y avait des moments où il sentait qu’il n’en avait pas terminé avec cette histoire, avoir appris, bien plus tard, qu’elle s’était vengée en le trompant, certaine qu’il avait pêché le premier.

L’avocate le rassura sur la conservation des bouteilles de whisky, ce à quoi il sourit naturellement.

J’ai appris ça aujourd’hui grâce à mon guide d’aujourd’hui, s’amusa-t-il à dire, les renvoyant aux diverses explications que la rouquine avait fournies tout au long de la visite.

William libéra le canapé, la jeune femme pris place dessus. Elle était jolie dans sa robe patineuse, s’arrêtant juste où il fallait pour dévoiler ses jolies jambes sans trop en montrer mais poussant la curiosité à pointer le bout de son nez. À sa proposition de boire quelque chose, elle demanda s’il restait de la bière dont le cadavre reposait sur le bar. Il lui fit un signe de tête, reprit sa bouteille vide et passa derrière le canapé pour aller dans la cuisine, attrapant deux bières du paquet à moitié entamé. Il pesta en cherchant le décapsuleur alors qu’il l’avait utilisé plus tôt. Il entendit la question bourrée de cliché auquel il donna comme début de réponse un rire franc.

Et t’as pas encore vu ma chambre, c’est pour ça !

Il plaisantait quant à la possibilité d’avoir un drapeau de son pays d’origine sans pour autant affirmer ou non ces dires. Ce n’était pas son genre mais cela, elle ne le savait pas. Le musicien revint dans le salon, s’exclamant en voyant le décapsuleur posé sur la table basse.

Ah te voilà toi !

Il se baissa pour se mettre à la hauteur des bouteilles posées sur la table. Il donna une des bières ouvertes à l’avocate puis tendit la sienne pour trinquer avant de se poser complètement par terre, s’appuyant contre le mur, pour faire face à la jeune femme. Il but une première gorgée avant d’ajouter :

Mes parents avaient un drapeau, devant notre maison. C’était le genre de banlieue du citoyen moyen, limite pauvre qu’on peut voir dans les films et autres séries. C’était la guerre dans le voisinage pour savoir qui l’avait le plus haut, jusqu’au jour où un des poteaux est tombé sur une maison. Ils ont été depuis tous à la même hauteur.

Il secoua la tête, sourire aux lèvres quelque peu amer, en se souvenant des hurlements qu’il y avait eu à l’époque. Will avait été en partie responsable de la chute, avec d’autres adolescents mais le secret avait été bien gardé. Ils avaient ris à l'époque même si aujourd'hui, il aurait aimé encore pouvoir rire avec certains, morts depuis le cataclysme. Le musicien reprit une gorgée, l’invitant d’un geste à manger si l’envie lui prenait les petits fours posés dans une assiette. Ils étaient de diverses couleurs, indiquant à quoi cela pouvait être. Il en attrapa deux qu’il mangea alors que la jeune femme lui demandait s’il avait le mal du pays. Pliant un genou, il réfléchit quelques secondes avant de répondre :

Pas vraiment, je l’ai eu, il fut un temps. On va dire que je ne suis pas vraiment un patriote, il y a certaines choses qui me manque parfois, mais je peux en partie les importer alors bon. (Il rit, levant les yeux au ciel) Je suis un peu un apatride à ma manière. C’est moi qui ne cherche pas à m’installer aussi. (il haussa les épaules, prenant une nouvelle gorgée de sa bière) Ça fait trois ans que je fais le tour du monde. Il était temps pour moi d’essayer de me poser un peu.

Le musicien avait eu le mal du pays lorsqu’il apprit la mort de ses parents suite à des tornades qui avaient frappé le Missouri en 2008 mais malgré la sensation, il n’avait pas eu le courage d’y retourner, ce que les amis de sa famille lui reprochèrent à maintes reprises. Il l’eut aussi quelques années après avoir rencontré Carry, quand il commençait à comprendre que les flammes de la passion avaient disparu chez elle.

T’as eu une histoire de cœur compliquée à Londres ? Finit-il par demander, revenant sur ce qu’il pouvait supposer des quelques mots que le père Armstrong avait posés au sujet de sa fille.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyJeu 29 Aoû - 8:43

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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William ne tomba pas dans le petit piète que je lui avais grossièrement tendu pour savoir ce qu’il avait derrière la tête à mon propos. Le pouvoir du whisky s’était sans doute un peu trop dissipé depuis la dégustation. Bien que me sentant un peu honteuse d’avoir été surprise, je trouvais tout de même mignonne l’attitude de mon père. Je savais qu’il s’inquiétait pour moi et il avait eu la rare occasion de pouvoir avoir une « discussion » préliminaire avec un homme qui me tournait autour. Il avait du vouloir en profiter. Au moins, le musicien s’amusait de la chose. « J’étais pourtant sûre que c’était toi qui allait m’embrasser » glissai-je d’une mine innocente comme pour lui rejeter la faute dessus. Je haussai les épaules en riant ça n’avait pas d’importance de toute manière ça ne s’était pas produit.

J’opinai quand le mannequin m’expliqua que si je n’avais pas vu de drapeau américain dans son intérieur c’était parce qu’il ne m’avait pas encore montré sa chambre. Je doutais fortement qu’il réponde au cliché mais cela me permis surtout d’en apprendre un peu plus sur lui, là où il avait grandi. L’anecdote amusante me tira un sourire quelque chose me disait qu’il n’était pas étranger à la chute du poteau mais je n’aurais pas l’audace d’accuser sans preuve. Je décelai cependant comme une forme d’amertume sur les traits de William, il n’avait pas le sourire habituel qu’il me réservait quand nous échangions. Je n’insistai pas, il n’avait sans doute pas envie d’aller plus loin sur le sujet. Il m’apprit également que cela faisait environ trois ans qu’il bourlinguait à travers le monde et qu’il avait besoin de se fixer un peu. « S’il n’y avait pas eu ton fils, tu serais allé où ? » J’imaginais difficilement le mannequin choisir un endroit où il risquait la pneumonie à chaque orage et la ville où vivait son ex-femme pour poser ses valises. Surtout lorsqu’on connaissait un peu la demoiselle en question.

Suivant l’invitation de l’américain je me penchais légèrement au dessus de la table basse pour choisir un amuse bouche posé dans une assiette. J’étendis ensuite le bras vers une petite pièce en pâte feuilletée enroulée sur elle-même avec une petite bande rouge au milieu encore un peu chaude. Je l’enfournais d’un bloc et manquait de me mordre la langue à la question qui suivit. Je toussotais en gardant la bouche fermée pour ne pas arroser le salon d’écailles de pâte feuilletée et pris une lampée  de Brewdog pour faire descendre le tout avant de m’excuser maladroitement. Je sentis les yeux de William me scruter tandis que j’observais la bouteille en verre qui me glaçait la main. Une phase d’hésitation me traversa. Je n’avais pas bien envie de ternir l’image favorable que l’américain semblait avoir de moi mais je savais que je ne pouvais pas repousser l’échéance indéfiniment non plus. Je n’étais pas obligée de rentrer non plus trop dans les détails. Je me décidai finalement à parler pour rompre le pesant silence qui s’était installé entre nous. Fort heureusement, la musique adoucissait un peu l’atmosphère. « Compliquée n’est pas tout à fait le terme exact» fis-je en guise de préambule, cherchant le mot approprié pour qualifier la relation que j’avais entretenu avec mon ex. « Fake serait plus approprié. Mais c’est de ma faute, j’ai été naïve. » Je m’en voulais encore de m’être faite avoir si facilement et je ne m’étais pas tout à fait pardonnée d’avoir fait partie du lot de ces pauvres malheureuses qui y avaient cru. J’avais pensé valoir mieux que ça pour en définitive m’apercevoir que non. Cela avait été trop beau pour être vrai, j’aurais du le savoir. « Au moins j’ai pu l’apprendre avoir d’être mariée. ça a grandement facilité les choses pour partir. »



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Ah bon ? Répondit-il un sourire mystérieux aux lèvres, plissant les yeux à la supposition qu’elle venait de faire.

Aux yeux du mannequin, il était évidant qu’elle avait fait le premier pas, à un dixième de seconde près mais il y tenait. Ils finirent par s’installer, une bière à la main, William racontant des anecdotes sur son patriotisme bancal. Après avoir appris qu’il ne s’était pas posé très longtemps dans les pays qu’il découvrait, la jeune femme lui posa une question à laquelle il n’avait jamais vraiment réfléchi. S’il n’avait pas son fils ?

Hmm, bonne question, dit-il après une gorgée de bière puis ajouta avec un rire franc. Dans un pays chaud, définitivement … Je pencherai pour la Nouvelle-Zélande, ou Hawaï. Même si j’ai eu un vrai coup de cœur pour le Japon, sa richesse culturelle, même si la langue serait une vraie barrière. Je sais dire quelques mots mais ils ne sont pas trop fans de voir un Américain débarquer.

C’était son ressenti, une fois débarqué au pays du soleil levant quand bien même il était respectueux des coutumes, les Japonais n’avaient pas l’air d’apprécier la présence d’un Américain. Il en ignorait la raison mais c’était un fait, qui ne l’empêchera pas d’y retourner, avec un peu plus de vocabulaire.

Et toi, si tu devais aller quelque part, même pour des vacances, où irais-tu ?

Simple question pour en apprendre un peu plus sur elle. La jeune femme avait dit ne pas avoir beaucoup voyagé lors de leur première rencontre. Autant savoir les endroits qu’elle aimerait visiter, c’était toujours bon à prendre.

Le musicien en vint à lui demander les raisons de la protection paternelle en cherchant à comprendre si c’était en lien avec Londres. Les raisons de son retour restent assez obscures, la vie anglaise ne semblait pas lui convenir, qu’elle n’était pas heureuse là-bas, avec un milieu professionnel fait de requin. Will ignorait qu’il allait toucher à quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment envie de partager. En tout cas, il vit la surprise dans sa réaction ainsi que le temps d’hésitation et de réflexion qu’elle prit sous son regard azuré. Le blond allait finir par lui dire qu’elle n’était pas obligée de répondre, vue le silence que cela mettait entre eux mais l’avocate répondit succinctement, ses réponses amenant encore plus de question sans réponse. Il fronça les sourcils alors qu’il grattait sa barbe naissante. Elle avait donc été naïve dans son histoire.

C’est sûr qu’avec un mariage, les démarches auraient été plus longues pour partir. Après, pourquoi tu dis que c’est de ta faute ? Le fautif dans l’histoire, c’est lui, s’il n’a pas été capable d’être à la hauteur, s’il a été trop con pour … Pour te mentir, parce que j’imagine que c’est ce qui s’est passé, c’est qu’il ne valait pas la peine que tu lui donnes de ton temps. Mon père m’a toujours dit qu’il fallait vous mettre sur un piédestal. (il marqua une courte pause pour donner la chute) Forcément, après qui est-ce qui s’occupe de la bouffe, de la maison et des gosses, hein ?

Il lui offrit son plus beau sourire, celui qui montrait bien sa dérision du genre masculin machiste au possible, exagérant ses gestes pour rendre sa dernière phrase grotesque. William voulait la voir sourire avec cette bêtise plus grosse que lui. Avant qu’elle ne lui donne une explication à son histoire sur Londres, le silence, dans lequel elle s’était plongée, était lourd et son regard avait perdu de cet éclat qu’elle avait. C’était la faire replonger dans un moment de sa vie qu’elle semblait avoir voulu mettre de côté. Alors, il voulait retrouver cet éclat, quitte à ce qu’il se prenne un coussin en pleine face.

J’ai toujours mis Carry sur un piédestal, confessa-t-il avec un sourire vague, ampli d’amertume. Même si j’étais à gauche à droite pendant longtemps pour nous permettre un train de vie aisé. Et ce que j’y ai gagné c’est un mariage ruiné et un cocufiage de première parce qu’elle était certaine que je la trompais. Si tu as été naïve, moi qu’est-ce que j’ai été ?

Il ignorait pourquoi il lui disait cela, peut-être avait-il besoin de se confier, peut-être voulait-il la rassurer sur sa propre vie, pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’en vouloir. Elle n’était pas responsable de l’échec de sa relation. Le mensonge n'apportait rien de bon, et ça, il le savait.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyMar 3 Sep - 11:04

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
""

Je relevai l'étonnement du mannequin par un simple haussement d'épaules. Déformer la réalité me convenait bien pour le moment et il était inutile de pousser davantage les conjectures nous concernant. La soirée entamée se suffirait à elle-même. Ainsi, William m'apprit que s'il n'y avait pas eu Roy, il aurait probablement échoué sur une île. Je notais dans un coin de mon esprit que chacune de ses propositions se portait sur ce type de lieu géographique. L'Ecosse était sur une grande île et on restait dans le thème. Le seul hic restait le climat qui n'était pas du tout aligné sur ses désirs. Le chaleur ne faisait pas partie des qualités de vie de notre beau pays. Si l'herbe y était si verte ce n'était pas sans raisons. Il me retourna naturellement la question.

Je ne me voyais pas spécialement vivre ailleurs qu'ici. J'y avais mes racines et mes proches, je m'y sentais comme chez moi. Mais pour des vacances c'était une autre histoire. J'avais de bons souvenirs en Europe. Ce n'était pas trop loin mais contrairement à certains de mes amis, je ne vivais pas pour cumuler des miles sur une quelconque carte avantage d'une toute aussi quelconque compagnie aérienne. J'avais traîné mes guêtres dans quelques grandes villes, Amsterdam, Dublin, Barcelone, les Baléares. Mais il me manquait encore quelques endroits à explorer sur le vieux continent. « Pour des vacances, j'irais bien dans le sud de la France ou en Italie... » répondis-je en laissant ma phrase en suspens pour mieux ajouter ensuite :  « Il paraît que la nourriture et le vin y sont incroyables ! » Je laissai échapper un petit rire. A force, William allait finir par croire que ma vie tournait essentiellement autour de la nourriture et de la boisson. Force était de constater que c'était un peu le cas mais quand dans ce genre de destination le soleil est votre ennemi, il faut bien se rabattre sur des activités en intérieur. Et puis pour ce qui était de la France, j'étais au moins capable de commander à boire et demander l'addition dans un restaurant. En quelques clics sur un traducteur ce serait sans doute la même chose pour l'italien.  

Je n'aimais pas parler de mes mésaventures amoureuses mais le sujet finit toujours par arriver un jour ou l'autre sur le tapis. J'avais un avantage certain sur William, via Maggie, j'avais entendu parler des déboires amoureux de Carry et de combien elle désespérait de la voir gâcher son histoire avec son gendre. A l'époque cela m'avait paru bien lointain. Je secouais la tête en entendant le musicien faire fausse route. Il n'avait pas compris ce que j'avais voulu dire mais c'était de ma faute, à vouloir mettre de la distance avec le sujet cela pouvait mener à une certaine confusion. Avec une certaine amertume, je bus une longue gorgée de ma bière. J'eus une petite grimace en l'entendant parler de piédestal et tomber dans les clichés paternalistes sur la place de la femme dans un foyer. Que de bêtises dans ce discours.   « Pour manger il y a Just Eat et pour les enfants une nourrice fait l'affaire voyons. » répondis-je d'un air absent. Me concernant je n'étais pas de celles qui pensaient qui fallait que les femmes soient mises sur un piédestal. L'égalité était déjà difficile à obtenir alors s'élever au-dessus était bien loin de portée. Et puis a posteriori, on apprenait que plus beau était le cadeau plus grosse devait être la faute à faire pardonner. Je revoyais les quelques bijoux, les séances aux théâtres à des représentations complètes depuis des mois ou encore les escapades en amoureux après quelques jours d'absence.

Alors que j'avançais la main pour piocher dans une assiette sur la table basse, histoire de faire glisser ces mauvaises pensées aux oubliettes avec un amuse-bouche, je remarquai qu'à présent c'était l'américain qui était teinté d'une certaine amertume. L'avais je contaminé ? Il me parla alors de lui et de Carry. Lui aussi avait été marqué par une mauvaise histoire et il était sans doute plus à plaindre que moi. En plus du mariage, lui avait un enfant en plus à gérer. J'abandonnais l'idée de piocher à manger, et je baissai la tête. Les yeux observant la bière que j'avais entre les mains. L'analogie entre nos deux histoires me sautait à présent à la figure. Je sentais mes yeux devenir un peu humides. Il s'était fait avoir lui aussi par son ex-femme et il semblait encore en payer les conséquences à présent.

« Amoureux et aveugle ? » proposai-je comme définition la voix brisée et les yeux brillants sans pour autant verser de larmes.  « Leopold avait une réputation de coureur de jupons invétéré. Nous nous sommes rencontrés sur une affaire où nous nous opposions. Il était si sûr de lui, le genre d'homme qui est beau et qui le sait un peu trop. J'ai remporté l'affaire et ça a suscité semble-t-il renforcé l'intérêt qu'il me portait. J'ai longtemps refusé ses avances mais il était persévérant. Il lui aura fallu six bons mois pour me faire craquer et que j'accepte un rendez-vous avec lui. ça aura duré un peu plus de quatre ans. Il avait l'air de s'être rangé et de bien s'en porter. Jusqu'au jour où j'ai découvert qu'il avait collectionné les maîtresses comme si de rien était. Il était habile car je ne me suis jamais douté de rien. Je savais quel genre d'homme il était, depuis le départ. Si un de ses concurrents n'avait pas voulu lui nuire, je serais probablement encore avec lui aujourd'hui. » J'avais offert à ce crétin sans doute mes plus belles années et je le regrettais. J'espérais qu'on ne m'y reprendrais plus mais je n'étais plus sûre de rien.

« Alors tu vois... Très peu de podium pour moi, respect, sincérité et honnêteté me suffiront. »




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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 8 Sep - 14:29




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La rouquine lui affirma vouloir aller pour des vacances, dans le sud de la France ou bien en Italie, justifiant ses choix par sa curiosité culinaire et œnologique. Si je veux séduire cette femme, ce sera par la bouffe et la boisson ! Certaines se contentaient de bijoux, de fioritures inutiles, Bonnie semblait porter par des plaisirs simples, bien qu'elle porte sur elle cette élégance naturelle qu'elle savait mettre en valeur par des tenues distinguées. D'une certaine manière, il comprenait qu'elle était bien où elle était et n'avait pas envie de quitter l'Écosse. William sourit à son tour lorsqu'il la vit rire puis il répondit par un hochement de tête avant d'ajouter :

L'Italie, c'est quelque chose.

Et les Italiennes, mama! Bien qu'il comprit avoir plus de sensibilité pour le charme nordique. Il y avait passé quelques semaines là-bas à visiter, découvrir des lieux magnifiques, en bonne compagnie. De bons souvenirs, appareil photo en main, qu'il gardait précieusement dans son antre.

Ils finirent par parler d'histoire de cœur. Le musicien chercha à lui faire retrouver le sourire avec des bêtises mais Bonnie avait trop replongé dans ses souvenirs pour sentir qu'il cherchait à l'amener sur un autre terrain que la tristesse, les remords et l'amertume. Ils étaient tous deux blessés et ils avaient cherché à se reconstruire à leur manière, elle en mettant de la distance avec son histoire, William en fuyant ses responsabilités. L'avocate eut une réponse qui le fit rire de bon cœur, malgré l'air absent qu'elle portait sur le visage.

Tu as une solution pour tout, lâcha-t-il en cherchant à capter son regard qu'il vit s'éteindre.

Alors le mannequin lui avoua les raisons de son divorce, confessant avoir été cocu, chose dont il était loin d'être fier, qu'il ne criait pas sur les toits. Pourrait-il faire confiance à nouveau lorsqu'il partira ? Il s'était enfermé dans un mode de vie où la stabilité n'avait pas sa place, ou le sérieux n'était pas recherché et ou il n'y avait de place qu'au plaisir, à l'envie et à l'absence d'avenir. C'était plus simple d'être sans attache que de prendre le risque de se lier à quelqu'un, de s'ouvrir sans craindre d'être piétiné. Il ne le dirait pas mais il avait des craintes même s'il paraissait confiant et sûr de lui. Il descendit une longue gorgée de sa bière pour faire passer cet étau qui contractait sa gorge. Bonnie laissa en suspens une réponse. L'émotion était là.

J'aurai dit idiot, répondit-il dans un murmure, un sourire plein de tendresse à son égard, voyant le regard de la rousse se mettre à briller.

La jeune femme lui expliqua ce que son ex avait fait, était et sera toujours. Un abruti qui n'aide pas à ce que les femmes aient confiance en la gent masculine. William apprit qu'elle avait refusé pendant de nombreux mois avant de céder, espérant qu'elle serait la personne qui le changerait, lui permettrait de se stabiliser mais elle s'était mis le doigt dans l'œil. Le blond n'avait qu'une envie, lui mettre un coup de tête à cet abruti et il n'était pas un homme impulsif, surtout lorsqu'il voyait la personne qu'il laissait partir pour chercher la chaleur d'autres femmes. Du peu qu'il savait à son sujet, Will se damnerait pour une femme comme elle. Merde, elle m'a vraiment ensorcelé !

La seule réaction qu'il eut, fut un soupir d'exaspération à l'égard de son ex, secouant lentement la tête en prenant une nouvelle gorgée. Bonnie ne voulait pas être sur un piédestal mais c'était qu'elle ne savait pas ce que c'était, surtout lorsqu'elle ne voyait dans les attentions et l'affection de l'autre qu'une manière de se racheter. Respect, sincérité et honnêteté. C'était tout ce qu'elle souhaitait. Il eut un sourire vague à ses quelques mots. Il la regarda quelques instants en silence, il déplia son genou pour poser son pied sur son autre jambe, réajustant son dos contre le mur.

Eh bien, je suis content pour toi que tu aies eu ses informations. Tu aurais fini tôt ou tard par le découvrir, il aurait fini par faire une erreur et peut-être même que tu aurais encore plus à perdre, le moment venu. J'ai parfois envie de croire que les choses n'arrivent jamais pas hasard, sauf, bien sûr, quand Maggie décide de s'en mêler.

Espiègle, il attrapa deux amuse-bouche qu'il engloutit, reprenant après avoir pris une rasade de bière.

Parlons d'autre chose, avec tout ça, je vais avoir envie de te faire un câlin mais j'ai trop peur de me prendre cette bouteille dans la tronche. Alors, raconte-moi, si tu le veux bien, la chose la plus folle que tu aies faites !

Histoire de changer de registre, car elle semblait mal en point d'aborder un sujet aussi sensible. Et Dieu qu'il avait envie de l'enlacer pour la réconforter mais son entre-jambe avait trop peur qu'il se mette à chanter comme une Castafiore par la suite. Il chercha alors dans ses souvenirs une des choses qu'il avait pu faire considérer comme folle, bien qu'il y en ait eu plusieurs. Il n'était pas un casse-cou, il était parfois juste un peu con. Il passa une main dans sa barbe, songeur.

Perso, c'était ... C'était ... Eh bien, je dirai que c'était de sauter d'une falaise d'une trentaine de mètres dans l'eau. J'y suis allé en mode "facile" alors que je hurlais intérieurement, j'ai vu ma vie défiler mais c'était ... Cool, même si je ne le referai pas.


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyLun 9 Sep - 8:14

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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 Je plissai les yeux pour sonder l’américain lorsqu’il m’avoua déjà connaître l’Italie. Que voulait-il dire par là ? Sa réponse laissait penser qu’il avait vécu pas mal d’expériences intéressantes dans ce pays mais impossible de savoir sur quel aspect. L’architecture ? Les paysages ? La nourriture ? L’histoire ? Ou alors d’autres formes de plaisir ?  Je ne savais pas lire dans les pensées. Tout au plus j’arrivais à détecter quand un client me mentait mais sans plus. « Ah oui ? Si j’ai la chance d’y aller un jour, je te demanderai conseil » fis en renouvelant la suggestion que j’avais déjà formulé lors de notre toute première rencontre. Un globe-trotteur comme lui savait sans doute éviter les pièges touristiques. Les guides qu’on achète dans le commerce étaient bien mais il fallait aussi savoir en prendre la distance. Il n’y avait pas toujours que de bons conseils et de bonnes adresses.

Je ne m’étais pas attendue à parler histoire de coeur avec William si rapidement mais il fallait croire que nos expériences passées nous avaient pas mal marqué tous les deux. Nous avions vécus tous deux l’infidélité de nos compagnons respectifs J’imaginais qu’il devait un peu comme moi avoir peur que cela se reproduise avec une nouvelle personne. Il fallait savoir faire la distinction entre nos ex et les nouvelles rencontres mais forcément après en être passé par là on devenait beaucoup plus méfiant. La méfiance ne m’avait pas prémunie contre Leopold. La réponse de William me laissa perplexe. Il devait avoir raison, j’aurais fini par apprendre les choses un jour ou l’autre. Mais il m’arrivait encore d’en douter. Leopold semblait avoir été un expert de la chose. A aucun moment je n’avais eu le moindre soupçon et il fallait lui reconnaître un certain talent pour cacher ce qu’il ne voulait pas qu’on sache. Sauf si bien sûr on lui mettait un détective privé aux fesses. Je n’avais jamais cherché à savoir qui avait été le bon samaritain qui avait fait éclater la vérité au grand jour, plus prompte à tirer un trait sur mes erreurs qu’à chercher à le ou la remercier. Et même aujourd’hui je m’en fichais, peu importe le messager, seul le message importait. La référence à Maggie me tira un sourire. Il n’avait pas tort.  

Puis il décida de changer de sujet et partir sur autre chose tout en précisant que si nous avions continué sur la même lignée il aurait volontiers tenté une autre approche. Je bus une courte rasade de bière en me ressaisissant. « Dommage… tu viens de gâcher une belle opportunité » soufflai-je en plongeant mon regard dans le sien tout en me penchant en avant vers la table basse pour accéder à l’assiette la plus proche du mannequin. Je pris un petit canapé avant de retrouver ma position initiale.   « Et puis tu devrais commencer à savoir que je ne gâcherais pas un bon nectar pour si peu » ajoutai-je avant d’enfourner le canapé.

Il me demanda alors ce que j’avais pu faire de plus fou et il me fallut quelques instants de réflexion. William m’offrit un peu de temps en me contant d’abord son expérience. Je fus impressionnée par le récit et son honnêteté à avouer qu’il ne retenterait pas la chose pour autant. A sa place je ne l’aurais jamais fait. J’eus un sourire en songeant à ce que j’allais lui raconter.  « Tu vas croire que je ne fais que ça mais mon histoire implique de jeter quelque chose… » Je rangeais la mèche de cheveux qui cachait mon implant cochléaire derrière mon oreille avant de me lancer. « Je me suis retrouvée sur une affaire à Londres où je devais défendre un client conjointement un autre client défendu par un autre avocat. Un sacré ponte dans le milieu du droit qui n’a pas peur de tordre la réalité pour faire innocenter son client. Un type assez… Spécial on va dire. J’ai découvert qu’il essayait dans mon dos de négocier avec le procureur pour sauver son client et faire tomber le mien à la place. Je l’ai pris de court et j’ai obtenu un deal avant lui. Quand il l’a su, il est venu au cabinet et a joué la grande tragédie en hurlant à la trahison, il a pris un écran sur un bureau de l’open space et l’a balancé à travers la vitre de mon bureau. Je ne me suis pas démontée, il avait beau faire une tête et demie de plus que moi je lui ai tenu tête, j’ai pris un autre écran et j’ai fait pareil. » Un de mes hauts faits dans ma carrière. Cela avait pas mal marqué les esprits. Le coût des réparations avait bien sûr était retenu sur mon salaire mais je n’avais jamais regretté mon geste. « Dans un autre registre, je suis allée une fois dans les Alpes faire du hors-piste en snowboard. On nous a déposé en haut d’un glacier en hélicoptère et on a tout descendu avec un guide. Mais bon comme visiblement je t’ai traumatisé avec un oreiller chez moi au point que tu ne veuilles pas m’approcher’à je me suis dit que tu serais plus sensible à l’autre anecdote que celle-ci » le taquinai-je en haussant les épaules.

A mesure que le plat gratinait au four, de délicieuses effluves nous parvenaient aux narines. J’en avais l’eau à la bouche et me demandais ce qu’il avait bien pu nous préparer. Je voyais bien quelque chose à base de tomates et de fromages mais j’aurais été bien incapable d’être plus précise que cela pour le moment.



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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyJeu 12 Sep - 6:38




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Bonnie fut sûrement interpellée par ces quelques mots sur l'Italie, car elle les renvoya à cette idée qu'il pourrait la conseiller lorsqu'elle décidera d'aller là-bas. Il pourrait plus que lui conseiller, il pourrait lui montrer mais cela, c'était une autre histoire. Il hocha d'un signe de tête puis ajouta en plaisantant :

Sans problème, j'ouvrirai mon agence de voyage.

Les histoires de cœur posées sur le tapis, William chercha à changer de sujet, voyant le trouble que cela provoquait chez la jeune femme. Il glissa son envie de la serrer dans ces bras, sensation qu'il avait déjà ressentie précédemment, préférant refréner son envie par la crainte d'être maladroit, trop rapide ou trop entreprenant alors qu'il savait que ce n'était pas raisonnable mais tout le pousser à agir à l'inverse. L'avocate lui fit comprendre qu'il venait de rater une belle occasion. Était-ce une invitation ? Un appel ? Leurs regards se croisèrent alors qu'elle piquait dans l'assiette.

Touché, dit-il simplement un sourire aux lèvres.

La jolie rouquine ajouta qu'il aurait dû se douter qu'elle n'aurait pas gâché de l'alcool pour si peu. Il eut un rire franc à ces paroles. Il prit une rasade de sa bière avant de lui répondre.

Tout ce qui est Ecossais, tu n’abîmes pas, je m’en souviendrai. Et tu noteras que je suis un gentleman, avec les défauts qui l’incombent.

Il termina sa bouteille de bière qu’il posa sur la table basse, essuyant le cul de la bouteille pour que ce dernier n’abîme pas le bois. Il lui expliqua ce qu’il avait fait de plus fou, une chose parmi tant d’autre, et Bonnie à son tour se lança.

Ah Ah ! s’exclama-t-il en la pointant du doigt alors qu’elle le préparer à son histoire.

Will put imaginer la scène où la jolie rousse jeta dans l’open space l’écran d’un ordinateur pour ne pas démonter face à un de ses confrères furieux. Il se mit à rire de bon coeur, parvenant à glisser :

Sauvage !

La jeune femme rajouta une expérience de snowboard hors-piste, lui lançant une pique au sujet de la crainte qu’un lancer pouvait éveiller chez lui.

Je suis plus que traumatisé, répondit-il de manière théâtrale en se levant, continuant sur le même ton. Je suis … Je suis … Je ne sais même pas ce que je suis. C'est ma faute si je suis une petite nature ? Je suis grand, je suis fort mais dès qu’un rhume débarque ou une ensorceleuse comme toi me joue un tour, je suis terrassé. Je ne suis qu’un homme après tout.

Il leva les mains, pommes en l’air, comme pour appuyer cette sordide banalité. Il n’était qu’un homme, avec ses forces et ses faiblesses. Dans le règne animal, le mâle cherchait toujours à prouver qu’il était celui qu’il fallait pour engendrer, pour s’accoupler, pour pérenniser la race en agissant de telle sorte qu’il montrait qu'il était le meilleur en tout. De la poudre aux yeux. Merci les documentaires animaliers lors des insomnies. L’humain fonctionnait pareil, à vouloir montrer ses bons côtés, à montrer qu’il était apte à être la bonne personne pour l’autre. Et étrangement, William ne cherchait pas à lui prouver qu’il l’était. Au contraire, il lui montrait qu’il n’avait rien en apparence du « bon ». Peut-être était-ce sa façon à lui de la protéger et de se protéger par la même occasion. Dresser un portrait de lui loin d’être des plus avantageux, même s’il semblait souffler, lui aussi, le chaud et le froid, à vouloir lui plaire en touchant ses papilles par un bon repas, en voulant l’enlacer et l’embrasser comme jamais mais ne faisant pas le premier pas pour autant.

Tu en voudras une autre ? Demanda-t-il en récupérant sa bouteille vide, voyant que celle de Bonnie était bien entamée.

Il retourna par la même occasion vérifier si tout se passait bien dans la cuisine, si la cuisson n'était pas un peu trop forte, Il en profita pour ouvrir la bouteille de vin amenée par la jeune femme afin de lui laisser le temps d'aérer. Il ne maîtrisait pas trop les vins mais il avait entendu une fois qu'aérer le vin permettait de décupler les arômes. Il reprit à boire dans le frigo et laissa le tout sur la table basse.

Je reviens, dit-il en disparaissant en passant par l'escalier pour monter au deuxième étage.

Il alla dans sa chambre pour récupérer son ordinateur portable, puis revint avec, s'installant sur le canapé au côté de la rouquine, l'allumant et profitant de ce moment pour ajouter. Le musicien s’était installé du côté où il put remarquer avec plus de précision l’appareil qui ornait son oreille.

Je me suis promis de rester sage ce soir, lui dit-il simplement en la regardant avant de taper rapidement son mot de passe sur le clavier.

Parce que ça vaut le coup.
Cela le renvoyait à quelques minutes en arrière alors qu’il était prêt à l’obliger à se lever pour la prendre dans ses bras, par la petite pique lancée par la rouquine. Pourtant spontané, il était dans la retenue, freinant ses envies, prenant des risques à s'approchant plus près, à pouvoir sentir son parfum, les fragrances qui éveillaient bien des sensations. Le fond d’écran était un dessin d’une femme, tenant une cigarette, appuyé sur un comptoir. Les lumières étaient chaudes, dans les orangées. C’était une image qu’il aimait car il la trouvait inspirante. Il cliqua sur quelques dossiers nommés par les noms des pays visités et laissa l’ordinateur entre les mains de la jeune femme pour lui laisse le soin de regarder rapidement ou lentement les photos qu’il avait prises.

Voilà, l’Italie que j’ai vue, finira-t-il par dire.

Si la jeune femme s’y intéressait, il lui expliquerait les différents lieux, les personnes qu’il y avait dessus, les endroits où il était allé, les anecdotes à ce sujet. Il n’y avait que quelques rares photos de lui, restant presque tout le temps derrière l’appareil. Appuyant son coude sur le dossier, se tournant légèrement vers elle, il pourra profiter de la vue de profil de Bonnie, appréciant toujours plus ce qu’il voyait.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyVen 13 Sep - 11:33

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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Avec l'assurance des conseils pratiques de William j'avais la quasi certitude de faire un bon voyage. Bon le projet italien était encore au stade embryonnaire hein. L'envie d'aller y jeter un oeil me taraudait mais de là à y aller vraiment il y avait un monde. Et puis avec qui y aller ? Une virée entre copines ou avec ma soeur était alléchante mais d'emblée ce n'était pas ce qui m'emballait le plus. Peut-être qu'au lieu de demander conseil à William, j'aurais pu y aller avec lui ? Je m'épris quelques instants y imaginer la chose avant de bien vite chasser l'idée. De toute façon, j'avais beaucoup de travail et mes prochains congés n'étaient pas prévus pour tout de suite. Ils n'étaient d'ailleurs pas prévus tout court.

Ma remarque sur l'opportunité gâchée eut au moins le don de faire rire l'américain. Même si je tournais la chose au jeu il y avait tout de même un fond de vérité. Je me serais laissée docilement approcher pour un peu de réconfort après avoir ressassé un passé douloureux. Mais il n'en fit rien se contentant de reconnaître que j’avais soulevé là un point sensible. D’un hochement de tête, je lui confirmai ses propos suivants. Il était effectivement un gentleman. Depuis notre rencontre d’ailleurs il n’avait cessé de l’être. Me courir après pour me raccompagner sous une pluie battante quitte à s’attraper un rhume de l’espace (et aussi faire la lumière sur ce que j’avais vu au Jukebox), choisir de s’asseoir par terre en face de moi alors qu’il y avait largement de la place sur le canapé. C’était tout à son honneur. Nombre d’autres hommes n’auraient pas eu les mêmes égards il fallait le reconnaître.

Après avoir dit que j’étais une brute, j’étais à présent affublée du qualificatif sauvage. J’étais sans doute plus sauvage que brute, ou du moins je préférais ce mot à l’autre. Cela m’embêtait un peu cette facette violente qu’il dénonçait à chacune de nos rencontres. Cela allait contre mes principes et j’avais plutôt l’habitude qu’on dise de moi que j’étais une personne douce et calme. Peut-être le faisait-il exprès ? Nous étions tous deux enclins à nous taquiner et peut-être qu’il avait choisi cet angle d’attaque récurrent par facilité. Cependant je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il y avait toujours un fond de vérité dans nos paroles, même lorsqu’on plaisante. Après l’américain confessait bien théâtralement être une petite nature. Peut-être que le problème ne venait pas de moi. J’étais toujours si encline à me remettre en question tout de suite… Je revis alors le regard sévère de Darcy et ses paroles me dire que je devais arrêter de me prendre la tête, que cela cogitait beaucoup trop là-haut. Elle avait raison.  « Je ne sais pas s’il y grand chose à faire pour te sauver malheureusement… » fis-je en secouant légèrement la tête.

Je n’osais lui suggérer que dans ce cas, il n’y avait que la fuite pour assurer son salut. Le voir s’éloigner était bien la dernière chose dont j’avais envie. Lorsqu’il me proposa un refill je levais ma bouteille de brewdog pour constater de son état et je remarquais que j’avais eu moi aussi une bonne descente. Un lever de coude plus tard je lui réglais son compte pour la tendre à mon hôte. A présent la question était de savoir si j’en prenais une autre ou pas. La bière avait semble-t-il ravivé le reliquat d’alcool de la dégustation toujours présent dans mon organisme et un léger sentiment de bien être et de détente m’assaillait tranquillement. Il n’était peut-être pas raisonnable d’en prendre une autre. Je n’avais pas tellement envie d’être sage mais si je voulais faire honneur à la cuisine de l’américain, il valait peut-être mieux me modérer.  « Non ça ira je te remercie »

Après être passé par la cuisine, William disparut quelques instants. J’en profitai pour regarder avec un peu plus d’attention l’environnement qui m’entourait. Il y avait un sacré travail au niveau de la décoration, tout était harmonieux. On était loin de mon appartement qui ressemblait plus un patchwork qui se voulait cosy qu’à une volonté de bien agencer et arranger les choses ensemble comme ici. Le musicien revînt vite et cette fois prit place à mes côtés sur le canapé un ordinateur à la main. Il le posa sur ses genoux et alors que je me disais que cette proximité nouvelle était la bienvenue, le blondinet eut des mots pour nous remettre à distance. Il s’était promis d’être sage. *Dommage* Je remis mes plans pour me rapprocher subtilement aux oubliettes, bien décidée, malgré la déception que je sentis naître au fond de moi, à respecter la volonté de mon hôte. J’acquiesçai et reportai mon attention sur l’écran de l’ordinateur où siégeait l’image dessinée d’une femme en train de fumée. C’était assez joli. Je n’avais pas l’habitude de changer le fond d’écran de mes ordinateurs, une autre de mes nombreuses déformations professionnelles. L’objectif de William était de me présenter son ou ses voyages en Italie.

Je pris alors l’ordinateur sur les genoux, en appuyant sur la flèche du bas je fis défiler les clichés tous plus beaux les uns que les autres. Je reconnus quelques bâtiments emblématiques mais les paysages ne me disaient pas grand chose aussi je demandais à William de me dire où c’était. Ma géographie laissait à désirer. Le moins qu’on puisse dire était qu’il avait pas mal crapahuté en terres italiennes. Je passais un peu plus rapidement sur les photos avec des personnes tout en passant un peu plus de temps sur les rares où le mannequin était présent. J’avais la désagréable sensation de faire irruption dans sa vie privée. Je ne me permettrais pas de commentaires sur les jolies jeunes femmes présentes sur les clichés. Certaines revenaient plus souvent mais toutes avaient la particularité d’être très belles. *Pas mal tes cousines William…* songeai-je avec un demi sourire. Mieux valait que je n’essaie pas de me comparer à ces sublimes gazelles aux mines radieuses. Il y avait de quoi complexer. « Ces photos sont superbes… Encore une corde à ajouter à ton arc. Y a-t-il seulement un domaine artistique dans lequel tu n’excelles pas ? » demandai-je impressionnée. J’étais incapable de faire la même chose. Le cadrage, les couleurs, la lumière, tout était chouette, il n’y avait rien à jeter.  « En tout cas tu vends bien le truc… »


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyVen 13 Sep - 14:48




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Le verdict était clair pour l’Écossaise, il n’y avait pas grand-chose à faire pour le sauver. Une main sur le cœur, terminant son petit jeu de théâtre, il laissa tomber ses deux bras le long du corps.

Même pas un remède de grand-mère ? Lança-t-il avec une œillade narquoise.

Il lui proposa une nouvelle bière mais la jeune femme déclina l’invitation. Il jouait à domicile, il pourrait donc boire un peu plus, bien que comparé à la jeune femme, sa descente était bien moins bonne. Hochant de la tête, il alla vérifier son plat dans le four puis se servit une bière qu’il déposa sur la table basse avant de disparaître pour revenir avec son ordinateur portable. Lui montrer son voyage en Italie pour lui donner envie d’aller faire un voyage dans ce pays était son intention. Pas dans l’immédiat mais un jour. Lui aussi, l’idée de l’amener dans ses endroits lui traversa l’esprit mais une petite voix lui disait de se calmer. Il y avait clairement une tension dans l’air, ses tripes se contractèrent à ce sentiment mais il préféra laisser l’ordi à la jeune femme pour qu’elle puisse scroller.

Ils prirent le temps pour que le musicien lui raconte les différents lieux où avait été pris les photos, hésitant parfois car il n’était pas sûr. Il était vrai que les personnes prises en photos, ses rencontres éphémères lui permettaient de remettre de l’ordre dans ses idées. Il se surprenait à regarder plus la jeune femme que l’écran. Sa main était à un cheveu de toucher la chevelure ondulée de Bonnie mais il la ramena vite pour la passer sur sa tête, expliquant un des lieux où avait été pris la photo. C’était une mauvaise idée de se rapprocher d’elle. Bon sang. Il pouvait respirer l’odeur de son parfum et l’envie de la toucher se faisait de plus en plus insistante. William la vit sourire à un moment, jetant un coup d’œil à l’origine de ce sourire. Il y avait une des femmes qu’il avait rencontrée là-bas. Rien ne pouvait laisser penser qu’il s’était passé quelque chose. Il n’avait pas voulu de ses photos parce qu’il comptait les montrer à son fils un jour ou l’autre. Certaines avaient insistées mais s’étaient retrouvées face à un mur. Têtu comme une mule quand il s'y mettait. Son regard s’attarda sur ses lèvres, sur lesquelles le mannequin avait déjà eu l’occasion de bloquer dessus.

Bonnie arriva à la fin des photos prises en Italie, et conclut qu’il avait du talent pour prendre des photos, lui demandant par la même occasion dans quel domaine artistique il n’excellait pas. Le mannequin se mit à rire, posant sa seconde bière terminée sur la table basse, reprenant l’ordinateur pour libérer l’avocate, frôlant sa cuisse par mégarde. L'ordinateur finit lui aussi sur la table, ouvert sur les différents dossiers de photos qu’il avait pris lors de ses voyages.

Ahah, encore? Demanda-t-il d’un air interrogateur. Il suffit juste d’un bon appareil et tomber au bon moment, rien de plus.

Il avait travaillé avec pas mal de photographe qui lui avait donné des conseils, ceux-là même qui parlaient pendant des heures techniques sans se lasser. Peut-être avait-il retenu quelques astuces de professionnel mais pour le musicien, il était évident qu’il n’avait pas l’ombre d’un talent pour la photographie quand bien même les clichés pris étaient beaux. La musique était toujours en fonds, passant d’un morceau chill-out à un autre de rock indépendant.

Je suis un mauvais danseur, confessa-t-il en se relevant, prenant la direction de la cuisine à reculons pour ne pas tourner le dos à la jeune femme. J’ai beau maîtriser le rythme, le reste ne suit pas. Bouger sur de la musique se révèle être plus comique qu’autre chose. Je t’ai vu danser l’autre soir, et tu as bien plus de talent que moi dans ce domaine. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de profiter du spectacle, d’ailleurs.

Il lui adressa un sourire avant de disparaître pour regarder la cuisson. L'autre soir, il aurait aimer la voir plus longtemps danser alors qu'il jouait. Il planta un couteau qui lui confirma qu’ils allaient pouvoir manger d’ici peu.

Je pense qu’on va pouvoir passer à table, lança-t-il en sortant le plat du four, le posant sur un dessous de plat, remarquant que la rouquine l’avait suivi. J’espère que tu aimes les lasagnes veggie, sinon on commande quelque chose. C’est encore meilleur quand c’est réchauffé mais bon, j'aurai dû me douter que Maggie allait jouer les entremetteuses encore une fois.

Il s’occupa de sortir les assiettes, de commencer à les remplir du plat encore fumant tout en lui demandant :

Et toi, quels sont tes talents ? En dehors du lancer de poids et de ballons, de savoir me décrire un whisky comme personne et d’avoir une bonne descente et un jolie déhanché, évidem…. Aïe !

Il avait tourné la tête pour lui adresser un sourire narquois mais sa main s’était un peu trop rapproché du plat brûlant.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyVen 13 Sep - 16:40

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
""

 Pas même un remède de grand-mère ne pouvait faire quelque chose pour l'américain. Il était peut-être un cas désespéré, mais sait-on jamais, on n'est pas à l'abri d'une épiphanie. « Je crains que non » fis je en secouant la tête d'une manière tout aussi théâtrale que le jeu du mannequin.

Absorbée par la visualisation des photos de voyage et attentive à l'histoire derrière les clichés qui demandaient éclaircissement j'étais bien loin de me douter de ce qu'il se passait dans la tête de mon hôte. Il s'appliqua à rester dans sa ligne de conduite qu'il s'était promis de respecter. Il me sembla à un moment ou à un autre sentir comme le poids de son regard sur ma personne mais je devais sans doute me faire des idées. A croire qu'au contact de l'américain, l'alcool me rendait fleur bleue. Il balaya mon compliment, comme chaque fois, en banalisant son travail de photographe. « Je ne suis pas d'accord. Le hasard et un bon matériel ne font pas tout. Avec un bon appareil je serais incapable d'en faire autant crois-moi. » Sans doute que son métier devait aider dans sa façon de savoir prendre un beau cliché. Il devait avoir quelques connaissances et accès à des gens qui pouvaient lui donner des trucs et astuces facilement.

« Attends tu ne peux pas appeler ça de la danse... L'autre soir je me trémoussais ça n'a rien à avoir. Mes copines à côtés sont bien plus douées que moi. » répondis-je en levant les yeux au ciel. Néanmoins, il n'avait pas tort, je savais me débrouiller dans le domaine. Je m'y étais mise un peu tard sous l'impulsion de mon aîné qui en avait marre de me voir baisser les bras devant chaque activité ayant un rapport avec le son. Mes échecs à apprendre un instrument de musique m'avaient découragé. Quitte à risquer d'être la risée de ses potes, il m'avait entraîné dans une aventure de cours de danse en couple. Puis le musicien déplora de ne pas avoir eu l'occasion de pouvoir davantage m'observer à l'oeuvre lors de la soirée au jukebox. « Peut-être parce que c'est toi qui était censé le donner le spectacle » suggérai-je.

L'heure d'aller découvrir la merveille qui cuisait dans le four avait sonné. De l'autre côté de l'îlot de la cuisine j'observais le plat encore bouillonnant et fumant avec appétit.  « T'es fou ? ça a l'air bien mieux que tous les plats qu'on peut commander !» L'odeur ne pouvait qu'annoncer une suite délicieuse. La remarque sur Maggie me tira un sourire. « Toujours là où on ne l'attend pas Maggie. C'est la règle »

Alors qu'il me présentait une assiette bien garnie, William me demanda quels pouvaient bien être mes autres talents. J'étais bien embêtée pour lui répondre. Je n'en avais pas vraiment. Peut-être que la cuisine ou encore la pâtisserie faisaient partie des champs dans lesquels je ne me débrouillais pas si mal. Mais alors que j'allais répondre la petite interjection douloureuse du mannequin me coupa l'herbe sous le pied. Je fronçais les sourcils. « Mets vite ta main sous l'eau froide » lui conseillai-je. Après quelques minutes, je fis le tour du comptoir pour venir voir l'ampleur des dégâts. « Fais voir » Je saisis délicatement le main blessée pour la sortir du jet d'eau du robinet pour constater sous la lumière du plafonnier la marque rouge barrant le dos de la main du musicien. Quelques instants d'inspection plus tard et j'étais déjà rassurée. « ça va, c'est superficiel. Tu vas passer une mauvaise soirée mais d'ici quelques jours ça ira mieux. » En relevant les yeux je m'aperçus que cette petite épreuve nous avait rapproché. L'odeur du parfum ou de l'après-rasage de l'américain m'apparut aussi clairement que lorsque nous étions dans la distillerie un peu plus tôt. Mon regard remonta le long du bras de l'américain, observant ses lèvres et les détails de sa barbe naissante d'un jour, son nez puis enfin ses yeux de la même couleur que les miens. Il était là, à quelques dizaines de centimètres, et je sentis poindre l'envie de goûter ses lèvres plutôt que le plat de lasagnes derrière moi. Une alarme interne me rappela aux mots de William un peu plus tôt. *Proche, très proche, beaucoup trop proche* Je m'éclaircis légèrement la gorge puis baissais promptement la tête en me pinçant les lèvres et lâchais la main endolorie. Je reculai d'un petit pas avant de me détourner pour retrouver ma place derrière l'assiette qui m'était destinée. « J'espère que ça ne va pas te couper l'appétit»


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptySam 14 Sep - 6:30




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Un désaccord. Qui avait raison ? Fallait-il avoir l’œil d’un photographe pour faire de belles photos comme celle de son voyage ou fallait-il simplement avoir un bon appareil qui s’occupait de tout ? William la regarda quelques courtes secondes, son regard pétillant de malice, un sourire en coin.

Je suis sûr du contraire. On parie ? Toi, moi et un paysage, n'importe lequel, et tu verras que n'importe qui peut faire d’une belle photo. Reste à voir les conditions du pari.

En Ecosse, il y a en avait des beaux paysages, entre les Highlands, Perthshire et compagnie, pour certains, il faudrait grimper un peu pour d’autre, il suffirait de se poser sur une plage pour admirer une île de l’autre côté. C’était une nouvelle invitation déguisée pour se revoir, têtu contre lui-même, obtus, n’écoutant pas la raison qui lui lançait des appels. Un beau paysage, une belle femme et … Mec, arrête ! Tu vas finir par partir pour des concerts dans le monde, elle va savoir que tu lui as caché la vérité et en plus de ça, tu vas l’obliger à vivre la même vie que Carrie. Elle ne mérite pas ça. Elle. Ne. Mérite. Pas. Ça.

Le musicien, à cette pensée, venait de perdre quelque peu son enthousiasme, prenant la direction de la cuisine pour lui expliquer à quel point, il était un mauvais danseur mais soulignant qu’il avait vu qu’elle savait bouger son corps au rythme de la musique. Il força son sourire avant de disparaître entièrement dans la cuisine.

Je peux t’assurer que je ne les ai pas vu, donc, ça ne devait pas être si bien que ça.

Autant dire, je n’ai d’yeux que pour toi. Tu ne peux pas faire plus clair. Il s’occupa du plat, entendant la jeune femme lui rappeler que c’était lui qui était censé faire le show.

Ah bon ? C'est vrai ? Peut-être, s’amusa-t-il à dire en enfonçant le couteau dans les lasagnes pour en vérifier la cuisson.

La jeune femme s’était rapprochée, restant à l’entrée de la cuisine tandis qu’il lui annonçait le repas du soir, l’invitant à commander si elle n’aimait pas. Il aimait cuisiner, même s’il ne prenait pas le temps, plus par flemme qu’autre chose, parce que se faire à manger pour lui-même était moins encourageant que pour faire à manger pour quelqu’un d’autre. L’enthousiasme de l’avocate lui fit chaud au cœur, et cette dernière lui rappela une des règles de Maggie. Il eut un rire franc à ce rappel.

Je finirai par retenir cette info. D'ailleurs j'ai fermé la porte à double tour pour ne pas la voir débarquer, plaisanta-t-il en sortant les assiettes rangées dans un placard en hauteur.

Le musicien finit par lui demander quel talent possédait la jeune femme mais le dos de sa main toucha le plat brûlant. Il reposa un peu brusquement l’assiette sur le comptoir. Bonnie eut le réflexe de lui dire de mettre la main sous l’eau, ce qu’il fit immédiatement sans broncher, laissant quelques injures lui échapper. Une marque rouge se dessinait sur le dos de sa main et lançait à coup de pulsation. Quelques minutes passèrent, quand l’Écossaise entra dans la cuisine, alors qu’il gardait la main sous l’eau froide, pour vérifier. Elle lui demanda de la laisser voir, coupant l’eau pour la laisser l’ausculter. Un demi-sourire apparut sur son visage alors qu’elle laissa sa conclusion de médecin en herbe. Superficiel. Une mauvaise soirée ? Difficile de passer une mauvaise soirée en ta compagnie.

Will eut de nouveau cette sensation de tension alors qu’elle s’était rapprochée de lui pour constater les dégâts sur sa main. Cela ne dura que quelques secondes mais c’était comme si plusieurs minutes s’étaient passées où leurs regards se croisaient, cette tension montant en crescendo, faisant battre son cœur à une vitesse qui réveillait la douleur de sa main. Il chercha à bloquer sa respiration alors que son cœur s’emballait à ce contact, à ce rapprochement. Bonnie baissa la tête, reculant d’un pas pour se détourner de ce moment. Sa petite voix lui criait de prendre les assiettes et de les amener sur la grande table à manger dans le salon mais il fit la sourde oreille.

Non, dit-il d’une voix grave à peine audible.

Et puis merde. Le musicien s’approcha d’elle, d’un geste l’invita à se retourner pour se retrouver en face à face. Il y eut une courte seconde où leurs regards se croisèrent à nouveau. La seconde bière faisait son effet. Un de ses mains se glissa sur la nuque, à la naissance de ses cheveux, tandis que l’autre se posait dans le creux de ses reins pour pouvoir s’approcher un peu plus et que leurs corps se touchent. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, simple baiser attendant une réponse de sa part avant de devenir plus entreprenant, plus intime. Ce baiser avait été gardé pendant longtemps, frustré par l’attente. Ce baiser était presque impérieux, comme s’il lui était vital d’avoir ce contact pour trouver une raison d’être. Il finit par se détacher à regret de ses lèvres fines et délicates, sentant sa peau douce sous sa main. Qu’avait-il dit ? Rester raisonnable ? Au diable la raison ! Son front se posa contre le sien, incapable de la lâcher pour l’instant, gardant les yeux clos pour garder en mémoire la pression de ses lèvres sur les siennes. Sa respiration était rapide et sa poitrine bougeait à ce rythme. Et la raison revint. Merde.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptySam 14 Sep - 10:13

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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Sûr de lui, le mannequin tournait notre divergence sur l'art de prendre une bonne photo au challenge. Les yeux plissés je me demandais bien ce qu'il avait derrière la tête. « Okay pour aller prouver ta théorie. Mais nope, je ne parierais pas là-dessus. Tu ne me verras jamais parier sur quelque chose où je suis sûre de perdre » répondis-je en agitant légèrement mon index droit de gauche à droite.  A nouveau j'exposais une de mes déformations professionnelles. Il y avait des batailles perdues d'avance mais qui valaient le coup de sortir les armes pour la cause à défendre. On ne peut pas toujours gagner pour son client, la défaite fait aussi partie de mon boulot. Certains avocats s'arrangeaient pour prendre uniquement de affaires où la victoire était assurée. Je n'étais pas de ceux-là, une victoire facile, quoique parfois reposante, avait moins de saveurs et je les trouvais aussi moins enrichissantes. Dans le cas présent, j'étais bien trop consciente de mes compétences vacantes pour oser affirmer que j'avais la moindre chance de ramener la coupe à la maison.

Sans me douter des troubles qui traversaient le mannequin, je le suivis dans la cuisine. Tandis qu'il servait les portions de lasagnes fumantes, il glissa que bien qu'il n'avait pas eu un point de vue idéal, il m 'avait tout de même localisé dans la foule.  « C'est parce que tu m'as reconnue sinon tu les aurais davantage remarqué, crois-moi » lui assurais-je, repoussant l'idée qu'il n'ait pu avoir d'yeux que pour moi. Je n'étais pas naïve là-dessus. Dans une foule je n'étais pas le genre de personne que l'on remarquait. Ma petite taille me permettait de me fondre dans la masse facilement et j'avais un physique tout ce qu'il y a de plus banal. Aucune excentricité de ma part ne me permettait de me démarquer. Tout le contraire de William. Ses cheveux étaient bien coupés, sa barbe de quelques jours bien entretenue et ses vêtements étaient choisis dans une coupe qui lui correspondait. Il avait aussi de jolies mains. Son métier devait exiger de lui qu'il en prenne soin. De petites choses qui le plaçaient au-dessus du lot. A moins que mon jugement ne soit brouillé par autre chose. Peut-être notais-je tout ceci parce qu'il me plaisait ? Plus je passais du temps avec lui plus je revenais au même constat, ce n'était pas un hasard.

Niant l'évidence après m'être assurée que l'américain n'avait pas une brûlure suffisamment grave pour nécessiter d'aller chez un médecin pour des soins plus appropriés, je me détournais. Le pauvre n'avait pas beaucoup de chance, à mon contact il avait pris froid et maintenant il se brûlait. Nos rencontres semblaient rythmées par ces échanges constants d'ambiances et de températures. Un pas en avant le suivant en arrière. Comme si une force mystérieuse jouait avec nous comme avec deux aimants qui s'attirent et se repoussent en en changeant les pôles. Nouvelle inversion. Alors que je regagnais ma place, je sentis un contact, une légère pression m'invitant à faire changer de direction. Je me retournais et il était là, plus proche qu'alors. Mon coeur manqua un battement. Nous étions bien au-delà de la limite autorisée par la sagesse imposée par l'américain et la distance s'amenuisait. Je ne le lui rappellerais pas cette fois. Je n'en eus pas le temps. Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer sous l'impulsion de cette main d'une incroyable douceur au contact de ma nuque et de celle placée subtilement au creux de mon dos pour achever de combler l'espace nous séparant. Puis, nos lèvres se scellèrent, enfin. Mes mains glissèrent dans le dos du musicien alors que j'acceptais son invitation et y répondait sans me faire prier. Je me mis sur la pointe des pieds pour gagner quelques précieux centimètres craignant que la différence de taille n'écourte ce moment. La découverte était au moins à la hauteur de l'attente. Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti ces frissons me parcourir l'épiderme et j'appréciais de les retrouver grâce à William. Mon coeur battait si fort dans ma poitrine que j'en avais presque mal. La séparation fut presque plus douloureuse encore. Forcée de reprendre mon souffle après tant d'émotions, je ne pus constater qu'il en était de même pour le mannequin. Les poignets noués derrière la nuque du blondinet je redescendis d'un étage et laissait pas tête reposer contre l'épaule de l'américain. Les yeux clos, je gravais ce moment dans ma mémoire et appréciait simplement la chaleur de l'étreinte offerte, un sourire peint sur les lèvres et bercée par une agréable sensation de bien-être. « J'aime bien ton parfum » glissais-je à voix basse.



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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 15 Sep - 7:50




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Petite joueuse, la taquina-t-il en ajouta, quelque peu frimeur : donc, j’ai raison !

Bonnie acceptait tout de même d’aller prouver ses dires mais elle refusait de parier. Dommage pour lui, il aurait trouvé un gage des plus agréable, mais il n’insisterait pas pour ne pas la froisser. Ses pensées le rappelèrent à l’ordre, le faisant perdre quelque peu de sa superbe, entrant dans la cuisine pour s’occuper du repas, l’assurant ne pas avoir vu ses amies alors qu’elle justifiait qu’il l’avait reconnu seulement parce qu’ils se connaissaient. Oh non, crois-moi, pensa-t-il. Il eut un sourire à cette pensée, alors qu’il se relevait après avoir planté le couteau dans les lasagnes.

Le musicien finit par se brûler le dos de la main mais la jeune femme lui indiqua sans hésitation quoi faire, prenant les devants, finissant par s’approcher pour vérifier s’il n’y avait pas besoin de soins plus important. Mais ce n’était que superficielle et comme elle lui expliqua, il aura mal mais cela passera. Ils se retrouvèrent, bien trop proches, alors qu’une tension palpable s’était installée entre eux. Le regard de l’avocate lui coupa le souffle et effaça toute raison de son esprit. Will fit alors un pas vers elle pour la prendre dans ses bras et l’embrasser. L’Écossaise ne résista pas, attendant certainement ce moment plus qu’il ne le pensait. Leurs corps se lièrent par ce baiser, leurs mains trouvant leur place pour sceller ce moment, pour qu’ils n’aient plus à s’éloigner. Il sentit la jeune femme gagner de quelques centimètres pour que le baiser perdure, sentant ses mains trouver leur place dans le cou du musicien.

Ils finirent par s’éloigner, reprenant leur souffle alors tout deux haletants par l’adrénaline qui pulsait dans leur corps. Bonnie posa sa tête contre son épaule tandis que le mannequin passait ses bras autour d’elle, de sorte à l’enlacer. Sa tête se posa sur la sienne puis il déposa un baiser dans ses cheveux, restant ainsi, profitant de ce moment de tendresse, comme si tous les deux avaient besoin de cela. Finalement, j’aurai eu mon câlin. Will sentait son rythme cardiaque s’apaiser petit à petit bien que son envie d’aller plus loin soit parasitée par un retour brutal de sa conscience. Ce câlin ne pouvait rien dire mais les femmes qu’il avait eues l’occasion de rencontrer passaient immédiatement aux choses sérieuses, ne cherchant un moment de tendresse comme celui-ci. Bon, il était vrai qu’il ne prenait pas autant de temps, ni ne s’investissait autant pour séduire ses femmes qui ne cherchaient rien de plus qu’une bonne soirée. Par leur connaissance en commun, cela ne pouvait être que plus compliqué et il ignorait ce que Bonnie voulait mais il ne la voyait pas être de ces femmes à ne chercher que des coups d’un soir. Pas après tout ça.

Tout était confus dans sa tête. Elle ne mérite pas ça. Mais en parler maintenant, était-ce une bonne idée ? Il risquait de se faire passer pour un inquiet, un stressé en lui indiquant qu’il allait devoir partir dans d’autres pays, prétextant du mannequinat alors qu’il lui mentait, ce qu’elle ne lui pardonnerait pas lorsqu’elle apprendra qu’il est un musicien plus que connu. Bonnie ne lui pardonnerait pas ce mensonge même s’il avait des raisons de le cacher. Et s’il lui parlait maintenant, c’était prendre un risque de se dévoiler quand bien même aux fonds de ses tripes, il savait l’avocate, droite, sérieuse et sans mauvaises intentions. Tout tournait dans sa tête mais ce sont les quelques mots de la jolie rouquine qui apportèrent un peu de baume à son cœur, un faible sourire apparu alors sur ses lèvres. Il la pressa un peu plus contre lui, doucement, à ces mots.

Ensorceleuse, répondit-il dans un murmure, sentant son cœur s’emballer à nouveau lorsqu’il sortait de cette torpeur de courte durée.

Du bout d’un doigt, il releva le menton de la rouquine pour goûter à nouveau à ses lèvres. Puis il glissa ses mains lentement vers ses hanches, devant légèrement plier les genoux pour que ses mains arrivent au niveau de ses cuisses. Il la souleva alors sans peine, pour la poser sur le comptoir de la cuisine, étant ainsi à la même hauteur, Bonnie gagnait quelques petits centimètres de plus. Sa main brûlée par le plat continuait de pulser mais ce qui se passait à l’instant arrivait à lui faire oublier la douleur. Ses mains se baladèrent avec une certaine retenue sur le corps gracile de la jeune femme, dans la mesure où leur corps n’avait pris aucune distance. Ses lèvres libérèrent les siennes pour embrasser sa joue et descendre dans son cou, pour en mordre doucement sa chair, voulant éveiller les frissons d’un désir mis de côté depuis trop longtemps. Juste ce qu’il faut, pour sentir son cœur battre de plus belle. Il s’éloigna après avoir retrouver sa bouche, ses mains trouvant sa place à la naissance de ses fesses pour coller son corps contre le sien. C’était un amuse-gueule, son entrée.

On passe à table ? Dit-il joueur, ses yeux pétillants de malice mais brûlant aussi d’un feu ardent.

La frustration. C’était ce qu’il avait de mieux pour profiter encore plus après. Et c’était un moyen de repousser sa réflexion qui s’était aussi vite fait oublié dès lorsqu’il retrouva la douceur de ses lèvres. Tout repousser jusqu’à se retrouver coincé. Bien joué mon grand !

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 15 Sep - 10:11

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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Je sentis la respiration du mannequin se calmer et les mouvements de sa poitrine s'espacer. De mon côté je me concentrais sur ces mouvements pour caler ma propre respiration dessus retrouvant un calme relatif après la petite tempête que nous venions de traverser. C'était agréable. Je fermais les écoutilles pour ne pas laisser mon esprit divaguer sur les conséquences de ce qu'il était en train de se passer. Je mettais de côté volontairement qui était William, son lien avec Maggie mais aussi avec Carry et son fils Roy.

Je ne m'étais rien promis ce soir en venant. Je savais pertinemment qu'en acceptant l'invitation de l'américain les choses risquaient de prendre cette tournure. Mais j'avais décidé pour une fois de laisser le dérapage arriver s'il devait se produire. Tout comme maintenant je me concentrais uniquement sur le moment présent. Comme ma prof de yoga le disait si bien, il est important de prendre du temps pour soi et d'en profiter. Nous y étions. Je décidais que ce moment était un moment pour moi, pour nous et rien ne viendrait obscurcir le paysage. Il y avait longtemps que je n'avais pas été ainsi si bien dans les bras d'un homme et j'appréciais d'autant plus lorsqu'il resserra un peu plus son étreinte. Je me sentais bien, apaisée et en sécurité comme dans une bulle bienveillante.

Je rouvris les yeux seulement lorsque je sentis une légère pression sous mon menton, m'invitant à retrouver les lèvres qui avaient chamboulé pas mal de choses en moi. En entrant dans la danse bien volontiers, j'imposais cette fois mon rythme, calmant la fougue de mon partenaire si nécessaire, je voulais de la douceur et rien d'autre pour le moment. Je le taquinai ainsi, mordillant légèrement sa lèvre inférieure quand il devenait trop pressant puis revenant ensuite tranquillement. Je me sentis décoller du sol mais ne cessait pas mon manège pour autant, bien trop concentrée pour me laisser perturber. Plus besoin de me hisser sur la pointe des pieds à présent. Assise sur le comptoir, j'allais pouvoir offrir à mes mains un nouveau terrain d'exploration. Les pommettes douces contrastaient avec rugosité de la barbe. Le t-shirt laissait suspecter que de jolies formes s'y dissimulaient mais comme le mannequin je ne forçais pas les choses. Assez de spoiler pour le moment. Le souffle chaud de l'américain dans mon cou et les petites pressions qu'il exerçait me chatouillaient avec délice.

Il retrouva finalement le chemin de mes lèvres pour une ultime embrassade avant de suggérer qu'il était temps de dîner. Le double sens de sa question me tira un sourire mais je ne le relevai pas. « Yep » répondis-je en hochant la tête avant de lui voler un dernier baiser plus bref que les autres et nouer mes bras derrière sa nuque pour qu'il m'aide à descendre. Le saut à faire pour descendre n'était pas important mais là n'était pas le propos. Après avoir retrouvé le plancher des vaches je pris les assiettes laissant encore échapper quelques fin volutes de fumée. Pas question que le musicien ne se brûle à nouveau. Avant de quitter la cuisine, je me retournai, une vague d'hésitations traversant mon visage. « Si tu ne veux aller plus loin et qu'on en reste là après le repas ou au contraire si tu veux qu'on continue... Je te laisse le choix. Tu voulais être "sage" et je ne voudrais pas que tu te sentes obliger à aller vers quelque chose que tu ne souhaites peut-être pas. Ou que tu risques de regretter Donc... Je te laisse y réfléchir mais quoi que tu décides, ça m'ira. C'était très chouette en tout cas » Je m'éclipsais dans l'autre pièce pour aller poser les assiettes sur la table que William avait dressé pour l'occasion. Je l'attendis avant de prendre place à table ne voulant pas m'asseoir où il ne faudrait pas.


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 15 Sep - 14:16




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Ses mains étaient posées sur le creux des hanches de la jeune femme comme pour ne pas la laisser filer. De sa peau, qu'il avait pu embrasser, se dégageait un parfum suave, presque enivrant, qui réveillait une ardeur mis au placard depuis quelque temps. L'envie de voir cette robe, bien que très jolie, tomber pour révéler ce corps qu'il découvrait à peine, se fit plus intense à mesure que les mains de Bonnie se baladait sur son torse.

La suggestion d'aller manger fut acceptée sans broncher. Le sourire qui apparut sur le visage de la jeune femme lui tira à son tour un sourire, la laissant lui voler un baiser, plus bref mais toujours aussi agréable. Elle glissa ses bras autour de son cou et le mannequin, sans avoir besoin de traduction, l'aida à descendre sans difficulté, cherchant à son tour un moyen de faire durer l'instant mais ne trouvant rien de sage à faire, tant son esprit était pris par des idées quelque peu salace. Elle s'occupa des assiettes tandis qu'il allait récupérer le vin, du sel, du poivre et des verres, elle l'interrompit dans son élan, lui parlant d'un choix qu'elle lui laissait.

Ne pas vouloir aller plus loin ? Autant dire que son mojo était de retour. Chaste, Bonnie n'était pas descendue en dessous de la ceinture pour y sentir tout le désir qu'elle avait su réveiller en pressant son corps contre le sien, en embrassant ses lèvres avec cette douceur, maîtrisant la fougue du musicien bien que ses mordillements lui faisaient perdre l'esprit. Elle semblait aborder la question de continuer cet échange ou non. De s'arrêter à ce moment ou de continuer. C'était ainsi qu'il comprenait ses paroles, ne se doutant pas qu'elle ne fût pas dans ce schéma là. Elle lui laissa le choix mais soulignait que ce moment-là était plutôt agréable. Il fut pris au dépourvu par sa question. William la regarda quelques secondes, sans pouvoir lui donner de réponse, et l'Écossaise en profita pour aller poser les assiettes sur la table à manger du salon.

Il faudrait trouver les bons mots sans avoir à lui demander de poser une de ses mains sur son entre-jambe pour sentir l'effet qu'elle avait su provoquer chez lui en si peu de temps. Il attrapa ce qui manquait pour aller à table, passa à côté de la jolie rouquine, appréciant d'autant plus ses formes qu'il avait pu y poser en partie les mains dessus. À sa hauteur, il posa un baiser sur une de ses épaules nues, puis posa ce qu'il avait ramené sur la table.

Comment dire ça, dit-il en levant les yeux au ciel, en pleine réflexion. Tu réfléchis trop.

Ironie quand tu nous tiens. D'un geste, il l'invita à s'asseoir sur l'une des chaises, ne s'asseyant pas de suite pour pouvoir servir le vin dans des verres prévus à cet effet.

J'ai pas failli mourir à cause d'un rhume, ni malmené par toi et ton père, juste pour quelques baisers. Mes intentions ne sont, certes, pas chastes, et ton père va me tuer pour ça mais je n'ai pas envie de m'arrêter là. Puis sage, j'ai envie de l'être, parce que ça vaut le coup, mais je sens que ça va être difficile.

William tendit un des verres vers l'avocate, humant les premières vapeurs d'alcool pour découvrir ce vin. Il la taquinait à nouveau en lui rappelant la sauvageonne qu'elle pouvait être, bien qu'elle lui ait démontré par ses baisers et cette étreinte toute la douceur qu'elle pouvait avoir en elle. Il s'assit en face d'elle, prêt à attaquer le repas.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 15 Sep - 16:00

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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La petite attention laissée sur mon épaule était plutôt de bonne augure. Chaud... Jusqu'à ce que l'américain me taxe de réfléchir trop. *J'aurais dû me taire* Et... Froid... Je regrettais un peu mes paroles et pris place à table en prenant garde de ne pas froisser les pans de ma robe. Je maudissais d'avoir ouvert la bouche. La sensation d'avoir gâché un peu de cet instant dans la cuisine prenant le pas sur mes pensées positives. Depuis mon retour à Edimbourg j'avais eu quelques tentatives de rapprochements avec des individus du sexe opposé et toutes s'étaient soldées par un échec. En grande partie parce que les messieurs n'avaient rien à avoir avec William (et ce en tout point) et aussi parce que j'avais découvert ou peut-être redécouvert, je ne savais pas trop, que je pouvais dans ces moments là manquer cruellement de confiance en moi. Mettez-moi devant une colle juridique ou sur une affaire face à un ténor du barreau et vous ne me verrez jamais aussi sûre de moi. Dans le privé c'était autre chose et cela s'était aggravé après ma rupture. Mais aujourd'hui j'allais mieux même si je constatais ce soir que je n'avais peut-être pas tout à fait réglé cette question.  C'était étrange d'ailleurs que cette vérité me revienne à la figure à ce moment là et par le biais de l'américain.

Tandis que William versait un liquide bordeaux dans nos verres il poursuivit sur sa lancée en énumérant une à une les épreuves qu'il avait traversé pour que cela mène à ce rendez-vous ce soir. C'était pourtant évident, et j'en avais conscience mais qu'il le formule à voix haute semblait donner encore plus de poids à son argumentation. Puis en fronçant les sourciis, je me rendis compte que nous ne parlions pas tout à fait de la même chose. « Oh... » fis-je en réalisant un peu gênée les propos de l'américain. Je passais une main dans ma nuque en me sentant un peu bête.  « Tu parles de ce soir ou à plus grande échelle ? Parce que hum... Je parlais juste de cette soirée, en fait » Je me sentis rougir comme une enfant.*J'aurais vraiment du me taire... Même si ce n'est pas désagréable* « Mais je suis flattée. Je n'oublierais pas tes efforts » Ce n'était pas tout les jours qu'on s'entendait dire qu'on valait le coup. « Et puis si tu veux vraiment rester sage, je peux sans doute t'aider à honorer cette promesse. »

Rien ne nous obligeait à quoi que ce soit. Notre rapprochement dans la cuisine avait permis de nous mettre au clair sur certaines de nos intentions et avait aussi favorisé d'alléger la tension qui régnait entre nous. Après un nouveau sourire, je saisis la fourchette pour enfin attaquer la part de lasagnes veggie qui m'attendait. Je soufflais un peu sur le petit morceau avant de l'enfourner. De délicieuses saveurs m'emplirent le palais, tout se mariait à merveille et les pâtes étaient bien cuites. Et voilà, encore un domaine où le musicien semblait avoir du talent.  « Elles sont super bonnes ! Bravo » déclarai-je avant d'attaquer la suite avec appétit. Et dire qu'il avait proposé de commander alors qu'il avait préparé cette merveille il était fou. Coup de chance, le vin que j'avais ramené s'associait bien au plat. « Pour répondre à ta question de toute à l'heure, je n'ai pas beaucoup de talents artistiques pour ne pas dire aucun. Je n'ai jamais été douée pour la musique et mes talents en dessin se limitent à ma capacité à arriver à faire deviner un mot ou une action simple au pictionary. Je me dépatouille un peu en pâtisserie, du moment qu'il faut suivre une recette à la lettre j'y arrive. » Je savais faire une recette de gin ou de whisky ce qui était sans doute ma plus grande expression artistique mais cela William le savait déjà.
« Tu fais du sport ou c'est naturel ? » fis-je en désignant les biscottos de l'américain et en prenant mon verre pour boire un peu de vin.


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyMar 17 Sep - 5:18




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Les verres se remplissaient et William lui expliquait les raisons d’une réflexion trop profonde alors qu’il préférait essayer de penser au moment présent mais son esprit était parasité par ce qu’il reprochait à la jeune femme. L’embarras de la jeune femme se fit sentir immédiatement car sa question manqua de lui faire tomber la bouteille des mains. Le musicien se figea en la regardant, son visage marquant une incompréhension totale de la situation.

De … Euh … Ce soir ? Répondit-il sur un ton peu convaincant.

Il fronça les sourcils, en pleine réflexion, avant de fermer les yeux et prendre une profonde inspiration. Le voilà, à présent, lui aussi gêné. Bonnie ne pensait qu’à ce soir, pas au lendemain. Comme il la rangeait dans la catégorie des femmes qui ne cherchaient pas des coups d’un soir, ses pensées étaient allées un peu trop loin. Malgré trois ans de débauche, il n’était pas de ces personnes à vivre au jour le jour.

Et je réfléchis trop, souffla-t-il embarrassé, secouant lentement la tête.  

Il esquissa un sourire lorsqu’elle se montra flattée par ses paroles, consciente des dangers qu’il avait bravés pour obtenir son attention. Il plaisantait, en partie car il ne serait effectivement pas parti sous la pluie rattrapée une jolie inconnue juste pour lui faire comprendre que la scène qu’elle venait de voir n’était pas ce qu’il croyait alors qu’il était évident qu’il n’avait rien à justifier … Si elle ne le laissait pas indifférent. Quant à ses manières de sauvageonne et les mots de son père l’un était amusant, l’autre naturel et compréhensible. Les joues quelque peu rougies de l’avocate le touchèrent plus que de raison. Où était la jeune femme sûre d’elle ? Celle-là même qui lui jetait des coussins à la tête ? À première vue, pas dans cette pièce. Bonnie se proposa de l’aider à rester sage ce soir. Chose possible, difficile lorsque deux personnes étaient attirées l’une par l’autre mais avec elle, il croyait fermement qu’elle serait capable de le tenir en muselière pour la soirée.

Attends, on recommence, commença-t-il en faisant des gestes pour rembobiner une vieille cassette. Maintenant qu’on est à table, mangeons et nous verrons après. Quant à rester sage, je compte sur toi parce que je vais être intenable.

La promesse de ne pas être sage ? Il faudra me menotter pour ça, j’ai ce qu’il faut là-haut ! Le sourire malicieux qu’il lui lança, avait pour but de désamorcer ce malaise pesant. Il plaisantait mais l’envie de goûter à nouveau sa peau, de la croquer, de passer une main dans ses cheveux, de presser son corps contre le sien, de sentir son parfum tout cela risquait de rendre les choses compliquées. Même s’il s’était promis de rester sage, de ne pas chercher à céder aux premières pulsions, la jeune femme était désirable, troublant ainsi ses pensées.

Il finit par s’asseoir en face d’elle, coupant les lasagnes de sorte à ce qu’ils refroidissent plus facilement. Il but une gorgée du vin, agréable au palais. L’Écossaise goûta un premier morceau et complimenta sa cuisine. Il hocha de la tête, levant son verre en sa direction en reprenant une nouvelle gorgée avant de le poser.

Très bon choix. On est connecté toi et moi, s’amusa-t-il à dire en faisant un geste de la main.

Il goûta lui aussi son plat qui n’était pas mauvais, il fallait le dire. Le musicien enregistrerait cette recette sur sa tablette et espérait que Roy aimerait aussi. Ne voulant pas se perdre dans ses pensées au sujet de son fils et du week-end qu’ils allaient passer, il prit une nouvelle bouchée tandis que Bonnie répondit à une question posée plutôt. Le trentenaire l’écouta, son regard pétillant toujours de malice. Lui aussi ne savait que suivre des recettes et dessiner en dehors de forme géométrique, c’était de loin une catastrophe.

Rappelle-moi de ne jamais jouer avec toi alors, ou alors dans des équipes séparées pour équilibrer le jeu parce qu’on sera dans la merde.

Et tu penses au-delà de ce soir. Arrête mec. Il posa un de ses couverts pour boire à nouveau une gorgée.

Il n’y a pas que le domaine artistique où tu peux être douée. Mais tu sais faire du whisky, pas grand monde que se targuer de faire ça, c’est à peine si j’arrive à faire un cocktail. J’ai toujours la main un peu trop lourde sur l’alcool. Tu sais danser pour le peu que j’ai vu et tes vêtements sont toujours impeccables, choisis avec goût, qui vont avec ta morphologie. Pour certain, c’est de l’art même si tu penses que ce n’est pas grand-chose.

Même si on ne va pas parler de ce legging mis l’autre soir. C’était des affaires de sport et bien qu’elles mettent en valeur ses formes, William avait toujours eu une préférence pour les robes et autres jupes qui révélaient les jambes. Il ne comprenait pas cette fascination qu’il avait pour cette partie-là du corps mais il trouvait que c’était un atout de séduction. Bonnie lui demanda si sa carrure était naturelle ou travaillée.

Naturel voyons, je suis né comme ça, répondit-il avec le plus grand sérieux qui ne dura que quelques secondes. J’étais quarterback au lycée, je faisais pas mal de sport à l’époque. Ça a dû plaire à l’agence qui m’a engagé. Mais maintenant je me suis un peu encroûté, il faut dire, je cours et vais à la salle.

Avec Carry, Roy et le succès de Nox, il faisait moins de sport qu’avant même s’il gardait un rythme régulier, ne passant pas une semaine sans faire plusieurs heures de sport. Pour se vider l’esprit et pour se détendre.

Qu’est-ce que tu aimes faire quand tu ne travailles pas ? Tes activités ? Et je pense que toi aussi, tu dois faire du sport.

Parce que son corps était ferme à son contact et que sa tenue de sport lui a mis la puce à l’oreille. C’était peut-être le bon moment d’apprendre à se connaître après tout, car les deux tourtereaux n’avaient fait que survoler la carapace qu’ils avaient mis tout deux pour se protéger.

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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyMar 17 Sep - 14:02

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
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A nouveau j’eus la sensation que j’avais commis un impair. *Quand ça ne veut pas... ça ne veut pas...* songeai-je en me sentant encore plus bête qu’alors. Maintenant le mannequin allait penser que.. Qu’allait-il bien penser ? Que je n’attendais rien de plus après avoir consommé la passion de ce soir ? Je ne savais pas moi-même si j’espérais quoi que ce soit. Me projeter dans quoi que ce soit n’était pas du tout dans le fil de mes pensées. Je ne voulais rien planifier ou encadrer le cours des choses. Je voulais encore moins tirer de plans sur la comète en essayant d’imaginer ce qu’il pourrait se passer ensuite s’il devait y avoir un après cette soirée. Nos rencontres avaient été jusqu’ici toujours fortuites et ça me plaisait assez de laisser le hasard (parfois nommé Maggie) venir bousculer mon quotidien. Sentant que je glissais vers une pente dangereuse et que William aussi, celui-ci proposait de rembobiner la bande et de laisser ces considérations de côté. Une suggestion on ne peut plus salutaire.

« Oui oui, c’est mieux » acquiesçai-je. Et pour ce qui est d’aider l’américain à rester sage… « Je ferais de mon mieux » Ou ce que j’ai envie...*

Orienter la discussion sur nos talents plus ou moins cachés permit d’alléger un peu le ton de la conversation et d’évacuer rapidement le moment de gêne présent. Il me complimenta sur le choix du vin et je hochais la tête. Tout le mérite revenait à mon caviste mais je préférais prendre le compliment tel quel. Et puis le voir avouer qu’il y avait une connexion entre nous était plus gratifiant en plus d’être vrai.

« Tu sais, il y a bien des tutos pour faire de la bière, si je t’en faisais un pour le whisky tu pourrais en faire aussi. C’est juste que j’ai baigné dedans toute ma vie donc c’est plus facile mais crois-moi c’est bien plus simple que tu ne l’imagines. Et un bon cocktail c’est aussi une bonne recette et de bons produits. Il me semble que dans quelques semaines, on sponsorise un concours de bartending. Si je ne me trompe pas, il y a une catégorie amateur et une catégorie pro. Parfois les amateurs n’ont vraiment pas à rougir de leurs créations et ils ne s’y connaissent pas forcément. »

Pour ce qui était de ma tenue vestimentaire… Il était vrai que j’avais développé un certain style. Je savais quel genre de vêtements m’allait et ceux qu’il valait mieux mettre de côté. J’avais fait le tour des différentes coupes et des couleurs, aujourd’hui c’était assez facile pour moi de trouver ce qui me correspondait. Néanmoins, je n’étais pas très tournée shopping. Mes tailleurs ou mes robes ayant un certain coût cela appelait à la parcimonie. L’avantage était qu’ils duraient plus longtemps.  « Pour les habits, ça n’a pas toujours été le cas. Disons que j’ai reçu de bons conseils. J’ai quelques bonnes adresses à Londres, ça aide aussi. Et puis j’ai toujours vu ma mère être toujours très féminine, j’imagine qu’elle a déteint un peu sur moi. Mais en terme vestimentaire, tu te défends pas mal aussi » lui rappelai-je en designant sa tenue. Un t-shit et un jean bien taillé suffisaient à mettre le musicien en valeur.

Je découvris ensuite qu’il avait été quaterback. La mine impressionnée je l'écoutais dérouler la suite de son récit tout en faisant honneur au plat gratiné.« Du coup quaterback c'est dans que vous appelez football là-bas, c'est ça ? Mais attend parce que j'y connais pas grand chose. A la rigueur je m'y connais un peu plus en rugby… C'est pas le poste réservé au stéréotype du beau gosse et que tout le monde veut dans ces séries pour ados ?  » dis-je en réfléchissant. « Pardon, ce n'est pas péjoratif de ma part, j'essaie de situer…  »

J'haussais un sourcil et arborait une mine sceptique quand il se décrivit comme "encroûté". Ce n'était pas du tout l'impression que j'avais eu tout à l'heure durant ma courte phase d'exploration. « Je ne te crois pas. C'est de la fausse modestie. ça ressemblait pas du tout à ce que tu décris » répondis-je en secouant la tête, mon verre de vin à la main.

Être avocat c'est un peu un sacerdoce. Il faut parfois s'attendre à être réveillé au milieu de la nuit (weekend compris) parce qu'un client a des ennuis ou à veiller un peu tard le soir sur des dossiers. A cela s’ajoutait les fréquents coups de main à la distillerie depuis mon retour. Avec ce genre de rythme de vie, aménager du temps pour soi peut relever du défi. Le moment idéal que j’avais trouvé pour faire du sport était le matin avant le boulot. Plutôt du genre lève-tôt, mettre le réveil en avance ne me dérangeait pas plus que ça. Ensuite il ne restait plus qu’à trouver des activités qui pouvaient loger dans ce créneau. La chose était bien plus aisée à Londres qu’à Edimbourg, mais je ne m’en tirais pas si mal. « Oui j’essaie de me maintenir en forme on va dire. Avant d’aller bosser j’essaie d’alterner et de faire un jour crossfit, un jour yoga. Le weekend, quand je peux y aller, je ne garde que le yoga. Et entre tout ça, j’essaie de caser des trucs de filles genre manucure ou session spa, bien que ça fasse un petit moment que je n’y sois pas allée… Mais bon rien de bien passionnant en somme... » terminais-je en haussant les épaules. J’avais plus de facilité à caler à un rendez-vous pour une manucure que pour une session dans un spa. La durée de mise en oeuvre y était beaucoup et surtout il était important d’avoir des mains entretenues quand on faisait ce genre de métier. A quoi bon s’enquiquiner à porter des tailleurs chers et des hauts talons si c’était pour avoir des mains de menuisier charpentier ? En tant qu’avocat il est bienséant d’avoir une tenue irréprochable. Le spa était un moment de détente et j’aimais prendre le temps d’y aller, programmer un massage et/ou des soins, aller au hammam, au sauna ou à la piscine. Bref pas quelque chose qui se faisait en une heure entre deux rendez-vous.  




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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptySam 21 Sep - 7:55




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Le dérapage trouva une solution sans briser le lien qui les avait unis depuis la cuisine. L’avocate accepta sa proposition. Le musicien lança un autre sujet de conversation mais Bonnie semblait têtue sur une chose : se mettre en valeur, justifiant que tout le monde pouvait faire ce qu’elle faisait. À ces paroles, il laissa apparaître un sourire mystérieux sur son visage, refusant de croire que faire du whisky était une chose facile. Non, la jeune femme possédait les qualités nécessaires pour faire cela. Le fait qu’elle ait baigné dedans fait que c’est plus simple dans son apprentissage mais de là à se dévaloriser, c’était bizarre de l’entendre.

Ne brise pas le mythe en banalisant tes compétences, glissa-t-il suivi d’un clin d’œil.

Il serait en plus un mauvais élève car il la regarderait plus qu’il ne l’écouterait. Bonnie lui expliqua que sa famille allait sponsoriser un concours de bartending dans les semaines qui allaient suivre. L’idée de lui proposer d’y aller ensemble lui vint à l’esprit mais croiser le père Armstrong ne l’enchantait guère. Surtout qu’ils ignoraient comme cela se terminerait. Peut-être que l’avocate ne voulait qu’un coup d’un soir après tout même si cela lui paraissait impensable.

Ça peut-être sympa à voir, dit-il simplement en reprenant une bouchée.

Dans sa volonté de banaliser ses capacités, elle lui expliqua que ses goûts vestimentaires n’ont pas toujours été comme ceux-là. Elle avait reçu des conseils mais avait aussi eu une femme dans sa vie qui lui avait montré ce que c’était que l’élégance. Sa mère, mère qu’elle avait perdue il y a deux ans si ces souvenirs étaient bons.

L’apprentissage d’un domaine ou d’une matière n’est pas inné. Tu as bien mangé des livres de droit pour être l’avocate que tu es aujourd’hui, que cela soit la musique, la cuisine ou autre, tout s’apprend. J’ai eu la chance de tomber sur des personnes qui m’ont appris ce qu’ils appellent le bon goût, et les vêtements que j’ai, sont en partie des dons des marques pour qui j’ai travaillé. Je n’ai pas grand-chose à défendre au final. Le reste n’a été qu’un long apprentissage pour savoir quoi mettre avec quoi.

Will avait appris le piano tôt, avait passé des heures et des heures à apprendre à jouer, se rendant compte, qu’effectivement, pour lui, la musique était quelque chose de facile, plus facile que d’écouter en classe. Prenant une nouvelle gorgée de vin, il lui expliqua qu’il avait été quaterback au lycée, ce qui intrigua l’Écossaise, qui le railla avec une facilité déconcertante. Il ne put s’empêcher de rire à ces paroles car elle disait en partie vraie.

C’est un rôle offensif, plutôt important. Il mène les attaques et gère l’équipe sur le terrain. (Il profita pour lui expliquer rapidement son rôle au sein de l’équipe avant de poursuivre) Je n’étais pas très bon à l’école, rester assis pendant des heures à écouter des profs me parler de choses qui ne m’intéressait pas, c’était tout sauf un plaisir. J’étais pas mauvais en sport et disons que oui, je suis entré dans l’équipe du lycée pour me faire bien voir d’une fille, ce qui m’a rendu les choses beaucoup plus facile. Ce qui a effectivement marché. Mais je m’en sortais bien même si je ne comptais pas m’éterniser dedans. Ce sont mes parents qui ont insisté pour que je continue alors que j’avais eu la fille. C’était pour avoir une bourse pour aller à la fac mais j’ai préféré trouver du taf plutôt que continuer les études.

Il se rendit compte qu’il avait longuement parlé. William reprit une gorgée de son verre, décidément diablement bon. Sorcière. Son invitée ne le croyait pas, pensant que c’était de la fausse modestie alors qu’il avait vu son temps consacré au sport diminuer avec le temps, la flemme prenant parfois le dessus ou l’envie de se poser une guitare à la main devenait plus intéressant que d’aller courir.

Je ne peux pas vraiment le prouver mais j’étais bien plus sec avant, lui assura-t-il pour la convaincre qu’il n’a plus le même corps qu’il y a dix ans.

Le musicien lui demanda ce qu’elle faisait à côté, l’interrogeant aussi sur le sport qu’elle faisait car il était évidant pour lui qu’elle se maintenait aussi en forme. Avant d’aller au travail, elle faisait du sport, lui indiquant ainsi qu’elle était matinale. Quant au reste, des activités de bien-être et de confort pour bichonner son joli corps. Bonnie s’était enfermée dans une routine où le travail prenait une grosse partie de sa vie alors qu’il y avait tant à faire à côté. Sortir boire des verres, se promener et profiter du paysage, jouer, aller faire des visites, voyager, rencontrer de nouvelles personnes.

Quand ta première passion est ton métier, c’est plus compliqué d’y glisser des activités secondaires.

Elle avait peut-être simplement envie de s’allonger sur son canapé en rentrant, à se détendre plutôt que de décider de se bouger pour sortir et faire la fête.


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptySam 21 Sep - 18:13

Ain’t no sunshine  

William & Bonnie
""

 Je hochais la tête lorsque William me conseilla de ne pas minimiser mon savoir-faire familial. On me reprochait souvent d’être trop humble. Pourtant j’avais réellement la sensation de ne rien accomplir d’extraordinaire Il y a des gens qui cherchent à décrypter les mystères de l’univers, moi je faisais juste de la distillation d’alcool. Pas le même domaine de compétences mais surtout pas la même portée pour l’humanité. Les litres d’alcool dont je concevais parfois la recette n’avaient pas pour vocation à changer la face du monde. Tout au plus à constituer une invitation au voyage pour certains connaisseurs et pour d’autres juste à créer l’ivresse au cours d’une soirée.

Tout pouvait s’apprendre, certes. Mais en l’occurence il y avait tout de même des choses pour lesquelles on avait de facilité et autant je pouvais plonger sans problème dans un pavé de droit autant j’étais totalement démunie devant un instrument de musique ou une partition. On a toujours plus ou moins de facilité avec certains domaines. Pour les vêtements j’avais parlé de mes influences et William me confiait qu’il avait lui aussi reçu de bons conseils mais aussi, avantage du métier, reçu de très jolies pièces par des maisons pour lesquelles il avait eu l’occasion de poser.  « Peu importe les moyens, les résultats sont là. En tout cas je n’ai jamais réussi à faire quoi que ce soit dans le domaine de la musique. Pas mon truc quelque soit la méthode employée. »

Tel le Docteur avec son Tardis, je découvris une nouvelle facette de la culture de mon hôte. J’appris quelques principes du fameux football us et ce à quoi servait un quaterback. Ainsi le jeune William était du genre à se mettre au sport juste pour la drague et obtenir les faveurs d’une jeune demoiselle. Ce que les hommes sont parfois prêts à faire pour séduire une femme aura toujours la don de m’étonner. Il avoua cependant n’être pas particulièrement un grand fan des études longues. Tout en l’écoutant se confier je sirotais tranquillement mon verre de vin après avoir terminé de dévorer les délicieuses lasagnes de l’américain. Un temps j’essayais d’imaginer William un peu plus d’une décennie en arrière. Je souris en faisant le parallèle avec notre histoire en construction. « Déjà à l’époque tu étais du genre persévérant » soulignai-je avant de rire. Nombre d’autres individus auraient lâché l’affaire depuis longtemps. En m’adossant à la chaise et tout en gardant mon verre à la main j’observais mon interlocuteur en me disant que le tableau était très agréable à admirer. « C’est le truc le plus dingue que tu aies fait pour draguer une fille ou il y a mieux ? » Je semblais déceler chez le mannequin les qualités d’un homme plein de ressource aussi je m’interrogeais.

« C’est vrai. Mais pour autant je ne sais pas si c’est le boulot qui me rendra heureuse. J’ai fait des progrès mais j’ai le défaut de pouvoir rester des heures à éplucher des dossiers et oublier le reste du monde. Ma spécialité c’est de trouver LA faille et quand je suis sur une piste il faut que je tire sur le fil jusqu’à trouver le reste de la pelote. C’est vraiment ce que j’adore dans ce job et qui a fait une partie de ma réputation. Mais ça implique de se priver de beaucoup de choses et avec le recul, j’ai raté beaucoup de choses pendant mon temps à Londres. J’ai une énorme marge de progression et ça ne peut qu’aller en s’améliorant.  » Qui sait peut-être qu’avec William dans le paysage, il y a moyen que les choses aillent de mieux en mieux. Peut-être qu’en dehors de mes amis et de ma famille il aura des arguments pour me faire sortir plus tôt du bureau ? Voilà que je retombais dans le travers de me projeter à plus loin que cette soirée. Une gorgée de vin et ce sera vite repoussé.

« Merci pour ces délicieuses lasagnes, c’était parfait. Je crois que plus le temps passe plus je les préfère végétariennes. La prochaine fois, ce sera à mon tour de cuisiner. Des plans pour un éventuel dessert ? »  demandai-je la mine espiègle en haussant les sourcils volontairement pour appuyer le double sens de ma question. Car si l’entrée avait été on ne peut plus intéressantes, j’en aurais volontiers repris du rab.



(c) Captain FreeBird


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MessageSujet: Re: Ain't no sushine - Bonnie   Ain't no sushine - Bonnie EmptyDim 22 Sep - 14:45




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Il était vrai que certain avait plus de facilité que d'autres dans certains domaines et cela faisait la beauté de l'humanité. À chacun ses compétences pour aider les autres, que cela soit défendre quelqu'un, faire rêver d'autre par l'écriture, ou par la musique, diriger les personnes, protéger, amuser etc etc. Chacun avait des capacités pour faire avancer le monde, même si cela ne semblait pas fou. William avait parfaitement conscience qu'il n'apporterait qu'une toute petite pierre à l'édifice du monde et dans une cinquantaine d'années son nom sera oublié. Peut-être que certains morceaux de Nox resteront mais même cela, il n'en était pas sûr. Il hocha en réponse aux résultats qu'ils avaient eus en ayant les bons conseils. Ils savaient tout deux s'apprêter pour sortir. Mais Bonnie revint sur l'absence de compétence dans le domaine de la musique. Est-ce que cela l'embarrassait de ne pas savoir jouer ? Lui n'était pas foutu de comprendre les documents administratifs qu'il recevait, ce n'était pas son truc non plus, quelque soit la méthode employée.

T'es pas faites pour ça, c'est pas grave, dit-il simplement.

Il pourra lui jouer la sérénade pour amadouer son petit cœur après tout, au moins, elle ne verra pas quand il fera une fausse note. Le trentenaire passa alors du temps à lui expliquer le principe du football us, se rendant compte qu'il parlait trop alors il s'ouvrit sur un autre registre, expliquant les raisons de son entrée dans l'univers du football. Elle remarqua qu'il n'était pas du genre à baisser les bras. Il laissa un rire franc s'emparer de lui à son constat. En effet, William avait toujours obtenu ce qu'il voulait. Ce n'était pas avec sa culture, hors musique, qu'il pourrait intéresser les jeunes femmes qu'il rencontrait alors autant tout faire pour attirer leur attention, quitte à se couvrir de ridicule. Il était vrai qu'aujourd'hui, les femmes venaient plus facilement vers lui mais à une époque, ce n'était pas le cas. L'Écossaise lui demande si c'était ce qu'il avait fait de plus fou pour séduire une fille. Il rit silencieusement, regardant en l'air, pensif, cherchant à se souvenir s'il avait eu des histoires similaires pour obtenir les faveurs d'une fille.  

Hmm, je sais pas si c'est le plus fou, commença-t-il en prenant une bouchée de lasagne. Je me suis ridiculisé en chantant une chanson d'amour devant un bar rempli pour attirer l'attention d'une fille qui me plaisait et que j'avais vu plusieurs fois, j'avais quoi vingt ans ? J'étais pas son genre mais elle m'a remercié pour l'effort et m'a offert un verre.

Elle aimait les femmes. Pas de bol. Mais c'était la vie. Il haussa les épaules, en reprenant son assiette, la discussion partie sur ce qu'il pensait être pour elle, sa première passion: son travail. Bonnie doutait que le travail la rendrait heureuse mais à sa manière, elle était aussi persévérante, ne voyant pas les heures pour étudier les dossiers qu'elle défendait. Et le temps qu'elle le passait à potasser, à réfléchir, elle en oubliait de vivre sa vie. Il esquissa un sourire, comptant bien la faire sortir de son travail à des heures décentes, que cela soit comme un simple ami ou plus si la jeune femme voulait bien de lui même si la situation était impensable car il lui faudrait à un moment où un autre lui dire la vérité.

T'es persévérante toi aussi, conclut-il. Après il te faut de bonnes raisons pour t'échapper de ton travail et si tu ne les as pas, ça ne m'étonne pas que tu bûches autant pour ta carrière.

Même son ex n'avait pas réussi à la rendre heureuse, au point que malgré leur relation, elle avait sûrement continuer à travailler tard. Il avait pris du retard sur son plat mais en quelques bouchées, il la termina, pensant bien qu'il ne devait pas se prendre la tête. Will verra bien comment la soirée se passe. Peut-être ne seraient-ils pas compatible après tout. Et si cela dure, la question se posera. L'instant présent avant tout. Son verre de vin fut terminé alors que la jeune femme le remercia pour le repas, lui expliquant qu'elle préférait de plus en plus les lasagnes végétariennes. Il fit un signe de la main pour lui dire que ce n'était pas grand chose, appréciant les paroles suivantes. Une prochaine invitation à manger chez elle. Il esquissa un sourire, la regardant avec malice alors qu'elle lui demandait s'il y avait un dessert. Toi. William put voir dans son regard la malice qui lui indiquait qu'elle avait plus d'une idée derrière la tête. Il fit une grimace comme s'il avait été pris sur le fait. Le dessert. Parce qu'il fallait un dessert. Oops.

ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fait ça, que j'en ai oublié le dessert. Je suis tête en l'air quand je m'y mets. Je dois avoir ce qu'il faut pour faire un dessert, sinon j'ai des digestifs ?

Il n'avait pas vraiment prévu le coup et il était quelque peu emmerdé, mais il aura ce qu'il faut dans ses placards pour faire un dessert, rien de fou mais si la jeune femme avait envie de sucré, il lui fera plaisir.


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