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 Welcome to my life - Distillerie Armstrong

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DATE D'INSCRIPTION : 20/04/2019 MESSAGES : 150 POINTS : 807 AVATAR + CRÉDITS : Rose Leslie + moi-même LIEU D'HABITATION : Duplex à New Town EMPLOI/ÉTUDES : Avocate
MessageSujet: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 14 Aoû - 12:23

Welcome to my life  

William & Bonnie
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« Allô Maggie ? (...) Oui je vais bien et toi ? (...) Non tu ne me déranges pas, qu'est-ce qu'il y a ? (...) Mmh... Dans une heure ?! (...) C'est-à-dire que ça risque de faire un peu juste pour que je sois à l'heure. (...) Ecoute je me dépêche et je fais au plus vite. (...) Oui oui, à toute à l'heure. » Je raccrochai et me laissai tomber sur le dossier de mon fauteuil de bureau. Ma journée était loin d'être finie. Séance tenante il fallait que j'abandonne mes activités d'avocates pour aller jouer les guides à la distillerie familiale, mon père ne pouvait pas assurer la visite il avait un rendez-vous qui lui était sorti de la tête. Je griffonnai ce qu'il me restait à faire sur le dossier ouvert sur mon bureau dans mon carnet de notes et mis un peu d'ordre. Je recevais un client le lendemain à la première heure et j'aimais que mon bureau paraisse nickel quand il arrivait. Je trouvais ça plus professionnel et dans mon métier, on n'échappe pas non plus aux apparences. Je pris mes affaires et m'engouffrais dans un taxi pour prendre le direction de l'entreprise familiale.

Le taxi me déposa au bord de l'allée en gravillons menant au parking et je la traversais avec mes hauts talons comme si j'avais été en baskets. A courir partout à Londres j'avais acquis une certaine maitrise de la chose. En passant devant les véhicules garés je vis un Range Rover Noir, modèle sport. Tiens, ça doit être la voiture à la mode en ce moment. Entre celui de mon frère qui était d'une autre couleur, et celui de William il fallait croire qu'elle avait du succès. Sur cette pensée, j'entrais dans la distillerie pour aller dans la partie administrative poser mon bardât. En redescendant je m'arrêtais aux toilettes pour soigner un peu apparence. Je défis le chignon qui retenais mes cheveux depuis le début de l'après-midi pour cacher mon appareil auditif, mis un peu de rouge à lèvres et une fois satisfaite je mis en quête de mon paternel.

Je le trouvai non loin du point d'accueil pour les visites en grande discussion avec Maggie. Je les gratifiai tous deux d'une bise pour les saluer et Maggie coupa l'herbe sous le pied de mon père qui venait d'ouvrir la bouche. Elle me remercia chaudement d'avoir réussi à me libérer et tout en prenant mon père par le bras elle le pressa d'y aller sous peine d'arriver en retard. Les sourcils légèrement froncés je trouvais l'attitude de ma nounou étrange mais bon, c'était Maggie, je saluai alors qu'ils filaient et allait vers mon visiteur.

De dos à moi, il y avait la silhouette d'un homme grand, blond à la carrure athlétique. *Il ressemble un peu à William de dos* me surpris-je à penser avant de me présenter « Bonsoir ! Je m'appelle Bonnie et je vais v... William ?! » dis-je les yeux écarquillés en reconnaissant l'homme qui venait de se retourner. Et soudain les connexions se firent et j'y vis plus clair. Je regardai en direction de porte où Maggie et mon père s'en allaient pour croiser le regard malicieux et la mine satisfaite de la vieille dame. « Evidemment... » soufflai-je avant de revenir vers le trentenaire. « Bon... Eh bien si tu es toujours partant pour la visite, on peut y aller... »



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 14 Aoû - 13:51




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Le musicien avait vaincu un terrible rhume et avait pu être présentable pour le festival de musique qui s’était déroulé à Edimbourg où il y avait joué avec le groupe de jazz post modern, ce dernier ayant eu un succès suffisant auprès de la population, mais aussi en tant que Nox, changeant de tenue, enfilant son masque pour aller sur une des scènes principales et faire danser sur le temps qui lui était imparti les spectateurs. Une grosse journée où sa disparition mystérieuse fut remarquée par les musiciens du groupe de jazz. Un festival haut en couleur qui en avait émerveillé plus d’un, il y avait croisé des connaissances, mais n’avait peut-être pas apprécié cet évènement à sa juste valeur, peut-être parce qu’il avait l’habitude de se rendre à ce genre de festival et qu’il ne voyait plus cela comme l’on pouvait le voir la première fois.

La semaine qui suivit, il eut un peu plus de temps libre pour composer mais dans sa recherche du parfait, il n’arrivait à rien. Son producteur lui avait laissé un peu plus de liberté mais il recevait régulièrement des messages d’encouragement. Will avait un projet, il était clair dans sa tête mais le créer était autre chose, amener les musiques à leur juste valeur pour y apporter la force qu’il voulait faire transparaître … Ce projet n’était qu’à l’état embryonnaire et il y avait tout à faire mais il se tenait à ses dires : ce projet serait au second plan, sa priorité était de pouvoir passer plus de temps avec son fils. Il avait fini par échanger avec son ex-femme qui, parce qu’il en était arrivé à la menacer de faire appel à un avocat, accepta qu'ils se voient plus souvent. Il était plus simple qu’il y ait une entente à l’amiable plutôt que de passer par une tierce personne. Il ne demandait pas la lune mais Carrry semblait bien décidé à l’emmerder sans qu’il ne comprenne la raison malgré les efforts faits.

Alors ce week-end, il garderait Roy, deux jours et une nuit. Il avait eu le temps de tout préparer et même de profiter pour visiter les distilleries Armstrong comme lui avait proposé Bonnie. Ils avaient rapidement échangé par message depuis qu’ils avaient tous deux leur numéro. La rouquine avait donné son numéro à son père avec qui il avait convenu d’une visite. Ce serait un vendredi en fin de journée. Il enfila un pantalon noir, un haut bleu marine avec des motifs et un gilet bordeaux. Il avait laissé ses lunettes d’aviateur dans la voiture. Le blond s’était garé sur le parking de la distillerie, vérifia l’heure sur sa montre et sortit de la voiture pour rejoindre l’accueil.

Maggie avait eu vent de cette visite et en avait profité pour l’appeler afin de l’attendre pour lui passer des affaires de Roy pour qu’il puisse être serein pour son week-end entre hommes. Elle en profita pour les inviter à manger chez elle pour lui éviter un repas mais le blond n’avait pas encore décidé de ce qu’il ferait. Il croisa Maggie et mit les affaires de Roy dans sa voiture puis échangea quelques paroles avec elle et son père, Jack Armstrong, qui s’excusa platement de ne pas pouvoir faire faire lui-même la visite, ayant oublié un rendez-vous mais il s’était assuré qu’il pourrait visiter la distillerie entre de bonnes mains. Le mannequin regarda Maggie, circonspect, alors que cette dernière souriait avec malice. Il n’eut pas le temps de réagir que son téléphone sonna. Il s’excusa, ne pouvant pas rater cet appel, celui de son avocat. Il devait prévenir Bonnie après ce coup de fil.

Il échangea rapidement des informations avec son avocat et raccrocha au moment où une voix qu’il reconnaissait à présent se présenta. Il se retourna avec le sourire d’un homme vaincu par la fatalité appelé Maggie, retrouvant une Bonnie surprise de le voir ici alors qu'il l'avait pourtant prévenu de sa venue, bien qu'elle ne serait pas là. Enfin... c'était sans compté le coup de son ex-belle-mère.

J’ai pas eu le temps de te prévenir, c’était un piège façon Maggie. Est-ce que ton père est décidé à ne plus te voir toute seule lui aussi ?

Il esquissa un sourire en glissant le téléphone dans sa poche après l’avoir mis en vibreur. Le père de Bonnie et son ex-belle-mère partirent sous le regard médusé du musicien. La rouquine lui proposa de faire quand même la visite, ce à quoi il répondit :

Si tu as le temps, je n’ai rien prévu, mais si tu as d’autre chose à faire, je reprendrai contact avec ton père.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 14 Aoû - 15:54

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William & Bonnie
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Un piège façon Maggie c'était le moins que l'on puisse dire. Mais bon sang pourquoi s'acharnait-elle ainsi ? Nous avions pourtant rempli notre quotas la fois passée en échangeant lors de la soirée où elle nous avait présenté. Et nous nous étions même recroisés quelques semaines plutôt lors de ma soirée d'anniversaire qui s'était terminée d'une drôle de façon avec un William enrhumé par ma faute et celle d'un orage bien de chez nous. « Je ne pense pas. Si tu veux mon avis, mon père n'y est pour rien, il s'est fait avoir lui aussi. » Je n'aimais pas trop que Maggie joue ainsi avec mon pauvre papa. Pas que j'appréciais qu'elle s'amuse ainsi avec moi et William mais qu'elle laisse mon père en dehors de ça. Il avait bien mieux à faire de son temps.


« Je me suis libérée pour faire cette visite, donc non je n'ai rien de mieux à faire. Mais c'est dommage, je pense que tu aurais plus apprécié la visite avec mon père. Il a sa façon à lui de présenter son travail et la dégustation, Maggie te fait rater quelque chose. » soulignai-je avant d'emmener William au début de la visite.

Nos pas nous emmenèrent sur un pan de mur en brique avec une sorte d'arbre généalogique donc chaque branche contenait une portion de la famille liée à l'histoire de la distillerie. « Je te présente ma famille, le clan Armstrong. Je fais partie de la quatrième génération de la famille à produire du whisky et du gin. Historiquement les Armstrong distillaient principalement du whisky jusqu'au mariage de mes arrières grands-parents. Mon arrière grand-mère détestait le whisky et était issue d'une famille de bouilleurs de crues qui faisaient aussi du gin. Un jour elle a réquisitionné l'alambic pour y faire du gin et la cuvée a rencontré un certain succès auprès de la gente féminine locale et c'est ainsi que le Gin Armstrong est né. » Déjà à l'époque les femmes Armstrong avaient un certain caractère.

J'emmenais ensuite William vers une espèce de musée avec des bouteilles de différentes formes aux liquides parfois bruns, parfois jaunâtres voire bleus ou roses ou rouge. Sous chaque bouteille se trouvait une étiquette comportant un nom et une date « Quand on est un ou une Armstrong, on a une tradition familiale qui consiste à distiller sa première bouteille enfant. Avec le temps, la recette a un peu évolué jusqu'à notre génération où mon frère, ma soeur et moi avons pu choisir de mettre ce qu'on voulait dans notre bouteille. Pour ma part c'était du Gin fraise-myrtilles ! » lui fis-je en lui montrant la dite bouteille dont j'avais imaginé la recette à l'âge de huit ans.

La visite se poursuivit par l'exposition des anciens alambic, du tout premier jusqu'à d'autres plus récents qui servaient encore. J'expliquai ensuite à William chaque étape de la distillation du gin et du whisky en étant explicative sans pour autant le noyer sous des informations techniques. J'essayais de narrer les choses comme mon père savait le faire, mais il y avait toujours eu un truc en plus avec lui. Je ne l'imitais pas très bien néanmoins j'essayais de faire passer à mon invité cette passion qui coulait dans nos veines. « ça va jusque là ? Tu ne t'ennuies pas trop ? » alors que nous passions dans un des chais où s'alignaient des dizaines et des dizaines de barriques.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 14 Aoû - 19:08




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Son père ne devait, effectivement, y être pour rien. Autant qu’elle fasse ses magouilles pour lui, cela ne le dérangeait pas car il était seul, autant quand cela impactait d’autres personnes, cela embêtait le musicien. Surtout quand il s’agissait d’un homme comme Jack Armstrong. Il faudra que le trentenaire lui parle pour mettre les choses au claire, quitte à mentir pour avoir la paix, ne pas se retrouver forcer à se revoir et se trouver dans l’embarras par la main du destin, destin appelé Maggie.

J’en parlerai à Maggie, je lui dirai que ça ne colle pas pour qu’elle arrête sinon, si elle voit la moindre brèche, j’ai bien peur qu’elle ne baisse pas les bras.

Bien que cela soit faux, il était préférable pour eux deux de dire cela. L’avocate avait un travail et devait avoir quitté son poste plus tôt pour aider son père, cela devait avoir des conséquences. Et son père, pour quelques raisons que ce soit, avait, espérait-il, vraiment oublié un rendez-vous pour en arriver là et Will priait pour que cela ne soit pas son ex-belle-mère, le rendez-vous oublié. La jeune femme lui confirma avoir pris de son temps pour faire cette visite et qu’elle s’y tiendrait. Seulement, elle regrettait pour lui, de ne pas profiter des anecdotes que son paternel apportait à la visite.

Si tu veux, je pourrai en refaire une avec ton père par la suite pour entendre sa version. Mais je suis quand même ravi de te revoir, même si les conditions ont été forcées, dit-il en terminant sur un ton doux.

Ils débutèrent après ses paroles la visite, s’arrêtant devant un pan de mur où un arbre généalogique était incrusté. Cela racontait l’histoire de la distillerie. La rouquine lui expliqua l’histoire du clan Armstrong sur plusieurs générations. Principalement du whisky, les femmes de la famille s’étaient imposées avec le gin. Sacré bonnes femmes !

Elles ont toujours eu du caractère dans votre famille, glissa-t-il comme seul commentaire, un regard en coin, ses yeux pétillants de malice.

L’emmenant dans une autre pièce, William découvrit différentes bouteilles aux couleurs différentes. Regardant les étiquettes, il y vit marqué des noms ainsi que des dates. Il jeta un coup d’œil interrogateur vers l’avocate qui lui expliqua que c’était une tradition familiale de distiller une bouteille en étant jeune. Il apprit donc qu’elle avait fait un gin fraise myrtille alors petite. Il sourit à l’idée que la petite Bonnie, celle qu’il avait vu en photo, avait, sans même goûté, du moins le pensait-il, créé son alcool. Son histoire était formidable et il resta là, à regarder les différentes bouteilles, curieux d’imaginer ce qu’il y avait à l’intérieur pour finir par passer dans d’autres pièces où elle lui expliqua le procédé de fabrication sans trop s’étaler sur les détails techniques mais donnant les informations nécessaires et intéressantes pour captiver son public. Elle aurait pu parler de la pluie et du beau temps que cela l’aurait aussi bien subjugué. Bonnie avait ce charisme et cette prestance qu’il ne trouvait que rarement chez une femme, du moins, les femmes qu’il côtoyait habituellement. Sa tenue la mettait en valeur, ses talons donnaient à ses formes un galbe agréable à regarder et il prenait du plaisir à la regardait de face comme de dos pour l’admirer sous toutes ses formes, un sourire parfois mystérieux sur le visage. Ressaisis-toi idiot !

Sa sorcière bien-aimée continua de faire sa visite, jusqu’à ce qu’elle lui demande s’il n’était pas trop perdu dans le lot d’informations qu’elle avait apporté, s’inquiétant de savoir s’il s’ennuyait. Il hocha de la tête pour la rassurer, voyant les lignes de barriques se déployer devant lui.

Je n’en perds pas une miette. Et si tu devais en faire un aujourd’hui, qu’est-ce que tu ferais ?

William n’avait pas perdu à l’esprit, d’en apprendre toujours un peu plus sur elle. Il ne perdait pas le nord, le gaillard, même s’il avait parfois envie de se mettre des claques pour se ramener à la raison.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyJeu 15 Aoû - 5:01

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William & Bonnie
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Je n'étais pas certaine que la stratégie de William envers Maggie. Il aurait fallu croire que mon ancienne nounou était du genre à lâcher l'affaire facilement pour que ça fonctionne. Il fallait lui dire qu'elle devait arrêter ses manigances c'était certain mais pour la pratiquer depuis trente ans je savais qu'il était difficile d'arrêter la tornade quoi qu'on dise ou qu'on fasse.

« Franchement je ne sais pas si ça suffira, ça pourrait tout aussi bien lui donner d'autres idées. Je l'ai vu à l'oeuvre avec mon frère, tu ne peux pas te battre. Mais essaie quand même, on ne sait jamais. Je lui en glisserai un mot aussi. »

« Contente de te revoir aussi. Tu verras à la fin de la visite si tu as envie de recommencer. » J'étais ravie aussi de revoir le mannequin et il fallait croire que les conditions pour nous réunir étaient souvent le fait de Maggie ou du hasard. Difficile de lutter contre tant d'éléments. J'emmenais ainsi William dans ce voyage initiatique à la découverte de ma famille et de ses traditions. Je ne pus nier l'évidence à la remarque du musicien sur les femmes de notre famille. Je me contentai de sourire de hausser légèrement les épaules. Il n'avait encore rien vu. Même ma mère qui dans sa jeunesse ne portait pas le nom d'Armstrong s'était rapidement mise dans les clous de la tradition familiale. Je me souvenais de quelques disputes colorées entre mes parents et même quelques réprimandes quand nous étions enfants, cela valait le détour, un caractère flamboyant cachant un océan d'amour. J'eus un soupir. *Maman, tu me manques* Mais l'heure n'était pas à la mélancolie et puis c'était surtout des bons souvenirs.
« Et encore tu n'as pas rencontré ma soeur ! » déclarai-je. A côté d'elle j'étais le calme et la sagesse incarnée. Si je n'étais pas du genre à m'énerver, j'avais cette tendance aux colères froides. Ma cadette elle était tout l'inverse, elle montait en pression aussi vite qu'elle redescendait, un peu comme mon père. Quant à mon frère il était plus du caractère de ma mère, un savant mélange des deux.  

Entre deux explications quand je levai la tête vers William, il avait ce sourire, disons, énigmatique. Je ne savais pas trop l'interpréter mais bon au moins, il ne tirait pas une tronche de six mètres comme d'autres avaient pu le faire. Le chai de whisky jeune en train de vieillir qui bordait notre chemin nous amenait petit à petit vers des millésimes de plus en plus vieux et bientôt jusqu'à la salle de dégustation clou de la visite et sans doute le moment le plus attendu par tous les visiteurs. William me demanda si je devais concevoir une nouvelle recette ce que j'y mettrai à présent. « ça, je ne peux pas te le dire... » fis-je tout d'un coup très mystérieuse alors que j'étais plutôt encline à partager beaucoup auparavant. Mais je pouvais préciser ma pensée. « Je suis censée être en train d'en élaborer une mais je ne sais pas trop dans quelle direction aller. » Je fis une pause pour préciser ma recette.  « Quand on créée une recette de gin, davantage que pour le whisky d'ailleurs, ce n'est pas seulement une liste d'ingrédients dont on décide. Il faut y mettre de soi, avoir envie de transmettre quelque chose. Une bonne recette de gin c'est quand on arrive à éveiller une émotion, un sentiment ou un souvenir à la personne qui le déguste. On ne va pas se mentir la plupart des personnes qui dégustent du gin n'ont pas forcément ça en tête mais chez nous il y a cette philosophie, on n'est pas simplement dans la recherche d'arômes. » expliquai-je avec les yeux pétillants. Ma dernière recette de gin remontait à mon retour à Edimbourg. Elle avait bouleversé mon père aux larmes et il m'avait dit qu'il n'avait jamais bu quelque chose d'aussi puissant et triste à la fois. La recette n'a pas été commercialisée mais je sais que mon père a gardé les quelques bouteilles que nous avions produites en essai et j'en avais aussi deux à la maison. Je n'en buvais qu'en de rares occasions, quand je ne me sentais pas forcément au top. Mon frère aussi était sensible à cet aspect là de nos créations et lui aussi avait versé sa larmiche mais ma soeur y était moins sensible. « Je finirai bien par trouver quelque chose. Peut-être que je peux creuser autour de ma toute première recette fraise-myrtille ? Ou alors je ferai un whisky, ce sera plus facile.»

La distillerie, ou du moins la partie que nous offrions au public n'était pas très grande et après avoir déambulé encore dans les différents chais, nous étions enfin arrivé dans la salle où se déroulait la dégustation. J'ouvris la porte sur une petite salle à l'ambiance chaleureuse où la lumière du soleil couchant illuminait la pièce de teintes orangées bientôt rosées grâce à la grande verrière du fond. La vue donnait sur la campagne autour d'Edimbourg sur le point de s'endormir. Je passais derrière le petit bar où la fée Maggie avait glissé à notre attention une rose rouge dans un soliflore sur le comptoir. Je regardais la fleur d'une mine désespérée avant de revenir vers William qui avait pris place de l'autre côté sur un tabouret.

 « Alors... plutôt whisky il me semble...  » Je présentais à William une petite assiette avec des crackers légèrement salés et un petit verre d'eau. « Prends-en et rince toi la bouche après, ça va réveiller tes papilles ». Je montrais au mannequin les différentes bouteilles de whisky de la gamme.  « Qu'est-ce que tu connais déjà et qu'est-ce que tu aimes bien ? » demandai-je pour pouvoir orienter la dégustation du mannequin.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyJeu 15 Aoû - 10:17




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Le doute était compréhensible et Bonnie connaissait peut-être mieux Maggie que lui. Apparemment, elle l’avait déjà vu à l’œuvre avec son frère. Le musicien était curieux d’en savoir un peu plus à ce sujet mais parler de Maggie alors qu’ils avaient l’occasion de se croiser, d’échanger et d’apprendre à se connaître alors que rien n’aurait pu les faire se croiser au départ. William lui fit un signe de tête en guise de réponse, d’accord de quand même essayer. À deux, peut-être, entendra-t-elle raison. Maggie connaissait pourtant sa vision, les problématiques d’une vie de couple avec son métier. Bonnie était une femme très terre à terre, qui ne serait pas prête à faire le tour de monde pour le suivre dans ses concerts. Il n’arrêterait pas de faire son métier pour s’installer et trouver un job plan-plan. Il n’était pas fait pour ça. Maggie le savait et insistait pourtant. Pourquoi ? Pourquoi pensait-elle qu’ils pouvaient apporter du bonheur à l’autre ?

Il sentit un bref instant mélancolique dans son regard mais il se détourna pour lui laisser ce moment à elle uniquement, ignorant les raisons de cette émotion soudaine. Mais la jeune femme parvint sans mal à l’effacer en parlant de sa sœur, qui apparemment avait un caractère bien plus fort qu’elle.

Est-ce qu’on peut seulement faire pire que toi ? Je paierai pour voir ça, la taquina-t-il reculant d’un pas, ayant vu qu’elle ne pourrait rien lui envoyer dessus.

Ils reprirent leur déambulation avec les explications de l’avocate, l’amenant dans un chai où était stocké une grosse quantité de barils contenant des whiskys d’âge différents, de gin des plus jeunes aux plus vieux. Une mine d’or. William lui posa une question qu’il avait eue lorsqu’il avait vue les différentes créations de la famille. Il posa la main sur un des tonneaux, se doutant que le bois choisi devait aussi avoir un impact sur la qualité de l’alcool. Là, où les gens buvaient à s’en faire vomir parfois, ils gaspillaient un millésime, un travail de plusieurs années, voir décennie. La rouquine lui donna une réponse mystérieuse, refusant de partager ce qu’elle ferait aujourd’hui, ignorant qu’elle avait déjà eu l’occasion d’en faire d’autre.

Ces paroles figèrent le musicien, tant par la vérité que par la force de ses mots. C’était une création. C’était de l’art. C’était personnel. Sa poitrine se contracta, comprenant parfaitement ce qu’elle expliquait à cet instant. Il vivait cette recherche, cette création de la même manière lorsqu’il composait. Will ne gardait pas beaucoup de ce qu’il faisait mais il avait des carnets entiers noté de composition que jamais il n’enregistrerait. Des morceaux qui étaient tellement personnels, loin de l’électro, un instrument et une voix qui n’avaient pas besoin de plus pour retranscrire une émotion, un instant de vie. Peu de personne avait eu l’occasion de l’entendre jouer ses morceaux, en dehors de son meilleur ami, son ex-femme et son fils. Alors qu’un nourrisson, il jouait pour lui des morceaux uniquement pour lui, d’une douceur, ampli d’un amour sans fin pour lui. Il déglutit difficilement.

S’il y a un peu de toi à l’intérieur, répondit-il alors qu’elle pensait reprendre sa première recette, est-ce que cette recette sera à la hauteur de celle que tu es aujourd’hui ?

C’était une question sans réponse, une question qui pourrait pousser à une réflexion. Les morceaux qu’ils avaient créés à ces débuts n'étaient plus les mêmes, ils étaient enfantins, bercés par une douce innocence. Aujourd’hui ses compositions étaient travaillées, matures avec une réflexion sur le choix des notes, qui se faisait avec un naturel, parfois comme un cri du cœur.

La visite approchait de la fin, les amenant vers l’espace de dégustation, une petite pièce baignait par la lumière d’un soleil couchant, donnant une luminosité agréable, comme il était rare de voir. La baie vitrée permettait d’admirer la vue sur la campagne écossaise, chose qu’il n’avait jamais pris le temps d’observer depuis son retour. Il resta quelques instants à regarder près de la baie vitrée, pensif avant de s’approcher du comptoir où s’était posé l’avocate, découvrant la rose rouge, esquissant un sourire à sa vue. S’asseyant sur un tabouret, il y avait de nombreuse bouteilles derrière la jeune femme et le soleil donnait à ces dernières une toute autre allure qu’un photographe aurait pu prendre une photo avec cette lumière naturelle. La jeune femme savait qu’il préférait les whiskys et il hocha de la tête confirmant ses dires, tout en observant les reflets rougeoyant de sa chevelure qui tombait sur ses épaules comme une cascade. Bon dieu. Il aurait pris une photo même si son appareil ne pouvait capturer cet instant comme son œil l’avait enregistrée. Une photo. Une idée lui traversa l’esprit.

La voix de Bonnie le rappela à l’ordre, remarquant les crackers ainsi que le verre d’eau. Il obéit à la jeune femme, prenant quelques biscuits salés, buvant le verre d’eau et regardant les différentes bouteilles qu’elle lui présentait. Il en connaissait quelques-unes, des bouteilles qu’ils avaient découvertes en habitant à l’époque à Edimbourg, n’ayant pas trouvé son pareil en dehors de quelques bouteilles japonaises, finissant par commander à travers le monde des bouteilles de la distillerie Armstrong.

Je connais ces quatre bouteilles, celle-là est ma favorite depuis quelques années pour son goût assez épicé et fumés à la fois, bien que pendant des années, j’ai bu celui-ci, plus léger. Les deux autres étaient plutôt bonnes mais comparés à ces deux-là, elles étaient peut-être plus classique mais je ne parle qu’en petit amateur.

Il s’accouda au comptoir, passant une main dans ses cheveux à l’arrière de son crâne, se trouvant maladroit pour exprimer, poser des mots sur quelque chose qu’il ne maîtrisait pas. Le premier, William l’avait découvert après sa rupture, bien que commercialisé depuis de nombreuses années, noyant son chagrin dans un alcool qui lui donnait l’impression de le comprendre alors que le premier, plus léger, l’envoyait vers des émotions agréables, chaleureuses, presque envoûtantes.

Qu’est-ce que tu peux me conseiller ? Demanda-t-il en observant la rose à côté d’eux avant de poser son regard sur la jeune femme.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyJeu 15 Aoû - 13:49

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William & Bonnie
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Je fronçai les sourcils quand William demanda s’il était possible de faire pire que moi en ayant un mouvement de recul. Son attitude m’interloqua et je me demandais bien quelle opinion le mannequin avait pu se faire de moi. Peut-être était-ce pour cela qu’il avait l’intention de dire à Maggie que cela ne collait pas entre nous, ce n’était pas juste pour se débarrasser d’elle mais bien parce qu’il y avait une vérité là derrière. Je n’avais pas une haute estime de moi-même contrairement à beaucoup de mes confrères et je concevais sans problème qu’on ne puisse pas m’apprécier. Pourtant avec William il m’avait semblé que les choses penchaient plutôt vers le positif que le négatif. Comme le porte l’adage, il y a toujours un fond de vérité dans ce qu’on dit et peut-être que c’était sa manière à lui de me faire passer le message de façon subtile. Je ne pus m’empêcher de poser la question, la mine sérieuse, je voulais en avoir le coeur net. « Tu as donc une si piètre image de moi ? » Je ne savais pas bien pourquoi il m’était si important que le musicien me voit sous un bon - à défaut de beau- jour.

Je ne pouvais prédire si la future recette qui sommeillait dans les limbes de mon esprit serait à la hauteur de celle que je suis aujourd’hui. Il y avait fort à méditer sur la question et je n’avais envisagé les choses sous cet angle. Peut-être que le musicien venait de m’amener sur un nouveau chemin créatif ? On verrait bien ce qui sortirait de tout ça quand je coucherais mes ingrédients sur le papier. J’eus la sensation en tout cas que mon explication avait eu un certain écho chez William pour qu’il en arrive à cette conclusion bien loin d’imaginer ce que mots avaient provoqués chez lui. Pour toute réponse je haussais les épaules , les paumes des mains tournés vers le ciel dans cette posture classique signifiant que je n’en savais rien.

Une fois dans le petit carré réservé aux dégustations des invités qu’on pourrait maintenant qualifier de premiums j’écoutais William me parler de ses goûts pour la maison Je sortis de l’étagère les deux bouteilles qui avaient eu sa préférence avant de piquer un petit bout de cracker à mon tour. Habituellement je ne buvais pas avec les clients mais comme j’avais déjà une petite idée du chemin sur lequel j’allais emmener mon invité, je n’allais pas me priver pour déguster également quelques petites douceurs. « Pas si petit que ça pour un amateur » soulignai-je avant de faire rouler le bouchon de la première bouteille entre mes doigts pour libérer le nectar. « On va commencer par réveiller ton palais avec ce que tu connais déjà et après on va tester des choses. » J’attrapais un verre à whisky pour y verser une toute petite lichette de liquide doré, celui-ci était le plus léger.  « Ce scotch est l’un de ceux qui est je dirais le plus accessible quand on veut commencer à goutter cet alcool. Il est assez traditionnel dans sa fabrication et est vieilli pendant cinq ans en fût. » dis-je en avançant le verre en direction de William. Je lui laissai le temps de déguster l’apéritif en notant que ce soir la lumière dans la pièce était particulièrement belle et avait tendance à sublimer les yeux bleus de blondinet. Quand il eut terminé, je remplis à nouveau le verre d’eau pour encourager William à s’hydrater avant de passer au whisky suivant. Il s’agissait de celui qui était apparemment son préféré et je lui en versais à peu près aussi peu que le précédent. Après un tour de jeu nous pouvions entamer vraiment les hostilités. J’attrapai une bouteille au liquide plus ambré que les autres et j’en versai une rasade un peu plus généreuse au musicien. A l’aide d’une pipette je glissai quelques gouttes à peine d’eau censée servir à décupler les arômes.  « Alors là on est sur un scotch vieilli en fût de porto, l’intérieur a été fumé avant de verser le blend. Vieillissement dix ans. » Je laissai le soin à William de découvrir ce qu’il avait dans son verre, m’effaçant légèrement pour ne pas risquer de troubler la dégustation.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyJeu 15 Aoû - 15:46




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T'es stupide, mec. A force de la taquiner, la voilà qui commencer à se demander s'il pensait vraiment cela d'elle. T'as jamais su doser, soit charmant, pas immature. Gnia, gnia, gnia. Avec une guitare, j'emballe qui je veux, gnia, gnia, gnia! Il s'arrêta dans son mouvement, surpris par sa question, fronçant les sourcils, cherchant si elle parlait sérieusement mais vu l'air grave que son visage portait, il lui fit un signe de tête en faisant un pas vers elle, un main posé sur son épaule, un sourire bienveillant, charmant.

Crois-moi, c'est tout l'inverse, Bonnie.

Il taquinait ceux qu'ils appréciaient, les railleries étaient un moyen pour montrer son affection, bien que maladroite. Il se détacha d'elle pour se permettre un peu d'espace, incapable de lui dire sa façon de fonctionner.

La visite reprit jusqu'à l'espace des dégustations. Le musicien se considérait comme un simple amateur, bien qu'il ait eu l'occasion de goûter maintes fois des alcools de pays différents, appréciant leur force, leur caractère, développant son palais pour ce genre de dégustation. Découvrir les arômes, les secrets olfactifs et à la fois gustatifs s'apprenaient mais il avait du mal à se considérer comme un adepte et encore moins expert, surtout en face d'une femme qui baignait dedans depuis qu'elle était toute petite. Il prit le compliment tel quel mais n'en rajouta pas, préférant se taire, la voyant ouvrir une première bouteille et sortir deux verres.

Il esquissa un sourire espiègle à ses paroles. Il tentera tout ce qu'elle voudra. Le blond la regarda servir une petite rasade dans les deux verres, les deux coudes posés sur le comptoir, les bras croisés. Lorsqu'ils furent servis, il attrapa un des verres pour en humer le goût, avant de tendre son verre pour trinquer avec la belle rousse, un réflexe qu'il avait. Le mannequin avait appris à goûter un whisky et avait découvert qu'il pouvait y avoir des différences d'une bouteille à l'autre. Il garda quelques instants le liquide dans sa bouche avant de l'avaler, redécouvrant des saveurs qu'il connaissait bien. Léger, un arrière-goût de poire, un arôme de céréale qui revenait en rétrolfaction et surtout un renvoie à des souvenirs agréables.

Tu vas me noyer ! Plaisanta-t-il en la voyant lui servir un verre d'eau.

Le second, après avoir bu un verre d'eau, lui rappela tout ce qu'il aimait dans cette bouteille. Sa force, la puissance de ses arômes à la fois exotique et épicés. Il prenait la gorge et s'imposait comme maîtresse des émotions. Comme pour la musique, un whisky était une partition de musique où il fallait composer avec les différents instruments pour créer quelque chose d'unique. Bon sang qu'il avait envie de partager cette impression avec cette créatrice de goût mais c'était impossible alors qu'il se prétendait peu doué pour composer. Il doutait en apprécier un autre comme celui-ci mais la dégustation était là pour lui faire découvrir de nouvelles créations. Bonnie sortit une autre bouteille, plus foncée qui annonçait la couleur. Il l'observa, un sourire en coin, manier le tout et servir deux nouveaux verres. Heureusement que ce n'était que des petites quantités. Elle lui donna les indications. Vieux de dix ans.

Agréable en bouche, il sentit les arômes floraux. Suave, son palais en redemandait naturellement. Il bloqua un instant sur ce goût, ses yeux bleus fixant le verre. Le fait qu'il se soit affiné dans un fut de Porto devait donner cette note particulière.

Effectivement, je ne le connaissais pas celui-là, finit-il par dire. Il est particulièrement doux en bouche, c'est surprenant!

Il posa son verre sur la table après en avoir terminé le contenu, voyant que la jeune femme s'était, semble-t-il, effacé alors qu'il avait envie de partager ce moment avec elle.

Qu'est-ce qui te plaît dans un whisky ? Finit-il par demander pour lui faire comprendre qu'elle avait sa place.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyVen 16 Aoû - 4:57

Welcome to my life  

William & Bonnie
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Je vis cette main posée sur mon épaule et mes craintes se dissipèrent aussi vite qu'elles étaient apparues. Je n'avais pas si mal jaugé les choses en fin de compte, il fallait que j'arrête de chercher des poux sur un crâne chauve. Je n'étais pas autant sur mes gardes avant d'être avocate. Les apparences étaient trompeuse et d'autant plus dans le domaine du droit. On essayait de présenter son client sous le meilleur jour peu importe si c'était un escroc notoire ou un pauvre homme dans la détresse. Il y avait aussi ce ballet entre les avocats. Dans les sphères des grands cabinets, l'argent et la notoriété se mesurait au prix de son costume fait sur mesure et au montant de son bonus. C'était encore pire quand on était une femme et je n'étais pas mécontente de ne plus avoir à jouer dans cette cour maintenant que j'étais rentrée. Je n'avais jamais fait dans l'excentricité mais j'avais gardé les tailleurs bien coupés, il aurait été dommage de les gaspiller.

 « Contrairement aux idées reçues, il est très important de boire de l'eau entre chaque dégustation. ça fait partie du rituel. » Il fallait bien nettoyer le palais des arômes de chaque scotch.

Le voyage gustatif commença pour William en terres connues pour qu'il puisse ensuite mieux apprécier la différence avec ce qu'il allait goûter ensuite. La première nouveauté que je lui proposais eut l'effet de surprise escompté et me tira un sourire. J'humais le parfum de mon propre verre avant d'en boire une gorgée. L'explosion de saveurs ne se fit pas attendre et me rappela pourquoi j'aimais ce scotch là et le musicien me demanda ce que j'aimais comme type de whisky. Je m'accoudais alors au comptoir, reposant mon menton sur le dos de mes doigts, mon regard allant de William vers la verrière. « J'ai toujours été plus blended malt ou blend que single malt. Je les préfère en guise d'apéritif avant ou pendant un repas. Après j'ai mis longtemps à aller vers les whisky fumés ou tourbés mais plus le temps passe, plus ils ont ma préférence. Avant je trouvais qu'il y avait trop de choses qui se passaient en même temps alors que maintenant je les trouve plus subtils et délicats. Généralement je les préfère en fin de repas comme digestif ou l'hiver. Un feu de cheminée, un bon fauteuil et un bouquin... » décrivis-je en ayant presque envie que l'hiver arrive vite cette année avant de poser à nouveau mes yeux sur le mannequin et de lui sourire.   « Au suivant ? » proposai-je avant de me redresser pour me rincer la bouche avec un peu d'eau et aller attraper une autre bouteille dont le liquide arborait la même teinte que le précédent. Cette fois nous partions un peu plus loin dans le temps. « Toujours vieilli en fut de porto, un assemblage un peu différent mais cette fois vingt ans. On entre dans les millésimes. »




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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyVen 16 Aoû - 6:34




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Les conseils de dégustation furent donnés et le musicien ne pouvait et ne voulait contrarier son guide. Bonnie avait la connaissance et c’était studieux, ce qu’il n’a jamais été, qu’il se rinça la bouche avec un petit verre d’eau, nettoyant ainsi les restes d’arômes du précédent verre. William demanda à l’avocate ce qu’elle aimait. Elle s'appuya contre le comptoir, appuyant son menton sur ses doigts croisés, perdant son regard au loin. Le musicien n’en perdit pas une miette de cette instant, remarquant ainsi qu’elle avait des yeux bleus, chose qu’il avait déjà vu sans pour autant prendre le temps d’apprécier la profondeur de cette couleur. Rousse aux yeux bleus ? Était-ce seulement une vraie ? Le teint de sa peau lui faisait penser que oui.

Will écouta sa réponse, détaillant les différentes catégories de scotch qu’elle appréciait dans différent moment, entre apéritif ou digestif, la teneur n’était pas la même. Il était plus dans la deuxième catégorie mais appréciait quand même de temps en temps des whiskys plus légers en guise d’apéritif. Le musicien voyait très bien cette histoire qu’elle décrivait, celle en hiver, près d’un feu de cheminée, un bon fauteuil comme le sien et un livre, à part qu’il remplacerait le livre par une guitare.

Je vois très bien, dit-il songeur, appuyé sur le comptoir, un sourire vague.

Elle lui proposa de continuer ce voyage gustatif, se redressa, un sourire aux lèvres.

Allons-y, murmura-t-il faisant de même, répétant le rituel demandé par son guide.

L’avocate sortit une bouteille, aux couleurs toujours mordorées, rappelant la teinte du précédent. Les verres remplis, il procéda au même rituel, humant le verre, écoutant les indications de la jeune femme avant d’y tremper les lèvres. Ce whisky lui semblait sec en premier lieu, avec des notes cannelle et de tabac, ce qui lui paraissait surprenant. Il n’arrivait pas à percevoir les autres arômes.

Il est complexe celui-là. J’ai du mal à capter tous les arômes.

Il n’avait pas eu l’occasion de goûter un alcool d’avant les années 2000. C’était drôle de penser que ce liquide avait été gardé pendant autant d’années dans un chai, à vieillir pour donner ce goût, cette force en bouche. Peut-être que la jeune femme pourrait l’éclairer.

Un nuage donna un peu de pénombre à la pièce, très vite disparu pour retrouver la douceur orangée d’un soleil se couchant. Son verre en main, il lui restait l’équivalence d’une gorgée, il se tourna pour apprécier le paysage, se levant pour faire quelque pas vers la baie vitrée. Un spectacle que la jeune femme avait eu maintes fois l’occasion de voir en grandissant ici.

Tu sais ce qu’il manque, finit-il par dire sans se retourner. De la musique.

Quelque chose de léger, du Coltrane, du Reed ou d’autres qu’il avait en tête, sans s’imposer, juste pour apporter à cette dégustation, un souvenir où les sens auraient été presque tous réveiller. Le visuel par le paysage, les couleurs agréables et une rousse délicieuse, l’odorat et le gout par toutes les senteurs que l’alcool et son travail amenaient, l’ouïe par une musique qui entrait en symbiose avec ce que le scotch provoquait en soi, amenant sa touche personnelle pour transporter le voyageur. Ne manquait plus que le toucher.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyVen 16 Aoû - 17:50

Welcome to my life  

William & Bonnie
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Je ne fus pas tout à fait surprise par la réaction de William face au défi que je lui présentais avec ce scotch. Je comprenais qu'il soit parfois difficile de mettre des mots sur des saveurs. L'entraînement et l'habitude faisaient que j'arrivais à distinguer des notes gustatives plus distinctement que d'autres mais parfois je me perdais un peu conjectures. Connaître la composition de la boisson me donnait aussi un avantage pour savoir ce qui était attendu ou espéré en terme d'arômes. On avait parfois des surprises avec certains assemblages mais c'était plus rare. Ainsi, je hochais la tête avant de reprendre une gorgée du whisky pour arriver à donner au mannequin une meilleure voie d'interprétation. Après quelques instants de suspense je délivrais finalement mes éléments de réponse.  « Au nez tu peux reconnaître le fut de porto appelé aussi sherry, c'est une note un peu constante qu'il y avait aussi dans le scotch précédent mais avec en plus des épices. Ensuite une fois en bouche on est plus sur des dattes et des figues qui une fois aéré se transforme en des notes plus florales et herbacées comme des feuilles de thé ou de tabac. Après c'est la palette théorique ce n'est pas grave si tu n'arrives pas à déceler autant de choses, l'idée c'est de goûter des choses différentes. Parfois des clients me donnent leur ressenti et ça ne correspond pas du tout aux arômes présents mais c'est toujours intéressant »

Je vis le mannequin se lever pour aller observer la campagne écossaise son verre à la main. Face à la verrière la lumière du couchant ne dessinait plus pour moi que la silhouette de mon invité et si je n'avais pas l'oeil d'un photographe je ne pus m'empêcher de trouver cette image empreinte d'une certaine beauté. Peut-être qu'il y avait là matière à creuser en proposant plus souvent des dégustations à cette heure-ci. Le cadre qui avait été toujours agréable prenait avec ce coucher de soleil une toute autre dimension, plus chaleureuse et intime, plus propice à faire découvrir des bouteilles particulières. A la suggestion d'ajouter un peu de musique à cet environnement il me fallut quelques secondes de réflexion. Je n'avais même pas fait attention que nous étions resté dans le silence depuis le début de la dégustation. Habituellement, il y avait semble-t-il toujours un petit air mais je n'y prêtais guère attention. Je cherchais où mon frère avait bien pu installer la sono pour trouver une tablette cachée sous le bar. Je la sortis et l'allumai en espérant y trouver une piste mais je n'étais pas très à la page. Je ne savais pas ce que mon frère utilisait habituellement. Je fis le tour du comptoir avec la tablette pour la montrer au musicien. Il y verrait sans doute plus clair que moi sur les applications musicales ou un système de sonorisation amateur piloté à distance. « Comme tu as l'air plus calé que moi dans le domaine, vois si tu peux trouver ton bonheur là-dessus » Tout était censé être automatique il suffisait soi-disant de lancer la musique et ça se faisait tout seul. Je restai à côté de William, au plus proche, en regardant attentivement ce qu'il faisait pour essayer de m'en souvenir la fois prochaine.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyDim 18 Aoû - 6:33




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Son palais n’avait pas l’expérience de la jeune femme. Bien qu’il ait fait le tour du monde, il n’avait pas cette capacité à ressentir les arômes. Bonnie avait développé avec le temps et beaucoup de travail cette capacité alors que lui n’avait fait que consommer sans chercher à connaître tous les secrets de ces breuvages. Il avoua à l’avocate qu’il devait manquer des ingrédients de ce millésime. Elle lui expliqua alors ce qu’il devait sentir, couche après couche, passage après passage dans la bouche comme la professionnelle qu’elle était.

Je sens surtout les épices et le tabac pour le coup, confessa-t-il.

Il se leva pour aller admirer le paysage, gardant son verre en main avant de finir la gorgée qu’il lui restait. Avec les informations que Bonnie lui avait données, il arrivait à déceler à son tour les notes décrites un peu plus tôt. La figue, les figues, le tabac qui revenait encore plus fort ainsi que la cannelle. Il eut un sourire vague, voyant la campagne écossaise baignée de ce soleil orangé, fort, qui poussait à l’émerveillement. Il eut alors envie d’écouter de la musique. William avait toujours envie d’écouter de la musique, n’appréciant que peu le silence. Il était possible que lors d’une dégustation, jouer avec l’ouïe pouvait en perturber certain alors il ne fit qu’une suggestion qui fit bugger la jeune femme quelques instant. Elle se mit à chercher, peut-être un appareil, disparaissant derrière le bar pour réapparaître avec une tablette. Elle pianota dessus mais vint rapidement voir le musicien pour lui demander de l’aide. Will esquissa un sourire, attrapant la tablette, hésitant quelques secondes avant de trouver le logiciel qu’il fallait pour écouter de la musique. Tout semblait connecté, il regarda autour de lui et découvrit des petites enceintes discrètes mais qui était aux quatre coins de la pièce. Alors il chercha sur le logiciel, où les playlists des personnes étaient accessibles et où il pouvait récupérer la sienne. La voix de Lou Reed débuterait avec Coney Island Baby, le reste s’enchaînerait. Le volume était bas, juste ce qu’il fallait pour apprécier les notes sans pour autant déranger la dégustation.

Il expliqua alors à la jeune femme comment faire fonctionner la tablette et ne pas être en galère les prochaines fois. Il l’invita à garder cette playlist si elle lui convenait. Bonnie était restée près de lui tout du long. Quelque chose le déranger, les basses. Il fallait modifier légèrement les basses. Il s’excusa, rendant la tablette tout en frôlant la jeune femme, posant doucement sa main dans le dos de la jeune femme pour ne pas la bousculer. William se dirigea vers le bar, passant de l’autre côté, apercevant la petite sono. Un genou au sol, il joua avec quelques boutons. C’était une légère différence mais ses oreilles avaient remarqué la différence.

Lorsqu’il se leva, il put voir un tout autre spectacle, la silhouette de la jeune femme dessinait par la lumière. Il ne savait pas s’il préférait voir son visage s’illuminer par le soleil ou laisser son esprit vagabonder sur sa silhouette. Posant une main sur le comptoir, il prit un mauvais accent écossais puis demanda sourire aux lèvres :

Alors ma p’tite dame, qu’est-ce que je vous sers aujourd’hui ?

Immature.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyLun 19 Aoû - 9:51

Welcome to my life  

William & Bonnie
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 Comme je l’avais espéré, William se débrouillait beaucoup mieux que moi avec l’environnement sonore et il ne tarda pas à trouver de quoi satisfaire son envie musicale. Il choisit une musique avec juste une voix posée sur des riffs de guitare et de discrètes percussions. Je fis un effort de concentration pour retenir le petit tutoriel improvisé qu’il me fit histoire que je ne me retrouve pas aussi démunie la prochaine fois. J’opinai pour lui faire signe que j’avais compris mais je le vis tracassé par quelque chose. Je me demandai bien ce qu’il se passait mais avant que j’ai pu le lui demander, il me refila la tablette dans les mains et disparut derrière le bar. J’eus un léger frisson en sentant sa main effleurer mon dos mais je me contentai de pincer discrètement les lèvres en regardant le fond de mon verre. Aucune idée de ce qu’il fit tandis qu’il était derrière le comptoir, heureusement qu’il n’y avait rien de sensible là-bas, ç’aurait été pareil. En tout cas lorsqu’il reparut, toute préoccupation s’était évaporée, il avait l’air satisfait. Personnellement je n’entendis aucune différence entre avant et maintenant mais soit. Je n’avais pas une ouïe aussi fine que la sienne. Dans la vie s’il y avait bien un domaine où je ne pouvais pas aider quelqu’un c’était bien celui là.

Je quittais le paysage écossais pour revenir vers le comptoir devant un musicien joueur. Il m’écorcha les oreilles en essayant d’imiter l’accent de mon pays natal. Si on disait qu’il valait mieux entendre ça qu’être sourd là j’en aurais douté. Les sourcils froncés et la mine grimaçante je m’assis sur un des tabourets. « My goodness, y’a encore du boulot » commentai-je  avant de poser mes coudes sur le rebord en zinc et de poser mon menton au creux d’une de mes mains. Voilà que monsieur avait décidé d’inverser les rôles.

 « Je ne sais pas mon petit bonhomme, c’est vous le spécialiste » répondis-je à sa question en me forçant à essayer d’imiter l’accent américain du mannequin.  « Mais si j’étais vous et compte tenu de ce qui été servi avant, j’irais vers une des trois bouteilles avec le chiffre trente écrit dessus » Je montrai à William d’un signe de tête les bouteilles ouvertes plus tôt que j’avais laissé sur le comptoir. Nous attaquions à présent les bouteilles plus rares de la distillerie, plus exceptionnelles comment se plaisaient à les qualifier certains connaisseurs. Je laissais ainsi à William le soin d’un choisir une dans le lot indiqué alors que de ma main libre je prenais un peu d’eau pour me rincer la bouche. « Je t’écoute » fis-je en attendant patiemment qu’il me fasse son petit numéro. « Tu as le droit de le goûter avant  » indiquai-je fair play.





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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 21 Aoû - 7:08




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Autant dire que cela amusa le trentenaire voir une grimace sur le visage de la belle rouquine lorsqu’il s’amusa à refaire l’accent écossais aux sonorités fortes avec le spécifié que le musicien avait appris à entendre et comprendre avec le temps. Ils avaient leur expression bien à eux qui le faisait rire comme ils devaient rire de ses expressions, de sa façon de manger les mots, chose apparemment très américaine, opposé au flegme anglais qui aimait l'exactitude et la précision de leur propos.

J’ai besoin d’entraînement, s’excusa-t-il narquois.

La jeune femme se prit au jeu, répondant à sa question, en prenant un accent américain à couper au couteau, le faisait rire à nouveau. Elle tentait de l’imiter et c’était drôle à voir. Et toi aussi, tu as besoin d’entraînement, mais je peux t'aider plaît-il à penser tandis qu’elle lui conseillait de prendre une des trois bouteilles sur le comptoir, ouverte. Elle lui désigna les bouteilles de trente ans d’âge. Des petits trésors. Il les regarda une à une et décida de prendre celle qui l’inspirait le plus entre la bouteille et la couleur du liquide. William la posa devant eux, servant juste après le verre d’eau qu’ils burent tous deux, répétant le rituel que l’avocate lui avait appris. Bonnie se montra fair-play, lui laissant goûter pour lui décrire ce whisky.

Ce que j’aime, c’est l’idée qu’à cette époque, nous étions à peine des bambins. J’avais quatre ans, ça me fait tout drôle.

Il sourit dans le vague, servant les verres d’alcool, ne dépassant pas la dose servie jusqu’à présent. Il leva le verre et le regarda quelques instants, de son air sérieux alors que ses yeux pétillaient de malice. Ce n’est pas en lui donnant les quelques arômes qu’il pourrait l’impressionner, mais il tenterait. La couleur du liquide était dorée, aux reflets cuivrés. Will le huma et rapidement se dégagea un arôme fruité.

Alors au nez, tu as des notes fruitées et j’en déduis par rapport aux précédents qu’il a été élaboré dans des fûts de sherry.

Simple déduction mais le mannequin pouvait se tromper. Il ne percevait pas le chêne dans lequel le fut avait été fait. Il but une gorgée, laissant le temps au liquide de lui faire découvrir ses secrets, regardant le paysage, appréciant la musique qui se combinait à merveille avec la dégustation ainsi que la personne avec qui il partageait ce moment. Il hocha de la tête quelques fois. Le blond n’arrivait pas à sentir tous les arômes qui se dégageaient.

Il y a des notes que je n’arrive pas à décrire. Lui aussi est complexe. En bouche, il y a un parfum floral, et je le trouve sucré, comme si c’était du caramel, et même du miel en fin.

William n’était pas capable de faire une description comme la jeune femme lui avait fait. Ce qu’il ressentait dans ce whisky était de l’amour, cette émotion inconditionnelle qu’il ressentait pour Roy, il la ressentait à l’intérieur. Trente ans d’amour en bouteille. Le musicien ignorait pourquoi il ressentait cela à cet instant mais cet alcool l’éveillait en lui. Il préféra taire son ressenti bien qu’il manqua de laisser ses pensées passer la barrière de sa bouche, se reprenant au dernier moment.

Je … Commença-t-il s’arrêtant en posant son verre où il ne restait qu’une gorgée, gardant un demi-sourire, se sentant stupide. Alors j’ai bon ? J’ai bien des talents, mais pas celui de décrire toutes les notes d’un whisky.

Des talents, il en avait, mais cela n’intéresserait certainement pas l’avocate.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 21 Aoû - 9:35

Welcome to my life  

William & Bonnie
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 Il était indéniable que l’américain avait sacrément besoin de s’entraîner avant de pouvoir faire oublier son accent natal au beau milieu de mes terres écossaises. Quelque chose me disait qu’il ne devait pas être à son premier coup d’essai dans l’imitation, il avait sûrement du faire la même chose pour taquiner Carry à l’époque où les deux jeunes gens se fréquentaient en bons termes. Beau joueur il accueillit ma propre imitation en riant et j’eus moi-même du mal à garder mon sérieux tout du long. J’avais un bien meilleur accent anglais. « ça c’est une certitude » confirmai-je après qu’il se soit mollement excusé pour sa tentative infructueuse.  

La remarque de William sur les trente ans d’âge de la bouteille me laissa songeuse quelques instants. Je n’étais pas sûre d’être déjà née quand ce scotch avait été distillé. Les yeux perdus dans la contemplation des étagères hautes du bar je finis par secouer légèrement la tête. L’information avait du mal à se frayer un chemin pour remonter à la surface. « Je crois que lorsque ma mère a fait cette recette mon frère était déjà né mais elle était encore enceinte de moi » J’avais finalement très peu de différence d’âge avec mon frère tout juste un an. La faute à un retour de couche et à une naissance prématurée de votre serviteuse. L’expression battre le fer tant qu’il est chaud n’avait jamais été aussi adéquate.

La dégustation reprit et William se risqua à faire une présentation du whisky qu’il avait choisi. Fixant mon attention sur lui je l’écoutai tomber dans le panneau dès la première phrase. Il n’avait aucune chance de savoir que ce qu’il sentait ne venait pas du vieillissement en fût de sherry car il fallait avoir une connaissance suffisamment pointue du domaine pour ne pas se tromper. Entre le chêne et le sherry qui étaient les plus couramment répandu, certaines distilleries arrivaient à se procurer ici des fûts venant d’ailleurs. Dans le cas présent, il s’agissait de Calvados, eau-de-vie de normandie une contrée du nord de la France. Pour le reste il avait plus ou moins raison en ce qui concernait le côté sucré du caramel. Je le laissai achever son ébauche tranquillement, gardant le même sourire sur le visage qu’au départ avant de boire une gorgée du nectar doré.

 « Chacun son truc. Toi c’est la musique et les photos entre autres choses j’imagine» fis-je en haussant les épaules avant de délivrer la réponse. « Tu ne t’es pas si mal débrouillé mais tu n’as pas choisi la facilité. Le fruit que tu cherches c’est de la pomme. Et ce scotch n’a pas été vieilli en fût de sherry. C’est de l’eau de vie de pomme, je ne sais pas si tu as entendu parler du Calvados, ma grand-mère et mon grand-père ont réussi à s’en procurer des fûts et à les faire acheminer jusqu’ici il y a longtemps. Voyant qu’ils étaient laissés de côté ma mère s’est dit pourquoi pas ? Et c’est comme ça que ce mélange a vu le jour. »  

La dégustation touchait bientôt à sa fin. Il me restait une bouteille que je voulais faire découvrir à William mais pour ça il fallait me laisser faire. D’une traite, je terminai la dernière lampée de whisky de trente ans qu’il me restait. Je descendis du tabouret puis réajustais le bas de ma robe en éprouvant une sorte de léger étourdissement dues au changement de position. L’alcool commençait à montrer les premiers signes de ses effets. Rien qui ne me désarçonne pour autant. « Allez fini de jouer, je reprends les commandes » déclarai-je en faisant le tour du comptoir pour reprendre ma place.

En grimpant avec mes hauts talons sur une pile précaire de deux caisses en bois, je me hissai à bonne hauteur pour attraper une bouteille qui n’avait pas la présentation de toutes les autres bouteilles qui l’entouraient. Il n’y avait ici qu’une sobre étiquette vieillie à l’écriture manuscrite que je cachais tourne pas dévoiler le millésime à William. Cette fois un bouchon de liège servait à sceller la bouteille, à l’ancienne. Je le ôtai et humai le goulot. L’odeur me parut étrange et me fit légèrement tiquer. Je pris mon verre pour me servir un fond du liquide à la couleur caramel. Je le sentis de nouveau en faisant tourner le liquide pour qu’il s’aère et le goutai. Un sourie naquit sur mes lèvres, non finalement tout allait bien. « Fausse alerte, tout va bien ! Envoie ton godet ! » fis-je la mine enjouée et rassurée. Cette dernière lichette fut plus généreuse que toutes celles servies auparavant. Pour le clou du spectacle je pouvais être plus généreuse.  « Je pense que tu le préfèreras avec de la glace mais goûte sans d’abord. On ne sait jamais. » En tout cas, pour moi il fut accompagné d’un glaçon. La texture était plus liquoreuse que les autres scotchs dégustés précédemment mais promettait une explosion de saveurs qui n’allait pas laisser indifférent l’américain. Du moins c’était ce que j’espérais. Mon verre à la main dans une position attentiste, le ventre appuyé sur le comptoir, je restai à l’affût du verdict.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyMer 21 Aoû - 13:29




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Bonnie n’était pas certaine de quand ce whisky avait été confectionné mais il était fort probable qu’elle ne fût pas née lors de sa conception. Il comprit alors mieux les émotions qui le submergèrent après la première gorgée. Une douce mélodie harmonieuse pour les papilles ampli d’amour pour cette enfant à naître. Il donna ses impressions à l’avocate, incertain d’avoir réussi à tout trouver, sans être certain non plus d’avoir juste. Autant il y avait des arômes qui étaient évidents, autant d’autres donnait à cet alcool toute sa complexité… Du moins pour un amateur comme lui.

Entre autres, répondit-il sans être certain d’avoir quelque chose pour la photographie.

Il était loin d’avoir l’œil pour repérer des détails, bien que son expérience dans le mannequinat lui avait permis d’apprendre deux trois choses au contact des professionnels. En dehors de la musique, William aimait cuisiner même s’il était plus souvent trahi par une flémingite aigue, le ramenant à se faire livrer un repas ou se faire un plat de pâtes. Roy lui permettra de se bouger un peu pour lui concocter des petits plats. Merci internet pour les recettes. La jolie Écossaise finit par lui donner la bonne réponse. Il avait vu juste sur peu de choses au final mais c’était un bon entraînement pour son palais.

Jamais, lâcha-t-il sans la couper plus, sourire aux lèvres, lorsqu’elle lui expliqua ne pas avoir choisi la facilité.

Il hocha de la tête pour lui faire comprendre qu’il ne connaissait pas le Calvados, cette eau-de-vie de pomme. Le mannequin avait bien des choses à découvrir et apprendre, comme quoi, faire le tour du monde ne suffisait pas.

De tous les nouveaux, il est de loin mon préféré, dit-il avant de terminer son verre pour en apprécier une dernière fois la saveur.

La jeune femme termina à son tour son verre, se levant du tabouret, contournant le comptoir pour reprendre sa place. William se poussa pour lui laisser la place mais resta de son côté. Il pourrait apprécier ainsi la vue en profitant d’un nouveau verre. Bonnie monta sur deux caisses, cherchant dans les hauteurs une bouteille d’alcool. Le blond restait non loin, de peur qu’elle tombe avec ses talons aiguilles. Il en profita pour reluquer l’avocate qui lui offrait son postérieur à ses yeux presque innocents. Tombe dans mes bras ! Mais malgré ses heures d’entraînement à développer ses pouvoirs Jedi, le musicien ne put que profiter de la vue sans avoir à jouer les preux chevaliers. Elle huma une bouteille et Will put remarquer le doute s’immiscer en elle avant de voir un sourire poindre sur son visage. Lui gardait un sourire sur les lèvres, il lui donna la main pour l’aider à descendre des caisses, se refusant de la prendre par la taille pour ne pas risquer de la voir tomber.

Après avoir rincé leur bouche, la rouquine remplit les verres en étant bien plus généreuse, lui indiquant que soit elle commençait à sentir les effets de l’alcool, soit ils étaient proches de la fin de la dégustation. Le mannequin commençait à avoir chaud et son esprit était quelque peu engourdis. Il laissa tomber sa veste, pour n’être plus qu’en t-shirt, laissant entrevoir les heures de travail pour entretenir son corps, bien qu’avec les années, il était de l’époque où ses muscles étaient saillants. Passant finalement de l’autre côté du comptoir, il posa sa veste sur le tabouret, restant debout, se mettant en face de la jeune femme dont son visage était ébloui par le soleil couchant. Bon sang !

Pourquoi cette tête ? Demanda-t-il curieux de savoir ce qu’elle avait senti, voyant que tous deux avaient leur prédilection, pour oublier l’envie naissante qui le rongeait.

Il fronça les sourcils en cherchant à déduire de ses paroles une conclusion mais il fit comme la jeune femme lui proposa : goûter sans glaçon pour peut-être apprécier mais finir comme elle, par en mettre. Bonnie lui donna une rapide information mais garda tout le mystère autour de cette bouteille où il ne pouvait voir l’étiquette de la bouteille. William fut surpris à la première gorgée. Le sucré de l’alcool était très prononcé, l’alcool se sentait un peu moins mais il ignorait pourquoi. Peut-être était-il plus vieux que les autres, pour suivre la logique de présentation.

Hmm, c’est très sucré ! Dit-il après la première gorgée. Peut-être un peu trop à mon goût. Je vais essayer avec les glaçons. Il a quel âge ?

Il appréciait le côté sucré d’un whisky. Un glaçon plus tard, il attendit un peu qu’il fonde, ses doigts libres pianotant inconsciemment le rythme du nouveau morceau qui démarrait, accoudé au comptoir, restant proche de la jeune femme tout en humant à nouveau son verre pour chercher les arômes. Du tabac ? Il se perdit quelques instants dans la contemplation des lèvres de la jeune femme, minces et gourmandes à la fois. William, réveille-toi !

Je sens de l’orange, et de la vanille, finit-il par dire, sortant de sa rêverie. A nouveau du caramel. Je te confirme que je préfère avec des glaçons !

La glace atténuait légèrement le côté sucré mais donnait une nouvelle force à ses arômes, lui donnant l’impression de les décupler … Ou alors avait-il assez bu pour aujourd’hui.

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyJeu 22 Aoû - 8:46

Welcome to my life  

William & Bonnie
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J’opinai lorsque William m’apprit que depuis le début de la dégustation celui qui l’avait le plus aimé était le trente ans d’âge. * Tu m’étonnes!* Il était vrai que de tous, au-delà du temps de vieillissement, il était celui qui se démarquait le plus des autres. Pour avoir la primeur de le déguster il fallait venir sur place. Il n’était pas trouvable à la vente chez nos distributeurs. Une raison de plus pour venir faire la visite. Le musicien décrivit le dernier opus que je lui avais servi comme étant celui où on sentait le plus le sucre. Il n’avait pas tort. « Oui, il est plus sirupeux que les autres aussi, un peu plus épais et rond. ça ne plaît pas forcément à tout le monde. Celui-ci a plus sa place comme digestif je trouve » Je souris lorsque le mannequin me demanda l’âge de ce fameux breuvage. « Il a été vieilli huit ans en fut de chêne donc je devrais dire huit. Mais la petite subtilité est qu’il a été embouteillé il y a plus de quarante ans… » Je laissai ma voix un peu en suspens comme pour ménager mon spectateur. « Ceci cher William est la toute première cuvée de whisky distillée par mon père. Il avait huit ans ! » déclarai-je fièrement.

J’eus cependant comme l’impression qu’à la différence des fois précédentes le musicien m’écoutait d’une oreille distraite. J’avais la sensation qu’il scrutait attentivement une partie de mon visage sans pour autant vraiment me voir. Il était peut-être dans ses pensées. Avais-je réussi à saouler de parole mon invité au point qu’il ne m’écoute même plus ? J’en doutais. J’avais la sensation qu’il s’agissait d’autre chose mais j’étais incapable de savoir quoi. J’observais les derniers rayons du soleil aux teintes à présent rosées dessiner les contours des muscles saillants du bonhomme qui avait quitté la veste. Je me souvenais des photos que Maggie m’avait montré et je pouvais confirmer que pour cette partie de l’anatomie du mannequin il n’y avait point de retouche photoshop ou en tout cas, pas d’exagération. La vue était plutôt agréable et je me surpris à me demander si le reste de sa musculature était aussi bien entretenue. Une photo me revint en mémoire, shirtless, la peau bronzée et humide, un peu ce genre de cliché qui sert à faire de la pub pour un parfum pour homme, vous savez celui qui sortait de la douche ou d’une eau sauvage dans un coin perdu de nature. *Bonnie un peu de tenue voyons !*Je me sentis légèrement rougir mais me reprit, ce n’était pas du tout le moment de penser à cela. Je chassai cette idée quand William sembla finalement refaire surface.

Je hochai de nouveau la tête lorsque le blondinet me décrivit les arômes qu’il arrivait à détecter. « C’est ça. Il me semble que l’inspiration venait des desserts de mon arrière grand-mère. Elle faisait beaucoup de riz au lait ou de flans dans lesquels elle mettait quelques gouttes d’une liqueur à base d’orange que l’on ne trouve plus aujourd’hui. »

Ma dernière intervention fut suivie d’un silence entre les deux occupants de la salle de dégustation, chacun trouvant un réconfort certain dans ses pensées, bercées par la douce mélodie qui s’échappait des enceintes. Un rythme assez lent quelques instruments sans fioritures inutiles, une voix suave posée sur le tout. Quelques battements de cils plus tard et mes yeux tombèrent sur les prunelles aussi azur que les miennes de William à une proximité telle que je pouvais distinguer les moindres détails de ses iris avec une certaine clarté. La surprise ne me tira pas de mouvement de recul au contraire, elle m’intriguait. Je ne savais pas quelle manoeuvre s’était produite pour que nos deux visages soient si proches mais cela ne me déplaisait pas, encore quelques centimètres et un nouveau genre de dégustation était à ma portée. Au fond de la pièce il y eut comme un bruit venant de l’extérieur mais je ne le perçus pas, de part mon ouïe défaillante et aussi parce que j’avais autre chose en tête. Il flottait là comme une hésitation pudique entre les deux parties. Et tandis que je me décidai à finalement aller vers le musicien…

« Ah Bonnie te voilà ! J’me demand….» La grosse voix caverneuse et rauque de mon père résonna dans toute la pièce couvrant même la musique quelques instants avant de s’interrompre abruptement. Entendant mon prénom j’avais instantanément eu un mouvement de recul, les lèvres pincées, un rictus déformant légèrement mes traits, je me détournais du musicien pour m’intéresser à mon verre. Un sourire un peu crispé, je reportai mon attention sur mon paternel qui arborait une mine circonspecte.

« Papa ! Tu me cherchais ? Nous avons pratiquement terminé. Je faisais justement découvrir à William ton tout premier scotch ! » Ma voix posée, presque innocente donnait sans doute le change pour quiconque ne me connaissait pas trop mais pour ce qui était de mon vieux père on repasserait. Je le vis quelque peu hésitant avant de finalement avancer pour se joindre à nous. J’entrepris alors de remettre les bouteilles sorties à leur place en considérant fort bien l’idée de prendre mes jambes à mon coup et de disparaître en ne voulant surtout pas affronter une discussion avec mon géniteur. Une fois à notre hauteur je lus dans son regard une lueur mi-amusée mi-sévère. *Abort mission, ABORT MISSION !!!!!!* « Il commence à se faire tard et je viens de penser qu’il faut que je repasse au bureau, j’ai oublié de prendre un dossier pour demain. William j’espère que cette visite t’a plu! Je vous souhaite une bonne soirée ! » Un sourire poli et je déguerpissais sans me faire prier. Je me forçai néanmoins à ne pas trop presser le pas pour que cela ne soit pas encore plus suspect et disparaissai derrière le rideau devant la porte de la salle de dégustation.



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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptyVen 23 Aoû - 7:20




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Son palais cherchait encore les notes de ce liquide sirupeux quand Bonnie lui expliqua que ce whisky avait sûrement plus sa place comme digestif. Le musicien répondit par un simple hochement de tête, reprenant une nouvelle gorgée de son verre, voulant savoir l’âge du breuvage. Et il fut surpris lorsque l’avocate lui apprit que bien qu’il ait vieilli pendant huit dans un fut de chêne, il avait été embouteillé pendant plus de quarante. Il écarquilla les yeux en découvrant qu’il goûtait à la première cuvée de son père, faite par ce dernier alors qu’il n’était qu’un gosse. William rit silencieusement à cette information, glissant un glaçon dans son verre pour goûter avec un peu d’eau, se perdant dans ses pensées, se perdant à remarquer des détails sur le visage de la jeune femme illuminée par la lumière. Il s’attarda sur ses lèvres, pris d’une violente curiosité de les toucher, de les embrasser, de les mordre. Une violence curiosité qui pulsa en lui, attisé par l’alcool qui commençait à faire ses effets. Ses yeux bleus se relevèrent et il remarqua le rouge de ses joues, comprenant la gêne qu’il avait induite chez l’avocate. Alors le blond se reprit, décrivant les arômes qu’il avait, semble-t-il, reconnu dans ce breuvage.

L’Écossaise lui expliqua l’inspiration de son père pour cette première bouteille, créant à partir de ce qu’il connaissait, comprenant les notes sucrées qu’il ressentait et les bons moments qu’il y glissait. Un retour en arrière, un souvenir d’antan que le père Armstrong devait apprécier. Il sourit à ces dernières paroles, bien que plus distrait, encore troublé par les émotions qui le prenaient au corps. Ce verre était un peu de trop. Un silence s’installa entre eux, laissant la musique donner à cette ambiance un moment unique. La voix de la chanteuse avait ce quelque chose d’envoûtant, celui de la contrebasse dégageait une force qui prenait aux tripes, associées à un saxophone discret. Perdu dans ses pensées, William, en face de la jolie rousse, ne sut si l’un d’eux s’était rapproché. Il s’était mis en face d’elle en contournant le comptoir plus tôt, Bonnie s’était un peu rapprochée en s’appuyant sur ce dernier, et leurs visages étaient assez proches pour qu’ils distinguent tous deux certains détails. Ses taches de rousseur, les nuances de bleu dans son regard... Le musicien sentait son souffle se couper alors qu’il était à quelques centimètres de goûter avec cette curiosité qui avait éveillé en lui bien des pensées indécentes. Et pourtant son cœur s’emballait à ce moment, sentant son rythme cardiaque battre des records, mais il restait bloqué à ce moment-là, prenant conscience de ce qui allait se passait, trouvant le courage pour emboîter le pas. Et tandis qu’il allait franchir la barrière, brisant ainsi ce qu’il s’était juré de ne pas faire, une voix forte et caverneuse interrompit brutalement cet échange. Merci !

William recula, attrapant son verre presque vide, gêné par la situation, attrapé, comme l’adolescent qu’il fut, par le père dans la chambre de sa petite amie. Il se tourna pour accueillir Jack Armstrong, revenu de son rendez-vous. Ce dernier les regarda alors que Bonnie lui expliquait qu’ils avaient terminé la dégustation. Déjà ? Il n'avait pas vu le temps passer en compagnie de la jolie rouquine.

Excellent, dit-il en commentaire à ses paroles innocentes qui semblaient avoir fait mouche face au cinquantenaire.

Il termina son verre, le posant un peu trop bruyamment alors que l’homme se rapprochait d’eux. La jeune femme se pressa de ranger les bouteilles tandis que le musicien cherchait à échanger avec le père, mais fut coupé par l’avocate qui trouva une excuse pour s’échapper de là et d’une possible discussion avec son père et d’un moment gênant avec le mannequin.

Merci, dit-il simplement en répondant à son sourire poli, la voyant disparaître derrière le rideau, le laissant avec le père qui attrapa la tablette en passant derrière le comptoir pour y regarder la playlist. Vous … Je peux vous acheter quelques bouteilles ?

Il ne parvint qu’à dire ça, comme pour faire oublier à ce père de famille qu’il l’avait pris la main dans le sac, prêt à salir sa petite fille adorée. Il lui confirma que oui, lui proposant par la même d’échanger un peu vis-à-vis de la visite et de la dégustation. William accepta naturellement avec enthousiasme mais voulait rattraper la jeune femme avant qu’elle ne parte définitivement de là. Ils s’étaient presque embrassés. Bonnie lui avait jeté un mauvais sort, c’était évident !

Je reviens, je vais chercher mon euh … Mon truc ! J’arrive !

Il prit la même direction d’un pas tranquille, qu’il pressa lorsqu'il passa le rideau de la salle de dégustation. Will passa rapidement les différentes salles pour arriver à trouver sa sorcière bien-aimée à l’entrée de la visite. Il eut l’impression de toujours lui courir après, ce qui le fit renâcler d’amusement.

Bonnie ! Héla-t-il en sa direction, la rattrapant rapidement pour l’arrêter. Attends, s’il te plaît. Ecoute … (il s’arrêta ne voulant pas se lancer dans le discours, « je ne sais pas ce qu’il s’est passé » alors qu’il savait très bien comment cela aurait pu se terminer, il préféra attaquer différemment, lui soumettant son idée qu’il avait eu un peu plus tôt) Je n'ai pas eu le temps de te proposer de tester un de mes autres talents… Et par là, je veux parler de cuisine. Est-ce que ça te dit de venir manger à la maison ?

Autant dire qu’il n’était pas certain de sa réponse. William l’avait vu prendre ses jambes à son cou, même si elle avait tenté de faire passer ça avec une excuse. Il ignorait seulement si c’était à cause de son père ou à cause de lui. Le musicien avait, avant ça, l’intention de l’inviter à venir manger chez lui, pour passer la soirée ensemble. Ce presque moment arrivé, il ajoutait à cela la possibilité de passer à un autre type de soirée, pensant qu’elle n’était pas insensible à son charme. Peut-être avait-il tort, manquant cruellement de confiance en lui, pouvant mettre sur le dos des whiskys ingurgités l’acte manqué. Et bien que l’envie prenait régulièrement le dessus, la réalité de sa vie le ramenait à l’impossibilité de lui proposer quelque chose de concret. Bon sang !

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MessageSujet: Re: Welcome to my life - Distillerie Armstrong   Welcome to my life - Distillerie Armstrong EmptySam 24 Aoû - 9:39

Welcome to my life  

William & Bonnie
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 Je n’aurais pas cru m’en sortir si facilement. Après avoir mis suffisamment de distance entre la maudite salle de dégustation mon allure ralentit. Mes talons claquèrent un peu moins fort contre le béton et je regagnais la partie administrative de la distillerie l’esprit en proie à de grands questionnements. J’en arrivai à la conclusion qu’en dépit de mes efforts pour ignorer l’évidence je ne pouvais plus me mentir, il y avait chez William quelque chose qui me plaisait. En récupérant mes affaires, je pestai contre Maggie qui aurait jubilé de savoir ce qui me traversait l’esprit en ce moment. Elle aurait argué que son don de cupidon marchait à tous les coups. Enfin, presque… Mon ancienne nounou était loin d’être infaillible et je n’avais pas non plus eu le coup de foudre pour le musicien. Mais disons que tout à l’heure j’aurais bien laissé les choses se faire. Si ça se trouve il embrassait très mal et ça m’aurait déplu. En tout cas ce n’est pas ce soir que je le saurais et cela n’allait pas nous faciliter les choses pour la suite. Si tant était qu’il y en ait une. De toute façon je savais que mes prochaines réunions de famille allaient être alimentées par l’évènement. Ne serait-ce que la prochaine fois que je me retrouverai seule à seule avec mon géniteur. Je savais que j’aurais au moins droit à une remarque ou un commentaire.

Mon sac sur l’épaule et ma serviette d’avocate à la main j’étais fin prête à partir. Je descendis l’escalier pour aller vers la sortie en cherchant mon téléphone pour appeler un taxi. J’entendis mon nom et relevai instantanément la tête pour voir le mannequin approcher à grands pas. La scène avait comme un air de déjà vu, les rideaux de pluie en moins. Je ne savais pas trop ce que j’attendais quand il me fit sa proposition mais elle me surprit. Je clignai des yeux à plusieurs reprises dans mot dire, considérant le pour et le contre. Mon fort intérieur me criait de ne pas y aller que c’était une mauvaise idée car on savait bien ce qu’il se passerait si jamais j’acceptai de me retrouver seule à seule chez William pour un dîner. Néanmoins, une autre petite partie de moi me disait d’y aller. Après tout je n’avais rien à perdre et mon frigo était vide. Mon dîner aurait été constitué d’un pick-up au restaurant des parents de Darcy. « Okay… » m’entendis-je dire alors. La petite voix l’avait emporté sur la grosse au forcing. Les lèvres pincées je me crus toute de même obligée de rajouter une petite précision.  « Mais ne t’emballe pas trop pour autant. Je viens juste pour dîner, rien de plus. » L’intention était posée, on verrait bien où elle nous mènerait.

« Envoie moi un message avec l’heure et l’adresse. Dis-moi si tu veux que je ramène quelque chose. A plus tard ! » fis-je avec un demi sourire avant de m’éloigner.




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